Gégé Butler a égaré sa femme !! Alors que l'on comprend assez vite que la vie conjugale entre son personnage Will et Lisa (Jamie Alexander) n'est pas au beau fixe, un arrêt à une station-service va carrément la faire tourner au cauchemar ! Pendant que Gégé prend tranquillement de l'essence, sa femme disparaît mystérieusement en sortant de la supérette des lieux. C'est la panique, Gégé remue ciel et terre à la station afin de comprendre ce qui lui est arrivée et,
devant l'inertie des autorités, décide de prendre les choses en main pour la retrouver...
On ne touche pas à la femme de Gégé Butler, même fictive, sous peine de devenir un aimant à bourre-pifs dans un vigilante movie mineur. Et c'est évidemment ce qu'est "Last Seen Alive" qui fait figure de DTV très classique en son genre, où même le peu de rebondissements basiques que l'on pense présager en cours de film s'évanouit au profit d'une intrigue en réalité encore plus sommaire. De la plongée dans le crime local aux prises de bec avec la police en passant par les flashbacks sirupeux sur son couple séparé, "Last Seen Alive" s'embarque sur un sentier de thriller en mode "seul contre tous" qui n'a plus aucun secret pour personne de sa première à sa dernière minute et dont l'absence du moindre renouvellement scénaristique ou formel devrait selon toute logique faire office de repoussoir pour n'importe quel spectateur bien portant...
Mais il y a Gerard Butler. On est évidemment venu pour lui et le bonhomme ne déçoit pas, sa prestation possédée en mari désespéré porte de bout en bout "Last Seen Alive" au point d'en devenir le seul argument notable (on y rajoutera aussi son duo avec Jamie Alexander qui marche plutôt bien). Et, même s'il est devenu très habituel de le voir dans ce genre de rôle, force est de constater qu'il reste un des meilleurs pour y apporter une intensité de mâle alpha déterminé qui nous le fait suivre avec toujours autant de plaisir dans les recoins les plus sombres des DTV. On se moque parfois gentiment de lui mais, dans le fond, on l'aime vraiment notre Gégé.