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Eric BLANCHET
1 abonné
29 critiques
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4,0
Publiée le 8 septembre 2022
Très attachant La découverte d'une autre vision des traditions, de la difficulté de faire cohabiter les anciens et les nouvelles générations dans un pays liberticide
Un drame familial et social puissant et prenant. Une virtuosité de la réalisation , un jeu d'acteur précis et généreux ,un regard constamment doux et empathique du réalisateur sur ses personnages coincés dans une société hypocrite et sclérosée font de ce film une merveille.
Je craignais la longueur du film mais finalement on est emporté par cette histoire de famille où la sœur fait bouillir la marmite pendant que sombrent ses frères, victimes de la crise économique et que son père, toujours régit par les traditions dépense le peu qu'il reste. Belle interprétation et plongée dans la société iranienne
Saeed Roustaee est clairement l'un des très grands réalisateurs actuels. La loi de Téhéran démontrait déjà un formidable sens de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Avec Leïla et ses frères, il embrasse avec ampleur le destin d'une famille, tout en abordant les enjeux sociaux, culturels et économiques qui traversent l'Iran d'aujourd'hui. Fort de références cinématographiques, il atteint à l'universalité, tout en affirmant un style singulier. Ses cadrages, son usage des travelings, le montage, la profondeur psychologique des personnages, tout concourt à la réussite de ce film. J'attends avec impatience les prochains.
Trois ans après La loi de Téhéran, thriller redoutablement efficace sur la guerre policière contre le traffic de drogue, le réalisateur prodige Saeed Roustaee fait son retour sur les écrans français avec Leila et ses frères. Une vision plus intime, mais non moins monumentale, de la société iranienne contemporaine.
Qui ne s’est jamais plaint de sa famille ? Pourtant, elle n’est sans doute pas aussi compliquée que celle de Leila. La jeune femme se démène depuis toujours pour faire vivre les siens. Mais entre son père avare, sa mère jalouse, son frère lâche, celui malhonnête, celui indécis et celui tout simplement bête, ce n’est pas une mince affaire. À travers ce portrait complètement loufoque, néanmoins réaliste et bizarrement universel, le réalisateur peint le tableau d’une société profondément dysfonctionnelle. La famille est à la fois motif et cause, en s’y dévouant, Leila doit nécessairement délaisser une part de son identité. L’intimité y est inexistante : chacun nourrit des desseins et ambitions différentes mais n’hésite pas à s’approprier les moyens des autres pour y parvenir.
Or c’est bien une famille dans son dénuement le plus total que Saeed Roustaee nous donne à voir. Cette ambivalence constante lui permet de mettre en scène une fracture, voire une incompréhension, générationnelle. Les traditions sont détournées, abusées. Et lorsque chacun doit répondre de ses actions auprès de la collectivité, l’égoïsme et la méfiance en sont exacerbés.
À l’aide de dialogues extrêmement fins et d’une panoplie d’acteurs superbement justes, le réalisateur érige la fresque exaltante d’une famille et d’une société, pourtant toutes deux à bout de souffle. C’est un chaos magnifique et troublant. (lire la suite sur : cultureauxtrousses.com)
Leila et ses frères est un très beau film qui raconte l’histoire de Leila, qui se bat pour sortir sa famille de la précarité et de la honte. Mais face à elle, son père et ses frères lui mènent la vie dure. Durant ce long métrage conséquent, on découvre le poids des traditions, une famille avec ses joies, ses peines, ses secrets, ses trahisons. C’est somptueux, drôle et bouleversant.
Un grand film ! La confirmation du talent de son auteur qui nous avait bluffé dans La Loi de Téhéran, et de l’importance du cinéma iranien qui ne cesse de nous surprendre. Rien que cette année trois coups de cœur : Le Diable n’existe pas, Hit the road, et aujourd’hui Leila et ses frères. Clairement on est plutôt du côté de la rigueur d’un Farhadi que de la poésie de Kiarostami : même précision du scénario, même enchaînement fatal des séquences jusqu’au drame final, certains diront sans doute :« encore un film programmatique ». Peut être, mais avec quel talent., quelle ampleur du récit et de la mise en scène. Quelle virtuosité dans le melange de l’intime ( tous les huis clos familiaux portés par une troupe d’acteurs inspirés) et du collectif ( l’usine en faillite, la grande scène du mariage qui évoque les plus grands réalisateurs) Mais ce n’est pas tout : ce film c’est aussi un tableau social d’un Iran très conservateur sous un angle finalement peu exploité : l’obsession du fric et du paraître, un patriarcat archaïque criminel, la lâcheté , lr conformisme et le mépris de la femme comme valeurs principales. Mais aussi , au milieu de ces affrontements, ces humiliations et ces émotions, il y a aussi de la fantaisie Non, il n’est pas honteux de rire à ce spectacle car les répliques sont sanglantes , et il flotte un léger parfum du grand cinema italien des années 60 et 70, si fort pour parler de la famille ( d’ailleurs l’un des fils a des faux airs de Nino Manfred dans certains plans) Bref, j ai été subjugué, sous tension du début à la à fin ( près de 3 heures de projection) et suis sorti de la avec cette question dont tout le monde se fout, que je partage néanmoins avec vous : Mais pourquoi ce grand cinema est il reparti bredouille de Cannes ????
"Leila et ses frères" en compétition cette année au festival de Cannes, apprécié par la critique est une chronique familiale qui s'avère bouleversante. En effet le jeune réalisateur iranien Saeed Roustaee (La Loi de Téhéran) nous propose de nouveau une histoire très réaliste et prenante décryptant la crise économique et sociale qui sévit en Iran à travers le regard d'une famille modeste avec des acteurs très juste dans leur rôle (une partie des acteurs étaient déjà présent dans la Loi de Téhéran) malgré quelques longueurs ce fut une bonne surprise pour moi.
Un vrai morceau de cinéma que maîtrise de bout en bout Saeed Roustaee pendant cette chronique familiale de près de 3h. La mise en scène et remarquable accompagnée d'un excellent casting, dont la Leïla du titre, extrêmement puissante, qui aurait mérité une récompense lors du dernier festival de Cannes. Trouvant des échos avec d'autres films "familiaux" comme le Parrain, le film ausculte brillamment une société iranienne exsangue entre le poids des traditions et de celui d'une économie en chute libre.
2h40 terriblement tristes et ennuyeuses... Tout y est maussade et vide : le scénario, les visages, les décors.... Seul moment positif :la dernière scène, d'abord parce que ça se termine, et aussi parce qu'on savoure enfin un morceau de musique... Franchement à éviter
Grosse déception pour ce deuxième film du réalisateur iranien Roustaee qui m'avait profondément impressionné avec sa "Loi de Téhéran". A aucun moment je n'ai trouvé la porte pour me faire rentrer dans ce récit familial verbeux et beaucoup trop long. Une histoire d'honneur, de pièce d'or et de chômage censée nous montrer la société iranienne et ses tourments qui m'a laissé de glace. J'ai quitté les promesses d'un Tarantino iranien pour me retrouver avec la réalité d'un Farhadi bis, aussi ennuyeux que son illustre compatriote.
Que d'ennuis et de temps perdu ! Gesticulations, dialogues sans consistance, personnages égarés dans une intrigue qui ne convainc pas . On aurait souhaité une peinture de ma société iranienne, et l'on se perd dans les meandres de la vie d'une famille Groseille... A éviter
J'ai pas encore assez de recul, mais probablement le meilleur film de l'année pour moi
Le cinéma iranien qui continue de produire des films d'une justesse incroyable dans ses relations humaines, et dans sa vision cynique de la société iranienne
99% des films francais sur ses 20 dernieres années n'arrivent pas à la cheville de ce genre de films
Le personnage de leila est la clé de voute de cette fratrie, dans sa capacité à exposer les non dits, faire une introspection sur toute cette famille malade, cette société malade Une séance de psychanalyse familiale de 2h40
Dans une société ultra patriarcale, c'est une femme qui a le plus de couille, jusqu'a mettre en danger la réputation de toute sa famille par amour pour ses frères
FIlm qui aborde différents sujets, comme la complexité du concept d'honneur dans les pays musulmans, la solidarité face à la misère, mais aussi des sujets plus universels comme l'amour familial sous différentes formes. Et cette fratrie qui passent le plus clair de son temps à s'engueuler mais avec des liens tres forts
J'ai beaucoup aimé la scène du mariage, avec les frères qui dansent, les regards entre les différentes familles Et le père qui vit le plus beau jour de sa vie. Ce père à la fois pitoyable, attachant parfois, mais aussi effrayant... Effrayant par son désir d'être reconnu par des gens qui le méprisent, d'avoir son quart d'heure de gloire au détriment de ses propres enfants :(
film émouvant qui nous plonge dans la société iranienne avec ses coutumes et les mêmes problèmes que nous avons tous dans n'importe quel pays. famille qui se déchire mais qui s'aime aussi intensément. à voir++