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    Vers un avenir radieux
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    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    Giovanni (Nanni Moretti dans son propre rôle) est un réalisateur italien reconnu mais vieillissant dont l’avenir est de moins en moins radieux. Le film qu’il tourne à grands frais sur un épisode de l’histoire italienne qui lui tient à cœur – la réaction du PCI de Togliatti à l’insurrection hongroise de 1956 et à sa répression par les chars russes – subit bien des déboires, à cause des foucades de son actrice principale (Barbara Bobulova) et de la déconfiture de son producteur français (Mathieu Amalric), l’obligeant à une démarche humiliante auprès des producteurs de Netflix (survendue comme la séquence la plus drôle du film mais déjà largement éventée par la bande-annonce). Sa femme (Margherita Buy), la productrice de tous ses films, produit parallèlement le thriller sans âme d’un jeune réalisateur italien surcôté et s’apprête à le quitter. Sa fille, qui compose la musique de ses films, a grandi et refuse de se plier aux rites familiaux auxquels son père est tant attaché ; elle est sur le point de déserter le nid familial pour épouser un barbon polonais qui a bien trois fois son âge.

    J’ai lu beaucoup de critiques élogieuses du seizième film de Nanni Moretti et d’autres qui l’étaient beaucoup moins. Je me suis paradoxalement reconnu dans toutes.
    J’admets volontiers qu’on puisse ne pas aimer "Vers un avenir radieux", qu’on puisse reprocher à son réalisateur, vieillissant et bougonnant, son égocentrisme et à son scénario gentiment prévisible sa paresse. Pour qui n’a jamais vu de film de Nanni Moretti, cette première confrontation est sans doute déroutante sinon décevante, donnant l’impression de faire irruption dans une réunion de famille à laquelle on n’a pas été dûment invité.

    Mais, pour les vieux cinéphiles comme moi dont la quasi-totalité de la vie adulte a été bercée, à intervalles réguliers, par les films de Moretti (je l’ai découvert en 1994 seulement avec "Caro Diario" et ai eu besoin de quelques séances de rattrapage pour découvrir "Sogni d’Oro", "Bianca" et "La messe est finie"), retrouver le maestro à la sortie de chacun de ses films, comme pour ceux de Woody Allen, a le parfum d’une fidélité nostalgique.

    Il ne faudrait pas déduire de la (trop) longue phrase qui précède que la seule qualité de "Vers un avenir radieux" soit d’ajouter une nouvelle ligne à la riche filmographie de son réalisateur.
    Sa principale qualité me semble-t-il est l’auto-dérision dont Nanni Moretti sait faire preuve. Faute avouée, dit-on, est à moitié pardonnée. Nanni Moretti est incontestablement égocentrique. Mais il l’est d’une façon très particulière. Son personnage – dont on se demande la part d’autobiographie qu’il recèle – n’est pas unanimement sympathique. Son aveuglement n’a d’égal que son orgueil. Sa diction est volontiers sentencieuse. Ce vieux beau, toujours élégamment mis, s’écoute parler… et ne tient pas toujours des propos lumineux. Même la trottinette qui a remplacé le scooter mythique de Caro Diario sent un peu trop son boomer. Il faut, me semble-t-il, un sacré culot pour écrire un tel rôle et pour le jouer.

    On pourrait reprocher à Nanni Moretti de cabotiner. Les yeux interloqués qu’il roule, les silences qu’il oppose aux situations qui le sidèrent sont les mêmes que ceux qu’il avait dans ses films précédents. Mais là encore, le vieux cinéphile que je suis trouve un plaisir nostalgique à les retrouver, de film en film (on me dira – et on aura raison – que je ne prends pas le même plaisir à retrouver Isabelle Huppert de film en film). Le plaisir manifeste qu’il a pris à tourner les deux dernières séquences est tellement contagieux qu’on sort de la salle revigoré et rajeuni
    Bernard F
    Bernard F

    26 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juillet 2023
    Excellent. Un Nanni Moretti en grande forme.Touchant, drôle. Tout comme Mathieu Amalric d'ailleurs. Un très bon scénario avec ce film dans le film sur les évènements de Budapest de 1956 et l'attitude du PC italien face à la répression soviétique. Plongée dans l'histoire et dans le monde du cinéma avec ses acteurs, ses divergences de vue dans le tournage des scènes et aussi la vie personnelle des protagonistes. Le film est ponctué de quelques chansons en français ou en italien bienvenues. La diction est tellement parfaite qu'on a parfois l'impression de comprendre l'italien, même quand on le parle à peine, voire pas du tout. On passe un très bon moment.
    jmjbest2
    jmjbest2

    26 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juillet 2023
    Désolé, tellement fan de Moretti et d'autant plus déçu. Est-ce le doublage en français qui pour la première fois m'a laissé très agacé par l'élocution de Gianni ? Là on le dirait aux portes du gâtisme. Gâtisme, relatif certes, pour l'histoire elle-même fort évanescente et qui apparait tellement assagie, polie, qu'on ne retrouve que fugitivement l'humour du maître italien.
    Bons points par contre pour les habituels acteurs/actrices compères de Moretti.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2023
    Ai vu "Vers un avenir radieux" de Nanni Moretti. Evidemment le titre est à prendre au second degrés car rien n'annonce vraiment un futur réjouissant ni dans l'actualité, ni dans ce long métrage, seul le cinéma aurai le pouvoir de nous faire croire à cette devise nous déclare Moretti. Le réalisateur tenait là un sujet formidable mais ce n'est pas ce qu'il a choisi de traiter. Moretti qui sur l'affiche de "Journal intime" partait vers l'horizon en scooter, nous revient ici sur une trottinette en vieux monsieur fatigué, grognon à qui tout échappe et principalement l'avenir. Giovanni (Nanni Moretti) est un metteur en scène qui filme son dernier projet, celui d'une cellule communiste en 1956 à Rome qui accueille un cirque hongrois qui fuit l'insurrection de Budapest. Mais Giovanni rencontre des problèmes avec son actrice qui la ramène tout le temps, avec son producteur pas très rassurant et avec sa femme qui après 40 ans de vie commune veut elle aussi se diriger vers un avenir plus radieux et célibataire. Par générosité probablement le film se retrouve a aborder bien trop de sujets et ne réussi à n'en traiter aucun. Un peu comme Giovanni qui veut tout maitriser et devant qui tout s'effondre. Le film se veut léger et amer, mais l'équilibre est plus que fragile et Moretti n'a pas trouvé le bon dosage. Le léger se retrouve être superficiel et l'amertume devient parfois de l'aigreur. Ce dernier opus n'est clairement pas du plus grand Moretti, et ses nombreuses références à sa propre filmographie tournent un peu à vide. Tout comme Woddy Allen, Moretti s'avère piégé dans un rôle qu'il s'est donné lui-même, qui a fait son succès et sa marque de fabrique, une caricature de lui-même pesante et redondante. De très beaux moments de cinéma mais aussi de l'anecdotique (le couple que forme sa fille avec l'ambassadeur, les nombreuses chansons en play-back frisants le ridicule). Plusieurs personnages peinent vraiment à exister (le producteur, l'ambassadeur, la fille...) et le propos s'étiole assez vite, de plus l'élocution ici particulière de Moretti lente et sur-articulée et celle d'Amalric dans la sur-enchère et l'emphase épuisent assez vite le spectateur. C'est donc le film dans le film qui est le plus intéressant, le plus abouti et le plus cinématographique avec le couple formidable Magherita Buy et Sylvio Orlando, hélas nous n'en voyons que quelques bribes. Dommage !
    Chamar
    Chamar

    25 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2023
    Un très beau film sur la fin des mondes. Celui du PCI, celui de la croyance, celui du cinéma en salles, remplacé par les plateformes, comme Netflix dont les représentants répètent ici comme un mantra être "présents dans 190 pays" dans une scène mémorable. "Pubblico di merda" faisait scander à ce même public Michele Apicella, le double de Moretti dans "Sogni d'Oro". Ici, même plus besoin d'un pseudonyme : Nanni Moretti reprend son vrai prénom, Giovanni, tombe le masque comme pour rendre la satire plus cruelle et révèle ses traits fatigués et dépressifs, pour interpréter un réalisateur à l'autoritarisme patriarcal et insupportable, en permanence accablé mais dont on comprend aussi les colères, les prises de positions esthétiques - extrêmes, injustes, arbitraires, mais aussi authentiques, pertinentes, drôles. Contradictoire comme l'époque, Moretti nous offre un pamphlet réjouissant et infiniment intime.
    frederic T.
    frederic T.

    16 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2023
    Nanni Moretti nous offre un film savoureux. Entouré de ses acteurs fidèles, avec humour et ironie pour antidote à la désespérance face à la vacuité de notre société libérale, il nous propose un nouveau chapitre de son roman personnel, affirmant sa foi dans le cinéma (d’auteur) qui peut changer le cours de l’histoire ou des histoires - d’amour plus particulièrement – faire rêver comme un gamin devant un numéro de clowns.
    Une comédie à la fois drôle et désabusée et modestement marquée par une auto dérision parfaitement assumée.
    Myriam Amari
    Myriam Amari

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2023
    Un film tellement intelligent original et fin
    Pour moi le meilleur film de l’année
    Tout ce que j’attends du cinéma une réjouissance
    Myriam
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    13 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2023
    Nanni Moretti se lâche, et ça fait du bien !
    Il continue à parler de sa personne, avec le côté égocentrique qu'on lui connait, mais alors qu'auparavant il se complaisait dans une certaine rigidité, il s'est enfin ouvert sur la fantaisie.
    On rigole à de nombreuses reprises, les dilalogues font mouche, les parties chantées apportent pas mal de fraicheur.
    Est-ce que ce serait son film testamentaire du coup ? Peut-être !
    Seul petit bémol, le personnage du producteur joué par Mathieu Amalric totalement superflu et n'apportant rien au film ...
    Marius M.
    Marius M.

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 juillet 2023
    Si l'on retrouve en apparence l'humour pince-sans-rire caractéristique du réalisateur, la magie a disparu, laissant la place aux ruminations stériles d'un Moretti vieillissant, plus qu'à une véritable réflexion sur l'art; Vers un avenir radieux ne dépasse ainsi jamais le constat d'un cinéma qui court apparemment à sa perte.

    Extrait de ma critique, à retrouver en intégralité ici: https://mariusmirone.wixsite.com/chimeres/post/vers-un-avenir-radieux-l-inégale-comédie-de-nanni-moretti
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 056 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Vers un avenir radieux raconte comment un vieux réalisateur aigri va transformer un film profondément pessimiste sur tous les aspects en un film optimiste et c'est vraiment drôle et touchant.
    Le film pose plein de questions, explore plein de pistes et ça donne quelque chose de foisonnant, parce qu'il s'intéressant autant au couple qui bat de l'aile de son héros, qu'au message politique du film qu'ils sont en train de tourner, tout en s'arrêtant longuement sur ce que c'est que de tourner un film, avec en plus des interludes musicaux absolument magiques.

    Nanni Moretti arrive à articuler toutes les différentes dimensions de son film ensemble, à lier le tout avec une certaine cohérence, ainsi un moment où Giovanni, le héros, craque totalement et se met à emmerder sa femme qui produit le film d'un jeune réalisateur qui n'a aucune idée originale de mise en scène et qui ne s'interroge pas sur la portée de ce qu'il film (scène vraiment drôle au passage), va se transformer en point de non retour dans leur vie amoureuse.
    Moretti arrive à passer des scènes loufoques à d'autres bien plus dramatiques et touchantes.

    Mais j'avoue que mes passage préférés sont les moments où Moretti explique ce que c'est que de tourner un film, lorsqu'il montre qu'on s'en fout de ce qu'était la vérité historique de l'époque où se situe l'action de son film et que si lui a envie que ça soit comme ça, parce qu'il a envie que ça soit comme ça, alors ça sera comme ça. Un film n'a pas à être la vérité historique, on peut changer d'avis, on peut même écrire tout un film autour d'une scène centrale et supprimer cette scène centrale...

    Et le moment qui sera sans doute le plus marquant sera sans doute le passage chez Netflix, où Moretti tente d'aller sous tirer des financements et s'en suit une séquence absolument lunaire où les employés de chez Netflix sortent un discours tout fait, pré établi, avec des cases à cocher où la vision du personnage de Moretti ne peut juste pas rentrer. Moment assez désopilant.

    Et en trame de fond le film pose la question de la loyauté à un parti, même si celui-ci contrevient à nos idéaux, est-ce-qu'il faut se résigner ou est-ce-qu'il faut faire bouger les choses ? Et la réponse change en fonction de l'humeur du réalisateur... Sans les déboires financiers que connaît le film, peut-être que le message aurait été très différent.

    En tous cas c'est un régal de chaque instant et c'est sublimé par les moments musicaux qui sortent de nulle part, pure beauté gratuite et tout particulièrement le moment où tout le monde se met à chanter... des frissons.

    Franchement convaincu par Vers un avenir radieux qui propose un bol d'air frais.
    Redzing
    Redzing

    1 107 abonnés 4 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 novembre 2024
    Nanni Moretti incarne Giovanni, un réalisateur dépressif, interventionniste, et contrôleur. Il tente de pondre son dernier long-métrage, sur la position du parti communiste italien lors du soulèvement de Budapest en 1956. Mais il va devoir gérer diverses galères, dont son propre couple en train de couler.
    Le sujet n'a rien de neuf, il doit bien exister des centaines de films sur les difficultés de tourner un film. Aussi, beaucoup de gags ou d'éléments scénaristiques ont déjà été vus ailleurs. Par ailleurs, l'ensemble est parfois un peu bancal, à la limite du narcissisme (quel part Nanni Moretti a-t-il mis de lui dans ce protagoniste ?).
    Mais le réalisateur parvient à garder son film attachant. Tant dans la remise en question de son personnage, que dans la peinture du cinéma moderne, ou que dans les idées intéressantes (et nostalgiques ?) sur le communisme italien. Il y aussi quelques scènes très bien vues, dont une confrontation très amusante avec des producteurs Netflix
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2024
    Une autofiction fantasque et pleine d’autodérision, dans laquelle Nanni Moretti livre ses habituels états d’âme de réalisateur désabusé, avec en prime des parties musicales savoureuses. 3,25
    elriad
    elriad

    430 abonnés 1 857 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 octobre 2023
    Nanni Moretti parle de Nanni Moretti et dresse un bilan de Nanni Moretti plutôt frustré pour ne pas dire aigri. L'intelligence de "Habemus Papam", le mordant du "Caïman" ou la force émotionnelle de " La chambre du fils" laisse place ici à une sorte de testament triste où les comédiens du film dans le film subissent, où l'épouse est empêchée de vivre, où les danseurs tournent mécaniquement sur eux-même, où le pessimisme va au delà de la guerre qui se passe en Hongrie. Comme si le réalisateur ne croyait pas, ne croyais plus, avait la respiration difficile et derrière les références au Cinéma se trouvait dépassé, ne croyait plus. Le spectateur assiste avec ennui donc et même si le métrage est d'une durée classique, qu'il semble long. Long...
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2023
    Cette comédie satirique de Nanni Moretti est fidèle à l'univers et aux préoccupations du réalisateur, que l'on a connu toutefois en meilleure forme. On apprécie pourtant toujours l'humour désenchanté du cinéaste. Et sa vision de l'histoire du communisme italien ou de l'évolution du septième art est particulièrement réjouissante. Au final, cette œuvre mineure ne démérite pas mais Moretti déploie désormais moins d'originalité créatrice qu'un Bellochio.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2023
    Depuis qu’il faisait des films "sérieux", je me plaisais à dire du bien de Nanni Moretti.

    Mauvaise humeur ?
    J’ai trouvé que Vers un avenir radieux, avait trop de points communs avec Mia madre:
    parallèle entre la vie quotidienne et la réalisation de son film.

    Bon la courte apparition de M.Amalric est agréable et décalée …..comme celle de John Turturro ?
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