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irgendwer92
9 abonnés
31 critiques
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1,0
Publiée le 13 novembre 2023
Sur 2h15 de film... 1h00 inutile de virée en barque et de courses en calèche... le tout ressemble à un téléfilm pompeux avec des reconstitutions historiques poussiéreuses dignes d'un documentaire rmc découverte. Des gadgets incompréhensibles (dessin-animé et reconstitution façon jeu vidéo) et, en parallèle, des émeutes et une révolution comises par trois pauvres figurants péniblement recrutés. La musique de péplum fatigue les oreilles. Rien ne va dans ce film un peu facile. L'histoire (vraie) méritait un peu plus de profondeur et de psychologie.
Long... très long... Un film beaucoup trop long. Malgré la présence de magnifiques plans, l'histoire tourne en rond à tel point que l'on décroche très facilement.
"Le dogme et la foi sont les maîtres-mots de cette hérésie chrétienne, où l’institution papale commet un enlèvement (rapito), arrachant ainsi un enfant à sa famille juive. Sa conversion devient alors un objet d’étude entre deux camps religieux, en parallèle d’une Italie qui déambule vers son unification."
"Le réalisateur de Vincere, Le Traître et de la mini-série Esterno notte, présenté à Cannes l’an passé, évoque les déchirements historiques qu’a connu son Italie natale. Aux côtés de Susanna Nicchiarelli, il adapte le livre Il caso Mortara (L’affaire Mortara) de Daniele Scalise, où le jeune Edgardo Mortara (Enea Sala), un enfant de confession juive, est baptisé à son insu."
"À 83 ans, Marco Bellocchio continue de faire des étincelles, pensant via sa caméra une foi que ses personnages recherchent et redoutent. L’exercice apparaît néanmoins académique, que ce soit dans son découpage ou sa façon de mettre en lumière le divin dans les yeux des protagonistes. Traitant aussi tous les points attendus de son récit, le cinéaste survole la conclusion de Rapito et déçoit quelque peu sur sa thématique familiale."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
« L’enlèvement » est un bon film qui parlera à quiconque blâme les conséquences du mal pour ne pas blâmer les causes ( désavouer l’institution plutôt que celui/celle qui nous y a entraîné). Il peut être fin en ce qu’il interroge l’attachement à ses croyances pour elles-mêmes….. ou contre les autres. Cependant, il glisse par moment vers un manichéisme gentil/méchant auquel il aurait été préférable de s’abstenir.
Je crois que dernier film mémorable de Bellochio est Vincere en 2009...Cet honnête artisan du cinéma italien poursuit une carrière prolifique sinon remarquable. À l'instar de quelques réalisateurs âgés - de De Oliveira à Eastwood en passant par Woody Allen, voire Ken Loach - il peine à atteindre les mêmes sommets qu'autrefois. On est ici dans l'Italie en bouillonnement du milieu du 19ème siècle, période où - on l'a oublié - le magistère du pape est remis en question par une partie de la population. L'affaire que l'on nous relate en détail est celle du kidnapping par l'Église catholique d'un enfant juif de 6 ans sous le prétexte qu'une domestique pas très futée l'aurait baptisé catholique quelques années auparavant. L'enfant, malgré le combat acharné de ses parents qui réussissent à mobiliser une coalition internationale de beaux esprits, reste l'otage du Pape. Cette affaire qui sera rejouée de nombreuses fois - on garde en France le souvenir par exemple de l'affaire Finaly dans les années 1950 - est touchante mais son traitement par Bellochio ne la rend jamais émouvante. Avec force images en clair-obscur et musique pompeuse, on semble revenu au cinéma de papa avec ouvreuses à l'entrée et Mikos à l'entracte. Dommage !
Franchement pas terrible...ça sent la naphtaline...un film de 3e âge avec plein de bons sentiments qui dégoulinent finalement en caricatures...réalisé avec les pieds (des plans de caméras improbables qu'on ne faisait que dans les 80's, des mouvements de drones et des trucages tout pourris)..les maquillages sont pourris (le visage vieillissant du pape..au secours!)...le comédien qui fait l'enfant devenu adulte est très mauvais et joue comme une quiche...sans parler des figurants qui se comptent sur les doigts d'une main, ce qui est pas terrible pour un film historique...comment foirer un superbe scénario et le transformer en téléfilm Arte tendance M6 !!...autant revoir les films de Comencini auxquels Bellochio fait référence...
Voici un Bellocchio très solide, cependant un petit peu en-dessous de ses meilleurs films.
Certes, l'interprétation et la direction artistique sont irréprochables, et la mise en scène est très solide. Mais une fois qu'on a fait ces compliments au film, on a un petit peu tout dit.
Le sujet est formidable. Il s'agit de l'histoire vraie d'un enfant juif arraché à sa famille par le Pape en 1850, au prétexte qu'il aurait été baptisé clandestinement à l'insu des parents par la servante de la famille.
Je m'imaginais Bellocchio explorant avec ferveur et cruauté tous les recoins de cette histoire terrible, creusant dans la psyché des différents protagonistes, éclairé par un anticléricalisme acide. Mais curieusement, le film est d'une facture très classique, au final très sage, illustratif et presque scolaire.
S'il montre bien les mécanismes d'endoctrinement rodés de l'Eglise catholique, et dresse un portrait saisissant du Pape Pie IX, il survole un peu vite un certain nombre de péripéties (spoiler: la rencontre de l'inquisiteur et de la servante, le faux retournement d'Edgardo lors du transport du corps...).
Moins original et subtil que le dernier film du réalisateur italien (Le traitre) dont l'ampleur narrative était impressionnante, L'enlèvement est typique du film victime d'un sujet captivant qu'il ne parvient pas à dépasser.
"L'Enlèvement" bien accueilli par la critique, en compétition officielle cette année au festival de Cannes est un drame historique moyen dans l'ensemble. En effet le réalisateur italien Marco Bellocchio s'est inspiré d'un fait réel (Edgardo Mortara jeune garçon juif, enlevé de force de sa famille bolonaise, en 1858, pour être élevé comme chrétien) livre un récit intéressant sur l'endoctrinement religieux et les dérives de l'Eglise catholique avec une parfaite reconstitution du XIX éme siècle même si j'ai trouvé que l'ensemble manquait de force et d'émotions.
Marco Bellocchio me fait penser à Dan Aronofsky avec son film "Mother". Ou comment passer de réalisateur très intéressant à réalisateur pompeux et sans aucun intérêt. j'ai passé une partie du film, très ennuyeux, à me demander où voulait en venir exactement Marco. Et comme c'est long et raté, j'ai eu le temps. J'en suis arrivé à la conclusion qu'il cherche à nous montrer en image et en musique le chaos intérieur de ce jeune homme btisé. Et c'est COMPLETEMENT raté. Un nanar à éviter absolument.
Sur le papier, le fait de revisiter une période de grand changement dans l’histoire italienne (seconde moitié du XIXe siècle), entre pouvoir papal localisé et unification politique nationale, tout en focalisant sur des pratiques d’enlèvement scandaleuses, fondées sur un antisémitisme institutionnalisé, constituait une promesse intéressante et singulière. Pourtant, même emballé avec classe par Marco Bellocchio, le film peine à convaincre pleinement, tant sur le plan politique que sur le plan intime. Le scénario développe peu la mécanique de ces enlèvements, ses motivations et ses enjeux. Quant au récit de l’endoctrinement et de la conversion complète du petit personnage principal, il apparaît finalement assez froid sur le plan émotionnel et limité sur le plan spirituel ou intellectuel. Le plus « titillant » est l’esquisse d’une sorte de syndrome de Stockholm. Juste une esquisse, malheureusement. À l’inverse, sur le plan formel, tout est extrêmement travaillé, détaillé, abouti. Petit bémol sur la musique, appuyée. Sinon : reconstitution luxueuse, mise en scène enlevée, photo magnifique (tout en clair-obscur).
En s'appuyant sur une rivalité historique entre le pontificat et les communautés juives, ce film somptueux apporte une réponse cruelle. La réalisation est magnifique, le casting est stupéfiant (la ressemblance entre le jeune garçon et son alter égo adulte est troublante).
La musique (merci Prokofiev) est si belle qu'elle justifie en elle-même de découvrir cette œuvre.
Vu en avant première au mois de Juillet car programmé pendant 3 semaines au Cinéma Utopia d'Avignon. Je suis un grand admirateur du cinéma de Marco Bellocchio, et je pense que le film aurait du être au Palmarès du dernier festival de Cannes. Bellocchio, qui s'est toujours attaqué à de nombreuses institutions dans ses films, s'en prend cette fois-ci à l'Église. On suit avec effarement le parcours d'un enfant un juif qui a été baptisé en douce et qui a été enlevé à sa famille. Visuellement, le film est superbe, admirablement baroque, et par moment, on croirait voir une succession de tableaux. Bellocchio, 83 ans, continue à tracer son sillon avec des œuvres fortes et captivantes.
Une merveille de film, tant dans le jeu des acteurs, la réalisation, la photographie, et l'histoire incroyable de cet enlèvement atroce, injuste, et du pontificat qui bascule, sous l'autorité du pape Pie IX inique, cruel, vieillissant et vacillant.
Nous n’avons pas du tout aimé ce film car il est très manichéen, peu subtile certes les images sont belles mais le sujet est survolé, son point fort c’est la beauté de l’enfant et il est beaucoup filmé ainsi que la douleur des parents. Si vous recherchez un film intellectuel n’y allez pas !le film Silence de Scorsese sur l’évangélisation au Japon montre là subtilité de la religion catholique lorsqu elle fait du prosélytisme cela peut être sincère jusqu’à accepter de mourir pour la faire partager aux autres