Avis : Gueules noires - Page 3

Mathieu Turi ("Méandre") signe ici au départ un récit historique, celui des mineurs de fond du Nord de la France, pour faire basculer son film dans l'horreur. Un professeur va soudoyer le directeur de la mine pour accompagner les "gueules noires" dans les tréfonds de l'angoisse. On prend plaisir à revoir Samuel Le Bihan sur grand écran dans un rôle de chef de troupe. La reconstitution de ces couloirs tortueux et l'ambiance oppressante qui se dégage sont les principaux atouts de ce film de genre car il faut se rendre à l'évidence, c'est très moyen. En effet, on ne frissonne que trop peu et les énigmes de notre apprenti archéologue sont pour le moins confuses. Je mets la moyenne pour l'audace du projet uniquement.

Film fantastique, écrit et réalisé par Mathieu Turi, Gueules Noires est un long-métrage atypique de très bonne facture. L'histoire nous fait suivre une équipe de mineurs chargée par leur direction d'escorter le professeur Berthier au fond de la mine afin qu'il puisse mener des recherches mystérieuses. Seulement, le groupe d'hommes va se retrouver piégé à l'intérieur à la suite d'un éboulement, et va faire la découverte d'une crypte ancestrale abritant une créature restée enfermée depuis une longue période. Ce scénario nous plonge pendant un peu plus d'une heure et demie dans une intrigue prenante. Le récit, qui débute comme un drame social rendant hommage à ces travailleurs risquant leurs vies chaque jour pour des promoteurs ayant peu de considérations pour eux, se transforme peu à peu en film fantastique et horrifique. En effet, plus les minutes défilent et plus le métrage s'enfonce dans ces genres cinématographiques; accouchant d'une ambiance étouffante et angoissante dans ce dédale de galeries ou règne une menace inquiétante. Si cet enfer sous terre fonctionne bien pendant les trois quarts du visionnage, la dernière partie peut avoir un petit côté nanardesque à force de trop vouloir en faire. L'ensemble est porté par des personnages attachants, aux personnalités bien différentes, servant de chair à charbon pour leurs supérieurs. Ceux-ci sont très bien interprétés par une distribution appréciable comportant Samuel Le Bihan, Jean-Hugues Anglade, Philippe Torreton, Thomas Solivérès, Amir El Kacem, Diego Martin, Marc Riso, Bruno Sanches et Michael Fitoussi. Là encore, si leur jeu d'acteur est très bon pendant une grande partie, on ressent un petit relâchement dans les dernières minutes. Mais cela n'entache pas leurs relations basées sur la camaraderie, la taquinerie et les préjugés. Ces travailleurs aux nationalités diverses sont aussi divisés que soudés. Cela se ressent dans leurs échanges procurant de l'émotion, soutenus par des dialogues d'une belle justesse, contenant des répliques inspirées. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français est de qualité. Surtout que sa mise en scène évolue dans des conditions difficiles entre l'espace clos et le peu de lumière. Mais elle parvient à dépasser ces obstacles et nous tenir en haleine dans ces tunnels ou règne une créature à l'allure terrifiante franchement réussi. Ce visuel sombre est accompagné par une ambiance sonore renforçant avec efficacité le côté effrayant, s'accordant parfaitement avec l'action et les images. Cette rencontre souterraine s'achève sur une fin abrupte mais satisfaisante, venant mettre un terme à Gueules Noires, qui, en conclusion, est une œuvre méritant grandement d'être découverte pour ses nombreuses qualités et son originalité.

Ce film sombre à souhait ne sait pas vraiment sur quel genre évoluer: il y a des genres qui se mélangent et d'autres qui se marient moins bien ensemble et celui-ci rentre dans la deuxième catégorie!On passe du côté presque documentaire du travail dans les mines de charbon au côté gore des films d'épouvante sans réellement de transition.Pourtant les deux parties sont plutôt bien réussies mais risque de décevoir ceux qui aiment seulement un des deux aspects.Je crois qu'il y avait matière à un sujet sur la mine des années 50/60 bien différente de celle d'un "Germinal par exemple, ou alors on faisait un film gore dans le monde souterrain, mais le mélange des deux est grinçant.La fin est coupée court: en dépit des peines des rescapés, ce sera pour eux un moment heureux que de revoir la lumière: de par son sujet, le film est sombre du début à la fin...le sspectateur aurait aimé voir aussi la clarté d'un ciel retrouvé

Mais pourquoi ? Le film commençait si bien... Ce qui a de frustrant avec "Gueules noires", c'est qu'il s'agit d'un bon film historique mais d'un très mauvais film d'horreur. Débutant donc avec une première partie consacrée aux mineurs de fond du siècle dernier, très intéressante et admirablement bien réalisée, le film se transforme petit à petit en un énorme nanard qui tente de faire de l'horreur en vain. Dans cette seconde partie, tout est ridicule : le monstre, l'acting, l'écriture, la musique… L'ambiance n'est pas du tout effrayante et frise constamment le malaise. Le gore n'est là que pour essayer de procurer quelque chose chez le spectateur mais malheureusement il n'en est rien. Je ne parle même pas de la fin qui est à la limite du manque de respect. Dommage car le concept de base était ultra intéressant…

Nous sommes servi en cinéma de genre fr en 2023 que ce soit en quantité et en qualité. Troisième film de Mathieu Turi, Gueules noires est une réussite.
D'une durée d'1h40, le film prend son temps, préférant installé son climat clostrophobique et anxiogène pendant au moins 40mins. On apprend à connaître les mineurs et les mines. Nous sommes totalement immergés avec les personnages. Même si le film est parfois assez cliché, une fois le monstre dévoilé, le métrage nous offre plusieurs scènes gores et brutales assez inventive. Le monstre est la bonne surprise du film même si sa légende racontée dans celui-ci n'est honnêtement pas un point fort.
Niveau mise en scène, le film utilise bien son environnement, sombre et confiné, ainsi que les lumières des lampes frontales que les personnages possèdent.
Un film d'horreur français divertissant, qui propose une histoire intéressante à l'approche réaliste du métier de mineur dans les mines de charbon.

la desagreable impression de m être fait arnaqué apres 30 min de film , envie de m enfuir
n y allez pas , repassez vous plutot Alien,ou Aliens , the descent, ou meme la momie
ce film est une catastrophe
les acteurs semblent perdre les membres de leur equipe dans une indifference totale et avec un flegme qui laisse pantois, une pseudo rivalité entre les protagonistes est tellement ridicule que ca en devient comique
la fin honteusement pompée sur une scène d un film de Cameron
le monstre en carton pâte est ridicule , limite E.T etait plus effrayant
la bande annonce etait cependant assez intriguante , ils auraient du s arreter la !
vu le prix des places , c est une honte

Film français d’horreur faisant référence à une époque et à des lieux emblématiques de la France (les mines de charbon), je ne pouvais qu’aller le voir.

En point positif, on peut dire que le scénario est intéressant avec des références spoiler: à l’horreur cosmique de Cthulhu (le grand ancien)
tout en étant quand même assez classique dans sa réalisation spoiler: (le professeur qui cache des informations, les personnages cupides qui réveille le monstre...)
. Certaines idées permettent de rendre l’histoire pertinente spoiler: comme le fait que celui qui ouvre est le maître de la créature
. En plus, le scénario amène un côté social avec le marocain, les pauvres, les étrangers avec des surnom racistes et les riches qui est bien fait et représentatif de l’époque même si à partir du milieu du film, on perd le lien.

Par ailleurs, les décors sont très jolis avec des mines bien retranscrit, et un jeu de lumière pertinent au regard des lieux où se passe l’action.
Les références à des classiques du genre comme Alien ou Lovecraft est pertinent et fait toujours plaisir quand c’est bien comme dans ce film.

Cependant, le film a de gros défaut comme le jeu d’acteur limite (Roland n’est pas très bon), et spoiler: surtout une créature montrant ces limites dès le départ (un gars dans un costume très rigide). Pourquoi ne pas avoir plutôt jouer en cachant la créature, en jouant avec le hors champs au lieu de la montrer en pleine lumière alors qu’ils n’ont pas de moyen…
Pour finir, je trouve que le film rame un peu au début, et mets trop de temps pour se lancer.

Malgré tout, je suis content que l’on a des films de genre en France, et il faut les encourager pour que les moyens de production puissent être à la hauteur de la volonté des auteurs.

Une très bonne surprise. Les acteurs sont très bons, la musique est juste et entretient parfaitement l'ambiance. La tension est distillée intelligemment. Le rythme est plaisant, ni trop lent ni trop rapide. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant enthousiasmé par un film de ce genre.

Film visionné au cinéma.

La griffe inquiétante du prologue laisse présager un film d'horreur/fantastique. Il n'en est rien sur la première demi-heure. Le côté Germinal est convaincant. La mine est bien représentée et avec, les outils, le métier et la sécurité. Les Gueules Noires ont droit à un monde noire et sale, en plus d'avoir le visage recouvert de charbon.

L'idée de ne pas représenter à l'écran l'horrible bête est vieille comme le cinéma. On laisse le spectateur imaginer, ça passe très bien et la production économise dans l'animation de la chose. Et au début, cette magie opère bien. Toutefois, on se rend vite compte que le budget est insuffisant. Si la première partie a été bien représentée, la partie dans la mine doit se passer de nombreuses scènes (les descentes et les montées après l'utilisation des explosifs, la consolidation).

Et si la photographie brille, les personnages, beaucoup moins. La cause notamment au peu de temps disponible accordé à chacun. Par conséquent, on doit se contenter de personnages caricaturaux (le courageux et protecteur chef, l’Italien au fort accent, le gros rigolo, l'ambitieux raciste).
Piégés et avec ses fresques, les airs de Aliens vs Predator nous gagne. Les énigmes sont traitées de façon tellement superficielles et expéditives qu'on se demande comment le réalisateur a pu croire à la bonne idée. Le design du monstre n'est pas à la hauteur non plus. La fin est originale mais ce n'est pas non plus comme si on pensait que c'était une bonne fin.

« Une fois en bas, on a tous la même couleur, celle du charbon. » Cette phrase de dialogue est à moitié vraie, car si les différences persistent avec Amir, ce nouveau venu du Maroc, qui n'est pas très bien accueilli par tous ses nouveaux collègues, ils sont tous égaux face à ce qui les attend mille mètres sous terre... S'ils sont des mineurs chevronnés, la galerie qu'ils découvrent permet à Mathieu Turi d'installer un sentiment de désorientation chez le groupe avec ces tunnels qui se transforment en labyrinthe. Par contre, c'est peut-être un peu trop grand et trop large pour donner une ambiance claustrophobique. Cependant, la tension anxiogène est présente à chaque instant, car la menace peut surgir de nulle part. Une menace lovecraftienne qui a de la gueule, mais sa présence dans l'ombre est plus efficace que quand elle est trop longtemps à l'écran. Pour ce qui est des effets pratiques, ils sont très réussis, mais les scènes de ce genre ne sont pas assez nombreuses. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment et il faut saluer cette démarche de faire du film de genre français, mais j'ai baissé ma note à cause des problèmes de rythme, des personnages grotesques et du jeu trop souvent approximatif des acteurs notamment Jean-Hugues Anglade que j'ai trouvé mauvais.

Je reste un peu sur ma faim. Si l'environnement des mines est superbement mis en valeur, le monstre sans cgi est un vrai plaisir, mais l'ensemble traîne un peu et ne sait pas toujours où il va en se perdant des les dédales de la mine. C'est dommage car l'idée était parfaite et le plaisir de revoir Le Bihan, bien trop rare, est un vrai plus ! Il est tout de même à découvrir.

Mettre du Lovecraft chez Zola est une idée géniale. Dans la forme, avec ses dialogues parfois maladroits et sa créature rigide filmée frontalement, le troisième film de Mathieu Turi n’est jamais loin de tomber dans le nanar. Mais, généreux, il parvient à ne jamais franchir la limite et à offrir quelques beaux moments de frousse.

Et bien plus ça va moins ça va pour Mathieu Turi. Après sa belle surprise Hostiles et son sympathique Méandres, son 3ème long, Gueules Noires, s’il s’inscrit bien dans la tradition des films de genre français souffre de bien trop de défauts pour convaincre. L’idée est chouette, pas de problème, la photographie également ainsi que les décors mais déjà le casting pose problème, ça ne joue vraiment pas bien, Samuel Le Bihan inclu et mis à part l’effet claustro qui peut fonctionner, on frissonne bien peu. Mais le pire reste à venir avec cette affreuse bestiole qui devient rapidement plus drôle qu’effrayante. Le budget est passé dans chaque pan du métrage sauf dans la créature et c’est bien dommage à ce niveau là. Si l’on était à peu près dans le film, pour sûr on en sort immédiatement après l’apparition de cette abomination. L’essai n’est donc pas transformé pour Turi qui avait tout de même de bonnes idées mais pêche pas mal dans la réalisation malgré deux ou trois effets gores bien sentis, dommage.

On n'est pas habitué à des films d'horreur français. Celui ci est plutôt pas mal. Un début très classique qui nous éclaire sur la vie dans les mines puis la partie epouvante, sous terre, tenant d'alien et de la momie. C'est pas vraiment étoffé mais ça se laisse regarder, pas impérissable non plus...

De bons gros moyen pour un bien petit film. L'environnement est prometteur, stations minières du nord de la France, toutes les installations sont impressionnantes, le ton est posé. Les gueules noires s'engouffrant successivement au fond des terres travaillent durs et les acteurs choisis sont plutôt convaincant, reste un Samuel Le bihan qui vient s'embourber dans un drôle de film. Jusqu’à la moitié, c'est intriguant, intéressant, on plonge dans l'histoire jusqu'à l'apparition de la créature...une marionnette géante affreusement mal faite qui vient gâcher tout. Heureusement que la bande son donne de l’épaisseur à tout ça car ce ne sont pas les quelques litres de sang et les nombreuses incohérences de l'histoire qui la rendront inoubliable....