On sent que le réalisateur a voulu mettre de sa vie dans son œuvre, l'endoctrinement forcé qui ne sont pas des indications religieuses. La problématique selon moi c'était qu'au lieu de confronter la bible avec leur agissement, cela n'est pas fait ou très peu. Finalement un film qui montre le mauvais côté des religions sans jamais afficher un avis tranché mais juste jouer sur les sentiments des spectateurs. J'aurais aimé une étude approfondis biblique afin d'avoir de vrai opinion ou montrer tout les moments où les agissements sont en désaccord claire avec la bible
Une très belle initiative : traiter cette riche période 1850-1880 en Italie par le triple point de vue des catholiques, des juifs et des laïcs (royalistes ou républicains). Mais on a envie de dire après ces 2h15 où on ne s'ennuie pas : "tout ça pour ça ?" Car le réalisateur décrit (bien) les choses, mais sans véritablement dénoncer l'impunité de l'Eglise dans cet acte d'enlèvement...
Voici la nouvelle splendeur de Marco Bellochio qui réalise ici son meilleur film depuis Vincere, un chef d'oeuvre absolu. Sans atteindre le perfection de ce dernier, en raison d'une lègère baisse de rythme lors de la période adulte du personnage principal, ce film reste splendide d'intensité émotionnelle et dramatique. Tout en ayant peut être une vocation pédagogique, la reconstitution historique est parfaite. L'enlèvement est aussi très émouvant, les scènes d'enlèvement et l'ultime passage sont des chefs d'oeuvre absolu de maîtrise cinématographique. Bellochio est un virtuose de la mise en scène, le film est d'ailleurs très rapide, tendu et les plans d'actions sont très maîtrisés. Le film présente une structure opératique manifeste, bien servi par une remarquable composition musicale qui accentue l'aspect "opéra". Les personnages existent réellement et, principalement celui du Pape, qui peut être à la fois pathétique, drôle et pervers. Comme souvent dans la filmographie de Bellochio, les thématiques de la trahison (qu'elle soit politique, religieuse ou mafieuse) et de l'endoctrinement apparaissent au plein jour et équivalent à des concepts, tant le cinéaste va dans les profondeurs des choses. De plus, le scénario ne verse jamais dans la prévisibilité (telle la vie du petit garçon dans l'école catholique). Ce film brillant, malheureusement absent du palmarès de Cannes, qui selon moi aurait dû obtenir la palme d'or, n'est pas sans humour en raison des personnages et des situations assez expressionnistes qui évoquent la période du cinéma muet.
Magnifique et bouleversant. Un récit captivant, de très belles images, des scènes superbes (comme celle où l'enfant décloue le Christ de sa croix, où celle - trop courte - de l'entrée des insurgés dans le palais papal, façon West Side Story), des idées incongrues et profondes (l'enfant qui se cache sous les jupes de sa mère pour échapper à ses "ravisseurs", et qui plus tard se cache sous la soutane du pape pour jouer) et en même temps beaucoup d'émotion. On peut sans doute qualifier le film d'anti-clérical, les religions (la catholique surtout, mais la juive n'est pas épargnée) étant montrées sous leurs aspects les plus noirs, notamment celui qui consiste à endoctriner les enfants jusqu'à les emprisonner à vie dans leurs croyances. Mais ce n'est pas non plus un pamphlet : c'est d'abord l'histoire d'un enfant victime de la guerre des religions, et d'une institution religieuse qui prétend soumettre les corps et les âmes. En prime, l'acteur qui joue le personnage magnifiquement odieux - mais pas totalement abject malgré tout - du pape Pie IX est grandiose (décidément, le personnage du pape se prête à des interprétations inoubliables, qu'il s'agisse de Jude Law dans The new pope ou de Piccoli dans Habemus papam). J'ai beaucoup de mal à comprendre comment le jury de Cannes a pu préférer donner la Palme d'Or au tout petit film de Justine Triet, qui fait bien pâle figure à côté de celui-ci.
Excellent film. Tant par la reconstitution de l'époque par le jeu des acteurs et une histoire touchante voir renversante. C'est aussi un film qui montre du doigt l'abus de pouvoir et ses conséquences.
Intéressant, un peu longuet j’ai eu du mal à rentrer dans le film pour ma part, la fin du film est plus saisissante.. Mais un peu grossit des fois dans la façon de joué, pour ma part, je n'ai pas réussis à être passionné par cette histoire, mais on peut concevoir que d'autres ont aimé.
Intéressant du point de vue historique religieux politique. Un récit sur les méfaits de l'embrigadement, l'endoctrinement sur la construction identitaire des enfants, Sujet hélas toujours d'actualité. Le sujet est porté par le style Bellocchio, de très belles images, de très beaux plans et de très bons jeux acteurs mais le film ne m'a pas totalement convaincue...
C'est beau mais c'est beaucoup trop sombre la plupart du temps .. cette quasi obscurité incite à la sieste..Il y a des longueurs et même si tous jouent très bien; j'avoue que je n'ai pas été émue sauf dans les quelques rares moments où on sent la détresse des parents et de l'enfants. J'ai été déçue car on m'avait vendu ce film comme magistral et à la fin malgré la situation hallucinante et scandaleuse décrite dans le film, je me suis sentie peu concernée.
Magistral ! Un film qui permet de rappeler cet événement qui avait eu un fort impact en son temps. L'enfant qui jour Edgardo est très touchant. Il nous fait sentir sa curiosité pour ce Christ crucifié. Un drame qui a ravagé une famille mais qui a eu des répercussions bien au-delà. J'ai beaucoup aimé le passage où sont montrés en parallèle les rites catholiques et juifs. Un enfant qui se trouve pris malgré lui dans un dilemme cruel, entre le pape intraitable mais affectueux et une famille désespérée mais impuissante. La photographie est magnifique.
Rien à reprocher à ce film . le plus du plus : la photographie.. Histoire incroyable de ce petit garçon enlevé par les catholiques mais pas non plus maltraité par ses ravisseurs. Quel dilemme . lien de sang ou lien de sa nouvelle famille imposé. film admirablement interprété. . un grand film italien comme je les aime.
Bien aimé ce film dans l'ensemble, même si je l'ai trouvé assez long et noir, presque la totalité du film se tenant à l'intérieur et très sombre. oppressant. Le jeune enfant est magnifique et très bon. c'est lui qui apporte la lumière à ce film oppressant