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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 octobre 2012
De prime abord, le néophyte trouvera cette commédie bien banale ! Pourtant, s'il se documente un peu, et s'il réfléchit, il trouvera dans ce film la recette de l'enrichissement. Suffirait il donc de regarder un film pour comprendre comment gagner (beaucoup) d'argent ? Et bien, je vous l'affirme sans l'ombre d'un doute.
Comment agissent les initiés ? Comment se comportent les pigeons, toujours manipulés par les initiés ?
Avez vous remarqué que les pigeons sont toujours invités à acheter sur la base de "conseils" judicieux toujours gratuits ?
Avez vous remarqué que les initiés, le plus souvent, vendent après avoir distillé des "conseils" gratuits à grande échelle ?
Toutes les réponses à ces questions en or massif sont dans ce film.
Et si, malgré ce film, vous persistez à endosser les habits de la veuve de Carpentras, alors, vous n'avez rien compris. Repassez le jusqu'à ce que le déclic se produise...
Le connaisseur des marchés, lui, se régalera de bout en bout. Et, comme, en plus, c'est admirablement interprété, il en fera assurément un de ses films cultes.
Je me retire sur la pointe des pieds; j'en ai déjà trop dit ;-)
Revoir " Le sucre" aujourd'hui, plus de trente ans après sa sortie en salles a une saveur particulière. La crise de 2008 et la dérive boursière mise à jour depuis lors, confèrent au film une portée prémonitoire qu'il n'avait pas à l'époque quand le boursicotage comme on l'appelait alors ne concernait qu'une petite minorité d'initiés. Ce qui frappe en 2011 c'est le côté didactique du film qui sous une charge féroce parvient à instruire le spectateur des dangers qu'il court à ce jeu enivrant. Si plus de monde avait regardé « Le sucre », on aurait eu sans doute moins de petits épargnants spoliés suite au nombreux krachs qui se sont succédés depuis quinze ans. Tout est porté à l’excès par Ruffio et Conchon pour tout à la fois choquer et amuser. Le pari est largement réussi grâce à une direction d’acteurs hors pair qui lâche Carmet, Depardieu , Piccoli, Pieplu et Hanin comme cinq purs sangs dans une prairie où ils peuvent s’ébattre sans entrave aucune. Il serait au passage injuste et machiste d'oublier l'inénarrable Marthe Villalonga, impayable de rouerie dans le rôle de l'épouse du volubile et gesticulant Karbaoui. Les dialogues truculents au possible décuplent la force du pamphlet. Rarement le plaisir des acteurs à jouer aura été si évident. A tel point que l’on a envie de les rejoindre pour partager un instant de ce bonheur. Ces personnages hauts en couleur ont disparu de notre société et la mort de Georges Frèche en 2010 a sans doute été celle du dernier de ces grands fauves. C’est vrai qu’à côté des Grézillo , d’Homecourt ou Karbaoui, nos Fillon , Copé ou Goshn d’aujourd’hui paraissent minuscules, insipides machines à débiter des platitudes à longueur de plateaux télé. Mais il restera aussi du « Sucre » la rencontre de deux personnages que tout oppose et qui vont évoluer au contact l’un de l’autre. La rencontre est si évidente sur l’écran qu’elle se prolongera hors plateaux, les deux bougres restant unis jusqu’à la disparition du plus ancien. Adrien Courtois le petit fonctionnaire des impôts à la retraite chargé de faire fructifier l’héritage de sa jeune épouse rencontrée fortuitement est au départ un personnage plutôt désagréable, engoncé dans ses certitudes et paraissant prendre plaisir à combattre ses complexes en faisant souffrir les contribuables dont ils épluchent avec zèle les feuilles d’impôts. C’est cette suffisance aussitôt détectée par d’Homecourt, « dressé pour ,comme il le dit lui-même qui précipitera son plongeon la tête la première dans l’arnaque du sucre alors que Rouffio en boursouflant à l'extrême le trait nous fait renifler à plein nez la surpercherie . Mais face à la flagornerie et à la cupidité peu d'hommes résistent longtemps. La ballade au bord du gouffre va humaniser le petit homme qui va s'encanailler à la fréquentation du vicomte d'Homecourt de la Vibraye (tout est dit dans le patronyme !). L'opposition de style fait souvent le sel des meilleures comédies, ici elle fait merveille. Du grand art . "Sugar all over the world !!" comme le dit Grezillo tel un Nosferatu trônant sur sa montagne de betteraves.
"Plus personne ne doit rien" Satire amusante d'un phénomène survenu dans les années 70, la crise du sucre suite aux spéculations boursières et les arragements pour en sortir. Si ca ne vous rappelles rien...le film reste très actuel, il faut dire que ni l'avidité humaine, ni la lutte du pot de terre contre le pot de fer ne s'arretera demain.Si le rythme est incertain, les dialogues fusent et surtout l'incroyable amitié entre Depardieu et Carmet qui transparait à l'écran, sont les atouts majeurs d'une oeuvre épicurienne grace à son duo d'acteurs et plus dénonciatrice qu'on pourrait penser.
Farce bouffonne qui a le mérite de cibler la cupidité boursière qui est devenue une valeur d’état trente années plus tard ! Mais sinon, rien ! Pas drôle, pas fin, aussi lourdingue que le jeu habituel de Roger Hanin ou Claude Piéplu. Tous les acteurs en rajoutent, mais sans succès… on s’ennuie du début à la fin. La vraie pochade ! Seule reste sympa la complicité réelle de Depardieu et Carmet. Vieux film qui doit rester dans les archives et ne pas en sortir.
Les mises en scène de Jacques Rouffio ne sont pas réputées pour leur rigueur et leur finesse. Ce film n'est pas l'exception qui confirme la règle. Les dialogues manquent de piquant, Roger Hanin en fait des mégatonnes (mais bon avec lui c'est une habitude!) et il y a quelques moments de flottement. Mais la complicité très apparente entre Jean Carmet et Gérard Depardieu emporte tout sur son passage et on peut se plaire à souligner la pertinence prophétique du scénario. Par exemple, après une catastrophe boursière les banques sont bizarrement épargnées et ce sont les petits spéculateurs qui prennent tout sur la gueule. Toute ressemblance entre ce scénario fictif et des événements récents sont...
Excellent G. Depardieu, J. Carmet. Excellente comédie où l'on trouve la même folie que dans "mon beau-frère a tué ma sœur" du même J. Rouffio et que j'ai vu il y a peu. J'avais été étonné de voir un film aussi risqué réussit et celui-ci peut afficher le même constat : terrain glissant mais pari gagné. Ici aussi, comme dans "mon beau-frère..." , on trouve diverses couches. Pas une simple comédie, loin de là mais on aura pas à se prendre la tête, n'ayez crainte ! Vraiment, à voir ou revoir car ça n'a pas vieillit d'un pouce !
une merveille ! d'une actualité toujours brullante car les bulles se succèdent et se resemblent. les mêmes spéculateurs les même escrocs qu'aujourd'hui.
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3,0
Publiée le 31 mars 2011
Comme pour "Sept morts sur ordonnance", le tandem Jacques Rouffio-Georges Conchon s'inspire de faits rèels! Les acteurs dènoncent dans ce pamphlet ravageur la fausse crise du sucre qui, en 1974, bouleversa les petits èpargnants! ils choisissent la caricature pour fustiger les manipulations sordides de la haute finance! Michel Piccoli, crâne rasè et cigare aux lèvres, joue l'instigateur de l'arnaque boursière! Face à lui, Gèrard Depardieu, en scapin roublard et fort en gueule, avec son ami Jean Carmet, forment un couple de Pieds Nickelès de la spèculation! Une comèdie fèroce et cocasse qui s'inspire du Krach qui enfièvra la Bourse du 3 dècembre 1974...
Excellente comédie avec de formidables numéros d'acteurs. C'est assez rare de voir un film comique français avec un très solide fond satirique. Les gaîtés de la finance et de la spéculation sont d'une actualité plus que brûlante et navrante quoi qu'on en dise et au risque de paraître archéo-machin...
Bonne petite comédie bien construite, toujours d'actualité car si les formes ont changé les principes de la bourse eux n'ont pas beaucoup changé c'est toujours le petit épargnant qui trinque.