Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
LCDC YT
94 abonnés
196 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 5 janvier 2025
Émouvant quoique simple, le film de KAMURA reste un délicat moment d'émotion à fleur de peau, assez juste dans sa peinture de l'humain en quête de repères, et pudique comme nécessaire dans sa mise en scène
Un hiver à Soksho. Vu en AP à Aix-en-Proence, avec le réalisateur Kaya Kamura, inconnu vu que c'est son premier long métrage, et Roschdy Zem himself. Premier long métrage, premier rôle pour l'actrice qui vient du mannequinat je crois, et malgré cela (ou grâce à cela, allez savoir) une impression de maitrise assez étonnante. Bien sûr on est en Corée et le réalisateur est franco-japonais, donc ça reste assez feutré, mais je conseille.
Intéressant film du réalisateur Franco-Japonais Koya Kamura adapté du Roman éponyme écrit par Elisa Shua Dusapin ! Le film aborde la question de l'identité et du métissage et bénéficie d'interludes sous forme d'animation pour exprimer l'imaginaire et les émotions de l'héroïne du film qu'interprète avec prestance la Coréenne , originaire de Sokcho par son père , Bella Kim !
Soo-Ha est une jeune femme travaillant dans une auberge dans la ville côtière de Sokcho, dans laquelle elle prépare les repas et fait le ménage. Elle mène une vie routinière entourée de son petit-ami, qu'elle connaît depuis le lycée, et sa mère qui est marchande de poissons au marché. Un jour, un français débarque dans l'auberge et sollicite Soo-Ha pour l'aider à acheter du matériel de dessin.
spoiler: "Winter in Sokcho" est l'histoire d'une rencontre entre une coréenne perturbée par ses origines et un français artiste désireux de capter l'âme de sa ville. Le récit nous entraîne au début vers un format assez classique : la rencontre de deux êtres et leur collision. Sauf que cette fois-ci, la collision ne se fait pas. Les personnages restent à distance et ne franchissent jamais la ligne. Pourtant, cet homme bouleverse le monde de Soo-Ha qui finit par apprendre la vérité sur sa naissance. J'ai aimé l'ambiance, la musique, la poésie. Je regrette cependant un petit manque de caractérisation chez Yan.
Sélectionné en compétition au TIFF de Toronto, à San Sebastian, à Saint-Jean-de-Luz, c'est le film de Janvier à ne pas manquer. Adaopté du livre d'Elisa Shua Dusapin, lauréat du National Book aux Etats-Unis.
En choisissant d'adapter le livre d'Elisa Shua Dusapin, autrice franco-coréenne, pour son premier long métrage, c'est sans doute que Koya Kamura, lui-même franco-japonais, y a trouvé des thèmes qui lui parlent fortement. Sans surprise, Hiver à Sokcho se joue sur un registre intimiste, autour d'une jeune femme coréenne qui n'a jamais connu son père français et dont la rencontre avec un touriste du même pays questionne sa vie présente et future. Très classique dans sa mise en scène, qui ne succombe jamais à l'attrait de l'esthétisme, même si les paysages hivernaux du nord de la Corée du sud sont superbes, le film n'utilise pas la solution de facilité d'une voix off pour expliquer les états d'âme de son héroïne mais lui préfère des séquences d'animation, brèves et rêveuses. Tout en légèreté et en sensibilité, Hiver à Sokcho peut sembler parfois manquer de densité mais l'interprétation de la débutante Bella Kim est suffisamment touchante pour nous attacher à sa personnalité, à sa curiosité et à ses frustrations. Le rôle de l'artiste français égoïste et souvent rude dans ses interactions sociales, frise le cliché mais Roschdy Zem, pour toute la richesse humaine qu'il apporte avec lui, le débarrasse peu à peu de ses traits les plus évidents, pour en faire un être plus complexe et capable de s'ouvrir aux autres.
Ce film très poétique qui a fait la fermeture du festival du film coréen a été une poésie très douce qui nous raconte une histoire liée à la quête d'identité