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Baruch Jorgell
17 abonnés
18 critiques
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1,5
Publiée le 22 août 2024
Sur le papier, le nouveau film de Jacques Audiard, Emilia Perez, est très prometteur. Le chef d’un cartel mexicain charge une avocate de mettre à bien son projet : changer de sexe ! Le terrible bandit veut devenir femme non pas pour se cacher mais parce qu’il se « sent femme ». Quelques année après, le gangster devenu femme, retrouve son avocate pour lui confier une autre mission : il (devenu elle) veut revoir son ex-femme et ses enfants qui croient que le terrible truand est mort. Et ce n’est pas tout puisque cet improbable récit est filmé sous la forme d’une comédie musicale ! Voilà un film qui promet d’être singulier. En sortant de la salle : grosse déception. Audiard fonce dans tous les poncifs. Le chef du cartel, présenté comme un gros méchant, va s’acheter une bonne conscience une fois devenu femme. C’est bien connu : on change de sexe, on change d’esprit. Dans un numéro musical, l’avocate, face à un public de riches notables, se lance dans un discours accusateur : ce ne sont que des magouilleurs et ils n’ont pas de cœur. En plus, ils s’en mettent plein les poches. Oh ben mince alors ! Certains numéros musicaux tombent complétement à plat, si bien que l’on se demande l’utilité de tourner cette histoire en comédie musicale. Jacques Audiard sait filmer et les interprètes féminines se démènent pour faire passer la pilule mais si c’est pour nous assener une morale pour neuneu, non merci ! Déjà dans Les Olympiades (son précédent film), Audiard nous montrait que les jeunes, même s’ils enchaînaient les partenaires sexuels, ce ne sont que des grands romantiques. Ici, il nous dit que les plus gros pourris ont du cœur surtout s’ils ont une sensibilité féminine ! Malgré un sujet et une forme qui intriguent, Emilia Perez est un pétard mouillé. Pas de quoi fouetter un mariachi.
Ce non- film sur la transition de genre est ennuyeux, sauf à partager les fantasmes de son réalisateur concernant les moustachus. Certes, et comme toujours chez Jacques Audiard, la réalisation est impeccable. Mais d'une part l'histoire ne tient pas debout, et d'autre part la forme (une comédie musicale) est totalement inadaptée.
On ne peut pas mettre zéro ,alors une note de o,5 pourtant Audiard à zéro sur toute la ligne. Je suis allé le voir par défaut car vu le scénario au secours ! Le voir a été encore pire . Moralité, on peut être Audiard et sortir une bouillie extraordinaire.
Jacques Audiard arrive à nous surprendre de film en film et celui-ci ne déroge pas à la règle. Véritable ovni qu'est cette œuvre, mélangeant comédie musicale, drame, histoire d'amour et thriller, le tout dans une véritable homogénéité et fluidité. C'est l'histoire d'un chef de cartel qui souhaite disparaître pour devenir une femme et dont le scénario va aller plus loin que ça. Que ce soit dans la profondeur des différents personnages, dans l'enchaînement des scènes ou dans la mise en scène remarquable, Emilia Pérez est un film qui questionne, qui marque et qui ne laissera pas indifférent. Mention spéciale au casting qui mérite grandement le prix d'interprétation féminine partagé.
Tout indique qu'Emilia Perez séduit autant le public que la critique. La performance des acteurs et la mise en scène le justifient sans doute, tout comme le récit assez clair, suivant la trajectoire de ses trois personnages principaux. Cependant Audiard ne me semble pas parvenir à construire des figures aussi complexes que dans Sur mes lèvre, De battre mon cœur s'est arrêté, ou Les olympiades. Ici il ne nous laisse même pas le temps d'apprécier réellement son personnage d'avocate qu'il l'embarque déjà dans une récit qui nous emmène ailleurs. La question de la transidentité est amenée d'une façon très plate. Tout comme la trame lourdingue sur le thème de la repentance. À cela s'ajoute l'impression de clichés d'un Européen nous délivrant tous les poncifs sur le Mexique, la drogue, les enlèvements, les quartiers pauvres, les ultra riches dans leurs villas, etc. C'est assez déplaisant. Il en ressort un film aux lourdes ficelles et au récit très conventionnel qu'on pourrait se limiter à regarder un soir à la télé. Quant aux chansons et chorégraphies, elles prennent souvent la tournure ridicule et artificielle que Carax leur donnait dans Annette.
Cette comédie musico romano burlesque m’a ennuyée par ses moult scènes sans grand intérêt et mal filmées, dont l’histoire tourne en rond dans une sorte de huit-clos et dont le déroulement n’apporte rien. Un film brouillonné et insipide qu’on ne voit qu’une fois. L’Art est exigeant mais certains l’oublient trop vite.
Film exceptionnel et très émouvant. Les spectateurs ont applaudi à la fin de la séance. Zoé Saldana et Karla Sofia Gascón sont exceptionnelles. L’histoire improbable associe narcotrafic, amours et comédie musicale. C’est particulièrement réussi. Bravo à Jacques Audiard.
Alors bien sûr, on va dire que, oui, sur Allociné, il est marqué que c'est une comédie musicale. Mais c'est sur la base de la bande annonce que je suis allé voir le film. Et m....de à la fin. C'est quoi ces boites qui monte les bandes annonces et cache la vraie nature du film ? L'histoire est top mais quand on est allergique aux comédies musicales, c'est une vraie torture de voir le film. C'est évidemment extrêmement subjectif car le film a de très nombreuses qualités mais je déteste qu'on me mente sur la nature d'un film dans une bande annonce, donc pour moi, ça ne dépasse pas la moyenne.
Malgré mes doutes, j'avais espoir d'aimer ce film hybride et moderne, libre et énergique. Las, c'est un naufrage, un carnage même, la faute à sa construction musicale complètement ratée.
La critique complète du film sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/08/emilia-perez-de-jacques-audiard-un.html
Audiard est un excellent réalisateur, personne ou presque ne le conteste. Peut-être même le meilleur réalisateur français vivant. Et pourtant, à le voir se lancer sur un projet aussi détonnant, il y avait de quoi être sceptique. Un drame / thriller dans le milieu des narcotrafiquants avec de nombreux passages chantés, en milieu hispanophone, et avec dans le rôle-titre une actrice trans, Audiard ne choisit pas la facilité et cela aurait pu s'avérer très clivant. C'est vrai, j'avais un peu peur du côté "comédie musicale" dont je ne suis pas très friand, mais le film en évite les deux écueils majeurs : trop de passages chantés (ce qui provoque une monotonie / lassitude) et des textes toujours pleins de bons sentiments, voire mièvres. Ici, le dosage est parfait, les passages musicaux ne sont pas omniprésents, et le ton alterne entre des chants émouvants spoiler: (la mère et son fils dans la chambre...) , dynamiques et même "choc" avec la dénonciation des cartels et de la corruption qui les accompagne...Zoe Saldana m'a véritablement bluffé du début à la fin, et les autres actrices sont également très bonnes dans leur rôle. Le scénario m'a captivé, malgré quelques passages un peu "mous" et la fin est simplement parfaite. Étonnant et détonnant... Bref, j'ai adoré. Audiard est visiblement à l'aise dans tous les genres et prouve qu'à 72 ans, il faut encore compter sur lui !
Complètement improbable sur le papier, j'ai adoré, una maravilla ! Impressionné par la performance de Zoé SALDANA dans ce film. Inattendu, différent, dépaysant, émouvant... bref je recommande vivement !!!
Je n’ai pas tenue plus de 40 min , u calvaire ce film . Le sujet aurait pu être intéressant mais les chansons intempestives le rendent ridicules .. c’est long , interminable un enfer
"Emilia Perez" est le nouveau film de Jacques Audiard. L'histoire nous plonge en apparence dans les cartels mexicains. En apparence seulement, car le film, qui commence certes, de manière caricaturale, se révèle être une comédie musicale autour de la nouvelle vie d'un narcotrafiquant devenu femme avec l'aide d'une avocate. Première actrice trans à être récompensée du prix d'interprétation à Cannes, Karla Sofia Gascón étonne par sa performance choc. Zoe Saldana et Selena Gomez sont tout aussi brillantes. Ce projet fou et improbable est une réussite. Audiard appose le style de la comédie colorée dans un thriller sombre et haletant et c'est incroyable.
Ce film aurait dû me plaire : casting impeccable et investi, comédie musicale et histoire intrigante, des ingrédients qui en principe me satisfont amplement. Je suis hélas restée étonnamment hermétique, la faute à un scénario manquant de nuance et de finesse. On aurait pû avoir un film solaire d'empowerment universel. On hérite d'un film plombant de rédemption très peu crédible, du pêcheur à la sainte. Le tout est encore alourdi par les parties musicales baroques, qui rallongent inutilement le film sans rien apporter à l'intrigue, en plus d'être musicalement passables. Bref, un mélange du Cartel de Ridley Scott et d'un film de Baz Lurhmann, original mais indigeste.
Audiard ose une comédie musicale sur le thème des cartels mexicains. Pari formellement réussi mais le récit passe un peu en force. Le film d’action prend le pas sur le mélo.