J'ai tenu 30 minutes. Et encore depuis le premier quart d'heure j'étais en train de résister à l'envie de quitter la salle. Je m'attendais à une sorte de Thelma et Louise un peu mis au goût du jour, voir même un peu impertinent. Et en fait non, c'est ultra cliché, l'on assiste à deux héroïnes aussi caricaturales l'une que l'autre qui vont avoir une relation amoureuse qui se base sur des actions définies en 1 minute montre en main. Et se retrouver dans un polar où il n'y a pas de suspens. La réalisatrice a un drôle de goût pour les enchaînements de plans cradingues ou les sons bizarres qui traînent sur le plan d'avant. Kristen qui est introduite avec une scène de nettoyage particulièrement obscène. OUI ce film est très gênant! C'est très mal écrit, c'est cousu de fil blanc en plus et bon sang, c'est très vulgaire et idiot et la B.O. est bien lourde... Mais la photographie est belle et l'on se fait avoir pendant un temps. Avant de comprendre que c'est une catastrophe.
Il faut le dire, il y avait tout sur le papier pour que Love Lies Bleeding soit un de mes films de l’année. Mais malheureusement quelle déception. Assez bien interprété par le duo Stewart et O Brian mais pas forcément bien soutenu par les rôles secondaire, le film ne prend jamais son envol, reste bloqué entre plusieurs envies et finit comme embourbé dans des influences trop imposantes (Tarantino, Scott, Coen…).
La photographie est réussie, et la BO aussi même si le côté film Jukebox n’aide pas à la mettre en avant. Je ne suis sûrement pas le public de ce projet neo-noir, peu inventif… j’avais entendu parler de Refn ou de Lynch, on en est très très très loin. Rose Glass, qui m’avait séduit avec Saint Maud, ne propose rien de finalement très intéressant ni d’incarné. Je suis resté à distance tout le long du film. Dommage…
Mais quel désastre ce film. Je déteste mal parler d’un film mais là… vraiment déçue venant de A24. L’histoire ne sait pas où elle va, les objectifs changent toutes les deux secondes parce qu’ils sont atteints… au bout de deux secondes. Les personnages ne sont en aucun sens logiques. Le personnage de Jackie en particulier n’est pas fidèle a une personnalité propre à elle. Elle devient un personnage très bizarre est horrible mais on a aucun indice de cette transformation au début du film donc ça arrive au milieu de nul part. On ne sait pas qui elle est et pourquoi elle prend les décisions qu’elle prend dans le film. Le personnage de Stewart pareil, il est plat, il existe à moitié et change ses convictions toutes les deux minutes. Et le genre du film ? C’est quoi ? C’est pas du tout clair. On passe d’un drame à un thriller à une part de science fiction / fantastique. Ça n’a aucun sens ! A la fin c’était tellement insensé que j’ai entendu quelqu’un dans la salle exploser de rire, je me suis jointe à elle évidemment. La seule chose cool c’est l’image qui est très belle. Voilà
Vu au Bifff de Bruxelles dans une salle chauffée à blanc homophobes présents en masse.... Oui, il y a à 2 lesbienne et des scènes d'amour mais ça reste soft et super bien réalisé avec une Kirsten Stewart et un Ed Harris méconnaissables. A recommander !
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3,5
Publiée le 27 septembre 2024
Ce n'est pas du cinèma de tout repos et la solution offerte à Lou et Jackie pour s'en sortir ne dèbouche que sur l'extrême violence. "Love Lies Bleeding" (2024) est une oeuvre de climat qui dècrit les ètranges rapports de domination et d'èmancipation entre deux êtres èvoquant l'univers de Lynch et des frères Coen! Une rèussite aussi bien au niveau visuel qu'au niveau sonore! Un film atypique et sulfureux, riche en testostèrone, qui a l'avantage de faire preuve d'une fascination perturbante sans sombrer dans le dèplaisant ou le mauvais goût! Malgrè la noirceur du sujet, Rose Glass parvient à imposer sa personnalitè grâce à la complexitè et la richesse des personnages! Kristen Stewart et Katy O'Brian livrent une prestation impressionnante et finissent par crèer un climat de terreur plus efficace que les transformations monstrueuses! Deux performances d'actrices un peu plus puissante qu'un coup de poing! Ed Harris (mèconnaissable) et Anna Baryshnikov mèritent aussi d'être saluè! Le jour où Rose Glass rèalisera son troisième long-mètrage, il faudra compter sur elle car c'est incontestablement une cinèaste à suivre! A noter l'extraordinaire bande annonce du film avec « Smalltown Boy » en fond...
Le film débute dans une atmosphère underground, avec une musique qui souligne le genre thriller et quelques plans de bodybuilding pour une ouverture plutôt stylée. On se retrouve dans la crasse d'une salle de sport miteuse, dans une ville paumée où une famille complètement dysfonctionnelle pourrie par les crimes d'un père psychopathe, et Lou, fille prisonnière de tout cet environnement va tomber amoureuse de Jackie qui est malheureusement tout aussi problématique. Très vite un premier drame nous dévoile une personnalité déviante et un amour passionnel qui pousse évidemment Lou à s'enfoncer dans une spirale tragique. Le climax poisseux et anxiogène ne nous quitte pas, les protagonistes sont tous dangereux même si c'est parfois à l'insu de leur plein gré. Le scénario est très bien écrit, solide sans temps mort et particulièrement efficace jusqu'à sa dernière partie qui dérape étrangement... ATTENTION SPOILERS cliquez pour en savoir plus... Cette idée finale est peu compréhensible, fait virer le film durant 2-3 mn dans un autre registre à laquelle on ne s'attend pas et qui gâche un thriller jusqu'ici de très bonne facture. Sans cette idée saugrenue le film aurait pu être une vraie bonne surprise. Site : Selenie.fr
Lou (Kristen Stewart) gère une salle de sports dans une banlieue sans âme d’Albuquerque au Nouveau-Mexique où débarque un beau jour de 1989 Jackie (Katy O’Brian), SDF bodybuildeuse en quête de célébrité. Entre les deux femmes, c’est le coup de foudre. Mais les histoires de famille de Lou – un père chef de gang, une sœur battue par son mari – vont aspirer les deux femmes dans une spirale de violence.
"Love Lies Bleeding" est un produit délicieusement attirant. Son interdiction aux moins de douze ans en accroît le charme vénéneux. Il emprunte à plusieurs sources. La filiation la plus clairement revendiquée, qu’il s’agisse de l’époque du film ou de son affiche, est bien entendu "Thelma et Louise". Les thrillers lesbiens sont en train de devenir un genre en soi, comme le montre le dernier film du frère Coen (au singulier !), "Drive-Away Dolls". C’est aussi aux frères Coen (au pluriel) qu’on pense et à tous les films qui se déroulent dans une Amérique redneck, avec des personnages trumpiens à souhait, fans de la gâchette, et des cadavres qui débordent des placards, depuis "Fargo" et "Pulp Fiction" jusqu’au tout récent "LaRoy" en attendant avec impatience le prochain Lanthimos, "Kinds of Kindness". Et "Love Lies Bleeding contient beaucoup d’autres références, qui font la joie du cinéphile et/ou du fétichiste : "Wonder Woman", "Hulk", "L’Attaque de la femme de 50 pieds", "Pumping Iron"…
"Love Lies Bleeding" campe de sacrés personnages. Dans le rôle de Lou, Kristen Stewart a l’humilité de s’effacer derrière sa partenaire interprétée par l’étonnante Katy O’Brian. Ed Harris y démontre, si besoin en était, une fois encore son immense talent avec une perruque déconcertante. Le scénario bien huilé de Love Lies Bleeding nous tient en haleine pendant toute la durée du film, à condition d’en accepter les invraisemblances.
"Love Lies Bleeding" est un thriller musclé sous stéroïdes, mais au féminin, avec une gérante de salle de sport et une culturiste qui tombent amoureuses l'une de l'autre. Si les intentions de Rose Glass sont louables, le film semble hésiter sur la direction à prendre. Entre la violence brute, la romance, le féminisme, voire des incursions dans le fantastique, l'intrigue finit par nous égarer dans une écriture trop laborieuse et inégale.
Drame amoureux esthétiquement superbe, emmené par deux grandes actrices. C'est violent, crasseux, parfois poétique, souvent oppressant, mais ça la finesse d'écriture et thématique d'un bulldozer...
Film lesbien fantastique, en plein pays réactionnaire trumpiste, Love lives bleeding est une vraie découverte. Kristen Stewart et Katy O'Brian portent sur leurs (larges) épaules un film d'amour et de vengeance où chaque personnage est montré sous son angle le plus noir. La photographie léchée en fait un véritable objet pop.
Il y avait de l'idée, une histoire halluciné avec des personnages qui ont tous un caractères assez définis et différents, mais cela manque d'une direction scenaristique plus concise. Le duo fonctionne bien et la lente descente aux enfers reste assez captivante, mais tous les personnages sont perchés, il n'y'en n'a pas un pour rattraper l'autre, ils ont tous leurs névroses et cela rend le récit parfois frustrant, une sorte de Thelma et Louise dans le monde de U-turn. Pas aussi trangresif qu'il pourrait l'être, ce polar se laisse suivre pour son ambiance et son casting plus que pour son scénario, au finale très convenue.
Dans « Love Lies Bleeding », le rythme est très bon, on ne s’ennuie pas un seul instant. Kristen STEWART est excellente et la bonne surprise vient de Katy O’BRIAN, qui nous offre une prestation physique impressionnante. Malgré le budget limité, la réalisation est impeccable. C’est une œuvre foisonnante, génialement cinégénique.