Dans le nord-est de l’Angleterre, le comté de Durham dont la superficie est égale à la moitié d’un département français moyen, a compté jusqu’à 160 000 personnes travaillant dans le secteur des mines de charbon. Cette période est révolue, mais son souvenir pèse toujours sur les esprits, avec de nombreux habitants qui ont toujours en mémoire les grèves menées de mars 1984 à mars 1985 contre la politique de fermeture des mines de charbon menée par le gouvernement de Margaret Thatcher. C’est devant The Old Oak, le pub emblématique d’un village de la région, qu’on retrouve Tommy Joe Ballantyne, son propriétaire. Même si beaucoup de choses ont petit à petit changé dans le fonctionnement des pubs (il y a plusieurs dizaines d’années, de nombreux pubs refusaient de servir de la bière aux femmes !), même si les pubs urbains ne ressemblent pas aux pubs des villages anglais ou à ceux totalement isolés en pleine campagne, les pubs sont toujours des lieux de rencontres et de conversations : on y parle de football, de politique, de sa vie familiale, etc. C’est exactement ce qui se passe depuis des années, dans une ambiance conviviale, dans le pub de TJ Ballantyne. Jusqu’au jour où la guerre en Syrie va changer la donne. En effet, du fait de la désindustrialisation, le prix des logements est très bas dans la région, ce qui va avoir comme conséquence l’arrivée dans les villages de familles syriennes ayant fui la guerre. Une situation qui va couper en deux la population du village qui abrite The Old Oak. Il y a celles et ceux qui compatissent au sort de ces réfugiés et qui, ayant directement vécu cette difficile période des grèves de 1984 et 1985 ou la connaissant au travers des récits de leurs parents, se souviennent de l’importance de l’entraide et il y a celles et ceux qui, minés par le désespoir et convaincus qu’ils ont été abandonnés à leur triste sort par leur pays, ne voient aucune raison de venir en aide à une population exogène. De sympathique lieu de rencontre entre les habitants du village, The Old Oak va devenir lieu de conflit, d’autant plus lorsque TJ, qui s’est lié d’amitié avec Yara, une jeune syrienne passionnée de photographie, va transformer avec elle une partie de son pub en une « cantine » solidaire permettant de réunir autour d’une même table réfugiés syriens et habitants du village. TJ et Yara en sont persuadés : « quand on mange ensemble, on se sert les coudes » ! Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-the-old-oak/