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    Yurt
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    33 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 654 abonnés 4 880 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2024
    L'action de Yurt, l'excellent premier long-métrage de Nahir Tuna, se déroule dans le contexte bien précis de la Turquie de 1996 et 1997, soit une période charnière dans la bataille historique entre la laïcité et l’islamisme dans le pays. Le héros adolescent, Ahmet, est symboliquement pris entre ces deux tendances, fréquentant un lycée privé le jour et un dortoir géré par des religieux, le soir et la nuit. En partie autobiographique, le film déroule un récit d'apprentissage complexe pour son personnage principal, confronté à des milieux sociaux opposés ainsi qu'à un père qui alterne autorité et douceur. Le film se montre subtil dans la recherche d'indépendance de Ahmet et surtout d'affection, alors même que ses désirs ne semblent pas encore définis. Ce jeune turc en formation, joué par un acteur exceptionnel, Doğa Karakaş, sert de fil rouge à une histoire souvent surprenante sur le fond mais aussi dans la forme, avec une grande partie tournée dans un superbe noir et blanc. Le sujet majeur du film est à l'évidence l'embrigadement des corps et des âmes sous couvert de pureté et la résistance à cette sourde violence mais la réussite de Yurt tient aussi beaucoup à son aspect romanesque et sentimental, dans le bon sens du terme, dans une assez belle maîtrise narrative et formelle, surtout pour un premier long-métrage.
    dejihem
    dejihem

    141 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2024
    Avant tout visionnage de ce film, il est important de lire le synopsis. Passé l’effet de décalage entre l’enseignement laïque le jour et le dortoir islamiste la nuit, un beau film d’amitié, et de confrontation paternelle, se déroule, en commençant par un noir et blanc et se terminant par la couleur, tel un Xavier Dolan turc. Amitié ou amour trouble, différence de classe sociale, film d’initiation amoureuse : il y a tout dans ce film, avec des interprètes remarquables.
    Yves G.
    Yves G.

    1 501 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2024
    Ahmet a quatorze ans. Il vient de faire sa rentrée scolaire dans un des meilleurs lycées de la ville. Mais son père, un riche homme d’affaires fraîchement converti, a décidé de le placer dans un pensionnat confessionnel. Ahmet est condamné à vivre alternativement dans ces deux mondes opposés et inconciliables.

    L’action de "Yurt" se déroule en Turquie, durant l’année scolaire 1996-1997. À cette époque, le pays est déchiré entre deux mouvements : d’un côté les kémalistes laïcs et modernistes, de l’autre les religieux conservateurs. L’époque verra d’ailleurs la brève arrivée au pouvoir de Necmettin Erbakan, le chef du parti de la postérité. Renversé par les militaires après un an seulement d’exercice du pouvoir, il aura néanmoins ouvert la voie à l’un de ses lieutenants, Recep Tayyip Erdoğan.

    Ces événements politiques constituent la toile de fond de "Yurt". Parce qu’ils sont bien connus du spectateur turc, le film n’en dit mot. Sans doute le sont-ils moins du spectateur occidental, laissé dans l’inconnu à leur sujet. Le film en effet se focalise sur l’élève Ahmat – comme Robert Musil et Volker Schlöndorff s’intéressaient aux désarrois de l’élève Törless, la décomposition de l’empire austro-hongrois (ou la montée du fascisme) constituant le non-dit invisible de leur œuvre.

    Le film est construit suivant l’alternance pendulaire des journées d’Ahmet. Au lycée mixte qu’il fréquente, avec d’autres fils et filles de bonne famille, il chante les louanges d’Ataturk et assiste au garde-à-vous au lever des couleurs. Dans le pensionnat à la sociologie plus bigarrée, des enseignants sadiques lui inculquent de force des bribes de religion. Ahmet y est devenu la tête de Turc (!) de ses camarades. Heureusement, il peut compter sur l’amitié de Hakan, un pensionnaire plus âgé.

    "Yurt" est tourné dans un noir et blanc satiné. Il passe à la couleur lorsque Ahmet et Hakan fuguent hors des murs où ils étaient retenus pour une équipée ensoleillée et rebelle.

    "Yurt", nous dit son dossier de presse, serait en partie autobiographique, son réalisateur, Nehir Tuna, ayant connu à la même époque la même formation. J’en ai lu d’excellentes critiques. Je ne les conteste pas. Mais je n’ai hélas pas été accroché par cet adolescent trop lisse sur qui tout semble glisser, dont la sexualité encore indécise l’attire aussi bien vers une blonde camarade de lycée que vers son voisin de chambre, beau comme un Adonis gréco-turc.
    Ufuk K
    Ufuk K

    523 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2024
    "Yurt" récompensé l'an dernier à la Mostra de Venise (section « Orizzonti : meilleur scénario) est un drame turc qui se regarde. En effet le prometteur réalisateur Nehir Tuna livre aux spectateurs à partir de sa propre histoire un regard amer sur son pays la Turquie qui à la fin des années 1990 voit progressivement le mouvement islamiste s'installer dans sa nation ainsi que la fin de la "démocratie" à travers le regard de deux jeunes adolescents (bien interprété par le jeune acteur principal: Doğa Karakaş) partagés entre leurs aspirations à la liberté et la pression religieuse de leur pays.
    Pascal
    Pascal

    165 abonnés 1 701 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2024
    Présenté au festival de Venise (2023) ou il est reparti la corbeille vide, ce premier film du turc N.Tuna, s'il n'est pas dépourvu de qualités, peine à (me) convaincre.

    Un jeune homme issu d'un milieu bourgeois est envoyé par son père dans une école religieuse, en 1996, alors que la Turquie est la scène de conflits entre les continuateurs de Atatürk et les fondamentalistes musulmans.

    Réflexion sur une modalité de la toxicité familiale ( le jeune homme est considéré par son père comme sa projection stricte, la mère n'a pas son mot à dire ), sur les conséquences des différences de classes et sur la discordance entre la maltraitance physique pratiquée et le message d'amour enseigné ( même si le professeur ne restera pas impuni).

    Si au plan formel, la première partie filmée en noir et blanc représente ce que " Yurt" ( école religieuse) offre de plus réussi, la seconde partie en couleurs déçoit.

    Le scénario ( c'est à mes yeux la faiblesse de " Yurt" pratique les changements de pieds et masque la totale clarté d'expression d'un véritable point de vue.

    Le générique final laisse entendre des chants d'oiseaux : le symbole est clair, l'émancipation reste possible.

    Dédié à son père ( on en déduit la part autobiographique du film), on soupçonne aussi la prégnance du traumatisme. On ne guérit pas facilement de son enfance
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 840 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2024
    Ahmet, 14 ans, est un jeune collégien plutôt brillant qui, une fois sa journée d'école terminée, rentre dans un Yurt pour y vivre en collectivité, et surtout y apprendre une version radicale du Coran. Issu d'une famille aisée dans la Turquie de 96, il va se rebeller en payant violemment ses incartades auprès du tyrannique surveillant général. Entre désir de liberté et héritage familial, ce film évoque la religion à travers ce jeune qui va voir son corps se transformer, des amitiés se former, et donc remettre en cause cette éducation rigoriste. Ce récit d'une idéologie de la Turquie d'il y a 30 ans porté par un jeune acteur très juste est un premier long métrage remarquable pour comprendre l'histoire actuelle de ce pays oscillant entre fanatisme et laïcité.
    Fabien N.
    Fabien N.

    7 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2024
    D'un côté le lycée privé chic et le culte d'Attatürk, de l'autre le pensionnat religieux. Entre ces deux mondes violemment opposés, ou plutôt dans les deux, le jeune Ahmet, fils de notable converti à l'islamisme des confréries. Endoctrinements rivaux mais somme toute pas si différents dans leurs méthodes, les deux univers sont chacun à leur manière viscéralement inégalitaires et aliénants, dessinant un portrait sans complaisance de la Turquie pré-Erdogan. Décrite avec justesse et sensibilité, l'amitié fusionnelle, aux confins du sentiment amoureux, unissant l'adolecent à un camarade plus âgé arrache de justesse le garçon du sentiment d'oppression... et avec lui ce très beau film!
    Sylvain P
    Sylvain P

    341 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2024
    Teenage movie turc, Yurt raconte le déchirement d'un ado entre la laïcité émancipative de son école et la tradition réactionnaire de son foyer. Grâce à sa superbe photographie, Yurt séduit et peut se permettre de prendre son temps. L'amitié et la découverte amoureuse sont les piliers habituels de ce type de film, sans jamais sombrer ici dans la vulgarité ou le ridicule. On peut simplement regretter les pistes évoquées et abandonnées, les impasses et les élipses, mais il reste une belle découverte.
    capirex
    capirex

    97 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2024
    Très bon film qui dépeint la Turquie des années 90 entre l'orientation laïque et émancipatrice du pouvoir et le début du prosélytisme islamiste à travers l'histoire de ce garçon envoyé par son père dans une école religieuse filmé dans un intense N & B qui laisse place en cours de film à des couleurs plus éclatantes à mesure que le jeune homme s'émancipe !
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    33 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2024
    Un premier film assez envoûtant. Un jeune qui oscille entre son lycée privé laïque et un internat tenu par les islamistes, balançant entre les deux cultures du pays et une orientation qui se cherche sur fond d'amitiés masculines qui basculent, vraiment bien vu une mise en scène extrêmement maîtrisée
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2024
    Petite machine à remonter le temps afin d'observer la Turquie des années 90.
    Cela peut surprendre ceux ne connaissant pas l'histoire de ce pays, mais il y a 30 ans, la religion n'était pas forcément bien vue. Alors que l'Etat prône la laïcité, Ahmet suit des études normales le jour, et le soir rentre dans son pensionnat religieux. On voit comment la population rejette ces yurt. Ahmet est pointé du doigt seulement pour en faire partie. Une situation terrible pour lui, car il ne se sent pas heureux dedans. Les préceptes religieux ne l'intéresse pas, et seule la fierté qu'éprouverait son père le fait tenir. Le ton d'image en noir et blanc permet de se rendre compte de l'oppression qu'il subit. L'évolution de la photographie appuie sur la volonté d'émancipation d'Ahmet.
    Daniele
    Daniele

    16 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2024
    Très peu distribué alors que le film dépeint avec justesse le conflit entre l'orientation laïque et émancipatrice du pouvoir dans les années 80/90 et le début du prosélytisme islamiste dans différents pays dont la Turquie.
    Le jeune ado fils d'un entrepreneur gagné par la montée d'un sunnisme simpliste, vit ce conflit dans sa famille, sa scolarité et sa recherche de la vérité.
    Très émouvants , le scénario et les images sont inspirés par de la poésie et de la douceur pour représenter ces conflits qui se superposent dramatiquement aussi à celui de classes sociales.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 154 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2024
    Très classique dans sa forme, "Yurt", présenté l’an dernier à la Mostra de Venise, est un beau film sur l’apprentissage de l’existence par un adolescent vivant dans un environnement très particulier. Il apporte en plus un éclairage fort intéressant sur l’évolution de la Turquie, en se positionnant très exactement au moment où ce pays est passé de la période du kémalisme de Atatürk à la Turquie d’aujourd'hui, celle de Recep Tayyip Erdoğan. Les personnages de Ahmet et de Hakan sont parfaitement campés par Doğa Karakaş et Can Bartu Aslan, deux jeunes comédiens n’ayant aucune expérience pour le premier et une toute petite pour le second. Le rôle de Kerim, le père d’Ahmet, est interprété par Tansu Biçer, un acteur très connu en Turquie et qu’on avait vu dans Milk, le deuxième volet de la « trilogie de Yusuf » du grand réalisateur turc Semih Kaplanoğlu. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-yurt/
    amour13
    amour13

    48 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Malgré de bons jeunes acteurs, ce film est tellement ennuyeux que je suis gentil en lui mettant un 2. C'est trop lent.
    lacroix p
    lacroix p

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Prenant, une image très belle, magnifiquement filmé: cela suffit à nous emporter dans la tourmente de l’adolescence déchirée par l’éducation. Les acteurs sont excellents, à commencer par le personnage principal. Une belle découverte.
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