11 mai 2020 – Le Puy-En-Velay. Fin du premier confinement lié à l’épidémie de COVID-19. Comme pour beaucoup, le confinement a bouleversé la vie du costarmoricain Laurent Sans but bien précis, avec seulement toute la confiance qu’il lui accorde, Laurent s’en remet au chemin. Juste avant le confinement, Laurent Granier animait des ciné-conférences pour Connaissance du Monde Germe alors l'idée de partir seul cette fois sur le chemin de Compostelle : 1570 kilomètres à pied du Puy-en-Velay (Haute-Loire) jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. "Retrouver le chemin" montre des rencontres et entraîne le public dans les pas du réalisateur et de sa propre marche vers sa reconstruction Son film a été produit par Matsylie Productions à Plestin les Grèves et tous les intervenants sur le film sont basés en Bretagne, Le film a été monté à Quimper, le mix son à Lorient et le compositeur de musique est originaire des Cotes d'Armor
Belles prises de vues d'un chemin (Le puy et Camino Frances) que l'on ne voit habituellement qu'au bout de ses chaussures. L'utilisation occasionnelle d'un drone nous le fait découvrir autrement. Très bon docu pour préparer son chemin en suivant l'expérience de Laurent. Je le recommande vivement.
Ayant remarqué sur Allociné ce film lors de sa sortie, mais regrettant qu'il ne soit pas programmé dans des salles parisiennes, j'attendais avec impatience le jour où je pourrais le voir... même si ce jour risquait bien ne jamais arriver. Et puis le (petit) miracle s'est produit le jour où Retrouver le Chemin fut programmé pour une seule séance au cinéma Saint-André-des-Arts ! Le récit de l'auteur est particulièrement original : réalisé durant l'épidémie de covid (il débute au premier jour du déconfinement, alors que lui-même se remet difficilement de cette maladie), il montre tout d'abord un chemin quasi vide de pèlerins, et il mêle les souvenirs personnels du cinéaste, qui a effectué le même parcours quelques années auparavant avec sa femme et ses enfants dont il est récemment séparé. Cela donne à ce récit l'allure d'un voyage à la fois douloureux et lumineux, une sorte de “chemin de rédemption”, souvent émouvant et qui culmine parfois à des sommets de tendresse, comme lorsqu'il retrouve dans une église en Espagne un livre d'or avec dedans intact le dessin laissé par sa fille lors de leur précédent pèlerinage. Ce film qui se laisse voir agréablement est donc non seulement très bien réalisé (Laurent Granier est un documentariste confirmé), mais il peut de plus servir de support de discussion sur divers aspects du Chemin : les questionnements sur les raisons du départ, l'équipement et le poids du sac (il avait un sac à dos qui au départ pesait... 30 kilos, avec appareils photos et drone), l'autonomie nécessaire (les gites étant fermés), la solitude et les rencontres étonnantes au long du chemin, le fait de tenir un journal de voyage, jusqu'aux questions de spiritualité et de changement de vie, et aux souvenirs émouvants de son précédent pèlerinage avec ses enfants. Étant passionné par la façon dont chacun qui a emprunté un chemin de pèlerinage fait le récit de “son chemin”, en résonance avec son chemin de vie personnelle, j'ai été particulièrement impressionné par ce film qui me semble l'un des plus réussi sur ce thème, et je le reverrai volontiers dès que l'occasion se présentera.
Vu en avant première à Dinard, bravo pour la musique et les bruitages, en effet ceux ci rendent plus vivant cette marche avec lui. 1er jour de deconfinement chemin vidé de ses pèlerins étonnant, Compostelle génère beaucoup de monde venu de tous horizons avec diverses motivations. Laurent nous embarque avec lui, nous ressentons toutes ses émotions, manque de contacts humains, nature capricieuse, sac à dos très lourd,.. Hâte d'arriver les magnifiques prises de vues nous font patienter et cette musique nous captive. À voir 100% breton
Laurent Granier nous emmène sur SA route de Compostelle, au lendemain du premier déconfinement. Ce film est un véritable moment suspendu, plein de poésie et d'humanité. Le mélange d'images magnifiques de paysages et de séquences en caméra subjective fait de chaque spectateur un compagnon de voyage, l'amenant le temps d'un visionnage à retrouver le chemin vers lui-même. Ce moment d'introspection et de partage est soutenu par une bande originale poétique, épurée, belle tout simplement.
C'est un film inspirant pour tous ceux qui n'ont jamais fait le Chemin On y est, on marche avec Laurent côte à côte, les bruitages aident à cette proximité Et puis on prend de la hauteur grâce au drone et on en prend plein la vue Une expérience à tenter...