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patrick s
8 abonnés
15 critiques
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3,5
Publiée le 1 novembre 2023
Outre le fond historique et politique de ce film, ce qui est bien sur sujet des critique de Bellochio c’est l’église. La critique de toutes ces humiliations imposées, toutes ces beautés assez morbides. Tous ces christ ensanglantés que le jeune héros dans un des ses rêves se voit en train de secourir le christ et l’aider à descendre de sa croix.
Toujours un brin d’humour assez caustique quand le pape fait un rêve, en fin là un cauchemar, quand il se voir entouré de rabbins qui s’apprêtent à lui faire subir…. Ce pape est vraiment montré un peu comme dans les contes pour enfant comme une sorte d’ogre. Sauf qu’il est bien tristement réel.
En tout cas, le réalisateur de la marche triomphale, des poings dans les poches, du traitre en a encore un sacré talent pour nous proposer un grand film en costume sur une vérité historique avec un point de vue politique critique très argumenté.
Rien à reprocher à ce film . le plus du plus : la photographie.. Histoire incroyable de ce petit garçon enlevé par les catholiques mais pas non plus maltraité par ses ravisseurs. Quel dilemme . lien de sang ou lien de sa nouvelle famille imposé. film admirablement interprété. . un grand film italien comme je les aime.
Je n'ai pas su apprécier ce film à sa juste valeur de part ma méconnaissance du contexte historique et ma réticence lors de la séance (dont je n'avais pas connaissance) à regarder le film en italien.
C'était "bien" mais sans plus quoi... Peut être devrais je le revoir ?
Magnifique mise en scène, décors , costumes limités sont somptueux, l'histoire devrait nous éclairer sur l'intégrisme ... mais trop d'esthétisme peut nuire à l'émotion et à la démonstration...
Une très belle initiative : traiter cette riche période 1850-1880 en Italie par le triple point de vue des catholiques, des juifs et des laïcs (royalistes ou républicains). Mais on a envie de dire après ces 2h15 où on ne s'ennuie pas : "tout ça pour ça ?" Car le réalisateur décrit (bien) les choses, mais sans véritablement dénoncer l'impunité de l'Eglise dans cet acte d'enlèvement...
Mise en scène superbe et tonitruante d'un drame dont la chrétienté porte la honte, drame humain et familial qui s'inscrit dans la grande histoire de l'Italie du 19ème siècle. Un seul regret, la personnalité d'Edgardo jeune-homme pas assez approfondie par le cinéaste.
Magnifique et bouleversant. Un récit captivant, de très belles images, des scènes superbes (comme celle où l'enfant décloue le Christ de sa croix, où celle - trop courte - de l'entrée des insurgés dans le palais papal, façon West Side Story), des idées incongrues et profondes (l'enfant qui se cache sous les jupes de sa mère pour échapper à ses "ravisseurs", et qui plus tard se cache sous la soutane du pape pour jouer) et en même temps beaucoup d'émotion. On peut sans doute qualifier le film d'anti-clérical, les religions (la catholique surtout, mais la juive n'est pas épargnée) étant montrées sous leurs aspects les plus noirs, notamment celui qui consiste à endoctriner les enfants jusqu'à les emprisonner à vie dans leurs croyances. Mais ce n'est pas non plus un pamphlet : c'est d'abord l'histoire d'un enfant victime de la guerre des religions, et d'une institution religieuse qui prétend soumettre les corps et les âmes. En prime, l'acteur qui joue le personnage magnifiquement odieux - mais pas totalement abject malgré tout - du pape Pie IX est grandiose (décidément, le personnage du pape se prête à des interprétations inoubliables, qu'il s'agisse de Jude Law dans The new pope ou de Piccoli dans Habemus papam). J'ai beaucoup de mal à comprendre comment le jury de Cannes a pu préférer donner la Palme d'Or au tout petit film de Justine Triet, qui fait bien pâle figure à côté de celui-ci.
Je ne connaissais pas ce fait historique aussi je ne pourrai pas me prononcer sur la fidélité de cette adaptation. J'ai bien aimé l'interprétation des acteurs (Barbara Ronchi (la mère) et Enea Sala (l'enfant) en particulier), les décors, la lumière et la musique. Par contre j'ai été déçu par le manque de finesse et d'acuité avec lesquels le sujet est traité. Certaines scènes oniriques sont déplaisantes et inutiles. Je ne me suis pas ennuyé mais suis resté un peu sur ma faim.
Je ne connaissais pas cette histoire d'enlèvement d'enfant juif. Le film s'évertue à en reconstituer le contexte, tout en prenant la forme d'un drame familial. Les deux styles se mélangent bien, même si je trouve que certains moments sont un peu trop mélodramatiques (notamment dans la première moitié).
Les acteurs sont excellents, qu'ils incarnent des victimes ou des bourreaux... ou que leur statut dans l'histoire soit plus ambigu. Bellocchio ne s'est pas instauré procureur. Son film dénonce certes, mais il veut aussi faire comprendre.
Bon film bien que sur qualifié par la critique. L'enfant est merveilleux de vérité ainsi que ses parents. Pour le reste je trouve le tout très caricatural et sans nuance, la musique trop présente ou collant trop aux images. Trop long
Dans ce chef-d'œuvre, Marco Bellocchio dissèque l'histoire italienne, révélant des racines gangrenées par les institutions, cultivées par des hommes. Le film navigue habilement du drame familial à l'indignation nationale, explorant avec profondeur le thème du rapt.
Telle une toile de maître, le film crée une toile secrète et ritualisée, plongeant le public dans une esthétique artistique captivante, méticuleusement façonnée par sa fascination pour le décor, la musique envoûtante et les costumes. Les éclairages clair-obscur, telles des énigmes, guident le récit, révélant des rêves blasphématoires à travers des séquences oniriques empreintes d'une ironie moins légère.
Au cœur de l'œuvre, Bellocchio façonne le pape, le ramenant à sa condition terrestre avec un humour caustique. Au détriment, d'Edgardo, négligé, mais qui devient le pivot d'une narration d'une grande richesse et profondeur.
Superbe film qui fait écho à l'actualité sur l'ignominie de la religion dans ses excès et l'antisemitisme de l'église (a son plus haut niveau, le pape) il y a 150 ans. Une réalisation magnifique soutenue par une bande son époustouflante.
Il y a plusieurs façon d'aborder ce film. Si on le considère comme prétexte à une fresque historique de l'Italie de la deuxième moitié du XIXème siècle et de son rapport à l'église, il est remarquable. Reconstitution impeccable, anti-cléricalisme au scalpel, avec une figure du pape Pie IX magistralement interprétée par Paolo Pierobon (excellentissime). Si on le regarde au prisme de l'actualité, de la résurgence du pouvoir religieux, c'est une belle antidote à tous les dogmes manipulés par des êtres essentiellement avides de pouvoir. Si on le regarde du coté du cinéma, c'est un film classique de Marco Bellocchio, avec un scénario efficace, mais qui se perd un peu dans le mélange des genres, avec un propos qui veut embraser trop de sujets à la fois, et une réalisation datée des grandes reconstitutions historiques des années 50-60. Il y manque alors le souffle, la magie, d'un film comme "Le guépard" (qui se réfère exactement à la même période). Mais Bellocchio n'est ni Lampedusa ni Visconti. Cela reste un film que l'on peut voir.