Il faut se souvenir qu’au début des années 80, la marque Nike (qui doit son nom à la déesse de la victoire) n’est pas aussi célèbre qu’aujourd’hui, elle n’incarnait pas le monde du port et surtout le basket comme c’est le cas aujourd’hui. À l’époque, deux marques dominaient Adidas et Converse. Le top ultime en France était de porter une paire de Converse, sachant que la marque n’était pas ou si peu exportée en France.
Pourtant, un homme va faire décoller la marque grâce à un coup de marketing qui est resté historique dans l’univers du marketing. Grâce à un savoir-faire, un sens de la négociation et une connaissance de la culture basket, Sonny Vaccaro a réussi à associer le nom de Michael Jordan à la marque Nike, en lui fabriquant des chaussures sur-mesure, mais avec surtout avec un solide contrat à la clé pour le jeune espoir du basket américain.
Sur un schéma narratif assez classique, Air raconte l’histoire de cette rencontre et surtout comment le marketing sportif est devenu incontournable à partir dans les années 80, période où la consommation de masse a explosé un peu partout dans le Monde. L’occasion de se replonger dans l’Amérique de Reagan dans une reconstitution très soignée de l’époque, avec en plus un BO comme toujours impeccable dans ce type de film.
Côté scénario, rien de bien original, Ben Affleck nous propose une énième succes-story, racontant la réussite d’un homme, qui, malgré les embûches, le manque de conviction de son boss, réussira à aller au bout de son projet, grâce à sa perspicacité et ses certitudes.
Même si une impression de déjà vu se dégage tout au long du film, on regardera tout ça avec grand plaisir, par pur nostalgie, mais aussi parce que ce type de succes-story reste toujours assez captivante, surtout quand elle est racontée avec autant d’efficacité qu’ici, dans un film sans temps mort, avec juste ce qu’il faut d’humour et de dérision.
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