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Adelme d'Otrante
175 abonnés
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2,5
Publiée le 9 juillet 2023
Nanni Moretti nous raconte l'histoire d'un cinéaste en proie aux doutes, à des problèmes de couple, à sa désillusion de la politique et aux difficultés de financer son film. Il parle donc de lui. Comme toujours. Même si la partie sur Netflix et les nouveaux producteurs du cinéma mondial est savoureuse le reste auto-centré jusqu'à l'écœurement et sans la poésie de ses premiers films m'a laissé complètement de marbre. Nanni Moretti ne roule plus dans les rues de Rome en Vespa (il l'a même troquée contre une trottinette) au son du Koln Concert de Keith Jarrett, comme dans son "Caro Diaro" et c'est bien dommage.
Nanni Moretti nous gratifie, longtemps après son merveilleux « Journal intime », d’une nouvelle œuvre aussi savoureuse qu’émouvante de sincérité. Il reprend son personnage attachant, idéaliste, décalé et contestataire. Ici dans la peau de Giovanni (Nanni en étant le diminutif), véritablement son alter ego en cinéaste vieillissant et en militant désabusé. Ainsi l’auteur divague entre les contradictions politiques et la fin d’un espoir, par le biais du « film dans le film » qui montre l’invasion soviétique de Budapest en 1956 et les problèmes de conscience qu’elle a généré chez les communistes occidentaux, la marginalisation d’un cinéma d’auteur et de salle, menacé d’étouffement par les plateformes, et la fin d’un amour. Le film oscille ainsi entre humour et mélancolie. Il est plein de références cinématographiques, directes, par citations, affiches ou projections, ou indirectes par reprise d’un style ou d’une ambiance. Un des personnages parle d’un film sur la mort du communisme et la mort du cinéma. C’est un peu cela, que ce « Vers un avenir radieux », très beau film désenchanté, qui veut contre vents et marées préserver l’espoir, et ravive l’amour du cinéma.
"Vers un avenir radieux," réalisé par le talentueux Nanni Moretti, est une exploration perspicace de la vie d'un cinéaste en quête de sens, d'amour et de renouveau. À travers une histoire délicate et des performances d'acteurs impressionnantes, le film offre une réflexion profonde sur le cinéma et la vie elle-même.
Le film suit Giovanni, interprété par Nanni Moretti lui-même, un cinéaste italien reconnu, en train de préparer son prochain film. Cependant, sa vie personnelle est en pleine crise. Son couple bat de l'aile, son producteur français est au bord de la faillite, et sa fille semble le rejeter. Giovanni est un homme sur la corde raide, jonglant avec les pressions professionnelles et personnelles.
Nanni Moretti, en tant qu'acteur et réalisateur, livre une performance éblouissante en incarnant le protagoniste tourmenté. Sa capacité à exprimer l'angoisse, le doute, et l'amour dans un seul regard est remarquable. Margherita Buy et Silvio Orlando, qui interprètent les rôles respectifs de la femme de Giovanni et de son producteur, apportent également une profondeur émotionnelle et une authenticité à leurs personnages.
"Vers un avenir radieux" explore les coulisses du cinéma d'une manière qui parle à la fois aux amateurs de cinéma et aux personnes en quête de sens dans leur propre vie. Le film examine la relation complexe entre le cinéma et la réalité, montrant comment les deux s'entremêlent de manière souvent déconcertante. Le réalisateur Giovanni doit repenser sa manière de créer et de gérer sa vie pour trouver un équilibre entre son monde professionnel chaotique et ses relations personnelles en souffrance.
Nanni Moretti réussit à capturer les moments d'intimité, de vulnérabilité et d'humour avec une touche subtile et un sens aigu de l'observation. Le film est une méditation sur l'art du cinéma et la complexité des relations humaines, tout en étant empreint d'une profonde humanité.
"Vers un avenir radieux" est un voyage émotionnel riche en nuances, qui évoque à la fois le doute existentiel et l'espoir. C'est un rappel que, même dans les moments les plus sombres de la vie, il est possible de trouver un chemin vers un avenir radieux.
Film autocentré de Nanni Moretti avec une intrigue autour de la création d un film, une bande de pseudo intellos qui se sont fait financer une œuvre sans aucun intérêt.
Présenté en compétition officielle à Cannes (2023) " vers un avenir radieux" ( le titre doit être pris dans un sens ironique), est reparti la corbeille vide.
Il faut dire que ce dernier opus de Morreti, si il reprend de nombreux éléments scénaristiques de films précédents ( cinéaste qui n'a pas ou plus de financement pour tourner (cf " le caïman), quitté par sa femme, allant à la piscine (" palombella rossa", devant faire face à un acteur qui ne suit pas les consignes du metteur en scène( " mia madre", critique de la politique italienne (" le caïman")...) est bien loin d'être réussi.
Certes la thématique principale est intéressante, mais son traitement l'est vraiment beaucoup moins. Critique du cinéma commercial et de la fin des idéologies, inculture, Morreti ne séduit malheureusement pas par son film, même si son constat est pertinent.
Particulièrement poussif dans sa première partie ( la seconde est celle qui mérite de voir le film), les gags ne fonctionnent pas vraiment et le manque de rythme taraude sa partition sauf à de rares moments.
On ne peut que recommander de revoir " mia madre " pour faire passer ce petit opus ( à mes yeux d'aficionado ) de ce realisateur, il est vrai inégal, mais sympathique et talentueux.
Waouw quel film je viens de voir. Je ne connais Nanni Moretti que de nom donc je n’ai aucun à priori sur son cinéma, et je me suis pris une petite claque. A travers ce portrait d’un réalisateur un peu triste (que j’imagine autobiographique), Moretti tire à la fois ce qui fait la force et la faiblesse de son film. Force car on retrouve une authenticité et sincérité dans tout le film, qui donne lieu à des scènes très drôles comme celle de Netflix, ou à des scènes magnifiques comme celles avec de la musique. Mais ça an fait la faiblesse aussi car à l’image de son personnage principal, Vers un avenir radieux s’empêtre dans un discours de vieux cinéphile aigri et très nombriliste, et devient un peu mou à suivre. Heureusement, la fin du film apporte une énorme once d’espoir à cela et vient nous montrer que Moretti n’est peut être pas si déprimé que ça, car à travers la fin il réalise tout ce qu’il semble détester dans ce film, à savoir une fin heureuse et un peu niaise. J’ai un peu du mal à juger tant le film semble autobiographique mais je pense qu’il est très intéressant à analyser pour un connaisseur de ce réalisateur, ce qui n’est malheureusement pas mon cas pour l’instant. Une belle découverte, en plus j’adore la photographie !
Vu un avenir radieux. Le début peine à démarrer. Nanni Moretti annonce et prononce chaque syllabe comme un maître d'école du primaire. On est mis en situation d'écolier qui allons prendre une leçon de cinéma, d'éthique et de partage façon PCI des années 50.
Mais après 20 minutes d'un "je" de cinéaste /cinéphile assommant et intelligent, on fini par rire un peu. Certaines scènes sont très réussies et drôles notamment celles qui se rapportent à une satire du cinéma violent qui en nous rabaissant et qui se moquent de toute éthique. Les scènes avec les coproducteurs Coréens sont drolatiques avec les producteurs de Netflix ridiculises. Les producteurs de Netflix présentés comme des compteurs à gaz qui répètent que Netflix existe dans 190 pays. Ils chiffrent. Chiffrent bêtement.
Sa querelle de couple ennuyeuse au possible. Un film inégal trop film de "papy" dépassé qui ne peut que haïr le changement de société mais avec des éclairs d'intelligence loufoque.
Nanni Moretti se fait plaisir avec cette critique au vitriol de son milieu et de lui même. C'est parfois brouillon ou incomplet mais les dialogues sont percutants et drôles.
Vers un avenir radieux De nano Moretti J ai adoré ce film. Cela faisait longtemps que le cinéma italien ne m avait pas emmené dans ses souvenirs merveilleux de tendresse,de dérision, de joyeuse folie créative d émotion, de questions sans que l on est besoin de réponses. Nano Moretti nous emmène dans ses rêves où des pages de philosophie historique nous dévoile avec sourire les incohérences de la pensée politique à distance. Il veut trouver "l'introuvable", et ne le trouvant pas décide de trouver résolument que la vie est belle. Clin d oeil à Mastroianni, à Tarentino pour nous dire peut être que la vie est un rêve et qu il ne sert a rien de représenter les violentes réalités. Le film qu il tourne dans son film nous emmène "vers un avenir radieux" avec tendresse et dérision. Un très joli souffle d amour. Allez voir ce film et écrivez votre senti.
Du grand Moretti. Courez-y voir ! Truffé d'humour à l'italienne. Avec un fond de Woody Allen, mais en mieux ! Destiné à un public qui a quelque chose entre les oreilles, comme le disait la célèbre pub dans les années 90. Je recommande, vivement. Tellement décapant et tellement vrai !
Amour, politique et courage : peut être le plus beau film de Nanni Moretti, qui campant le personnage d'un réalisateur aussi exigeant qu'éprouvant, ne parvient pas à se faire détester.
Je comprends bien ce qu'a voulu exprimer le réalisateur: son amour pour un certain cinéma. Mais je me suis fermement ennuyé: un nombre de longueurs incroyables , des situations sans queue ni tête, un scénario très décousu. Dommage.
J'ai trouvé le film très inégal. On se perd parfois dans des scènes assez longues et sur les délires du réalisateur pour des choses anodines. Mais d'un autre côté on passe un agréable moment avec quelques instants sympathiques. Ce n'est pas un chef-d’œuvre mais c'est agréable à regarder.
Un réalisateur qui fait un film sur un réalisateur d'un film et joue lui même ce rôle. Deux notes donc car tout dépend de se que l'on pense être le sujet de ce film:
- Soit un film un peu testament d'un réalisateur qui s'interroge sur lui son métier, l'évolution du cinéma. - Soit simplement une comédie.
Le fil réalisé se passe en 1956 une époque où les partis communistes sont auréolés du prestige acquis durant la résistance et où l'URSS de sa contribution marquante a la défaite de l'Allemagne. En Italie comme en France d'ailleurs le parti communiste est une force majeure. 1956 c'est aussi la date de l'invasion de la Hongrie par l'URSS et des conséquences de cela sur une section du PCI qui justement recevait un cirque hongrois.
Dans ce contexte plusieurs récits, financement du cinéma, rapports aux acteurs etc...
En mode comédie un bon moment donc a voir comme tel.