Derniers Avis : Emilia Perez - Page 16

personnages caricaturaux et sans épaisseur. qu aurait fait almodovar avec un tel scénario ? beaucoup mieux ce ne serait pas difficile

Premier Audiard pour moi, j'avoue avoir été assez déçu après avoir vu tant de critiques élogieuses. Le réalisateur propose sur le papier un scénario intéressant et original. En réalité, Audiard ne va pas au bout des choses et ne questionne qu'en surface les questions de genre et de paternité/maternité pour laisser place à un manichéisme certain et une histoire de rédemption déjà trop vue au cinéma. Le film possède une dimension grandiloquente et exacerbée qui colle très mal au thème. Je n'ai pas apprécié la musique du film que je trouve trop clinquante. Certains plans sont aussi saturés de lumière artificielle et paraissent assez kitsch. Même si l'on apprécie pas le style d'Audiard dans ce film, on s'accordera à dire que les scènes de danse sont très bien maîtrisées.

Brillantissime entre comédie musicale, thriller et histoire vraie, ce film nous tient en haleine de bout en bout.

Très très solide merci.
La violence en image reflète bien celle que l’âme doit éprouver face à cette épreuve qu’est le changement de sexe.
Jsuis choqué du niveau de mise en scène bravo

J"ai beaucoup aimé ce film gonflé, il faut le dire, qui aborde le sujet de la transsexualité, du cartel de la drogue mexicain et des enlèvements qui sont légion au Mexique.. Même si les états d'âme d'un caïd ne me tirent pas les larmes des yeux, il n'empêche que le film livre de beaux moments d'émotions, notamment le dernier quart d'heure. La partie chorégraphiée et chantée est top, dès la première scène j"ai pensé au Annette de Leos Carax.

Un pari risqué et audacieux pour Jacques Audiard, qui l'a pleinement réussi, grâce à :
- Une histoire très originale sur la transidentite, la rédemption, l'amitié
- Une mise en scène magistrale
- Une narration fluide et maîtrisée
- L'interprétation superbe de ses trois actrices qui méritent amplement leur prix au festival de Cannes.
Chapeau bas au réalisateur !

El patrón Jacques Audiard revient à son meilleur niveau avec cet opéra étourdissant porté par des actrices en état de grâce. Un film qui embrasse ses excès et, comme autrefois De rouille et d'os, nous laisse exsangue à la sortie.

Emilia Perez un bon film sur les trans, si l'on devenait tous des femmes le monde serait peut être meilleur
avec un rythme soutenu soutenu par la danse le chant la musique
tout sonne juste vraiment à voir.

Jacques Audiard a fait très fort mélanger le cartel de trafiquants Mexicains, la comédie musicale, le besoin changer de genre pour ce narcotrafiquant est déroutant et tout ça avec beaucoup de sentiments j’ai beaucoup aimé

Un véritable ovni cinématographique. Ce film en perpétuelle métamorphose change de genre à chaque chapitre, à l’image de son héroïne. Cependant, la forme visuelle, bien que créative, finit par dominer au point d’éclipser l’émotion, qui peine à véritablement émerger. On a parfois l’impression que l’âme du film est étouffée par son aspect démonstratif, un peu trop focalisé sur l’esthétique au détriment du ressenti. Un exercice de style qui, s’il impressionne, laisse néanmoins l’émotion en retrait.

Film étonnant aussi bien sur la forme que sur le fond, mais très réussi. Mélangeant histoire personnelle incroyable et histoire collective, avec l’apport efficace, une forme de comédie musicale dramatique, le résultat est bluffant. Je suis resté scotché sur ma chaise du début jusqu’à la fin. Pour moi, réussite totale.

Porté par un formidable trio d’actrices et une mise en scène inventive et virtuose, Emila Perez, nous surprend, nous interpelle, nous choque, et nous émeut. A la fois drame, thriller et comédie musicale, Jacques Audiard en mélangeant tous ces genres, se livre à un habile exercice de style, fable baroque audacieuse et réjouissante. Evitant l’angélisme et le grotesque, il sait nous parler de rédemption et du combat contre le déterminisme.
Ovni cinématographique d’une folle liberté et inventivité, Emilia Perez est un hymne aux femmes, à toutes les femmes s'il en est… Et le film se termine ainsi par la reprise en espagnole de la magnifique chanson de Georges Brassens «Les Passantes» entonnée par tous les participants d’une procession…..

Toujours une grosse attente pour les films de Jacques Audiard depuis Regarde les hommes tomber. A part Un prophète et Les frères Sisters que je n’ai pas du tout aimés, toujours un vrai plaisir. Surtout qu’il cherche sans cesse à se renouveler et nous proposer quelque chose de différent. Doublement primé à Cannes cette année (prix du jury et prix d’interprétation collectif pour les quatre actrices principales), Emilia Perez était une des très grosses attentes de l’année. Je n’ai pas été déçu de ce coté là. Malgré quelques défauts, l’ensemble est une belle réussite. Une mise en scène magnifique, autant dans les scènes d’action que dans les moments plus intimistes. La direction artistique est superbe. Une explosion de couleurs même si le tout est souvent assez sombre. L’interprétation est donc sans faille. Pour moi Zoe Saldana survole ces collègues, même si Karla Sofía Gascón est formidable. Selena Gomez et Adriana Paz sont très biens aussi mais les rôles nettement moins développés. C’est du scénario que viendront mes seuls reproches. Après l’opération et les quatre ans de battement, le rythme baisse, et le récit devient peut être un peu moins prenant. Et l’on passe du pire narcotrafiquant sanguinaire à la bienfaitrice dévouée sans transition. La fin est aussi assez décevante, pour ne pas dire un peu bâclée. Il n’empêche que malgré tout cela, cette Emilia Perez reste une oeuvre débridée, passionnante, foisonnante et puissante. Les qualités prennent largement le pas sur les défauts, Audiard nous offrant donc là certainement le film français le plus excitant de l’année. Un véritable thriller mâtiné de drame familial et social, de romance et de tragédie grecque, pour un ensemble aussi violent que délicat. Le tout est osé et risqué, toujours à la limite du précipice mais finalement se tient et nous offre un grand moment de cinéma. Encore une belle réussite pour Jacques Audiard. Bouleversant. 9/10

De ce film, son réalisateur, Jacques Audiard dit qu'il n'est pas une "comédie musicale", et, s'il y a pourtant des scènes où il y a des chants et danses, en effet, "Emilia Perez" n'est pas une comédie musicale, parce que le film n'est pas structuré par, de bout en bout, et parce que le tragique le définit. Ce tragique naît d'un couac : le désaccord, vécu, ressenti, tu, entre un corps et une âme, un désaccord qui, pour sa victime, la conduit à vivre une autre vie que celle qu'elle souhaitait, jusqu'à l'écoeurement, la violence masculine maximale. Pendant des siècles, celles et ceux qui se ressentaient ainsi étaient assignés à résidence, définitive. Mais désormais, il y a "opération(s)" : les marqueurs de l'identité peuvent être modifiées. Il y a reconstruction. Devenant "Emilia Perez", il y a, enfin, corps-accord, et chant(s), échu : "Je veux être une femme heureuse". Mais dans un corps, l'âme reste "le principe moteur" : le corps devenu autre n'induit pas que l'âme soit devenue autre, et un des personnages du film le dit explicitement. Et un autre couac advient alors... Ce film devait être musical jusqu'au bout des ongles, parce qu'il y a ces chants qui partent des coeurs. Et dans les chants, il n'y a pas de supérieurs/inférieurs, ni de crimes - c'est seulement après...

Scénario parfaitement ficelé, se ficelant pour mieux se déficeler, se déficelant pour mieux se reficeler, aucun compromis, des paroles entières, des acteurs au top, tout comme l'esthétique sonore et visuelle du film. Audiard décidément un grand maître.