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mem94mem
116 abonnés
575 critiques
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1,5
Publiée le 29 janvier 2023
Le film ne tient pas la longueur, le scénario n'est pas taillé pour 90 mn. Aurait du être un court-métrage, donc. Aussi, je me suis beaucoup ennuyé. Le final fantastique du film plombe complètement l'enquête. Le film peine à trouver une identité et ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
Ashkal, l'enquête de Tunis est une œuvre bien plus ambitieuse qu'elle n'y paraît par son titre. L'intrigue est intéressante mais est en fait au second plan du film, avec des dialogues épurés et beaucoup de temps laissé au spectateur pour contempler l'image et la mise en scène très riches. C'est un feu d'artifices de plans, qui font la part belle aux Jardins de Carthage, l'environnement du film.
Dans une société où l'immolation est un acte de révolte et un cri de souffrance, "Ashkal" suit l'enquête de deux flics sur des corps retrouvés calcinés dans un bâtiment en construction. Meurtre ou auto-immolation, les indices ne semblent aller dans aucune de ces directions et les éléments mettent en lumière quelque chose d'encore plus étrange. Si vous espérez voir un film sur une enquête policière, passez votre chemin, car "Ashkal" est principalement métaphorique. La façon de faire, le lieu, tout est symbolique dans ce film à l'ambiance à la fois mystique et fantastique. Si l'atmosphère est prenante, le scénario est vide, et ce malgré ce qu'il évoque. Aucun développement à aucun niveau que ce soit les personnages ou l'enquête. Bref, je m'attendais à autre chose.
Je pense être passée à coté du film. L'ambiance paradoxalement fait froid dans le dos: des cas d'immolation non expliqués. L'enquête n'avance pas. La scène de fin est très surréaliste et les effets spéciaux sont assez grossiers. Dommage on reste sur sa faim ....
En 2010 le jeune vendeur de fruit tunisien Mohamed Bouazizi cria son désespoir en s'immolant devant tout le monde. Son geste politique entraîna le Printemps Arabe et notamment la chute de Ben Ali. Une décennie plus tard le constat est amer, les gens se mettent le feu désormais loin du regard des hommes, le désespoir est toujours là mais il se cache. On souffre en silence. Et la police enquête. Youssef Chebbi met en scène son histoire d'une manière très graphique, très travaillée, à la lisière du fantastique, l'envoûtante scène finale aurait même sa place dans un film expérimental. Après Les Nuits de Mashhad et La Conspiration du Caire le cinéma arabe montre encore qu'il devient un pourvoyeur d'excellents thrillers.
Beau film que ce "Ashkal" du réalisateur tunisien Youssef Chebbi. Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l'ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l'enquête prend un tour déconcertant. Le choix de tourner dans le quartier cinégénique des Jardins de Carthage trace urbaine des excès du régime de Ben Ali, mais également de placer le propos au moment où siègait la commission "vérité et réparation" participe à la tension palpable à chaque image du film. L'enquête se double d'une réflexion sur la volonté ou non d'enterrer le passé... Les images d'immolation prises dans des documents réels sont très dures à visionner.
Un film prenant, angoissant, la police Tunisienne doit faire face à une série d'immolations un suspect semble survivre tel le Fenix. Le désespoir, la corruption semble laver par les flammes de cet être mystique et mystérieux... un film noir et que les flammes éclairent violemment de leur implacable constat.
La Tunisie post Printemps arabe. Dans le nord de Tunis, le quartier des jardins de Carthage, un quartier d'immeubles de luxe dont la construction avait commencé sous Ben Ali, s'était interrompue durant la "Révolution tunisienne" et reprend doucement. Dans ce quartier, on découvre un corps calciné, puis un autre, puis d'autres. S'agit-il de suicides ou de meurtres ? La police enquête : lui, Batal, est un flic expérimenté qui, comme un très grand nombre de ses collègues, a sans doute trempé dans la corruption mais qui essaye de se racheter ; elle, Fatma, est une jeune policière dont le père n'est autre que le Président de la commission de vérité et de réconciliation chargée, entre autre, d'enquêter sur ces cas de corruption et, à ce titre, elle reçoit des insultes de la part de collègues. Pour son premier long métrage réalisé en solo, Youssef Chebbi, bien aidé par la musique qui accompagne le film, excelle à installer une atmosphère de tension, voire d'angoisse. Par contre, il y a des clés que seuls les tunisiens peuvent avoir et les autres spectateurs ne peuvent que s'interroger sur un certain nombre de points, le plus important étant : quelle signification donner à toutes ces corps calcinés, à toutes torches humaines qu'on voit dans le film ? Sont ils, sont elles lié.e.s au passé du pays ou à son futur ? Dans la distribution, on remarque particulièrement le jeu très intense de Fatma Oussaifi, l'interprète de Fatma. Il s'agit de sa première apparition au cinéma, c'est une danseuse et une professeure de tango !
Ô flammes citoyens, ô désespoir. Dans un quartier en construction où les activités reprennent après avoir été laissées à l'abandon au lendemain du printemps arabe, un corps carbonisé est retrouvé. Deux inspecteurs que tout oppose vont se retrouver sur cette affaire qui va révéler autant de surprises que mettre à mal un quartier dans lequel se reflète le désespoir d'un pays qui malgré sa révolution, se débat avec ses vieux démons et semble incapable d'embrasser pleinement ses aspirations.
Fatma, une jeune femme pugnace et déterminée et Batal, cinquantenaire calme et désireux de ne pas faire trop de vagues en bousculant l'ordre établi, vont se retrouver confrontés à l'incompréhension d'une série d'immolations aussi symboliques que déroutantes.
Le caractère incohérent des faits et les quelques face à face avec les flammes ont véritablement quelque chose d'envoutant que l'on ressent chez les personnages superbement incarnés mais qui suinte aussi au-delà de l'écran pour pousser à son paroxysme le désespoir derrière l'immolation de Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010, qui s'était répandu comme une traînée de poudre.
Ashkal, l'enquête de Tunis est un film policier qui nous emmène par ses images et son récit, dans un univers presque parallèle où l'immobilisme social côtoie un surnaturel à peine esquissé qui appelle à la fascination. Un film qui prend de l'ampleur après son générique final et m'a fait voir les flammes sous un autre jour.
Un effort pour créer une ambiance particulière, étrange, suffocante. Mais une histoire mal maîtrisée. Le film est aussi hermétique que sa musique. Je me suis ennuyée. Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit et je n'ai pas bien compris où on voulait nous emmener. Une déception pour ma part.
Un film obscur et hypnotisant. Un regard puissant sur les désillusions d'une Tunisie dont la jeunesse a tant espéré. Un film fascinant et métaphorique .qui peut laisser un peu au bord du chemin, mais que j'ai beaucoup aimé et imprime une image rémanente dans la rétine et le cœur.
Premier long-métrage de fiction du Tunisien Youssef Chebbi, Ashkal nous embarque aux côtés de deux policiers – une jeune femme et son collègue cinquantenaire – dans une enquête sur une étrange série d’immolations. Prenant pour cadre un immense projet immobilier lancé à Tunis du temps de Ben Ali et dont les constructions fantômes sont à l’arrêt, le film est absolument brillant sur au moins deux aspects. Tout d’abord car Ashkal est un pur film de mise en scène, qui joue avec une grande intelligence sur les espaces offerts par la ville en construction avec un sens du cadre impressionnant. Ensuite car il s’inscrit dans la tradition des enquêtes policières qui se muent en conte métaphysique, l’enquête n’étant ici qu’un prétexte pour sonder l’âme d’un pays en pleine mutation, où sont évoquées une multitude de thématiques propres à un pays qui construit son histoire jour après jour. Solide et maîtrisé.