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Eymeric B.
24 abonnés
22 critiques
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4,0
Publiée le 25 janvier 2023
Bouleversant, dramatiquement extraordinaire on rentre dans une famille une histoire et on en ressort que le film terminé. Pour moi c'est un autre monde une autre époque, on comprend que l essentiel est invisible et on ne peut l exprimer le comprendre ! Très beau film
Tout est abordé avec délicatesse et humanité dans le film "Joyland". Saim Sadiq signe un premier film traité avec brio où les talentueux acteurs nous immergent dans une intimité qui révèle des frustrations diverses exacerbées par le poids des traditions. Les tabous tombent, non sans douleur, spoiler: et abordent l'homosexualité, la transgenrité ou encore la liberté des femmes . Des questionnements courageux dans le Pakistan du 21ème siècle filmé dans un format carré inhabituel. A voir !
Un film puissant avec une photographie à couper le souffle. Des sujets sensibles abordés tel que la virilité imposé aux hommes, la liberté de travailler des femmes, la sexualité des trans... La société pakistanaise décrite dans ce film au travers de cette famille nous fait voyager et nous questionner sur ces themes transfrontaliers.
Un beau film, avec des sujets tabous dans un pays avec peu de liberté pour les femmes et les queers. Les acteurs Ali Junejo et Alina Khan sont vraiment parfait. Une histoire éprouvante, de belles rencontres et une fin dure, qui montre aussi ce que veut mettre en avant le réalisateur. La bande son est géniale!
Un premier long-métrage qui surprend par sa maîtrise, son audace et sa subtilité. À travers une chronique familiale, le réalisateur montre une société pakistanaise patriarcale, liberticide pour les femmes. Une société encore très ancrée dans les traditions, mais qui lorgne vers une modernité et une liberté avec un mélange d’envie et de condamnation hypocrite. Le scénario commence par inverser des rôles traditionnels (un homme au foyer, une femme qui travaille) pour mieux ensuite prouver la persistance des normes sociales. Il s’oriente vers une histoire « extraordinaire » d’adultère, sans pour autant sacrifier l’histoire « ordinaire » d’une femme piégée par un système qui ne voit en elle qu’une épouse et une mère. Bel équilibre dramatique à la croisée du masculin et du féminin, des désirs et des frustrations, du jour et de la nuit, des rêves et des entraves. Où il est beaucoup question de domination et de soumission, d’émancipation et d’égoïsme, de solitude. Avec justesse. Il y a de la délicatesse en tout, dans les moments cocasses du début, dans l’expression de la confusion des sentiments et des désirs, dans les moments cruels et désespérants. L’aboutissement est très mélodramatique, certes, mais sans lourdeur. Scénario très bien tissé. Beau travail de réalisation et de photo. Bons acteurs, bien dirigés.
J'ai trouvé cette histoire très originale j'avoue qu'au début voir une histoire d'un trans avec un homme j'étais pas très convaincu après quand rentre dans l'histoire on s'attache au personnage je connaissais pas les acteurs mais quel prestation je vous conseille ce film.
Un énième film qui traite des conséquences du patriarcat sur les enfants dans un pays dit en voie de développement : Le Pakistan. Il mérite néanmoins le détour car les personnages sont attachants et le scénario bien ficelé...
Très beau film tant par son esthétique (la photo est splendide) que par son message. Une tragédie absolue sur fond de patriarcat. Si le scénario est parfois un peu appuyé, les acteurs et la réalisation sont impeccables.
Le Pakistan contrairement à l’Inde ne nous avait habitué qu’à être sujet aux infos. Ce film apporte un éclairage nouveau sur la société pakistanaise. Courez voir ce film sensible, aux acteurs attachants, à la réalisation raffinée.
Je sors bouleversée de ce film dense et magnifique qui va bien au-delà de la question de la transidentité et aborde bien des thèmes. Les personnages sont intenses, tentant de survivre sous le poids de la tradition, qui engendre bien des frustrations dans la famille d’Haider. La photographie est sublime. Que dire d’autre ? A voir absolument.
Un très grand film d’un pays méconnu le Pakistan. Hormis les clichés des informations et autres faits politiques. C’est un film magnifique, raffiné, fabuleusement écrit. Une œuvre qui permet de mieux connaître le Pakistan, la vie des hommes et des femmes tentant de vivre ou de survivre. Apprendre et connaître, voilà ce que le cinéma doit nous apporter.
Beauté plastique, questions de genres et immersion en Asie centrale sont les trois idées clés de ce film au succès mérité. Joyland, dont l'affiche est horrible, s'avère en fait une splendeur visuelle. Loin de tout effet carte postale, le cinéaste et son chef opérateur explorent le milieu modeste de Lahore, ses maisons à patio et ses lieux de loisirs en magnifiant leur lumière et leurs couleurs. La photographie rappelle étrangement Le Lac aux oies sauvages (même si le montage est moins énergique). Le détail d'un vêtement coloré, des effets de transparence, des cadres choisis, parfois un détail (une balançoire verte, une affiche orangée, etc.) vivifient chaque plan qu'on voudrait voir se figer pour l'apprécier davantage. Ces qualités plastiques, jamais gratuites, sont au service d'un récit complexe, aux personnages nombreux, qui déploie tout un questionnement sur l'émancipation des genres et des orientations sexuelles dans une société traditionnelle en mutation. La place des femmes est particulièrement bien interrogée au travers du personnage de la voisine âgée qui a droit à une scène très émouvante ou à l'épouse du personnage principal qui prend de plus en plus d'importance dans le récit. Je ne dis rien du couple au centre du film, pour ne pas spoiler. Cet éventail de situations, toujours traitées avec subtilité et humanisme, trouve un intérêt particulier puisque ces histoires prennent place dans un pays peu présent dans le cinéma diffusé à l'échelle internationale : le Pakistan. La position géographique et culturelle de ce pays explique sans doute que tout au long du film on pense alternativement au grand cinéma iranien (A. Kiarostami, A. Fahradi) ou au grand cinéma indien (S. Ray). Ces rapprochements sont mérités. Enfin, et encore sans rien dévoiler, sachez que la fin est très réussie (souvent une qualité déterminante pour une œuvre cinématographique).
En dépit de quelques scènes superbes le film pêche par un montage plutôt mou et parfois incompréhensible. Donc lenteur plus ou moins assumée. Mais jeu d'acteur est remarquable - le personnage de Biba en particulier - et on en apprend beaucoup sur les moeurs du Pakistan. Le poids du père qui organise les mariages et régente toute la famille. Le poids des traditions. Ici comme ailleurs les réseaux sociaux vibrionnent et les "portables" incandescents. C'est une assez jolie peinture du pays, avec des trouvailles de mise en scène le tout, hélas, un peu gâté par des des ellipses dérangeantes.
Joyland est le premier long-métrage du Pakistanais Saim Sadiq, qui a également signé le scénario en s'inspirant largement de son enfance et de son adolescence : "c’est devenu le moyen de questionner mon propre statut de jeune homme qui n’a jamais été suffisamment viril pour vivre dans une société patriarcale". C'est un film délicat et sensible centré sur Haider, tiraillé entre Mumtaz, sa femme qui étouffe dans l'enfermement social et familial, et Biba, danseuse de cabaret trans en combat permanent pour s'affirmer. Le film montre de manière éclatante la force destructrice des injonctions à la soumission pour les unes et à la virilité pour les autres. Les interpètes sont remarquables.