La Scoumoune est un film franco-italien de José Giovanni, sorti en 1972. Adapté de son propre roman L’Excommunié, ce drame noir et intense met en scène Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal, avec Claudia Cardinale et Michel Constantin.
Résumé complet :
L’histoire commence à Marseille dans les années 1930. Roberto Borgo (Jean-Paul Belmondo) est un homme de main charismatique, mais redoutable, engagé dans le milieu criminel. Il revient à Marseille pour aider son vieil ami Xavier Saratov (Michel Constantin), accusé à tort d’un meurtre et emprisonné à perpétuité. Roberto, surnommé "La Scoumoune" à cause de sa malchance contagieuse, décide de tout mettre en œuvre pour prouver l’innocence de Xavier.
Au fil de ses efforts, Roberto gravit les échelons du crime organisé, s’associant avec une bande de truands locaux. Entre règlements de comptes, trahisons et actions violentes, il se retrouve à affronter le clan dominant de la ville. Malgré ses succès dans le milieu, sa vie est marquée par une spirale de violence et de pertes.
La relation de Roberto avec Georgia (Claudia Cardinale), une chanteuse de cabaret, apporte une touche d’émotion dans cet univers brutal. Les deux tombent amoureux, mais leur bonheur est constamment menacé par les dangers du monde criminel. Georgia tente de convaincre Roberto d’abandonner cette vie, mais ce dernier est trop profondément impliqué pour faire marche arrière.
En parallèle, Roberto continue de planifier une évasion pour sauver Xavier, un projet risqué qui le pousse à prendre des décisions désespérées. L’amitié entre les deux hommes est au cœur de l’intrigue, montrant leur loyauté inébranlable, même face à l’adversité.
Le film culmine dans une série de confrontations violentes où Roberto finit par sacrifier tout ce qu’il a pour honorer son code d’honneur. La fin tragique montre que, malgré sa détermination et son courage, la "scoumoune" reste une malédiction inéluctable dans sa vie.
Thèmes et style :
La Scoumoune explore des thèmes comme la loyauté, la fatalité et l’amitié dans un cadre sombre et impitoyable.
José Giovanni utilise un style visuel réaliste et dur, mettant en avant l’ambiguïté morale des personnages.
Jean-Paul Belmondo brille dans le rôle principal, combinant son charisme habituel avec une profondeur dramatique rare.
C’est un film emblématique des polars français des années 1970, mêlant action, émotion et réflexion sur la condition humaine.