Leila et ses frères
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Henner
Henner

72 abonnés 101 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 septembre 2022
Pourquoi pas quatre étoiles ? Parce que le réalisateur a oublié de se munir d'une paire de ciseaux et de couper une heure sur les presque trois heures du film ...passé le second tiers on roupille. Une dame à côté se pince pour rester éveillée; mon voisin de droite dort carrément et derrière j'entends un ronflement régulier. Faut-il fiche le camp ? On hésite et miracle, au moment du mariage le film démarre ... enfin. Remarquable jusqu'au bout avec un final éblouissant.
Pourquoi ne pas couper une heure de bavardages insipides ? Mystère !
Ninideslaux
Ninideslaux

86 abonnés 246 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 septembre 2022
On sait maintenant que Saeed Roustaee est un grand; on a un peu de mal à rentrer dans ce film exagérément long -parce que nous sommes dès l'abord confronté à un aspect de la civilisation iranienne assez déconcertant.
Le père (Saeed Poursamini), vieillard irascible, autoritaire, capricieux et avare (et pour finir, devenu opiomane...) héberge de plus ou moins bon gré une partie de ses quatre fils et sa fille. L'acteur rend magnifiquement le côté odieux du patriarche... Leila (Taraneh Alidoosti) est là parce que son père a toujours empêché ses projets de mariage. Elle travaille, mais elle doit aussi seconder sa mère, naturellement inconditionnelle de son seigneur et maitre...
Pour les frères, rien n'est simple. Parviz (Farhad Aslani) travaille, lui aussi, mais il est affligé d'une monstrueuse obésité et de cinq adorables marmottes de moins de sept ans....Manouchehr (Payman Maadi) trafficote et Farhad (Mohammad Ali Mohammadi) conduit un taxi. Enfin, Alireza (Navid Mohammadzadeh), le plus pondéré, le plus raisonnable, vient de se faire licencier d’une entreprise en faillite frauduleuse, ce qui veut dire, en gros, qu'il n'aura droit à aucune indemnité.... Une belle scène d'introduction montre les ouvriers quittant l'usine la tête basse, alors que dans la mosquée, les têtes s'inclinent sous le poids des commandements saints.... Comprenne.... qui voudra.....
Dans ces grandes famille chiites, la tradition veut qu'il y ait un parrain, choisi parmi les anciens. Dans son nombreux et riche cousinage, le père fait figure de minus. Et pourtant, à la mort du présent parrain, lui, le fauché avec sa famille de bras cassé, il rêve de lui succéder.... d'être la vedette... de présider, sur l'estrade, aux réunions de famille, et très vite, au mariage du fils d'un opulent cousin. Elle sera grandiose, la cérémonie (les femmes d'un côté, les hommes de l'autre), des centaines de musiciens, un orchestre, un somptueux buffet.... Oui mais, c'est le parrain qui doit faire le plus gros cadeau (en gros, il paye le mariage...). L'opulent cousin lui fait bien comprendre qu'il n'est pas le bon candidat. Eh bien, si: il les a, les quarante pièces d'or....Il la vivra, cette soirée de rêve. Il sera, brièvement, celui à qui tous rendent hommage.... Oui, il les a économisées, pendant que sa famille vit dans la mouise... Vous comprenez que ce côté là de la société iranienne nous surprend et nous déconcerte.
Mais dans la famille il y a un mec: c'est Leila. Qui veut acheter un local dans l'immeuble où elle travaille, bien placé (même si pour le moment ce sont des toilettes) pour ouvrir une boutique dont tous les frères pourront vivre. Dans une scène d'une incroyable violence, elle en va jusqu'à gifler ce père que les garçons, eux, ne peuvent que continuer à respecter parce que les traditions l'imposent. La fin est absolument désespérante: revendre le local? Mais c'est la crise de l'uranium enrichi, et le sanctions internationales font que la monnaie iranienne se dévalue et que le local ne vaut plus rien, par rapport à son prix de départ....
C'est un film, contrairement à d'autres, récents, fait pour être projeté en Iran. La preuve: les femmes gardent le foulard, même chez elle, en présence de leur père et de leurs frères. Même si, pas une seule fois, le nom du prophète n'est prononcé! Apparemment, le famille se fiche de la religion. Pour nous, c'est un film qui, outre ses grandes qualités formelles, nous fait découvrir encore un peu plus profondément cette civilisation à la fois si lointaine et si proche...
Soquartz
Soquartz

25 abonnés 82 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 septembre 2022
Beaucoup aimé ce film qui nous parle de l'Iran, de la misère, de la famille avec beaucoup de tendresse et de délicatesse, sans mièvrerie ni complaisance. Il y a quelques imperfections bien sûr, les acteurs, notamment Tanareh Alidoosti (Leïla) , manquent parfois un peu de naturel, mais cela ne gâche en rien le film qui est construit et maîtrisé de bout en bout.
Jipéhel
Jipéhel

65 abonnés 297 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 septembre 2022
Ebouriffant

Avec son 1er film, l’iranien Saeed Roustaee avait frappé très fort en 2021. Il récidive avec ces 160 minutes – qu’on ne voit même pas passer -, de drame jubilatoire, si je puis me permettre cet oxymore audacieux. Leila a dédié toute sa vie à ses parents et ses quatre frères. Très touchée par une crise économique sans précédent, la famille croule sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Afin de les sortir de cette situation, Leila élabore un plan : acheter une boutique pour lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier. Au même moment et à la surprise de tous, leur père Esmail promet une importante somme d’argent à sa communauté afin d’en devenir le nouveau parrain, la plus haute distinction de la tradition persane. Peu à peu, les actions de chacun de ses membres entraînent la famille au bord de l’implosion, alors que la santé du patriarche se détériore. Même si on se perd un peu dans toutes ces traditions persanes, on passe un excellent moment en immersion dans la famille de Leila. Une merveille !
Saeed Roustaee s'est inspiré de la véritable histoire d’une famille nombreuse en Iran. Ces dernières décennies, une classe moyenne s'est développée en Iran, y compris dans des petites villes de province où les familles commençaient à atteindre un certain confort de vie. Mais, à partir de la présidence d’Ahmadinejad, cette structure a été totalement bouleversée... Cette classe moyenne a disparu au profit d’une fracture de plus en plus grande et d’un appauvrissement massif. On ressent parfaitement que cette famille vit dans un tout petit appartement, aggravant ainsi la violence entre ses membres. Le rire et la truculence ne sont jamais loin de l’hystérie collective et de la tragédie, – comme en témoigne la toute dernière scène bouleversante -. Voilà une fresque familiale passionnante, bruissante de disputes et de réconciliations, de larmes et de rires, qui, sans être démonstrative, nous propose une radiographie d’une société iranienne au bord de l’implosion, meurtrie par son conservatisme, la faiblesse de son économie et broyée par la puissance de ses adversaires sur la scène internationale. Ce film est un tour de force.
Le casting est à hauteur des ambitions du cinéaste avec la formidable Taraneh Alidoosti, les 4 frères, Navid Mohammadzadeh, Payman Maadi, Fahrad Aslani et Ali Mohammadi, et bien sûr, l’incroyable Saeed Poursamimi dans le rôle du père. Roustaee n’a que 32 ans et c’est déjà un très grand. On pense irrésistiblement au cinéma italien des années 1960-1970, celui de Pietro Germi et d’Ettore Scola. On peut considérer que ce film est un des grands oubliés du dernier Festival de Cannes d’où il est tout de même reparti auréolé de deux accessits, le Prix de la Citoyenneté et le Prix FIPRESCI. Avec Kiarostami, Panahi, Rasoulof, Farahdi et maintenant Roustaee, le cinéma iranien a de beaux jours devant lui et nous avec, pour peu que le régime des mollahs les laissent créer en paix… ce qui est loin d’être assuré.
Joce2012
Joce2012

214 abonnés 599 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 septembre 2022
Quel film ! Malgré la longueur on reste plongé dans cette saga familiale qui en dit long sur les coutumes iraniennes... À voir absolument
Tiphilou
Tiphilou

2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 21 novembre 2024
Que ce film est vrai ! authentique, poignant, vibrant, humain. On en est presque gêné d'être le spectateur de cette tranche de vie tellement ce film est vrai.
On a l'impression que rien n'est écrit à l'avance et que l'on vit avec eux leur vrai vie. Le jeu d'acteur du Père et tout simplement magistral, hors de portée de toutes critiques, un claque.
oui c'est du cinéma de niche, oui il aura du mal à s'exporter, oui il sera peu distribué donc foncez le voir avant qu'il ne soit trop tard.
On peut encore ressentir des choses au cinéma.. ouf !
Simoun
Simoun

12 abonnés 85 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 septembre 2022
Le cinéma iranien est rarement décevant. "Leïla et ses frères" n'est pas une exception. On vacille entre rire et larmes, en passant rapidement d'une émotion forte à une autre. Malgré le fait que j'ai eu du mal à "rentrer dedans" les premières 45 minutes et que je l'ai trouvé bien trop long, je pense que c'est un excellent film qui vaut le coup d'être vu !
Tumtumtree
Tumtumtree

176 abonnés 536 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 septembre 2022
Leila et ses frères s'inscrit dans la lignée de ce cinéma iranien fondé sur un scénario et une interprétation très solides pour pointer un dysfonctionnement de nos sociétés. Farhadi fut la grande incarnation de ce genre, particulièrement avec Une séparation. Dans tous ces films, les twists s'enchaînent pour révéler une réalité toujours plus complexe, avec en arrière-plan une observation documentaire et clinique de la société iranienne. Ici le thème-clé est le choix, l'indécision, la prise de risque, bref, tous ces tournants que nous devons prendre dans la vie pour nous en sortir. Le scénario est une machine implacable pour exacerber ces virages à 90° qu'une vie doit prendre parfois pour rester à flots. Les frères de Leila ont fait des mauvais choix dans leur vie, et doivent encore prendre des arbitrages cruciaux. Tous ont bricolé une existence dans une société iranienne où la débrouille semble de mise. Et ils ne sont pas arrivés bien haut. Mais une opportunité identifiée par Leila les met en mouvement : la possibilité d'acheter un fond de commerce dans une galerie marchande. Ce projet est traité comme dans À l'origine de Xavier Giannoli, ce film sur une autoroute dont on ne sait même pas où elle va : jamais on ne saura ce que les trois frères comptaient vendre dans ce magasin hypothétique. En effet, le récit tourne uniquement autour du moment de l'achat, des moyens d'acquisition, du cours d'une monnaie qui change sans cesse, etc. Ces problématiques en croisent deux autres, à savoir les traditions iraniennes et la fierté familiale, incarnées par le père. Le vieil homme rêve en effet de tenir son rang dans un contexte social où les symboles sont rois. Il veut, un jour de sa vie, être à l'honneur d'une célébration. Mais sur ce dossier aussi, Leila intervient, en croyant bien faire... Les comédiens sont tous admirables, chacun dans leur registre ; le récit est exceptionnellement bien construit ; le film traite de thèmes rares dans le cinéma mais si fréquents dans la vie. Cependant cela n'a pas l'effet de nouveauté des premiers Farhadi sortis en France ; nous sommes sur un terrain déjà assez balisé.
schnoupette
schnoupette

4 abonnés 41 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 12 septembre 2022
Réalisateur tellement talentueux! Immersion dans un univers culturel et humain cruel envers les femmes dans lequel se démène le personnage féminin d'une façon remarquable et puissante
Albane Robin
Albane Robin

5 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 septembre 2022
Quelques longueurs au début mais on se laisse embarquer dans cette folle histoire qui nous dépasse
Personnages attachant et belle fresque familiale
Nine
Nine

7 abonnés 102 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 septembre 2022
Décidément le cinéma iranien me séduit beaucoup. Leila et ses frères est un très beau portrait de femme dévouée et éclairée dans une société ultra patriarcale, c'est une histoire familiale qui n'est pas manichéenne ( les 4 frères sont tous à leur façon sympathiques) et aussi un film social . Juste un bémol sur la longueur du film qui aurait pu être écourté de 20mn sans en être affecté.
Loïck G.
Loïck G.

347 abonnés 1 681 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 mars 2023
Sur un autre continent, une autre planète, là où les grands ont retiré leurs banderilles, un cinéaste iranien Saeed Roustaee écrit un nouveau chapitre de la Leçon de cinéma à l’intention des thuriféraires cinéphiles. Pourtant auteur du scénario, il ne le filme pas à la virgule près, laissant à sa caméra le soin de prendre le pouls de son histoire, de s’y installer sans prévention pour mieux cerner cette famille iranienne au bord de la décomposition. Il la filme à l’instinct et l’accompagne dans ses égarements sur lesquels Leila, la seule fille de la famille, tente de mettre le holà. Sa solution est pragmatique , mais le poids de la tradition enraie la belle mécanique. Saeed Roustaee ne fait pas mystère de sa vision militante et politique d’un pays en déséquilibre constant . Un pays qui s’essouffle … Mais il le fait avec une telle rage, une vision si pertinente, que l’image et le verbe laissent à la fiction le soin de la faire exister pleinement. Il est question d’humiliation, de déchéance et de rebondissements salutaires pour garder la tête haute et sauver l’honneur d’une famille. Pour des acteurs prodigieux, aux registres bien épars, mais si étroitement liés par la rage constructive de la mise en scène. Derrière son auteur, Taraneh Alidoosti, Navid Mohammadzadeh, Payman Maadi, ( il faudrait tous les citer) dégagent force et conviction, puissance et émotions. Dans un film qui n’en manque pas . Un très grand film .
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
leobis
leobis

64 abonnés 258 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 septembre 2022
A travers cette fresque cinématographique familiale, remarquablement filmée, le cinéaste nous livre tous les aspects de la société iranienne.
C'est un film profondément féministe, l'héroïne, entourée de ses frères, est la seule à percevoir la réalité de la misère sociale dans laquelle se trouve sa famille.En même temps à travers son regard et ses initiatives beaucoup plus raisonnables que celles de ses frères pour s'extraire de ce marasme, on perçoit tout le mécanisme social de la société iranienne (poids des traditions familiales,cultuelles et culturelles). Certes le film a une durée peu habituelle, mais contrairement à certains films iraniens les séquences du scénario s'écoulent sans aucune longueur. Film à recommander.
Isabel I.
Isabel I.

40 abonnés 317 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 septembre 2022
Chronique de vie d'une famille face à la crise économique en Iran. Quand la tradition se heurte au monde moderne.
Il y a dénonciation  de l'influence de  la culture ancestrale :  la scène du mariage est merveilleuse de vitalité et pourtant elle dit tout le poids de ce passé que ne veut pas passer et la puissance néfaste de l'argent.
Ici le  rôle principal, rôle féminin, est porté avec force et pudeur par Taraneh Alidoosti qui interprète  le personnage de Leila. Évidemment je suis très sensible à ce rôle de femme.  Leila si forte et si  incomprise une féministe en toute discrétion mais comment se battre devant tant de tradition. L'histoire dénonce sans brutalité par les silences et les regards,  mais avec force,  l'injustice. Ce n'est pas un féminisme hystérique c'est un féminisme réfléchi, sans ostentation qui marque d'autant plus les esprits. Le film est constat mais sans critique.  L'argument n'a mème pas vraiment sa place, il suffit  juste de suivre ce récit, c'est suffisant pour être révolté. La timide évolution de la femme est amorcé mais si complexe. Et pourtant qui serait Leila sans ces frères, sans sa famille ? N'est ce pas aussi la fragilité de ces hommes un peu paumés qui lui permette d'exister.
La scène finale est d'une grande délicatesse, là encore rien est dit de manière  directe et pourtant la tristesse nous envahit aussi.
Ce film c'est tout ça et bien plus encore
didbail
didbail

31 abonnés 516 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 septembre 2022
Une famille iranienne (les vieux parents, Leïla et ses 4 frères) peine à gagner de quoi manger. Leïla encourage ses frères à acheter une boutique alors que le père brigue le poste de parrain de la communauté familiale.
Après la Loi de Téhéran, Saeed Roustaee confirme qu'il est le nouveau grand réalisateur iranien que l'on attendait. Leila et ses frères est un "Affreux, sales et méchants" à la sauce iranienne. Avec un humour décapant, le film dresse un portrait d'une rare acuité de la société iranienne. Les acteurs sont tous excellents. Un film à voir !
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