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Freddy Marceteau
1 critique
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5,0
Publiée le 14 mars 2023
Magnifique film entre la fiction et le documentaire, qui permet de pénétrer les quartiers de Bogota pour y découvrir toute la complexité d'être un jeune homme pauvre dans ce type d'environnement
Excellente découverte! Un film saisissant qu’interpelle à propos de la construction masculine dans une société machiste. Un sujet traité avec justesse et poésie.
Une sensibilité et une vérité brute rare pour un premier long métrage. La violence qui guette à chaque coin de rue, la misère qui pousse au pire et des hommes face aux rôles qu'ils se donnent pour exister, pour se faire respecter, pour survivre. Il leur en coutera leur humanité mais leurs pleurs déchirants sont plus qu'humain. Porté par un acteur principal époustouflant (Felipe Ramirez), Un Varon c'est une plongée dans les rues de quartiers de Bogota dont on ne ressort pas indemne. Un bijou d'émotion, Bravo !
Ce film est un incroyable voyage dans les quartiers chaud de Bogota et Fabian Hernandez nous fait vivre cette expérience. Les acteurs sont incroyables et la manière dont c'est filmé et rythme du film nous plonge au coeur du guetto et nous met témoin. Une pépite comme on en a pas depuis la cité de Dieu.
Film Réaliste sans concession, puissant et porté par un Acteur sublime et poignant. La lutte pour la survie à Bogota dans les gravats des immeubles en destruction, à la recherche d'une sécurité précaire et inexistante.
On se félicite bien sûr de voir traiter un tel sujet par un réalisateur colombien dans ce qui est son premier long métrage, un long métrage qui, tout en reprenant les traditionnels schémas des nombreux films s’intéressant aux gangs de jeunes hommes, à leur violence, à leur machisme, à leur sexualité, les prend ici à rebours en s’intéressant surtout à un jeune homme au cœur tendre, un jeune homme qui n’a pas vraiment de certitudes concernant sa virilité et qui n’a du macho « pur et dur » que le désir d’en être un pour, croit-il, être considéré comme étant un homme véritable. On se félicite, mais malheureusement, la réalisation n’a qu’à de rares moments les qualités de mise en scène et d’interprétation suffisantes pour que ce film présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en mai dernier, film remarquable par son sujet, le soit aussi en tant qu’œuvre cinématographique. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/un-varon/
Lorsqu'il a présenté Un varón au Festival Biarritz Amérique Latine, son réalisateur, Fabián Hernández, a eu cette phrase définitive : "j'ai voulu faire un film honnête sur un sujet traité le plus souvent d'une manière qui ne l'est pas." En gros, ce que le cinéaste n'apprécie pas, ce sont les stéréotypes accolés à la Colombie, drogue et crimes au premier plan, et une sorte d'esthétisation sordide de la violence, à des fins de divertissement. Ce qui l'a intéressé, au sein du quartier de Bogotá où il a grandi, c'est aussi de déconstruire cette image toxique de masculinité à laquelle se heurte son jeune héros, qui semble ne pas avoir d'autre choix que de montrer sa virilité pour être accepté dans la jungle urbaine de la capitale colombienne. Être ou ne pas être un mâle (varón) et en explorer les racines, telle est donc la question. Un peu heurté dans ses premières minutes, le film ne cesse de s'améliorer au fil des minutes, concentré sur les failles de son personnage principal, jusqu'à un moment crucial de sa jeune existence, traité avec une grande économie de moyens qui n'empêche pas l'efficacité. Le casting, essentiellement local et non-professionnel, participe à la crédibilité d'une entreprise effectivement honnête et qui se refuse à se compromettre avec le graphisme habituel de la violence. Le film y gagne en sincérité, ce qu'il perd, un peu, en intensité.