honnêtement, j'avais beaucoup d'a priori sur ce film... mais je tenais à le voir pour m'exprimer, pour le critiquer et pourquoi pas même y trouver certaines qualités comme j'ai pu en trouver dans d'autres films français consacrés (notamment "anatomie d'une chute")
sorti le jour de la cérémonie des césars sur une célèbre plateforme (quel heureux hasard !), je m'y suis lancé et.............. je peux dorénavant dire que je n'ai jamais vu une telle bouse ! niveau abyssal ! rien, mais alors vraiment rien à retenir !!! vous voulez des arguments, c'est garanti sans spoiler, accrochez-vous j'y arrive :
- les décors sont moches, beaucoup de fonds verts, on n'est supposé voyager à veracruz, londres, tel aviv (!), en suisse (!!) mais on sent bien que tout a été tourné dans la ville latina de bry sur marne
- une esthétique criarde avec des couleurs roses et turquoises à foison dans la pénombre (y avait il un directeur de la photographie ?)
- des scènes et des plans complètement ratés... quelqu'un peut il m'en citer n'en serait ce qu'un ?? le style d'audiard ??
- des dialogues particulièrement creux (un exemple ? tenez c'est gratuit
-" vous savez où est mon mari ? - il est à la morgue ? - pourquoi est il à la morgue ? - bah parce qu'il est mort !"
)
- comédie musicale ringarde, certains acteurs chantent faux (suivez mon regard !) et on a le droit à des chansons avec des dictions insupportables avec chaque syllabe accentuée... je parle même pas des chorégraphies nulles dans la pénombre et des airs latinisants tocs mais bon, on crie "vaginoplastie" dans un bloc opératoire, donc ça pourrait plaire à certains
- une intrigue totalement bancale avec une jeune avocate qui met de côté bien rapidement ses idéaux (la corruption et le méchant patriarcat, ne cherchez pas il n'y aura rien durant tout le film sur le trafic de drogue, après tout... ptet que les cartels dealent des machines à laver ou des livres)
- le coeur du film et la fameuse question de la transidentité : on notera que nos médias ont rapidement balayé une partie de la morale (un chat reste un chat), on nous présente tout ça comme
une histoire de rédemption (peu importe que manitas ait massacré des centaines de personnes, il précise bien que ce n'était pas "lui"... bon, comme il aura finalement des remords il mettra son argent dans le soutien aux victimes sans que ça n'éveille des soupçons, c'est plus facile !
comme ils ont balayé le fait que manitas et emilia perez sont joués par le même acteur (
"une femme comme les autres !"
)
- une histoire d'amour grotesque avec epifania, tellement grotesque que je ne reviendrai pas là-dessus
je suis atterré de voir qu'un tel navet ait gagné autant de récompenses...mais le jour où le monde se réveillera enfin, ce film retrouvera la place qu'il méritait, c'est à dire les poubelles de l'histoire