Un film étonnant, perturbant, provocateur qui nous présente une histoire dans une Angleterre contemporaine, opulente, luxuriante, décomplexée mais aussi tragique. Les Anglais sélectionnés dans le film sont issus du milieu aristocratique mais en version excentrique très éloigné en tout point du petit peuple de ce beau pays. À la suite d’une amitié universitaire, Felix, un des fils de cette famille très aisée va inviter au château familial de Saltburn un copain de classe universitaire avec qui il s'est lié d'amitié : Oliver Quick. Il va s'en suivre un jeu de relations très complexes et d'attirance tantôt compromettante, tantôt impossible, mais souvent toxique. Présenté tel un personnage mythomane prêt à tout pour arriver à ses fins relationnelles, Oliver va jouer un jeu de multiples personnalités construit sur le mensonge. Là où cela se corse ensuite, c'est que ce personnage va s'avérer être un redoutable psychopathe et sociopathe qui va, tel un ver prédateur dans la pomme, faire virer l'histoire familiale au cauchemar. J’ai trouvé le film très bien construit. On ressent fort bien la progression de l’excès vers l'impensable. Quelque chose de terrible doit arriver. On peut se demander si le film n'en fait un peu trop juste pour faire parler de lui. Allez trop loin en fait-il un bon film ? Je répondrai que si ce n'est pas grotesque, oui cela en fait un très bon film. Comme c'est le cas ici, appuyé par un excellent jeu d'acteur, tous très brillants. Sachez quand même que plusieurs scènes sont assez repoussantes, voir abjectes. Le film est classé interdit aux moins de 18 ans. Les 2 seuls petits défauts que j'ai relevés, ce sont le format carré 4/3 que je ne comprends pas en 2023 et certains dialogues tout en longueur, trop appuyés sur le même sujet. Le final bien qu'inconcevable est remarquable et le film brille de mille feux par son intensité dramatique. Volontairement très dérangeant, c'est une petite pépite si vous arrivez à supporter les scènes choquantes et amorales et si vous acceptez le fait que ce n'est qu'une fiction à prendre au second degré.
Beaucoup se perdent à Saltburn tandis que d'autres savent parfaitement où ils vont... Oliver Quick, un étudiant boursier issu de la classe ouvrière parvient à intégrer le cercle très fermé de Felix Catton, le cliché de l'élève riche, populaire et aimé de tous, qui finit par le prendre sous son aile et l'invite à passer l'été dans la superbe propriété familiale de ses parents. Un été que personne n'oubliera... À défaut d'un scénario brillant, Emerald Fennell peut compter sur une galerie intéressante de personnages que ce soit l'étonnant Oliver qui évolue sous nos yeux, les parents totalement déconnectés de la réalité ou encore des personnes discrètes comme le majordome dont la présence est quand même remarquée. "Saltburn" m'a fait penser à certains films du début des années 2000 avec son côté sulfureux et cette spoiler: vengeance qui n'a clairement pas l'effet escompté. Qu'un spoiler: plan aussi machiavélique tombe autant à plat alors que ça devrait nous décrocher la mâchoire, c'est très décevant. Le film est bien, mais l'esthétique l'emporte sur l'histoire. J'ai trouvé le cadre fantastique, les soirées folles, les personnages géniaux et le style très rafraichissant, mais le fond de l'histoire m'a déçu. Pour le coup, ce n'est pas pour rien qu'on dit que c'est le chemin parcouru qui compte et non pas la destination, car j'ai pris du plaisir devant ce film, mais la dernière partie trop facile m'a laissé sur ma faim.
Qu'on se le dise : "Saltburn", pour les amateurs d'un cinéma indépendant qui frôle parfois le malaisant, est un film agréable à regarder.
Emerald Fennell avait frappé très fort avec "Promising Young woman" ; sa démarche avec ce nouveau film n'a rien de similaire. À tel point d'ailleurs que sans le nom, je n'aurais pas su que les deux films étaient réalisés par le même esprit.
Pour en revenir à Saltburn, c'est simple : même si le scénario est téléphoné, il n'en reste pas moins efficace pour peu que l'on aime donc ce qui sort du tout public. Le problème étant du coup essentiellement que rien ne va assez loin, et que c'est assez frustrant pour ceux qui croyaient s'en prendre plein les yeux et le cerveau. En un mot, je dirais "timide". Et c'est dommage, parce qu'il y avait de la matière (et quand on tient un décor pareil, il faut y aller !), et que la qualité de mise en scène est bien là.
À voir malgré tout, parce que même si tout est prévisible, c'est un genre trop rare au cinéma pour passer à côté quand ça sort.
Moi qui avais été totalement conquis par Promising Young Woman, je tombe de très haut face au second long-métrage d'Emerald Fennell, Saltburn, qui laisse s'évaporer les promesses gothiques de ses premiers instants dansspoiler: un remake carnavalesque de Théorème et Mr Ripley. Orgueil de la réalisatrice confortée par le succès de son premier film ou vampirisme des plateformes qui assèchent leurs talents, toujours est-il que c'est raté.
Un conte gothique flamboyant et immoral. Le soin apporté aux cadrages et au lumières se ressens dans chaque plan, bâtis comme autant de tableaux. On pense à James ivory bien sûr mais en plus "trash" et moins lisse. L'interprétation est parfaite, avec en tête la toujours excellente Rosamund Pike et très troublant Jacob Elordi. Mais c'est la prestation impeccable du jeune Barry Keoghan qui emporte les suffrages... Tour à tour ange ou démon, victime ou bourreau, légèrement idiot ou esprit brillant il réussit même, selon les scènes et les plans à être soit très sexy, soit passablement "ingrat". Le scénario n'a rien de follement original, mais le traitement de l'histoire, la beauté des images et le charme de ses interprètes rendent ce film très réussi.
Visuellement tres beau à regarder, les décors sont superbes et la photographie assez plaisante. L'intrigue est intéressante, cependant la trame se met trop lentement en place ce qui donne l'impression que l'intrigue est "bâclée" dans le dernier tiers du film. Pourtant le scénario est intéressant, dans la veine de plein soleil mais bien moins efficace. Quelques scènes un peu cliché (notamment la fête d'anniversaire) ce qui déséquilibre un peu le tout.
“Saltburn est un film qui laisse une forte impression, à la fois marquant et choquant, avec une photographie sublime et une mise en scène remarquable, tout cela porté par un Barry Keoghan exceptionnel”
Une critique grinçante de la bourgeoisie avec une pseudo romance bi érotique riche chelou qui fonctionne bien. De nombreuses scènes hypnotisantes à la mise en scène qui oscille entre la superbe et le malaise profond. Le casting quasi parfait mène la barque sans difficultés sur fond de musique élitiste à certains moments, pop à d'autres. Une pépite !
On se promène entre another country et surtout le théorème de Pasolini. Superbe photo et folie délirante dans une famille très riche. Un nouveau venu va ainsi tout chambouler progressivement. spoiler: son programme préparé à l'avance lui permettant d'arriver à ses fins . Film réussi qui peut perturber mais qui grâce à une mise en scène très vive et des acteurs convaincants n' ennuie jamais.
Un thriller psychologique britannique archi malaisant et ultra sulfureux captivant du début à la fin. De l'humour noir et des scènes vraiment dures à regarder pour certaines. La prestation de Barry KEOGHAN est juste phénoménale dans ce rôle de psychopathe. L'ensemble du casting est impeccable et la photographie est sublime. Une oeuvre troublante hautement qualitative que je recommande vivement.
Un eleve discret d'oxford tombe d'adminration pour un jeune aristocrate. La satire sociale et la finesse des rapports humains rendent le film tres attrayant. Les acteurs excellents nous font penser aux liaisons dangereuses et à noblesse oblige. Un très bon film à découvrir.
Photographie superbe et théâtrale pour un film envoutant plus que malsain et dérangeant. Une petite allusion à peine cachée à la fin du monde imminente devant la statue de Belzebut. Certaines scènes portent au cœur tellement elles sont "irregardables".. L humour noir anglais a sa façon à lui de traiter de la sociopathie. Déroutant et magistral. Sooooo britannique !