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Ciné-13
118 abonnés
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4,0
Publiée le 27 septembre 2024
De père en fils sur 3 générations, le scénario sème en permanence des indices quant à la transmission des troubles autistes... finement... avec beaucoup de sensibilité. CANNAVALE est remarquable dans sa relation tendre avec son fils, sur le fil du rasoir car tout peut exploser en mille morceaux à tout moment! Et DE NIRO rarement aussi touchant dans une empathie qu'il rend palpable envers son fils. Les dialogues entre tous les personnages, toutes les combinaisons deux à deux, sont remarquablement profonds (colères, frustrations, réflexions, tendresse). Exemples : "J'aurais tout donné pour avoir ton courage" ou "tu es un bon père" ou "regarde-moi dans les yeux papa, tu vas y arriver..."; Remarquable d'humanité!
L'acteur ado est autiste (pour une fois!!), le scénariste s'inspire de son histoire (père d'un autiste), donc c'est vraiment réaliste, il était temps! Il y a de supers acteurs, beaucoup de subtilité et de rapports père fils-grand père soulevés, comment le père lui-même est impacté, l'envie des parents et leur frustration devant le rejet d'un câlin (contact physique désagréable pour l'ado autiste), les médecins et leur odieuse façon de fourguer de suite des médocs sur lesquels ils ont des commissions au lieu de travailler au bien-être de la famille, la difficulté scolaire, les rapports humains, l'incompréhension de blagues douteuses qui fini en fuite et escalade dramatique, les déclencheurs de crises... L'apaisement de courte durée à la campagne en bonne compagnie... Les pères aussi qui ont une gestion de la colère impossible et seraient autistes (fort possible!). La complicité, le super pouvoir de dire la vérité (trait autistique).. Bref, pas de super génie ici, rien de sensationnel ou spectaculaire, juste la vie sensible d'un neuroatypique différent et les difficultés du quotidien autistique, une belle surprise quoi. Pour une fois on ne nous montre pas un déficient mental autiste en le faisant passer pour un autiste tout court, ni un super génie qui sait tout (syndrome de savant). On est à la limite de l'autisme "invisible" si ce n'est quelques réactions sensorielles non masquées qui avec le temps pourraient ne même plus être apparentes à l'âge adulte. C'est bien d'enfin montrer l'autisme "moyen", qui concerne beaucoup de gens car on en parle trop peu. Et je suis autiste alors je sais de quoi on parle :)
Ensemble très moyen. J’attendais de l’émotion mais les situations peu crédibles et attendues rendent un tout trop surfait… très américain finalement. Dommage le cast était sympathique. (2 étoiles sur 5)
Poussé à bout, Max, un père qui a des difficultés à jongler entre sa carrière d'humoriste et sa vie de père séparé d'un enfant autiste, prend une décision radicale. Il n'y a pas l'un sans l'autre pour Max qui se sert de la scène pour exprimer tout ce qu'il ressent sur sa situation. Pour lui, son fils Ezra doit faire partie de notre monde et pas être enfermé dans le sien, mais tout le monde n'est pas de cet avis. Tony Spiridakis, le scénariste, s'est inspiré de ses propres expériences de père d'un garçon autiste et d'un autre neurodivergent pour évoquer les défis auxquels sont confrontés les parents dans une telle situation. Cependant, l'authenticité transmise par quelqu'un qui sait de quoi il parle ne suffit pas à faire un bon film. Si les enjeux sont bien établis, je trouve qu'à partir du moment où le road-trip commence, c'est comme une fuite scénaristique. Le choix de la facilité et une manière de détourner le sujet, car même si c'est un film sur les parents, tout tourne trop autour de Max qui ramène quasiment tout à lui. Bobby Cannavale est bon, mais je n'ai pas vraiment aimé son personnage. "Ezra" n'est pas mauvais, mais j'ai trouvé l'ensemble forcé et superficiel malgré d'évidentes bonnes intentions et un solide casting.
Enfin un film pour adultes avec un vrai scénario. Les acteurs sont tous excellents et l'histoire est assez folle. Le héro parcours le film sur le fil du rasoir et on espère avec lui, avec eux une fin heureuse. Rien de mièvre ou de surjoué. Juste une belle histoire
L’acteur Tony Goldwyn, petit-fils de l’illustre copropriétaire de feu la MGM (Samuel Goldwyn), est un acteur davantage habitué aux seconds rôles qu’aux premiers. Le nombre de films connus dans lesquels on a pu l’apercevoir sans connaître son nom sont légion. On a pu le voir aussi bien dans de vieux films tels que « L’Affaire Pélican » ou « Nixon » que dans les plus récents « Divergente » et « Oppenheimer ». Mais il tourne aussi beaucoup dans des séries comme « Scandal » dont il est la tête d’affiche et pour laquelle il a réalisé quelques épisodes. Moins mémorable, cet acteur qui s’était senti le besoin de passer à la mise en scène en est déjà à son cinquième film avec « Ezra ». Mais aucun de ses précédents, comme les comédies romantiques « Attraction animale » à « Last kiss », n’ont marqué les esprits. Il n’avait pas tourné de film depuis le thriller judiciaire « Conviction » en 2010 et nous revient ici avec une comédie dramatique un peu datée mais charmante. Un long-métrae qui nous embarque et nous touche au cœur mais qui, encore une fois, ne laissera pas un souvenir impérissable à qui l’a visionné. On a parfois l’impression d’être revenu dans les années 90 avec ce genre de films bienveillant, entre humour et émotion, qui parlent de la relation entre un personnage différent et son entourage (du genre « Forrest Gump » auquel on pense en premier lieu). C’est touchant, c’est mis en scène correctement (mais sans génie) et ça fait du bien mais ça ne marquera certainement pas le cinéma de son empreinte.
Le déroulement est attendu et « Ezra » frôle régulièrement la production de seconde zone ou télévisuelle mais s’en démarque surtout grâce à son très joli casting qui le tire vers le haut. D’abord, l’excellent, sous-estimé et sous-employé Bobby Cannavale est un choix de casting judicieux pour le rôle principal et l’association avec le jeune acteur autiste est impeccable. Mais c’est aussi la riche galerie de seconds rôles qui entoure ce joli duo qui en vaut la peine. La toujours sympathique et tout-terrain Rose Byrne (qui fait le grand écart entre l’horreur des « Insidious » en passant par les grosses productions telle que « X-Men » ou les comédies potaches comme "Nos pires voisins » ou « Mes meilleures amies ») est tout aussi indiquée dans le rôle de cette mère inquiète et empathique. Robert de Niro, grand acteur qu’on a toujours peur de voir en roue libre, est ici parfait en grand-père conciliant et compréhensif. Cela fait du bien de le voir dans un jeu mesuré et sobre. On peut aussi parler de Whoopi Goldberg, Vera Farmiga ou Rainn Wilson, ils sont tous à leur place et forment une galerie de seconds couteaux épatante pour ce film qui évite adroitement les clichés (la mère et le père divorcé ne se détestent pas, l’enfant autiste n’est pas un prodige en quoi que ce soit, ...) et nous livre un final bouleversant et très émouvant. Certes, rien de transcendant ici, le programme lacrymal fonctionne à peu près sans verser dans le pathos et celui concernant les zygomatiques manque un peu de nerf mais tout cela reste bien fait pour un petit film gentil et sympathique.
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