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Estonius
3 351 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2017
Une reconstitution de l'enquête policière et du procès de Gaston Dominici qui fait froid dans le dos. Gabin est fabuleux dans ce rôle (ce n'est le cas de tous ces films tardifs, loin de là !). Tout le monde en prend pour son grade, la police, la justice, les médias… C'était comme ça en 1952… et ça n'a pas tellement changé… Un très bon film, bien réalisé, bien rythmé, bien joué.
L'affaire Dominici, c'est un peu la sublimation de Gabin, par petites touches qui ne sont même pas l'objet du film, sans être impertinentes. Son personnage du père Dominici a tous les tics de langage de ses anciens rôles, lui donnant à la fois sa place habituelle de chef de famille autoritaire, et celle de l'accusé, reflet de toutes les canailles qu'il a incarnées. Un terrain familier pour ses "fans". Un terrain beaucoup plus familier, en tout cas, que l'atmosphère de conflit culturo-politique qui règne depuis 1968 et de laquelle l'intrigue originale - la vraie, celle de 1952 - n'est même pas issue. Pourtant cette ambiance est bien là et c'est d'elle que le film est empli. Mais en cinq ans, elle s'est un peu tassée et, surprise ! le Gabin politique est toujours compatible, pas nostalgique pour deux sous de ses vieilles prouesses dans le domaine. Vivrait-il toujours, se dit-on, qu'il saurait encore en manier les nuances cinématographiques.
La variante la plus évidente depuis l'avant-68 (une rupture d'importance comparable à la guerre, du seul point de vue de sa carrière), c'est l'absence de scènes faisant du spectateur un témoin absolu des crimes dépeints. Difficile alors, même avec le bagage de la cinématographie policière française jusque là, de deviner la fin ! Dans l'absolu, c'est un gros changement pour qui suit l'acteur depuis ses débuts, et un piège un peu grossier, mais d'autre part l'affaire Dominici est réelle. Avoir développé cette épopée judiciaire n'était pas à la portée du premier venu, surtout quand l'oeuvre est scellée en conclusion par le témoignage d'un véritable avocat du vrai jugement.
Autre bon point à souligner, le film est d'une durée normale (cent minutes) mais il paraît plus long et pas parce qu'on s'ennuie. Chaque scène est nécessaire et elles sont toutes étirées à la perfection à la limite de leur potentiel.
Le film retrace, de manière chronologique, le déroulement de l'affaire Dominici survenu en août 1952. Un peu plat dans sa première partie, il prend davantage vie dans la seconde ou les scènes d'interrogatoire, de reconstitution des faits et d'audiences nous immergent véritablement dans l'affaire et ses travers. Jean Gabin, dans la peau du controversé Gaston Dominici, est impeccable. On peut en dire autant de Victor Lanoux dans celle de Gustave, le fils suspect. Les autres acteurs tiennent également la route et livrent des interprétations très convaincantes. On aura le plaisir de découvrir un Gérard Depardieu débutant dans la peau de Roger Perrin, le petit-fils pas net. Le monologue finale de maître Émile Pollack, l'un des avocats de Gaston Dominici au moment de l'affaire, n'était pas de trop pour clore cette réalisation de qualité.
Un film sur une histoire qui a marqué une époque, le film restitue bien l'affaire et l'ambiance est là mais les dialogues ne sont pas terribles. En plus, je trouve Jean Gabin excellent mais un peu mou, c'est un film tout de même intéressant.
Très bon film policier. Gabin est extraordinaire en patriarche de la famille Dominici et accompagné par un grand nombre de futur grands acteurs. Film très agréable à regarder.
Un film à voir ou à revoir ne fut ce que pour l'interprétation magistrale de Gabin ! Tiré d'un fait réel, l'affaire Dominici reste fidèle à la véritable histoire et intègre très bien l'atmosphère lourde qui devait peser sur "cette affaire". A noter qu'on retrouve dans le casting les jeunes : Victor Lanoux, Gérard Depardieu ainsi que Jean-Pierre Castaldi. Ce fut pour moi un véritable plaisir de revoir cette réalisation qui date de 1973 et qui n'a quasiment pas pris une ride.
Ce film, véritable docu-fiction avant l'heure, tente de retracer fidèlement l'affaire Dominici. L'histoire est connue, mais vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour la prestation du toujours excellent Jean Gabin.
A voir uniquement pour la prestation géniale de Jean Gabin. En dehors de ça... Victor Lanoux est moyennement convaincant, les dialogues sont corrects, mais peu importe, avec Gabin ça passe. La force de ce film, c'est son histoire, passionnante et encore très mystérieuse. Quant à Depardieu, il est peu présent et on regrette que le réalisateur ne lui ait pas donné plus de répliques, mais il est difficile de lui reprocher puisque ce dernier était un inconnu à l'époque.
Un des derniers grands films de Jean Gabin. Celui-ci est d'ailleurs très vieillissant mais il reste toujours aussi bon comme acteur. Il y a toujours de bonnes répliques qui sortent de sa bouche et c'est un pur régal. Pour en revenir au film, je ne vous apprend rien en vous disant qu'il retrace ce fameux fait divers survenu durant les années 50. Mais ce n'est pas le but premier de ce métrage. En effet, au-delà de retracer les grandes dates du procès (très long d'après ce que j'ai pu voir), c'est surtout un film qui dénonce de manière juste et sans excès les dérives du pouvoir judiciaire de cette époque et les conséquences terribles (la peine de mort) qu'il pouvait excercer sur certains accusés. L'affaire Dominici a été une enquête longue et complexe un peu à l'image de cette famille "les Dominici" dont certains membres (les fils en l'occurence) n'étaient pas innocents dans cette histoire. D'après ce que nous apprend le film, il n'y avait aucune "vérité absolue" ainsi qu'un manque flagrant de preuves concernant la culpabilité de Gaston Dominici. Une affaire criminelle difficile qui, à l'heure actuelle, possède encore de nombreuses zones d'ombres et n'a pas dévoilé tous ses secrets.
Ne connaissant pas l'histoire de cette affaire, je me suis laissé tenter par ce film. Le début commence timidement où la période de l'enquête se met en place. L'enquête est d'ailleurs pour moi, le moment le moins intéressant du film, où on retrouve trop de longueur et du radotage entre les acteurs. Mais, une fois Gaston Dominici arrêté, on est pris au jeu du procès et le film devient vraiment intéressant. La confrontation entre le juge et Dominici est superbe. D'ailleurs Jean Gabin est vraiment un très grand acteur, très juste dans son jeu. Donc au final, un film plutôt intéressant qui m'a permis de connaitre cette affaire, qui au final n'a jamais livré son vrai verdict.
Reconstitution détaillée d'un fait-divers qui secoua la France des années 50,"L'Affaire Dominici"(1972)est l'oeuvre d'un ancien journaliste,Claude-Bernard Aubert,reconverti cinéaste.Un patriarche habitant avec toute sa famille dans une ferme des Alpes de Haute Provence,est accusé du meurtre à la carabine,de 3 touristes anglais,qui campaient sur le bord de la route.Mais est-il seulement coupable?Cherche t-il a protéger quelqu'un d'autre?Le film ne tranche pas clairement.Les témoins passant leur temps à mentir et les contradictions s'accumulant,on ne sait plus trop que croire.Le contexte de l'époque,avec les armes utilisées durant la Guerre non rendues,et l'extrême méfiance des paysans envers quiconque,est très bien rendu.Jean Gabin incarne un chef de famille fier et hâbleur,qui joue habielemnt sur le fil entre sacrifice et manipulation,tout en sortant quelques répliques dont il a le secret.On note les débuts de Victor Lanoux,Gérard Depardieu et Jean-Pierre Castaldi.Le film est bien documenté,séparant nettement la partie enquête et la partie procès.Et il réussit son objectif de troubler sur une vérité qui s'échappe.
Difficile de donner un avis sur un film vu et revu. Les premières fois, l'ambiance lourde de l'enquête, bien rendue, l'idée qu'un brave paysan ait pu être injustement condamné, parti pris qu'affiche clairement le film, dérangent. Cette fois, la pauvreté des dialogues y étant peut-être pour quelque chose, c'est Gabin faisant du Gabin qui dérange ...
Film retraçant une histoire vraie d'un homme condamné à mort pour avoir massacré une famille de touristes anglais. L'interprétation de Gabin est phénoménale