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    Leila et ses frères
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    Claire Cavattuyt
    Claire Cavattuyt

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2022
    bien que très long, un scenario riche en rebondissements, des personnages qui semblent d’abord caricaturaux mais dont on découvre les multiples facettes, la découverte de coutumes familiales et autour du mariage, la réflexion sur la pauvreté, l’impact du comportement de trump...le personnage du père est incroyable, o’ se demande si c’est joué ou vrai! un film très intéressant dont on se souvient. à voir!
    khesanh76
    khesanh76

    16 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2022
    L'argent gère toutes les relations sociales que ce soit en Occident ou en Iran. On voit Leila et ses frères se débattre dans un univers "impitoyable" en Iran, où visiblement les sanctions américaines ont engendré une inflation démentielle (40% par an) ! Mais ce film est un poil long, une heure de moins aurait largement suffit. Mais c'est très instructif sur les conditions de vie des Iraniens qui essayent de survivre dans des conditions économiques terribles. Film à découvrir pour vivre la vie des Iraniens au quotidien
    Gilles9250
    Gilles9250

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    Cela fait plaisir de voir des films étrangers qui ressemblent à des film français.
    Une tranche de vie qui pourrait être un exemple à suivre pour une vie en famille française.
    Mais faut-il des malheurs ou de l'argent pour rapprocher les gens? Le film semble donner une troisième voie...à vous de trouver
    Bernard D.
    Bernard D.

    115 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2022
    « Leila et ses frères » (2022) est le second film du réalisateur iranien vivant en Iran, Saeed Roustaee, dont j’avais apprécié « La loi de Téhéran » sorti l’année dernière. Il change ici complétement de registre avec une histoire familiale : Heshmat (Saeed Poursamimi) est le père vieillissant et un peu chétif de 4 frères fort différents en termes de physionomie et de caractère et un peu branquignoles en dehors de Alireza (Navid Mohammadzadeh) plus subtil mais qui vient d’être licencié d’une grosse boite de sidérurgie tombée en faillite frauduleuse et évacuée manu-militari… et de Leila (Taraneh Allidousti) qui est la cadette, toujours célibataire, la plus « futée ». Cette famille fort modeste vit dans une petite maison les uns sur les autres avec forcément des tensions parfois très vives. Leila travaille dans un centre commercial luxueux où se présente l’opportunité d’acheter quelques mètres carrés pour y ouvrir une boutique ce qui permettrait à tous de mieux vivre. Mais en faisant les comptes, il manque pour l’apport une somme assez importante … et le père de dire qu’il a 40 pièces d’or qu’il va offrir en cadeau de mariage au fils de son cousin ce qui lui permettra de devenir le « parrain » cad l’aïeul respecté du clan des Jourablou. Que faire : permettre au père d’accéder à ce titre honorifique ou acheter ces quelques mètres carrés de toilettes qu’un des frères lave tous les jours, et en faire une boutique de luxe rentable … quel beau symbole en soi !
    Un film pour ma part trop long (2 h 40) dans lequel on s’y perd dans toutes les magouilles d’argent avec une surabondance de dialogues (et donc de sous-titres) qui gêne pour apprécier la finesse et la plastique de ce film fort bien réalisé (cf. la scène du mariage) et très prenant avec à de multiples reprises des larmes perlant sur le visage de Leila, la « sœur courage ». Un film qui montre une société iranienne écartelée entre la réalité économique soumise aux décisions de Trump, et le poids de ses traditions patriarcales, religieuses et machistes. Un film qui m’évoque les sagas familiales des films italiens d’une certaine époque.
    Christophe D
    Christophe D

    34 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    très beau film sur la fratrie et les relations familiales. c'est dur mais c'est un mélange d'amours fraternelles et d'égoïsmes qui se rencontrent. Le film est long mais finalement c'est passe vite.
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2022
    Il n’a fallu qu’un premier film pour nous envoûter et nous malmener. « La Loi De Téhéran » a ainsi porté Saeed Roustaee vers une nouvelle consécration de prestige, dans la compétition officielle cannoise de cette année. Le cinéma iranien est de plus en plus mis en valeur, notamment après le récent succès de « Le Diable N’existe Pas » et « Un Héros ». Alors que la censure frappe aux portes de « Holy Spider » (Les Nuits de Mashhad) et ce dernier essai, particulièrement littéraire, la volonté de brasser l’authenticité d’une culture internationale ne fait que se renforcer. Cette tragédie familiale nous fait donc l’honneur de nourrir le portrait d’un pays qui se déchire de toute part, à commencer par un foyer, où les patriarches nous font adhérer à une expérience qu’on ne peut refuser.

    Les références peuvent être nombreuses, mais le cinéaste investit particulièrement celle d’un « Père Goriot » (Saeed Poursamimi), qui n’a plus le sou à investir dans une famille qui tutoie la misère, jusque dans sa dépendance aux traditions, qu’elles soient de nature religieuse ou non. On laisse les histoires de drogues de côté et on se tourne à présent vers une autre foule, dont on arrache les emplois, les salaires et surtout une stabilité qui n’a rien du miroir social que l’on suit. L’inflation contamine l’économie d’une nation, déjà en proie avec ses propres démons, que l’on reconnaît à la lâcheté. Il faut bien de la résistance dans ce monde, qui n’arrête pas d’entraîner des individus dans la spirale du malheur. L’instinct et la réflexion sont du côté de Leila (Taraneh Alidoosti), tandis que les convictions les plus conservatrices règnent du côté de ses frères et notamment derrière ses aînés, qui ne parviennent plus à regarder leurs enfants pour leur richesse d’esprit.

    L’étau se resserre inévitablement autour de chaque membre, une fois qu’on aura ouvert l’intrigue avec le mouvement des masses, significatif d’un peuple opprimé, soit par les forces de l’ordre, soit par les regards de ses soi-disant pairs, soit par une douleur physique intense, chose que le film transmettra sans peine au spectateur. On reconnaît ainsi Roustaee pour son cadrage vertigineux, au cœur d’une mêlée. Et quand bien même le nombre de protagoniste augmente au fur et à mesure, il ne délaisse aucun membre de la famille endettée. Leila est constamment poussée hors d’une voiture ou dans le hors-champ, accablant ainsi une suprématie patriarcale toujours présente, ainsi discrète dans son étalonnage. Pourtant, elle ne quittera jamais l’écran, car sa conscience guette chaque scène, où les hommes discutent et sont isolés pour éviter les potentiels caprices de cette dernière.

    Il n’en est rien, elle finit par s’imposer dans l’esprit de ses frères, entre amour et trahison. Sa combativité force le respect, car ce n’est pas qu’une histoire d’argent, mais bien d’une défaillance plus profonde, ancrée dans la culture même de terres, qui n’ont plus rien de saint pour leur santé. Alireza (Navid Mohammadzadeh) incarne l’iranien lambda, prêt à se soumettre aux miettes de pain qu’on lui laisse, quitte à retarder sa déchéance et à éliminer tout espoir de réussite. Tout cela, le cinéaste ne manque pas de la capturer frontalement. Il n’est pas question de se montrer furtif, mais bien d’être incisif lorsque les protagonistes entrent en désaccord ou se regroupe à l’unisson. On ne retire aucun prestige aux scènes les plus communes, qui viendront trouver de l’écho à un moment ou un autre du récit, qui dégringole vers le drame ultime à partir d’un mariage, qui est davantage synonyme de divorce, voire de révolte.

    Le bouleversant récit de « Leila’s Brothers » (Leila et ses frères) nous remet ainsi un second coup de poing où on ne l’attend pas, dans les sentiments, d’une famille qui masque la sincérité avec des apparences ou des fantasmes. Une vie honnête ne paie pas, mais qu’en est-il de l’unité, de la fraternité ? Tout le monde aura son morceau de culpabilité et de responsabilité à ronger, dans cette histoire de famille. Les figures masculines s’effondrent, avec un temps considérable, mais pas déraisonnable, afin que l’on puisse catapulter l’idée d’une relation manquée entre les personnages et leur environnement, qui les conditionne au naufrage et par défaut à l’incarcération à domicile.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    Trop bavard, parti sur les dialogues difficiles à lire, tant le débit était rapide, j’ai succombé.
    Pourtant, c’est bien le réalisateur de l’excellent « La loi de Teheran » qui traitait de l’impitoyable répression du trafic de drogue...

    Cette fois le sujet est plus léger, puisque 3 frères et leur soeur Leila, rêvent d’installer une boutique dans une galerie commerciale….dans le local des w.c. !!!
    Cette bande de « bras cassés » voit ses rêves s’effondrer à cause d’une inflation galopante…..

    L’intérêt du film vient aussi de l’investissement des comédiens, de la relation explosive entre un père orgueilleux et tyrannique et ses enfants.
    On passe un bon moment....
    Ça tourne
    Ça tourne

    29 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    C’est bien un drame familial saisissant que Saeed Roustaee dresse dans son nouveau film "Leïla et ses frères". Le foyer, pièce centrale du long métrage, est confronté au chômage de tous ses enfants sauf un : Leïla. Souhaitant sauver sa famille de la misère, c’est elle, avec un soutien irrégulier de ses frères, qui lancera l’initiative de faire construire une boutique dans le grand centre commercial où elle travaille. Mais une pièce demeure manquante : l’argent. Sans lui, les cinq frères et sœurs ne peuvent rien faire. Vendant tout pour cette affaire, les enfants qui ne peuvent pas payer la totalité de la somme s’en remettent alors au père préférant sa satisfaction personnelle, symbolique et ostentatoire de devenir le parrain de la famille lors d’un mariage plutôt que de venir en aide à ses propres fils afin de leur construire un avenir décent et stable. Et c’est bien cette double impulsion antithétique qui vient bouleverser la famille et opposer tous ses membres : d’abord les enfants face à leurs parents, puis la sœur et ses trois frères face à Alireza et enfin Leïla, seule, face à ses quatre frères qui préfèrent signer leur perte par respect générationnel plutôt que de s’assurer une prospérité future. Saeed Roustaee dresse ici une véritable ode à la femme par le personnage de Leïla apparaissant comme un guide tout au long du film. La jeune iranienne, telle une Antigone moderne, se dresse devant l’homme âgé, son père ici, et sait lui dire « non » par le verbe puis par le geste. La totalité du long métrage aspire également à remettre en cause les liens régissant la famille traditionnelle en démontrant que les enfants, devenus adultes, n’ont pas toujours tort face à leurs parents, surtout lorsque leur propre vie en dépend. "Leïla et ses frères" est assurément un film représentant la déchéance de la progéniture d’une famille mais pas seulement. Même le père a perdu aux changes, sacrifié contre son gré. La frénésie visuelle, auditive et actionnelle couplée à la feinte supériorité du père laisse place aux insultes et à la chute au cours du mariage. La mort de ce dernier sera à la fois vécu comme une tragédie et une comédie par la danse d’Alireza succédant à ses pleurs et par le regard fort adressé par Leïla à son frère. "Leïla et ses frères", malheureux long métrage non récompensé à Cannes, est un film à ne pas manquer !
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    14 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2022
    Un film fort, avec peut être parfois un peu de longueur mais les plus de deux heures trente se regarde sans ennui.

    Film fort et des plans magistraux comme ceux du début de l'évacuation des ouvriers d'une usine. C'est simplement dantesque!

    L'histoire, deux visions qui s'opposent: "le paraitre" c'est a dire pour une famille occuper au sein de son clan le rang qu'il estime être sien; "le réel" c'est a dire comment survivre, gagner de l'argent dans une société où il faut plutôt vivre de combines plus ou moins légales. Le paraitre étant la préoccupation du patriarche, le réel la préoccupation de la jeune génération. Mais on a beau être jeune on est quand même imprégné par les traditions.

    Un film qui se plonge dans les arcanes de ces conflits et où bien sûr et c'est peut être le plus important il faut être attentif au lieux montrés, a la vie en Iran, l'usine, les hôpitaux...

    A voir
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    149 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2022
    Une belle fresque familiale dans l'Iran d'aujourd'hui, axée sur la question de l'argent. Un peu trop long et quel dommage qu'un film avec une si belle BA se retrouve finalement sans musique.
    Sami
    Sami

    6 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2022
    Ce film est une claque (comme celle que donne Leila à son vieux père) ! Une claque au monde, une claque à la société iranienne, un claque au machisme, une claque au public qui viendrait voir le film pour se divertir ! Y a du Emile Zola chez ce jeune réalisateur : il accuse !

    Il montre une cellule familiale qui implose ! Et qu'est-ce qui l'a fait imploser ? Le retrait en 2018 des USA (sous Trump) des accords de Vienne sur le nucléaire iranien ! Les répercussions financières sur les iraniens sont catastrophiques et plongent le pays dans la misère (ce que montre bien le film).

    Grand film qui se mérite. C'est une claque avec un crachat pour cerise sur le gâteau.

    La scène du mariage est géante. Celle où on voit descendre quatre femmes d'un "tank" pour grimper un escalier aussi ! Tous les comédiens sont superbes dans leur jeu qui ne manque jamais de nuances, même quand il verse dans la caricature. Le fait d'avoir choisi comme héroïne Leila est comme le poing levé de Che Guevara !
    Christoblog
    Christoblog

    837 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2022
    Pour ceux qui ont vu La loi de Téhéran, il y aura peut-être une petite déception lors de la découverte du nouveau film de Speed Roustaee : si le film a le même sens du rythme que son prédécesseur, il est moins tape à l'oeil et moins immédiatement spectaculaire.

    Pourtant Leila et ses frères est d'une profondeur et d'une subtilité qui surpasse le film précédent de Roustaee.

    On est littéralement emporté par le flux insensé que propose cette chronique familiale qui emprunte à la fois au machiavélisme millimétré des scénarios de Farhadi et aux thrillers américains. Les personnages sont fermement et subtilement dessinés, l'évolution de l'intrigue terriblement efficace et le tableau de la société iranienne d'une férocité éclairante (patriarcat, poids des traditions, décisions politiques). Les punchlines se comptent par dizaine et sont à la fois d'une grande cruauté et pleines de sentiments, évoquant par instant la tradition du grand roman russe.

    Par le foisonnement de ses intentions et la maestria de sa mise en scène (la scène du mariage est un chef d'oeuvre), Leila et ses frères s'impose comme un des meilleurs films de l'année, si ce n'est le meilleur. Il s'avère aussi être un des films plus féministe de la rentrée : l'avis des femmes, qui est d'évidence le plus juste, n'y est jamais pris en compte.
    Pierre
    Pierre

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2022
    On s'ennuie ferme. C'est plus un documentaire qu'un film, le synopsis est faible, le jeu correct, la réalisation très lente, l'action ... il y en a pas ou peu. Je suis parti à la moitié du film, autour de moi des gens dormaient. Faut être bobo pour voir un intérêt dans ce film
    Jmartine
    Jmartine

    171 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2022
    J’avais vu à sa sortie « La Loi de Téhéran », de Saeed Roustaee. C’était ce qu’on appelle un film coup de poing…l’un de ces films qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche plus pendant les 2h10 de la projection. C’était haletant sans être jamais binaire, virtuose sans être tape-à-l’œil, et le portrait que Saeed Roustaee donnait de la société iranienne était édifiant, abrupt, impitoyable ….Avec « Leïla et ses frères », autre film fleuve (2h39) Saeed Roustaee revient à l’un de ses thèmes favoris, la famille, ses hauts et ses débats, ses heurts et ses malheurs… et quelle famille, avec son coté pieds nickelés , entre combines et ruses des uns et des autres et cependant tous chômeurs contraints de magouiller pour échapper à la misère et à la promiscuité…
    Le début est déconcertant…une usine sidérurgique est évacuée manu-militari …plus de matière première, salaires non payés depuis un an…Un ouvrier, pour sauver sa peau, remonte le courant de la foule en révolte…En parallèle, un petit vieux malingre faussement timide, se glisse parmi des hommes en prière pour réclamer la fin du deuil du parrain du clan… Enfin, une femme semblant soucieuse se fait masser par électrostimulation pendant que la télé diffuse des images de l’usine évacuée…C’est un démarrage un peu brutal et bavard d’autant que la VOST en mobilisant l’attention du spectateur, ne facilite pas la clarté... On ne comprend pas tout de suite pourquoi il y a autant de cérémonie autour de ce cousin. Un héritage en jeu, mais on ne comprend pas l’importance du titre qui sera transmis au moment de la succession. Puis arrive ce mot « Parrain », que nous ne savons pas comment décrypter. Le terme Parrain reste alors un terme que l’on donne dans le monde de la mafia, toutefois est-ce un film de mafieux se déroulant en Iran ? Non, nous ne sommes pas dans une culture musulmane traditionnelle, mais en Iran, un pays perse. Là-bas, le Parrain est la plus haute distinction de la tradition persane. Il est le chef du clan, il est celui qui prend les décisions et peut abréger des coutumes.
    Le milieu du film permet de mieux saisir l’enjeu de ce titre, il correspond à ce mariage auquel le père de Leila sera présenté au clan comme le nouveau parrain. On comprend peu à peu cet enjeu de la part de ce père de famille à vouloir devenir le parrain et obtenir enfin le respect des autres membres la communauté. Lui, qui n’est jamais respecté et considéré, lui qu’on rejette et à qui on ferme la porte. Pour être ce fameux parrain, il va réduire le train de vie de la famille. Il va les appauvrir en voulant dépenser les économies d’une vie, quarante pièces d’or, dans un cadeau de mariage censé bluffer ses cousins méprisants…mais il en sortira humilié et peu à peu la famille va imploser, chacun des membres ne sachant jamais réellement l’état de la situation, va prendre des décisions qui vont influer sur sa vie et celle du groupe.
    Au milieu il y a Leila, la sœur courage, qui tient à bout de bras cette famille impossible, envahissante celle qui parle, dit des choses et voit des choses, mais personne ne l’écoute. Elle voit arriver la tragédie, elle sait que le commerce est une source d’enrichissement. Elle comprend que la crise économique qui est en cours ne peut que s’accroitre. Il faut dire que son idée est un peu folle…et il est difficile de croire que racheter les toilettes d’un centre commercial afin d’en faire une boutique est une source d’enrichissement…. On n’arrive pas à saisir si réellement ce local est une opportunité ou si c’est une arnaque… Les arnaques et les mauvais choix, la fratrie en fait sans cesse. Le réalisateur excelle à orchestrer ces scènes de huis clos paroxystiques, où dans l’Iran des mollahs, des parents et des enfants se jettent à la face des injures ordurières…et son tableau de personnages aux abois, interprétés par des acteurs exceptionnels, obsédés par les calculs financiers a quelque chose de balzacien… Il faut accepter une première heure bavarde et hésitante. Mais la mécanique se met implacablement en marche, âpre, bouleversante …. L’émotion va ici crescendo. La séquence finale se révèle terrassante.
    Et que penser de ce peuple condamné à la précarité, renonçant aux études et au mariage faute de moyens, incapable d’envisager un avenir meilleur….
    Xavier d
    Xavier d

    10 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2022
    Le cinéma iranien qui nous montre les oppositions entre la tradition et la modernité, entre la rationalité et l'émotion. Très bien réalisé et bien joué. Bien rythmé mais parfois long. Souvent bruyant mais probablement que le réalisme du sujet l'impose aussi.
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