"GUEULES NOIRES": Quand les entrailles de la terre rencontrent le gore et l'humour noir!
1956, le Nord de la France, où des mineurs de fond se transforment en Indiana Jones du charbon. Le film démarre tel un documentaire sur la vie souterraine, comme si National Geographic avait décidé de faire un épisode spécial "Les mines, pas que dans Minecraft". On aurait presque voulu voir des mineurs échanger des conseils pour éliminer les zombies en creusant plus vite. Mais soudain, c'est le grand saut dans le monde gore, et là, on se dit que même Quentin Tarantino aurait versé une larme devant tant d'effusions sanguines.
Les genres du film sont comme des colocataires qui ne s'entendent pas: le documentaire et le gore partagent l'affiche, mais ça cohabite comme des poissons rouges et des chats. On passe d'un débat sérieux sur les conditions de travail des mineurs à une véritable boucherie sous terre sans crier gare. C'est un peu comme si "La La Land" et "Saw" avaient décidé de faire un crossover, et on ne sait pas trop si on doit applaudir ou appeler un exorciste. Les deux parties sont bien exécutées, mais l'alliance des deux, c'est un peu comme mélanger du Nutella avec du piment. Ça surprend, mais on ne peut pas dire que ça n'ait pas du caractère.
La fin du film est aussi abrupte qu'une pub YouTube qui te coupe le souffle avant que tu ne puisses passer à l'épisode suivant de ta série préférée. Les rescapés sortent de leur cauchemar souterrain et hop, fini! Comme si après avoir traversé l'enfer, on méritait pas un peu de bonheur en plus. C'est un peu comme terminer un repas avec un fromage pourri au lieu d'un dessert. On aurait aimé voir les rescapés en train de célébrer leur retour à la surface, peut-être en faisant un moonwalk à la Michael Jackson, histoire de dire "J'ai survécu, les gueules noires!"
Le film joue au mixologue avec les genres comme si c'était une soirée cosplay où Chewbacca se pointerait en bikini doré. D'un côté, on a l'aspect sérieux des mines, et de l'autre, le gore qui débarque comme un cosplayer au Comic-Con. C'est comme si les réalisateurs avaient voulu satisfaire tous les goûts, mais au final, c'est un peu comme commander un kebab avec une glace à la moutarde en dessert. Ça ne s'accorde pas vraiment, mais au moins, c'est original.
Malgré ses mélanges improbables, le film réussit à capturer l'essence sombre de son sujet du début à la fin. On aurait aimé que le retour à la surface soit plus développé, histoire de voir nos héros sortir de l'ombre comme Luke Skywalker quittant Tatooine. Mais bon, au moins, on a eu notre dose de frissons et de gore. Parfois, c'est comme commander un plat épicé et réaliser à la première bouchée que tu n'as plus de boisson. On aurait aimé un peu de clarté, mais on repart avec un goût intrigant en bouche.
"GUEULES NOIRES" est un joyeux bordel cinématographique, un peu comme si Wes Anderson avait décidé de réaliser un film d'horreur en utilisant les effets spéciaux de "The Walking Dead". Entre les mines, la crypte, et les saignements à foison, c'est une expérience qui secoue autant que de secouer une canette de soda avant de l'ouvrir. Certes, le film aurait pu choisir entre être un documentaire sur les mines ou un festival gore, mais au moins, il nous laisse avec une question existentielle: qu'est-ce qui est plus effrayant, les entrailles de la terre ou celles de l'humain?
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