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Gerd Wiesler
1 critique
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5,0
Publiée le 31 mars 2023
Un comédie pleine d'empathie. Le réalisateur, Martin Jauvat, a le sens du rythme. Les scènes ne sont jamais trop lourdes ou trop longues comme c'est la cas dans bien des films "d'humour" français. La dépendance des personnages aux transports franciliens permet de filmer la banlieue d'une manière tout à fait nouvelle. En bref, un film rempli de bonnes idées, en accord total avec son faible budget de production !
Grand Paris est une petite pépite. Un beau joyau de cinéma par son histoire à la fois originale, burlesque et touchante. Ce Road movie en transports en commun parisien est une critique croustillante des inégalités sociale et spatiale
"Grand Paris" est un petit road movie qui suit Leslie et Renard dans leurs aventures après qu'ils ont découvert un objet sur chantier qu'ils prennent pour un artefact qui pourrait valoir beaucoup d'argent. Il s'agit d'une adaptation du moyen-métrage "Grand Paris Express" sorti en 2021. Ayant visionné ce film à l'aveugle, j'avais peur de tomber sur une sorte des "Déguns" à la parisienne, mais ce n'est heureusement pas le cas. Il s'agit d'une comédie minimaliste et gentillette avec ces deux amis qui se créent eux-mêmes leurs propres aventures en allant au bout de leurs délires, en étant poussés et accompagnés par des personnages secondaires bien dans leur monde également. Comme une chasse au trésor sur fond de grand complot et d'espoir d'un gros butin. Des enfants en gros, loin de l'image des jeunes de banlieue qui est habituellement montrée. Si le début est timide, je me suis pris au jeu de cette quête pleine de naïveté avec des personnages attachants et décalés. Ce n'est pas un grand film, mais c'était bien sympa et en plus c'est très court.
A la fois très drôle et déroutant, Grand Paris est un OVNI dans le monde de la comédie française. Bien que son récit soit décousu, il est rare d'avoir un panorama aussi représentatif et pertinent de ce qu'est la grande couronne francilienne. Autre atout, le film est très drôle, même si certains rire proviennent des moments de gêne créés par le personnage de Martin Jauvat (également réalisateur).
"Grand Paris" est un film sur des jeunes de banlieue bien décalé car très loin de ce qui est dépeint d'habitude dans ce type de métrage. Non, ici on aurait plutôt un buddy movie avec deux grands adolescents qui vont vivre leur délire à fond et surtout, rencontrer des personnages secondaires bien barrés également. Si ce n'est pas le long-métrage de l'année, il faut avouer qu'il se laisse regarder sans déplaisir et que sa fin est complétement loufoque mais très originale pour un film en provenance de notre hexagone chéri. A voir donc pour le côté insolite de l’œuvre !
Premier (court) long-métrage de Martin Jauvat, Grand Paris prend la forme d’un road trip nocturne, halluciné et poétique de deux potes un peu glandeurs dans la banlieue pavillonnaire de la région parisienne. Tour hertzienne de Romainville, Axe majeur et pyramide de Cergy, gares RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines) et de La Hacquinière (Essonne), sites en travaux du Grand Paris Express, et de temps en temps la Tour Eiffel… leur périple les mènera à proximité de nombreux totems architecturaux franciliens. Drôle et incongru, un buddy movie à la française modeste et enthousiasmant. Avec des seconds rôles bien trouvés (William Lebghil et Sébastien Chassagne).
Je n'ai pas envie de démolir le 1er moyen métrage de ce sympathique jeune réalisateur de 27 ans mais force est de constater qu'il est encore trop jeune et peut-être pas assez cultivé pour réussir son film. Le néant de la vie de la jeunesse de banlieue, entre weed et kebab, y est bien décrit, mais la poésie urbaine qu'il veut exprimer est trop naïve. Les dialogues "frère on est là wesh ma gueule Posey gros" sont pénibles. Une bonne idée de réal, le panoramique violent.
Des personnages sympas. Naïfs mais pas betes( parfois peut etre) et jamais méchants. les étapes du périple s'enchaînent bien. Bon forcément en une heure dix on conclut rapidement quitte à laisser sur sa faim.
Un joli premier film ! "Tout pour l'amitié" me semble être sa devise positive. Les deux jeunes acteurs jouent bien deux jeunes que l'on pourrait croiser de temps en temps : blagueurs, profondément humains, pleins des interrogations de la jeunesse. Ce film qui ne prétend rien de plus que dire le bonheur d'exister même quand la vie économique n'est pas simple, même quand ce grand Paris n'est pas tendre avec ceux qui peinent à subsister, me paraît un vrai moment de sincérité, de fraîcheur, de joie.
J'ai vu Grand Paris en avant-première au festival d'Alès et je ne l'ai pas du tout aimé. Les acteurs jouent mal, la luminosité est beaucoup trop forte et les plans ne sont vraiment pas beaux. Sans oublier que les 5 dernières minutes du film partent dans tous les sens avec des effets spéciaux très mal fait. Nous sommes nombreux à ne pas l'avoir aimé. Je le déconseille.
Un peu drôle sur les bords, et le peu de moyen débloqué pour ce film montre qu'on peut justement faire dans les (très) grandes lignes. Le loufoque en fait sa force, mais s'en est presque trop. L'histoire est perchée et si les idées sont pas mauvaises, elles ont été développés avec la première idée qui est venue aux scénaristes. Les acteurs jouent bien par contre. Un film qui a son propre monde, il faut y adhérer.
Alors là vraiment c'est quelque chose... Ce film plutôt unique en son genre fonctionne comme un grand huit, ça commence tout doucettement comme une petite balade en banlieue, et au bout de 45 minutes, sans qu'on l'ait vu venir, c'est le Pendule de Foucault dans le 9-3. Les dialogues sont ciselés et drôles, ils mettent en valeur la complexité des "parler-jeune" d'aujourd'hui, entre memes répétitifs, doudous de langage et références complexes (la réponse de W. Lebghil à la question "qu'est-ce que tu deviens ?" m'a transporté). Les acteurs sont excellents, au premier rang Martin Jauvat lui-même qui incarne à la perfection le "white trash" humaniste et imaginatif. Le duo entre William Lebghil et Sébastien Chassagne donne pour moi un moment d'anthologie. Surtout, surtout, enfin un film loin du cinéma "petit-parisien" sur cette ville immense, menaçante et mystérieuse que nous sommes bien 8 millions à habiter, si on ne compte pas les Intra-Muros. Comment se situe Nicolas Jauvat dans ce défrichement créatif ? A-t-il lu les romans et chroniques d'Aurélien Bellanger, qui s'intéresse comme lui aux bâtiments fonctionnels et ésotériques qui peuplent la région capitale ? Faut-il voir dans les "deux dénouements" de son film, à la base de loisirs de Cergy et au Tréport, un hommage au cinéma de Guillaume Brac, autre théoricien de l'infra-ordinaire qui traîna aussi ses focales en ces lieux ? Ou, tout simplement, les chemins de randonnées et les autorisations de tournage guident-ils toujours les explorateurs régionaux dans les mêmes lieux ? Plus j'y pense et plus je crois que c'est une oeuvre majeure. Un film pirate enfin, puisque si j'ai bien lu le générique, aucune autorité constituée du Grand Paris n'a accordé de soutien au film (à part la ville de Chelles) qui en profite pour les brocarder allègrement. Oui, à voir, malgré quelques défauts mineurs (notamment une fin rapide), un film plein de poésie, une déclaration d'indépendance.
Deux banlieusard marginaux découvrent fortuitement un objet bizarre sur un chantier. Le début d'une étrange virée en Île de France, entre personnages décalés et attente dans les transports... Je ne sais pas trop quelles étaient les intentions de Martin Jauvat. Faire un "Under the Silver Lake" à la française ? Toujours est-il que "Grand Paris" a le mérite d'être rafraichissant, avec de jeunes comédiens, une image saturée qui évoque les années 90, et un portrait décalé de l'Île de France (ce n'est plus la banlieue à ce niveau !). Par contre, je n'adhère pas trop l'humour stoner. Et je n'habite pas en Île de France, beaucoup de références (ne serait-ce que géographiques) m'ont complètement échappé. Je suis donc probablement passé à côté d'une partie du film. Néanmoins, quelques plaisanteries font sourire. Et il faut saluer l'ambition, le film ayant été visiblement fait avec des moyens très réduits. Comme en témoignent les jeux d'acteurs inégaux, ou le final portnawak.
Je me suis laissé prendre au jeu de cette virée improbable en Île-de-France, d'une bande de jeunes galériens, comme on en a tant vu. Avec cependant un sujet original. j'ai aimé l'affiche du film qui rappelle un vieux film d'horreur des années 80... Une bonne première réalisation, cependant 2 sur 5 car j'ai pris de la bouteille pour ce genre d'aventure. ----Janvier 2024----