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nicole Wacrenier
10 abonnés
27 critiques
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4,5
Publiée le 21 décembre 2023
Il me semble que je pourrais le sous-titrer : Tout ce que le cinéma permet. Parce qu'il chante, parce qu'il danse et parce qu'il réécrit l'histoire, la petite et la grande, celle de 1956, de l'invasion de Budapest par les chars russes et des réactions des partis communistes européens. J'ai pensé à Tarentino et à son " Inglorious bastards" qui revisitait de manière réjouissante la fin d'Hitler et du nazisme. Les couleurs de notre monde virant plutôt au noir, je me réjouis de l'audace adolescente du grand Nanni car je ne doute pas qu'en parlant du passé, il regarde le présent. Son présent et le nôtre. Politique, son film l'est mais pas d'une manière lourde et sentencieuse. Il est léger et drôle. Nanni, c'est une voix, un timbre puissant, reconnaissable entre mille, qui martèle de façon hilarante ses rejets et ses exigences. J'oubliais de préciser que son alter ego, Giovanni, est cinéaste et que c'est avec sa caméra qu'il recolore l'attitude du parti communiste italien. Il se cadre en gros plan les yeux étonnés ou courroucés. Que c'est drôle et que j'aime son regard amusé sur lui-même et son côté ronchon. Parce qu'il est bien sûr beaucoup plus que cela. S'il n'aime pas Netflix et son productivisme alléchant (190 pays!!!), s'il n'aime pas la façon d'un jeune réalisateur de tourner une scène de violence (cette scène centrale, longue et délirante m'a beaucoup plu), c'est parce qu'il garde en lui cette exigence grave et morale de ce qu'est un geste de cinéma. Quand tout va mal, Giovanni chante à tue-tête et danse. Il regarde Fellini et le visage doux et clair de l'adolescente à la fin de "La dolce vita", lorsqu'elle fait des signes qu'il ne comprend pas à Marcello. Elle semble nous faire signe, elle nous sourit. Avant la géniale parade finale où viennent défiler, saluer, rire joyeusement les clowns, les communistes résistants, tous les acteurs du film, de ses films.
J’hésite un peu à vous l’avouer, car j’aurais bien aimé vous dire le contraire, mais je me suis plutôt ennuyé en allant voir « Vers un avenir radieux ». Bien sûr, comme toujours, j’ai adoré entendre parler italien (et on parle beaucoup dans le dernier Moretti). J’ai bien aimé aussi revoir Barbora Bobulova, une actrice slovaque qui fait carrière en Italie, excellente ici dans le rôle de Vera, l’enthousiaste adjointe du maire communiste.
Le sujet ne manque pourtant pas d’intérêt. Un cinéaste en fin de carrière, qui peine à réaliser son nouvel opus, s’interroge sur l’avenir de son art, menacé par les plateformes à la Netflix. Sa femme, qui est aussi sa productrice, se questionne plutôt sur les lendemains de son couple.
Moretti dit s’être inspiré du Fellini de « Huit et demi ». Mais n’est pas Fellini qui veut. Là où son grand devancier a réussi un chef-d’œuvre en jonglant avec l’amour et le cinéma, Moretti a plutôt produit un long métrage bavard et confus. Certaines scènes sont interminables, en particulier celle où le vieux cinéaste intervient sur le tournage d’un jeune collègue, lui reprochant le dénouement hyperviolent de son film. Je veux bien croire que l’on est ici dans la fantaisie, mais la scène est peu crédible et le propos est cliché.
Les critiques québécois ont accusé Denis Arcand d’être réactionnaire avec « Testament ». À tort, à mon avis. Mais je ne crois pas me tromper en affirmant que Moretti se montre ringard et passéiste dans « Vers un avenir radieux ». Comme le dit un blogueur sur Allociné, le réalisateur ressasse des obsessions qui étaient charmantes à l'époque de « Journal intime », mais qui sont devenues depuis agaçantes et énervantes.
spoiler: La scène finale (attention, je suis en train de la divulgâcher) est surprenante et peu convaincante elle aussi. Après nous avoir fait traverser bien des crises, le film soudainement les surmonte. « Grâce au cinéma, nous dit le réalisateur, qui a le pouvoir magique de nous faire redécouvrir la légèreté et l’envie d’être heureux ». Ah bon ! On a beau être dans un film italien, c’est un peu fort de café.
Quelle déception ! Après un Mia Madre formidable et un Tre Piani en demi-teinte, j'attendais beaucoup de ce nouveau film, portée par les critiques dithyrambiques lues et entendues ici ou là... Hormis la scène chez Netflix et la tête des parents lorsqu'ils découvrent l'amoureux de leur fille qui m'ont arraché un sourire, je me suis fermement ennuyée et étais furieuse d'avoir perdu ma soirée pour cela. Je ne comprends toujours pas l'enthousiasme de certains...
De la nostalgie : le PC italien, Budapest 1956 fin du rêve pour certains Cocos de base, le cinéma italien le tout soupoudré de variété italienne ou francisée , un peu de W.Allen aussi. Surprenant c'est ce petit coup de griffe contre Netflix dans un film faisant partie de la liste en compétition à Cannes dont la plate-forme est partenaire.
mise en scène et direction de la photo sympa mais certaines scènes sont ridicules ex : trottinettes y'a un côté tellement pièce de theatre qu'on ne rentre pas dans le film, ce qui est au moins intéressant est cette critique du cinéma netflix
Moretti nous amène dans l'auto dérision avec beaucoup d'humour, de la nostalgie, des sentiments. Il se moque gentiment du monde du cinéma, de la grandiloquence des réalisateurs, de la légèreté des producteurs. Il y a de la tendresse entre Giovanni et sa femme, le regard qui pose sur sa fille est émouvant. On ne rit pas aux éclats mais il y a beaucoup de scènes drôles. Un bon moment de cinéma.
Moi qui d'habitude aime bien les films de Nanni Moretti, qui avais bien aimé son dernier avec Tre Piani, que là le film m'a paru long malgré sa courte durée, plrs personnes ont quitté la salle en cours de séance, l'idée du film est bonne, la bande annonce aussi, mais le film traîne bp trop en longueur, on ne comprend pas tout, on ne saisit pas toujours quel est le but de ce qu'on voit, là où Nanni Moretti veut en venir, on a plusieurs fois l'impression d'assister à la fin mais non une nouvelle scène démarre, bref le genre de films où si j'avais su ce que j'allais vivre je ne serais pas venu.
Le dernier film de Nanni Moretti ? Certainement pas le meilleur. Nanni Moretti écrit une sorte de testament cinématographique plein de clins d'oeil à ses propres films et à quelques autres. Moretti, narcissique à un point qui devient presque comique semble règler de vieux comptes avec la France et les producteurs français. Ça sent le vécu. Heureusement les Coréens sauvent le film !
Un joli film, qui aborde les questions de la nostalgie, de l'inspiration, de la vieillesse et du couple avec douceur, et surtout une grande liberté, parfois aux dépends du rythme mais qui permet aussi de belles idées.