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    Gueules noires
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    164 critiques spectateurs

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    Lil Sprite
    Lil Sprite

    41 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2023
    Nous sommes servi en cinéma de genre fr en 2023 que ce soit en quantité et en qualité. Troisième film de Mathieu Turi, Gueules noires est une réussite.
    D'une durée d'1h40, le film prend son temps, préférant installé son climat clostrophobique et anxiogène pendant au moins 40mins. On apprend à connaître les mineurs et les mines. Nous sommes totalement immergés avec les personnages. Même si le film est parfois assez cliché, une fois le monstre dévoilé, le métrage nous offre plusieurs scènes gores et brutales assez inventive. Le monstre est la bonne surprise du film même si sa légende racontée dans celui-ci n'est honnêtement pas un point fort.
    Niveau mise en scène, le film utilise bien son environnement, sombre et confiné, ainsi que les lumières des lampes frontales que les personnages possèdent.
    Un film d'horreur français divertissant, qui propose une histoire intéressante à l'approche réaliste du métier de mineur dans les mines de charbon.
    Audrey L
    Audrey L

    636 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 novembre 2023
    Gueules noires, en voulant donner le coup de pioche de trop, a réveillé le monstre qui attend tout film d'horreur dans l'ombre : le Ridicule. On pense à cette magnifique ouverture sur les mineurs livrés à eux-mêmes dans un milieu terrifiant (sans besoin de bestiole : claustro, dans le noir, la poussière, les explosions imminentes...), qui avait tout de l'ambiance historique pleine d'envie, avec un panel de personnages vite identifiables (des caricatures, mais on sait au moins les reconnaitre dans la pénombre), la belle photo (on sent un effort sur les lumières dont les halo sont soulignés par la poussière), une bestiole faite mains (notre cœur amoureux des bons trucages bat la chamade, jusqu'à ce que la créature bouge... et là, c'est le drame : ça tremble de partout, mais statique, cela reste super beau), une scène de l'appareil photo (ultra-vue et revue) qui a quand même fonctionné sur nous, toutes ces qualités auxquelles on oppose très rapidement le jeu d'acteur de Jean-Hugues Anglade qui pense certainement être dans un mauvais feuilleton du matin (il a fait rire la salle entière à chaque réplique récitée n'importe comment, brisant les silences pesant qui régnaient grâce à la mise en scène plutôt bonne), les dialogues qui sont non moins absurdes par moments, des questions par milliers qu'on se pose sans jamais avoir de réponse ( spoiler: elle vient d'où, cette créature ? Comment se fait-il que les sacrifiés ne pouvaient pas s'enfuir du Puits - vers le haut ou vers la galerie -, si les héros à la fin font juste le tour des barreaux pour grimper dans la sortie ? Idem, la bestiole n'avait jamais trouvé cette sortie qui lui tendait les bras ?
    ), et surtout une introduction qui nous montre tous les dispositifs de la mine (les ascenseurs, les tuyaux, la salle de douche, etc...), qu'on pense logiquement ré-utiliser pour des scènes d'effroi à la fin (les mineurs coincés dans l'ascenseur avec la bestiole qui passe ses bras décharnés au travers de la grille...), et qui ne servent finalement à rien (une vraie déception). Petite mention aussi à la musique qui revient cycliquement (toujours la même), littéralement dès que la seconde "S" de la scène d'effroi a débuté (ils posent le pied hors de l'ascenseur : "Tin, tin, tin, tin...", c'est aussi caricatural que cela), jusqu'à épuiser notre patience, s'en rendre compte lors de la course-poursuite ("Mince, il nous faut encore une musique stressante, pour ce moment, mais on ne peut pas remettre encore la même, pour la centième fois...") et finalement balancer en remplacement une mélodie légère qui n'a rien à voir avec la scène (mais irait parfaitement à un diapo de paysages Windows, si jamais...). Gueules Noires aurait vraiment gagné à rester un film historique (ou juste stressant grâce aux dangers de la mine), ou à l'inverse à couper toute cette intro (frustrante car on ne la retrouve jamais) pour soigner les défauts majeurs de son scénario. La photo reste très belle par moments, on adore l'audace de faire à la main une créature compliquée (même si elle s'articule mal) quand les grands studios plongent souvent dans la facilité du numérique (jamais crédible), et la scène de l'appareil photo nous a bien plu. On a simplement l'impression que Jean-Hugues Anglade et le monteur-son de Gueules noires ont confondu le tournage avec celui d'un autre film. Il faut dire que dans le noir, on ne voit pas bien : ce n'est pas un feuilleton du matin, qui se tourne ? Ah mince.
    Matthieu B.
    Matthieu B.

    12 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 novembre 2023
    Film visionné au cinéma.

    La griffe inquiétante du prologue laisse présager un film d'horreur/fantastique. Il n'en est rien sur la première demi-heure. Le côté Germinal est convaincant. La mine est bien représentée et avec, les outils, le métier et la sécurité. Les Gueules Noires ont droit à un monde noire et sale, en plus d'avoir le visage recouvert de charbon.

    L'idée de ne pas représenter à l'écran l'horrible bête est vieille comme le cinéma. On laisse le spectateur imaginer, ça passe très bien et la production économise dans l'animation de la chose. Et au début, cette magie opère bien. Toutefois, on se rend vite compte que le budget est insuffisant. Si la première partie a été bien représentée, la partie dans la mine doit se passer de nombreuses scènes (les descentes et les montées après l'utilisation des explosifs, la consolidation).

    Et si la photographie brille, les personnages, beaucoup moins. La cause notamment au peu de temps disponible accordé à chacun. Par conséquent, on doit se contenter de personnages caricaturaux (le courageux et protecteur chef, l’Italien au fort accent, le gros rigolo, l'ambitieux raciste).
    Piégés et avec ses fresques, les airs de Aliens vs Predator nous gagne. Les énigmes sont traitées de façon tellement superficielles et expéditives qu'on se demande comment le réalisateur a pu croire à la bonne idée. Le design du monstre n'est pas à la hauteur non plus. La fin est originale mais ce n'est pas non plus comme si on pensait que c'était une bonne fin.
    Replica
    Replica

    7 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2023
    Une très bonne surprise. Les acteurs sont très bons, la musique est juste et entretient parfaitement l'ambiance. La tension est distillée intelligemment. Le rythme est plaisant, ni trop lent ni trop rapide. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant enthousiasmé par un film de ce genre.
    Gregory S
    Gregory S

    26 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2023
    Film de genre français plutôt réussi, je ne comprends pas les critiques assez dures. Il faut plutôt encourager ce genre de film qui en plus compte tenu du lieu, une mine, est à voir au ciné ou alors il faut avoir une télé Oled sinon vous ne verrez pas grand chose. Évidemment on pourra reprocher au film de voir un peu trop le monstre mais j'ai quand même eu quelques petits moments de sursaut durant la projection. Excellent point pour la musique que j'ai beaucoup aimée et petit bémol pour le jeu des acteurs, ce sont de bons acteurs mais ne semblaient pas avoir très peur de la situation.
    steevessegura
    steevessegura

    7 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2023
    Quoi ??? Un film d'horreur français ???
    Oui et bluffant avec ça !
    Scotché au siège jusqu'à la dernière image.
    Aussi réussi qu'inattendu.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    227 abonnés 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    En 1956, dans le Nord de la France, Roland dirige son équipe de mineurs et guide un professeur à la recherche d’un trésor. Ils vont faire une expédition tragique dans un film sombre et haletant. Un thriller parfaitement maîtrisé et réussi.
    zafkiel
    zafkiel

    54 abonnés 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Une bonne surprise que ce film français sorti dans une discrétion absolue ! Un vrai huis-clos bien oppressant qui dépeint l'univers des mines de charbon dans les années 50. Dommage que les acteurs récitent un peu trop leur texte car le film est bon. C'est quasi filmé à la caméra d'épaule du début à la fin pour une plus grande immersion.
    Par contre là où le film m'a calmé, c'est le véritable thème sur lequel il est basé ! Passionné par ce sujet que je vais taire ici pour ne pas spoiler, j'ai été hautement pris à contre pied jusqu'au dénouement final ! Ce film mériterait 8 autres suites ! Pourquoi donc 8 ? Allez le voir, vous comprendrez !
    Matt
    Matt

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Très peu de promotion autour de ce film et pourtant c'est plutôt réussi.
    Un professeur soudoie le directeur d'une mine pour aller explorer avec une équipe, une mine au delà des 1000 mètres de profondeur. Ils tombent sur les traces d'une civilisation perdue et d'un Dieu maléfique.
    Il y a des incohérences certaines dans le scénario et des faiblesses que le scénariste n'a même pas cherché à combler. Par exemple, la légendaire civilisation ne se rattache à strictement aucune légende ou tradition populaire. On a l'impression que lui seul a entendu parlé de cette civilisation.
    Mais le déroulé des scènes, l'articulation des personnages au sein du groupe de mineur, le professeur d'histoire à la fois illuminé et pourri, et en même temps brillant, tout cela fonctionne bien. Visuellement cela fonctionne malgré les rigidités de la créature divine. Il y a du steampunk dans l'atmosphère pour ceux qui aiment. C'est un vrai film d'horreur également avec des scènes gores. Dans le genre, je le conseille.
    laurence l
    laurence l

    136 abonnés 1 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Pas top dans le rythme et le sujet un peu facile. Samuel le bihan est toujours bien dans son rôle mais le film pas à la hauteur de ce que j'attendais...
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2023
    Après "Acide", "Le Règne Animal" et en parallèle de "Vincent Doit Mourir", voilà que le cinéma de genre français, très en forme ces derniers temps, s'attaque au survival horrifique en huis-clos par l'intermédiaire de "Gueules Noires", troisième long-métrage de Matthieu Turi dont on attend toujours qu'il confirme le potentiel entrevu dans "Hostile" et "Méandres" pour s'imposer comme un nom hexagonal incontournable en son domaine de prédilection. Et, comme on a un petit faible pour les bonnes vieilles séries B (au sens noble) voyant un groupe d'individus se confronter à une chose carnassière en milieu hostile, inutile de dire que l'on ne s'est pas fait prier pour rejoindre cette équipe de mineurs du nord de la France, chargée en 1956 d'escorter un scientifique pour qu'il effectue des relevés en sous-sol. Au cours de leur escapade, ils vont évidemment tomber sur un lieu oublié qui va leur poser quelques menus soucis..

    Difficile de nier que Matthieu Turi n'est pas un bon artisan pour nous enfermer en compagnie de ses personnages dans les intestins des profondeurs minières, le tout via un croisement inédit et plutôt réussi du traitement voulu réaliste des conditions de ce labeur éprouvant et une lutte à mort face à la chose improbable qui va s'y réveiller.
    Ainsi, lors de sa première partie prenant le temps d'installer un contexte crédible autour de son groupe de mineurs envoyés en mission spéciale pour quelques deniers supplémentaires, "Gueules Noires" met par exemple en lumière ce qui les différencie superficiellement entre eux dans le monde de la surface (leurs origines, leurs aspects physiques, etc) avant, une fois sous terre, de les renvoyer à leurs simples statuts d'hommes, pétris de défaillances universelles et susceptibles d'enrayer la force collective qui leur permettrait de résister face à l'adversité (celle qui ressort d'un superbe prologue souligné par les chœurs de leurs prédécesseurs).
    Outre la belle ambiance claustro qui va déteindre au-delà de l'écran sitôt les protagonistes entrés dans les profondeurs, le film va peu à peu faire affluer ses vapeurs d'horreur/fantastique dans l'atmosphère déjà anxiogène de ses galeries et franchir assez vite le pas de les matérialiser sous la forme de son antagoniste au design réussi (emprunté au sculpteur japonais Yoneyama Keisuke) et aux FX d'antan convaincants pour lui donner plus de chair à l'écran. Sur cet aspect, Matthieu Turi tirera toujours le meilleur des apparitions de cette "chose", faisant monter en gamme ses manifestations par un éventail de séquences pensées pour la mettre en valeur, notamment lors d'une excellente phase de... disons... "traduction".

    Pour le reste, ces "Gueules Noires" suintent bien sûr tout l'amour de leur auteur pour les archétypes propres à ce type d'intrigue mais, malheureusement, à l'excès, empêtrant le déroulement global du film dans un lot de péripéties déjà vues et ne pouvant donc offrir qu'un nombre très restreint de surprises capables de briser la routine du genre pour peu que l'on soit un minimum familier de ces codes. Évidemment, on sent que le background autour de la menace a été pensé comme le grand cachet original qui pourrait faire la différence de l'entreprise -et il faut bien reconnaître que l'appel à cette (belle) référence est assez inédite dans une production frenchie- mais le film de Matthieu Turi vient après de trop de nombreux autres qui y ont fait opportunément appel pour se donner une contenance grâce au bénéfice de l'aura du lore utilisé (on pense par exemple à un certain film "sous-marin" de 2020) et, même si une forme de sincérité se fait ici plus nettement sentir dans la façon de l'exploiter, l'effet de surprise escompté peine à porter ses fruits et ne permet pas de supplanter le classicisme général et les personnages très stéréotypés (parfois sauvés par la conviction de leurs interprètes, mention spéciale à Samuel Le Bihan) dans lequel s'enterre trop souvent "Gueules Noires".

    Faites d'un respect que l'on sent immense à l'égard de ses modèles, les fondations de cette mine sont solides et le talent de celui qui nous y sert de guide est indéniable mais le recours à une mythologie connue et toujours fascinante ne suffit pas à créer le sentiment d'avoir découvert une réelle nouvelle pépite en sa catégorie. Le gisement de qualités est bien là mais peut-être aurait-il fallu creuser encore plus profond pour en tirer le meilleur ?
    Luc Garcia
    Luc Garcia

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2023
    Les films de genre Français, sont souvent quelques peu original, par rapport au cinéma Américain ou encore Coréens, bien souvent plus dérangeant, plus tourmenté.
    Ici , place à un long métrage historique, l'histoire se passe à la toute fin des gisements de charbon, dans le nord de la France.
    Tout est plutôt très bien retranscrit, le quotidien des miniers, et aussi leur travail sous terre.
    On suit donc une équipe de gueules noires commandé par le taulier Samuel le Bihan, très bien dans son rôle de bourru, et ses ouvriers, plus caricaturaux, le gros, le stupide, le gentil, et l'arabe venu pour renforcer les équipes qui sont en déclin.
    Passez cette reconstitution, plutôt réussi, on rentre dans l'intrigue principale du film, soit l'ouverture d'une galerie, commandé par un scientifique un peu farfelu en la personne de Jean Hugues Anglade, genre de pastiche rigolo de François Hollande, plutôt risible dans ses dialogues et son jeu parfois très limité.
    Et puis vient cette entité ancienne, délivré par ses ouvriers, qui veut s'échapper de sa prison où on l'avait laissé depuis des siècles, plutôt impressionnante et pas si mal fichu .
    Même si les plans sont un peu filmés à la façon d'un Alien 3 , en mode claustro, et dans la pénombre, à partir de là le film se perd dans un malstrom de niaiserie, avec une fin banale et attendue qui plombe cette introduction qui était plutôt haletante durant les 3/4 d'heure, dommage car il y avait de l'idée , si le scénario était plus travaillé et peu être avec un peu plus de moyen.
    Alice025
    Alice025

    1 667 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Pour un film français, on peut dire qu'il s'en sort plutôt bien ! Huit-clos à moitié fantastique et horrifique, « Gueules noires » nous plonge dans l'univers de mineurs coincés dans des galeries à mille mètres sous terre avec une entité malfaisante. La tension est présente et l'anxiété se fait ressentir, avec une sensation de claustrophobie. La créature est plutôt bien faite mais ses mouvements sont assez limités, ce qui est dommage. Cela n'empêche pas cependant de plonger dans l'histoire avec plaisir et stress, une bonne surprise.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 novembre 2023
    En 1956 dans le nord de la France, des mineurs dans une mine de charbon se voient obligés de conduire à 1km sous terre un professeur pour y faire des prélèvements. Ils vont y découvrir une mystérieuse crypte renfermant un étrange sarcophage et y réveiller une entité assoiffée de sang…

    Mathieu Turi continue sur sa lancée, après Hostile (2018) & Méandre (2021), c’est un énième film qui aborde le thème de la claustration dans un milieu hostile. Malgré de bonnes idées, je n’ai pas réussi à un seul moment à être happé au coeur de l’histoire, je n’ai ressenti aucune tension, voire même de frayeur. Le film oscille maladroitement entre Alien (1979) & The Descent (2005), sauf que l’on y croit jamais. La mine de charbon qui laisse place à une mine de calcaire (bien trop proprette) et qui ressemble davantage à des catacombes qu’autre chose, des dialogues écrits à la truelle, sans parler de la pléiade de protagonistes tous plus caricaturaux les uns que les autres (le gros rigolo, le jeune raciste, le chef de groupe, le professeur impétueux, …). Ajouter à cela que l’ensemble des interprétations sont à côté de la plaque, ne permettant pas de s’identifier ou de transmettre une quelconque émotion (Jean-Hugues Anglade est particulièrement mauvais et Samuel Le Bihan nous fait du… Samuel Le Bihan, sans âme).

    Pourtant, j’ai voulu y croire à cet hommage à Lovecraft dans un univers à la Germinal, sauf que rien ne fonctionne et ça ronronne gentiment jusqu’au clap de fin. Même l’entité monstrueuse (assez réussie visuellement) peine à convaincre (il aurait été préférable de ne pas autant la montrer (sa mobilité fait sourire), privilégier sa présence dans la pénombre ou hors champ, spoiler: plutôt que de nous montrer un monstre à 6 bras dont seulement 2 sont fonctionnels
    ).

    Quid de la claustrophobie ? Là aussi, à aucun moment on ne la ressentira, l'intérieur de la mine de charbon est crédible, mais celle de calcaire laissée à l’abandon depuis des siècles manque cruellement de crédibilité (pour avoir déjà visité diverses mines et catacombes, le résultat n’y est pas en termes de sensation, c’est bien trop propre). Tous les protagonistes retrouvent aisément leur chemin au sein de la mine de calcaire spoiler: (alors qu’ils la découvrent tous), mais le pire, c’est qu’ils parviennent avec une facilité déconcertante à décrypter les messages sur les parois (le livre du professeur n’excuse pas tout).


    Entre les interprétations décevantes, les dialogues bâclés et l’absence totale d’oppression ou de frayeur, c’est un encéphalogramme plat sans discontinuer, dommage car la première partie s’avérait assez correcte.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Romain Boucheron
    Romain Boucheron

    1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2023
    J'étais parti confiant en allant voir ce film au cinéma. Pensez donc ! Le retour de Samuel Le Bihan au cinéma ! Olivier Coipel à la musique ! Un film de genre français ! Cela valait assurément le déplacement !

    Et pendant plus d'une heure, Gueules Noires a tenu toutes ses promesses. Aidé par des décors réels, une musique saisissante, ainsi que des acteurs plutôt convaincants (même si on regrettera la profonde caricature de certains personnages), le film déroule son intrigue avec rythme et efficacité. A tel point que je voyais venir la seconde partie du film sous les meilleurs auspices.

    Hélas, trois fois hélas, parvenu à l'entrée en scène du monstre, le film perd tout son intérêt. Plutôt que de construire du mystère autour de sa créature, en distillant des informations sur son fonctionnement, sa forme et ses motivations, le réalisateur, complètement inconscient, décide de la dévoiler 5 minutes à peine après son réveil ! Et quel monstre, mes aïeux ! Je ne critiquerai pas son design qui, en soit, est fort intéressant. Mais le produit fini est complètement raté ! Mal animée, jamais mise en valeur par la réalisation qui décide de l'éclairer comme s'il s'agissait de la Tour Eiffel, la créature n'impressionne personne ! Le film a beau essayer de nous faire croire qu'elle est extrêmement rapide et dotée d'une force surhumaine, je n'ai vu, pour ma part, qu'un immense pantin désarticulé !

    A partir de cet instant, même si les acteurs font de leur mieux pour sauver les meubles, que l'histoire tente de titiller notre intérêt en s'inscrivant ouvertement dans l'univers de Lovecraft, rien n'y fait : ce monstre complètement raté et très mal mis en valeur tue le film ! J'ai passé les dernières 45 minutes à me demander si je devais pouffer de rire ou juste être effaré du résultat calamiteux ! La fin, sans conclusion et complètement abrupte fini d'enterrer l'ensemble. Non, décidément non, ce n'est pas encore avec ce film que le cinéma français de genre parviendra à concurrencer celui de l'étranger...
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