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Ykarpathakis157
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0,5
Publiée le 11 septembre 2021
Deux losers malins de Greenwich Village veulent devenir des gros bonnets et s'embrouillent donc avec un odieux patron du crime local à grande gueule. Tous les acteurs que nous verrons dans ce film ont fait beaucoup mieux et semblent même aborder leurs rôles ici avec zèle. Le gros problème est que le scénario n'offre vraiment rien et l'approche du réalisateur dégage un air de suffisance artistique. La bande-son comporte quelques vieux airs de Sinatra donc si nous aimons sa musique nous aurons au moins un petit quelque chose de divertissant. Mais au-delà de ça il n'y a pas grand-chose à voir pour nous. L'histoire se déroule lentement alors que les deux outsiders Eric Roberts et Mickey Rourke tentent de prendre le dessus sur le seigneur du crime. L'un a un cerveau l'autre est un gaffeur qui passe son temps à marmonner ou à crier et le contraste est censé nous amuser alors que c'est une sorte de croisement entre les approches d'Abbott et Costello et de Bill et Ted. L'action est à la fois métaphorique et improbable dans le monde réel ce qui signifie que l'intention du réalisateur était apparemment d'en faire une allégorie décalée. Mais il n'y parvient pas puisqu'il n'y a pas vraiment de fin a cette histoire et même si le spectateur tente d'en insérer une de son propre chef...
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3,0
Publiée le 1 juin 2016
Le pas de deux des canards boiteux selon Stuart Rosenberg! Quand on souhaite grimper, et vite! On èvite de s'attaquer à la mafia! Sauf quand on est deux maladroits! Pourtant, il est cool ce Charlie (Mickey Rourke) dans le film! Sapè, charmeur et beau parleur, il a, à priori, tout pour se faire une place au soleil de Greenwich Village, à deux doigts de devenir un homme bien! Mais il est affligè d'un cousin gaffeur, Paulie (Eric Roberts), et complètement surexcitè, en bouffant comme un cheval! Et les ennuis de pleuvoir : la mafia locale n'a aucun goût pour les excentriques et les dandies! Pour Rosenberg, à qui l'on doit "Cool Hand Luke" (son chef d'oeuvre), c'est un film sur les rapports entre les gens, sur la signification qu'on peut donner aux mots « voisinage » et « amitiè » . Une ètude de moeurs tragi-comique servie par des acteurs rèputès pour travailleur leurs rôles au corps! il faut savoir que Rourke a pris dix kilos pour s'identifier au personnage de Charlie! Roberts en a perdu vingt et s'est permanentè les cheveux pour l'occasion! il faut donc aller suivre les aventures aussi ridicules qu'exaltantes de ces deux Italo-Irlandais, princes de l'embrouille, sympathiques voleurs sans envergure! Avec côtè fèminin, la prèsence de Daryl Hannah (en petite culotte s'il vous plaît) et Gèraldine Page qui campe une mère soixantenaire aussi dure qu'une barre d'acier! Du Sinatra (« Summer Wind »), des coups fumeux et un Rourke qui dèdie son rôle à la mèmoire de l'ètoile filante James Hayden [1953-1983]...
Stuart Rosenberg réalisateur de seulement une quinzaine de films en trente ans de carrière est réputé être un tâcheron qui aura surtout eu la chance de croiser sur son chemin Paul Newman avec lequel il fera quatre films. Si « Luke la main froide » (1967) reste son fait d’armes, quelques-uns de ses travaux dont « Le pape de Greenwich village » sont tout à fait dignes d’intérêt même s’il faut reconnaître qu’aucune ligne directrice n’émerge réellement d'une filmographie assez erratique pourtant précédée d’un solide parcours à la télévision (Les incorruptibles, Rawhide, Twilight Zone). Tiré du roman éponyme de Vincent Patrick, le film initialement prévu pour Al Pacino et Robert De Niro et devant être dirigé par Michael Cimino sera finalement confié à Stuart Rosenberg encore auréolé du succès d’estime recueilli par « Brubaker » (1980) brûlot carcéral avec Robert Redford tiré d’un fait réel. Mickey Rourke et Eric Roberts encore sous le statut de jeunes pousses apportent un coup de jeune au casting. Dans Little Italy, Charlie (Mickey Rourke) et Paulie (Eric Roberts) sont deux cousins à la recherche de leur avenir qui enchainent les petits boulots. La proximité entre les deux jeunes hommes, leurs caractères réciproques et leur mode de vie évoquent une certaine parenté avec le couple formé par Robert De Niro et Harvey Keitel dans « Mean Streets » de Martin Scorsese lui-même originaire du quartier. Paulie est l’élément turbulent du duo faisant écho au Johnny Boy de De Niro. Son inconscience lui fait penser que né dans le quartier et d’origine italienne rien de grave ne peut lui arriver ce qui l’amène à multiplier les imprudences et les provocations dans lesquelles il entraine un Charlie certes protecteur car plus âgé mais aussi chargé de famille ayant le projet d’ouvrir son propre restaurant en périphérie. Rosenberg joue adroitement de la relation agitée entre les deux hommes faite de disputes et de réconciliations devant un bon plat de pâtes pour nous livrer un portrait pittoresque mais assez peu réaliste de ce vieux quartier de New York où la communauté italienne a longtemps continué à vivre selon les traditions héritées du pays. spoiler: Imperceptiblement les tocades de Paulie jamais réellement réprimées par Charlie mènent les deux hommes sur des chemins plus tortueux déjà fréquentés par les pontes de la mafia locale . C’est l’occasion pour Rosenberg d’apporter un peu d’action et de suspense à ce tableau tragi-comique en convoquant un casting de premier choix où œuvrent en tête la très grande Géraldine Page proprement géniale en mère de flic corrompu acariâtre et le très pathétique Kenneth McMillan vieux perceur de coffre en quête de son dernier coup. Mais répondent aussi à l’appel les habituelles tronches des rôles de gangsters des seventies que sont les Burt Young, Tony Musante, M. Emmett Walsh, Philip Bosco, Val Avery et Tony Lip. La musique de Frank Sinatra en toile de fond et tout est en place pour une virée sympathique mais plus que légèrement fantasmée avec deux jeunes chiens fous dans un milieu new yorkais aux méthodes parfois brutales mais encore paternalistes
Grâce à deux acteurs exceptionnels parfaitement complémentaires, "Le Pape de Greenwich Village" revisite un scénario classique vu des centaines de fois mais s'impose comme l'une des références du genre. Enthousiaste, drôle, efficace.
Doté d'une bonne réputation, je dois avouer être dubitatif devant ce « Pape de Greenwich Village ». Oh il n'est pas mauvais le film de Stuart Rosenberg, mais au fond tellement banal... On nous refait le coup des losers attachants (la grande spécialité d'Eric Roberts), on leur fait faire un casse parce qu'ils sont dans la merde, et forcément cela tourne mal. Alors certes il y a un peu d'humour et les personnages ont un minimum d'étoffe, à l'image d'un bon Mickey Rourke et d'une Daryl Hannah belle à tomber : cela reste insuffisant. Quelques moments bien sentis et une fin correcte apportent toutefois un peu de piment, si bien que l'on regarde l'ensemble sans déplaisir, mais sans passion non plus. Une oeuvre mineure dans la carrière de son auteur.
Chapeauté en sous-main par le gigantesque Michael Cimino ( pourtant non crédité), le film est un portrait attachant de petits magouilleurs rêvant de devenir quelqu'un en étant entouré de vrais mafieux dans un cadre rappelant le "Mean street" de Scorcese. Autant dire que Mickey Rourke en imposait déjà par son talent quelques mois avant l'un des tous meilleurs films des années 80 je parle de "L'année du dragon" tandis qu'Eric Roberts était parfait en petite frappe multipliant les sales coups entrainant son cousin toujours plus loin.