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ffred
1 737 abonnés
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3,0
Publiée le 16 mai 2021
Jamais vu ce film de José Giovanni (Le ruffian, Deux hommes dans la ville…) avec Annie Girardot. Elle est une fois de plus très bien. La plupart des acteurs sont soit disparus (Girardot, Brasseur, Cremer…), soit alors au début de leurs carrières (Anconina, Dombasle, Allegret…). C’est rythmé, pas mal manichéen, assez invraisemblable, ça se laisse regarder, mais pas inoubliable.
José Giovanni occupe une place à part dans le monde du cinéma français et plus particulièrement dans celui des réalisateurs. Sa jeunesse très mouvementée l’a amené à fréquenter de très près le milieu du grand banditisme ainsi que celui de la Collaboration durant la Seconde Guerre Mondiale. Mêlé à un braquage qui tourne mal, il sera incarcéré jusqu’en 1956. Dès sa sortie de prison, il se consacre à l’écriture de romans noirs en partie inspirés de ses expériences vécues ou de témoignages recueillis. Le genre étant alors très en vogue au cinéma, il devient tout naturellement scénariste avec comme premier travail sa participation en 1960 au « Trou », le chef d’œuvre de Jean Becker. La reconnaissance est immédiate et c’est presque naturellement qu’il passe à la mise en scène en 1967 avec « La loi du survivant ». Sur vingt ans et treize films, José Giovanni ne quittera guère le genre policier qu'il teinte parfois d’exotisme comme dans « Le Rapace » (1968) ou « Le Ruffian » (1983). Ce n’est qu’en 2001 qu’il sort de sa retraite pour goûter à l’intimisme et à la rétrospection avec « Mon père, il m’a sauvé la vie » adapté de son roman « Il avait dans le cœur des jardins introuvables » paru en 1995. Toute l’œuvre du réalisateur est cependant marquée par son passé trouble et criminel qui forcément le hantait. Il a régulièrement cherché à travers ses personnages à faire ressortir l’humanité de ceux qui se sont salis les mains avec le sang des autres. Souvent avec justesse mais aussi parfois avec une empathie un peu facile qui tendait à rejeter la faute sur la société à travers un système judiciaire ou carcéral qui ne faciliterait pas la réinsertion. « Une robe noire pour un tueur » qui n’est pas, loin de là, un des meilleurs films de Giovanni dresse le portrait un peu trop flatteur et romantique de Simon Rister (Claude Brasseur), spoiler: un brigand cherchant avec l’aide très active et complétement improbable de son avocate (Annie Girardot) à échapper à la guillotine . Le scénario implique des policiers ripoux dans les trafics commis par Rister qui sont utilisés à dessein par Giovanni pour atténuer sa culpabilité . Un procédé assez simpliste auquel José Giovanni a eu recours quelquefois pour laisser entendre que la récidive est encouragée par des flics corrompus ou pire encore comme dans « Deux hommes dans la ville » par un inspecteur de probation sadique (Michel Bouquet). Le réalisateur qui connaissait bien son sujet, parvenait souvent à transcender ses convictions par le biais d’intrigues prenantes appuyées sur une direction d’acteurs convaincantes. Rien de tout cela ici. Annie Girardot bien loin de la grande actrice qu'elle était, déjà minée par ses problèmes personnels, surjoue ses effets dramatiques. Bruno Crémer est franchement croquignolet en chirurgien reconverti en travailleur social tapant le carton au coin du feu le soir avec des toxicomanes qu’il tente à grand peine d’initier aux travaux de la ferme. Claude Brasseur dénué de humour naturel n’est visiblement par dans son emploi. Seul Jacques Perrin parvient à convaincre dans son rôle de flic opportuniste qui tente d’exploiter les failles béantes de l’avocate de Rister. Entrer dans l’univers de Giovanni qui n’est pas sans intérêt ne doit absolument pas se faire par cette « Robe noire pour un tueur » qui est à coup sûr une tâche sombre dans la filmographie de Giovanni et de ses acteurs principaux. « Dernier domicile connu », « Le gitan » ou « Comme un boomerang » sont bien plus recommandables.
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2,5
Publiée le 2 avril 2009
Spècialiste des polars musclès, le cinèaste et ècrivain Josè Giovanni dènonce ici les magouilles politiques et la corruption policière à travers la traque d'un condamnè en cavale avec même un clin d'oeil à "Mesrine"! Claude Brasseur interprète cette victime d'une erreur judiciaire! Tèmoin gênant pour les autoritès, il se rèfugie auprès d'Annie Girardot, son avocate, cèlèbre qui lutte contre la peine de mort, et qui s'efforce de prouver son innocence! Un polar gènèreux et honorable avec la prèsence de dèbutants dans des petits rôles comme Richard Anconina ou Arielle Dombasle en loubarde bagarreuse qu'on a peine ici à reconnaître...