Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
37 abonnés
2 382 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 2 novembre 2023
Le quidam Michel Serrault est l'objet d'une rivalité armée entre deux bandes rivales de truands- Bernard Blier d'un côté, Paul Meurisse de l'autre, dans la sympathique opposition de style que l'on devine- dès lors que ce turfiste malchanceux détient un veston contenant des diamants. Alfred, dit Freddy, est le personnage central de cette comédie parodique, adaptée d'une série noire peut-être tout à fait sérieuse, qui tente d'échapper aux uns et aux autres. On le sait déjà mais la désinvolture et la trivialité parfois de Michel Audiard ne font pas de lui un réalisateur convaincant. Ni un scénariste. Son sujet, ici, est peu intéressant tandis que -plus ennuyeux- l'humour y est généralement assez grossier. En l'absence d'une mise en scène quelque peu élaborée, on ne retient donc, ce qui n'est déjà pas si mal, que ces scènes gratuites, c'est à dire digressives, où les Blier et Meurisse se livrent sans retenue à un numéro d'acteurs farfelu selon leurs styles respectifs, colérique pour le premier, distingué et phraseur pour le second. Leur présence, épisodique, est la valeur ajoutée de la comédie, surtout quand Audiard leur offre quelques belles réparties de son cru.
Démarrant de manière étrange, en focus sur le personnage incarné par Michel Serrault, un loser médiocre, ce quatrième film réalisé par Michel Audiard et coscénarisé par Jean-Marie Poiré, troque la frénésie des dialogues habituels d’Audiard pour adopter un rythme plus lent, ce qui est assez surprenant, pas très loin, dans le ton, des films de Bertrand Blier.
S’il s’agit seulement de la troisième collaboration entre Audiard et Michel Serrault, après Des Pissenlits par la Racine (Georges Lautner, 1964) et Quand Passent les Faisans (Edouard Molinaro, 1965), la distribution fait la part belle à la bande du réalisateur : Bernard Blier, Jean Carmet, Maurice Biraud, Robert Dalban, Yves Robert, Dominique Zardi, Claude Rollet, Paul Meurisse, Yves Barsacq… A ces habitués s’ajoutent encore Marion Game et un tout jeune acteur qui joue son premier rôle au cinéma, Gérard Depardieu.
Malheureusement, le rythme inconsistant, les interprétations comme freinées, presque malaisantes, la réalisation baclée, le scénario sans queue ni tête, les gags répétitifs et pas drôles et les dialogues médiocres (un comble pour Audiard!) rendent ce film insipide et pour tout dire soporifique.
Genre: Loufoquerie animalière 8 ans avant Buffet Froid, Blier, Serrault, Depardieu et Carmet se retrouvent pour une course poursuite débridée. Un facétieux polar burlesque rythmé par un scenario endiablé signé Jean-Marie Poiré et les répliques qui font mouche du maître Audiard.
Ambiance et couleurs années 70 garantis ! Michel Serrault sérieusement drôle, Bernard Blier sarcastiquement comique, Paule Meurisse précieusement méchant, Gérard Depardieu jeune et mince... on se marre bien !
Un film pour le moins curieux et absurde avec une galerie de personnages improbables: glandeur aux courses malchanceux, tenancière de sex shops, gangsters en tous genres, femme de ménage nymphomane, flics bourrés et véreux, gamines scélérates, partouzeurs blacks, fabricant de cerceuils, chauffeur de taxi, et j'en oublie. Construire une histoire sur cette base est tout simplement impossible. Il faut se laisser aller et oublier son cerveau au vestiaire. La réalisation est loin d'être bonne avec des enchaînements et des plans maladroit, à ce demander si ce n'était pas recherché. Un jeu intéressant sur les couleurs avec des flashs criards sur certaines scènes dans un environnement globalement glauque. Il y a comme un prélude à Buffet Froid dans ce film. La galerie d'acteurs est impressionnante et c'est un sans faute de ce côté là. C'est certain, ce film ne peu pas plaire. C'est toutefois un concentré sur une certaine époque et en sens un témoignage intéressant.