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Régine T
15 abonnés
62 critiques
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5,0
Publiée le 2 avril 2024
Un enfant juif orthodoxe que l'on arrache à sa famille car il a été baptisé. Les parents ne pourront plus voir leur enfant sauf s'ils se convertissent au catholicisme. Or, il se trouve que l'enfant, après une première nuit où il récite ses prière hébraïques, embrasse la religion catholique avec bonheur.spoiler: Il devient l'ange de l'établissement où il est manipulé jusqu'à renier sa religion juive.spoiler: Il devient même l'enfant chéri du pape et refuse de venir voir sa mère quand son frère le lui demande.
Marco Bellochio excelle dans ce film. spoiler: Au chevet de sa mère mourante, l'enfant, devenu jeune adulte, veut bénir sa mère en chrétien. Celle-ci lui dit : "je suis née juive et je mourrai juive".
Italie 1858. Le petit Edgardo Mortara, né dans une famille juive est baptisé contre le gré de ses parents dans la religion catholique. Après ses 6 ans, le pape ordonne qu’il soit enlevé à ses parents, tant que ceux-ci ne se convertiront pas. Film magistral de bout en bout, sérieux concurrent à la palme d’Or ou au moins palme de la mise en scène. Du cinéma que certains appelleront « classique » mais tout est là. Les émotions jaillissent grâce à l’histoire, son interprétation, les décors , costumes, musique et scènes exceptionnelles de finesse et de force à la fois. La religion catholique est ici coupable d’enlèvement, mais dans une intention de « bien faire », de sauver l’enfant. Pas de manichéisme ici, certaines scènes (animations d’iconographies juives ou cauchemar de circoncision) pouvant accentuer le côté malsain du personnage de Pie IX sont rattrapées à côté de ça par un amour qui semble être paternel (même si maladroit) entre celui-ci et les enfants retenus auprès de lui. A voir absolument !
L'extraordinaire maîtrise de Bellochio fait de ce piège mental un opéra fiévreux et baroque qui mêle allègrement les genres. Un splendide pamphlet contre l’obscurantisme et l'enfermement dogmatique !
Film opératique très maîtrisé. Le pesant de cette religion qui confine au ridicule, une tranche d'histoire italienne méconnue, de nombreuses scènes en miroir percutantes. Ce petit bonhomme épatant. Une œuvre, sans doute, pas grand public, certainement.
Une histoire inconnue pour moi; les crimes de l'église de Rome sous Pie 12 qui pratiquait l'enlèvement des enfants de famille juive, soi-disant baptisés
Magnifique film très très émouvant ! Le scénario est tiré d'une histoire vrai à la foi émouvante, triste et belle. L'acteur d'Edgardo joue remarquablement bien. Seul petit bémol, le passage entre son enfance et sa fin d'adolescence est très rapide....
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans, celui-ci ayant été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé. Il doit donc recevoir une éducation catholique.
A travers une histoire vraie Bellocchio réalise une véritable fresque. A la fois une histoire de famille forte,spoiler: le père qui tente le tous pour le tous pour récupérer son fils, la mère qui s'enferme dans un mutisme , et bien sur Edgardo qui évolue . A cela est mêlé la grande histoire de l'Italie au moment de la perte d’influence des États Pontificaux et du Pape. Le tous porté par une reconstitution de l'affaire bien sur mais également par des décors, costumes... de grande qualité.
Véritable récit poignant, ce film bouleverse par son histoire, et le jeu parfait des acteurs nous retourne. Il aurait suffit d'une musique plus en adéquation avec la réalisation, et ce serait un chef-d'oeuvre.
Joli film qui se laisse regarder sans ennui, qui mélange histoire, réflexion sur la religion, sentiments humains. Très bien joué, avec de jeunes acteurs étonnants. Un film italien qu il faut voir.
Magnifique mise en scène, décors , costumes limités sont somptueux, l'histoire devrait nous éclairer sur l'intégrisme ... mais trop d'esthétisme peut nuire à l'émotion et à la démonstration...
Tiré d’une histoire vraie qui défraya la chronique dans le monde occidental de la seconde moitié du XIXème siècle, L’enlèvement bénéficie d’une mise en scène classique et efficace au service d’une histoire passionnante et bouleversante. Il raconte l’histoire d’Edgardo, garçon juif de six ans, arraché de force à sa famille et converti au christianisme, car ayant été secrètement baptisé par une femme de chambre quelques années auparavant. Le film questionne ainsi avec une force évidente la puissance du dogme, le mystère de la foi et la fragilité de l’identité, dans un contexte de remise en cause de la mainmise d’une Église qui voyait alors son pouvoir menacé. Efficace.
Un très très beau film. Esthétiquement c'est magnifique. L'histoire parvient à nous captiver, tant d'un point de vue historique que familial. Je recommande!
L'histoire vraie d'un enfant juif baptisé de force et endoctriné par l'église catholique. Une critique de l'obscurantisme qui résonne avec l'actualité, reconstitution historique d'une immense beauté formelle, aux scènes parfois déchirantes. Ma plus grande claque cinéma de 2023. Capolavoro👌🏼
Un film passionnant sur l'endoctrinement et le poids du dogme dans la religion. "Bologne Italie 1650. Dans une famille juive bourgeoise unie, l’un des enfants est un matin enlevé par les services de l’inquisition du pape sous prétexte qu’il a été baptisé en secret et qu’il doit donc recevoir une éducation chrétienne. La famille bouleversée et déchirée suite à ce drame tente par tous les moyens en ses possibilités de récupérer l’enfant qui de son côté placé auprès d’autres enfants sous l’égide du pape lui-même apprend à se conformer au dogme catholique. Une grande fresque historique pour témoigner de l’hégémonie périclitante du christianisme qui s’acharne à recruter de nouvelles ouailles quitte à briser des liens familiaux. Outre la dénonciation d’un abus de pouvoir, le film montre aussi les écueils d’une forme d’endoctrinement d’un jeune cerveau contraint de renier les valeurs éducatives familiales au profit d’une religion qui au départ n’est pas la sienne et qui subit à l’âge adulte le boomerang de la violence de la séparation et l’emprise d’un dogme religieux. Le film par sa dramaturgie et sa musique digne parfois d’un opéra traduit bien tout l’aspect mélodramatique de la situation. Instructif et romanesque." TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM