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lionelb30
436 abonnés
2 591 critiques
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4,0
Publiée le 13 novembre 2023
Histoire incroyable et peu connu d'un méfait de l’église. C'est très cinématographique avec quelques scenes très marquantes , les decors et costumes très beaux , des acteurs bien et une très bonne réalisation.
C'est le premier long métrage du cinéaste Italien Marco Bellocchio que je découvre [qui a fait du bruit chez certaines critiques et je leur donne raison car il est parti bredouille du palmarès du festival de Cannes 2023 alors qu'il aurait mérité un prix. De toutes les films récents que j'ai été voir au cinéma ( ou télévision), " L'enlèvement " est celui qui m'a fait monter le plus haut emotionnellement car il dégage quelques séquences fortes au point de me laisser couler quelques larmesspoiler: ]Pourtant, au début, je me posais la question pourquoi l'église veut prendre un petit garçon dont les parents sont Juifs parce qu'il a fait soit disant les baptêmes Chrétiens. On est au 19 ème Siècles, les parents se battent pendant des années pour la garde du petit alors que le Vatican le labotomise, on peux le dire, à les prières de dieu sous le pape de l'époque.spoiler: Marco Bellocchio dresse un sujet fort intéressant, complexe aussi , avec une maîtrise de mise en scène avec bravoure. Les décors, le scénario, l'époque, la musique, tout est parfaitement reconstitué. Les comédiens sont remarquables. Un chef d'œuvre à voir absolument.
Même si la dernière demi-heure est plus faible, cette fresque dépeint avec tellement de précision le conditionnement construit par les églises ! Cette église qui n'a de cesse de ségréguer, régir, humilier ... depuis des siècles ! Et ce n'est pas l'apanage de l'église catholique ! Le mensonge et la haine véhiculés par les prélats en contradiction totale avec les textes est extrêmement troublant ! Cette histoire d’enlèvement est haletante ... la description de la naissance de la république romaine, un peu moins ! Et puis ce dogme qui affirme sans controverse que le catholicisme occidental détient LA vérité raisonne "méchamment" dans l'actualité !
Ce film est d'une puissance, on en sort abasourdi. Au-delà de la puissance, ce film est d'une beauté incroyable, la reconstitution de l'époque, le décor, les prises de vues sont parfaites. L'émotion est bien présente, un souffle nous emporte. Le jeu des acteurs est excellent, notamment dans leur regard intense et expressif ! Bref, allez-y sans hésitation.
Pas d enthousiasme.certes c est bien filmé et bien reconstitué mais l histoire est faible et le scénario pauvre.il est consacré trop de temps à l enfance du garçonnet,héros de ce film et pas assez à sa vie d adulte.récit d’un enlèvement au pays des intégristes.
Une histoire, malheureusement vraie, qui résume bien le problème des pouvoirs religieux étatiques et leur volonté, jamais rassasiée de convertir les autres, quitte à briser des familles, heureuses jusque-là et qui n’avaient rien demandé. Cet otage « endogmtriné » sera la plus belle « prise » du pape Pie IX. La reconstitution est fabuleuse, aussi bien en termes de décors que de costumes mais le film manque beaucoup trop de rythme. J’ai préféré, de très loin, « Le Traitre », le précédent film de fiction de Marco Bellocchio, et « Le Nom de la Rose » sur les méfaits de l’église catholique 500 ans auparavant.
En 1858, à Bologne, à l’époque Etat pontifical, les troupes du pape font irruption dans le foyer d’une famille juive (les Mortara) et enlève un enfant de 6 ans, Edgardo, au motif qu’il a été baptisé à l’insu de sa famille et qu’il doit rejoindre un établissement religieux. Pour être austère et difficile, le sujet permet à Marco Bellocchio de déployer tout son art qui est grand. Il fait surgir un ensemble de thèmes importants : la puissance de l’Eglise catholique encore imprégnée de l’Inquisition, l’aspiration des Italiens à l’unité par l’abolition des Etats pontificaux et autres principautés, le conditionnement mental des populations par la religion et autres croyances, en lutte avec les liens affectifs familiaux. Ces thèmes qui apparaissent dans toute leur complexité sont tissés avec grande finesse. Comme souvent dans ses derniers films, Bellocchio se libère de la seule objectivité des faits en greffant dans sa narration des moments de rêves ou d’hallucinations qui donnent une dimension romanesque et mystérieuse au film. Sur la forme, le film est impressionnant de maîtrise. La mise en scène est virtuose, tant dans les scènes intimistes que dans les discussions tendues ou les plans de combats ou de révoltes. L’image est particulièrement belle (Francesco Di Giacomo). Les décors, réels ou en studios ?, nous emmènent à Bologne et à Rome, dans des cadres et atmosphères saisissants. Les acteurs sont remarquables, le jeune Enea Sala (Edgardo) mais aussi les acteurs familiers de Bellocchio : Paolo Pierobon, pape époustouflant, Fausto Russi Alessi (le père), Barbara Ronchi (la mère) et le formidable Fabrizio Gifuni en implacable inquisiteur du Saint-Office. Un grand film.
Un chef d'oeuvre. Marco Bellocchio a trouvé dans cette histoire vraie un moyen habile de raconter la grand histoire de l'Italie, celle des années de l'unification qui se fit contre les Autrichiens mais surtout contre le pape. Ce christianisme prétendument humaniste est montré dans ce qu'il est vraiment : une entreprise d'abrutissement intellectuel et de soumission à l'ordre établi, fut-ce t'il imbécile, surtout lorsqu'un rapport de force politique l'exige. Il en est du christianisme du XIXe siècle comme de toutes les religions à toutes les époques et l'histoire tragique du jeune Edgardo Mortara n'en est malheureusement qu'une parmi d'innombrables. La réalisation est intelligente et sert parfaitement l'argument du film. En un mot : grandiose.
Pas emballé, c'est le le moins que je puisse dire: si le film est plutôt bien mis en scène, Bellochio est un poil St Sulpicien dans son traitement, il nous a habitué à des mises en scènes plus musclées. Là son empathie évidente pour le personnage prend le pas sur toute autre considération et la dernière 1/2 heure est inutile.A comparer avec la série sur l'enlèvement (justemment) d'Aldo Moro, la différence de traitement est flagrante! Supériorité des séries?
C'est le film de l'année 2023 ! L'histoire est captivante et la réalisation nous plonge dans la beauté de l'Italie . La musique trancende le propos avec une énergie de dingue ! Bravo
Un film absolument grotesque, où l'emphase des acteurs, la lourdeur assourdissante de la bande originale, et le rythme totalement aléatoire se mettent en travers de toute chance de trouver l'intrigue soit émouvante, soit au moins intéressante sur le plan historique.
C'est un film de Marco Bellochio, donc on sait qu'au minimum on va voir un bon film. Celui-ci, inpiré d'une histoire vraie, mérite d'être vu, ne serait-ce que pour son évocation d'actualité de ce à quoi peut conduire le fanatisme religieux.
Malgré la notoriété du réalisateur, le plaisir d'écouter la langue italienne, l'histoire traîne en longueur avec un pape qui ressemble à un bouffon. Seul, l'enfant captive par son regard interrogateur.
Malgré une certaine réussite visuelle et des enjeux clairs, le film ne décolle jamais. Tout au long on assiste à la bataille entre la famille et l'Église sans rien proposer de particulier à travers cela. Du grand basique du début à la fin.
Même si ce n’est pas le sujet principal du film, je reste bien embarrassée de constater que cette famille a choisi de conserver une religion plutôt qu’un fils. Et ce qui m’a le plus gênée, c’est que le réalisateur tourne les séquences qui concernent ce choix en le faisant apparaître comme une force. « Je ne me m’abaisserai pas au niveau de mon ennemi », sauf que l’ennemi, c’est bien de placer les lois religieuses au dessus de tout.
Les voies des humains sont, elles aussi, impénétrables.