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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 5 juin 2023
Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle va tout faire pour inverser la tendance afin que l’on ne remarque plus qu’elle. A ses risques et périls…
Pour son second long-métrage, le cinéaste norvégien Kristoffer Borgli dépeint une société rongée par l’individualisme à travers le portrait d’un couple de suédois tout ce qu’il y a de plus classique en apparence, sauf qu’en y regardant de plus près, on constate rapidement que rien ne va. Thomas vole des meubles pour les transformer en œuvres d’art et Signe, sa compagne, voit d’un très mauvais œil sa nouvelle notoriété au point de voir naître en elle un narcissisme exacerbé.
Un couple bien sous tous rapports aux yeux des autres alors qu’en réalité, il n’en est rien puisqu’ils sont toxiques l’un envers l’autre. On suit Signe dans sa lente descente aux enfers lorsqu’elle décide de se provoquer une maladie de la peau afin que désormais, tous les regards se tournent vers elle.
Kristoffer Borgli nous embarque avec son héroïne dans sa spirale de mensonges et son gavage médicamenteux qui, lentement mais sûrement, la défigure au point de créer de la révulsion à son égard. Sick of Myself (2022) est une comédie grinçante et cynique, comme l’était Sans filtre (2022), la Palme d’Or suédoise. Le réalisateur soigne sa mise en scène (nombreuses sont les séquences qui mettent mal à l’aise les spectateurs) et la transformation de Signe est tout bonnement saisissante (les maquillages prothétiques sont bluffants) et Kristine Kujath Thorp y est sidérante. Une comédie douce-amère qui nous rappelle la société dans laquelle nous sommes, celle du diktat de la beauté et du paraître, celle d’être vu et apprécié.
Plus drame que comédie. Très nordique avec ce coté névrosé de pas mal de personne , le film suit donc la derive d'une jeune femme qui devient quasi folle et malheureusement la deuxième partie oscille entre réalité et fantasme , ce qui est difficile a suivre.
Si Signe était une publication sur un réseau social elle serait celle que personne ne voie, like ou retweet, pour mettre fin à cette transparence elle prend une décision radicale. Comédie acide comme savent le faire les scandinaves sur le narcissisme de notre époque qui cogne avec jubilation sur l'art moderne, l'inclusivité idiote et l'égotisme. Le réalisateur ne sait pas trop comment conclure son histoire mais l'ensemble est plutôt jouissif.
L histoire devient au long du film assez malaisante de regarder cette femme se détruire par besoin de reconnaissance mais l héroïne ne suscite pas l'empathie et les scènes de rêves de gloire sont assez agacantes. Un certain manque de rythme aussi même si le flegme scandinave est toujours plaisant.
Le film est satyrique, critique de ces gens qui peu à peu oublient leurs humanités pour devenir des créatures égoïstes ou à l'inverse des monstres réfugiés dans les ombres. On ne comprend plus pourquoi on veut nous voir à part ce besoin terrible d'une attention perverse. Le personnage de Signe qui peut paraître désagréable au début à une progression vers l'enfer qui en réalité nous fait nous spectateurs l'humaniser de plus en plus. L'interprétation en finesse de Kristine Kujath Thorp est un des gros plus du film qui brille par une ironie noire omniprésente et une esthétique "classe", à la norvégienne. C'est une critique de notre société qui ne sait plus la place des individus qui eux mêmes se perdent entre ces parois tranchées de la popularité. Que rêver ? Qu'espérer ? La seule base stable de l'héroïne (son copain) est à l'image de nos valeurs communes : beaucoup trop instables, fantasmées et inatteignables. Le monstre est une Signe ; signe qu'il faut peut-être arrêter de rêver et dire : j'aime vivre.
Cette comédie noire est une satyre du narcissisme et de l’égocentrisme de notre époque. Le mixte entre réalité et imaginaire, compassion et dégoût, est habile. Les détails cyniques sont nombreux et subtils, suscitant sourire ou rejet. Clivant, il ne fera pas l’unanimité.
Excellent film de Kristoffer Borgli dont son précédent film l'excellent "Sick of Myself " était déjà une satire Sociale et là il pousse le curseur encore un peu plus loin et c'est étonnant , drôle mais pas amusant , cruel et amer ! Nicolas Cage est juste parfait dans son rôle lui qui par le passé a quand même quelques navets à son actif mais là il déploie tout son génie burlesque ! ...
Une illustration très outrancière du mal du siècle : le narcissisme. Le personnage principal est une insupportable nombriliste qui cherche l'attention et la célébrité à tout prix, quitte à devenir à l'extérieur le monstre qu'elle est à l'intérieur. Une sorte de Dorian Gray inversé en quelque sorte. Même la mauvaise publicité reste de la publicité bonne à prendre pour elle. En compétition perpétuelle et malsaine avec son petit ami, aussi insupportable qu'elle, elle fait subir au spectateur un long calvaire totalement vain. Un film inutile et écoeurant de bout en bout. Âmes romanesques : dispensez vous en.
Sick of myself ou la malaisance norvégienne à l'état pur. Cette satyre fine montre le besoin d'attention d'une jeune femme poussé au paroxysme. Perdue dans une crise narcissique aiguë et une relation amoureuse toxique, elle mutile son corps et devient une boursouflure géante pour sa quête nombriliste. J'ai adoré observer ces personnages odieux pendant 1h30.
Un drame réaliste qui pointe du doigt la société qui nous entoure, sur cette génération où notre image devient un packaging, ou nous sommes en permanence obsédés par l'attraction des vues, des regards. Il y'a aussi de l'humour dans ce drame, un équilibre juste et agréable, qui permet de ne pas (trop) détester les personnages. Un film qui fait réfléchir ironiquement sur sois même, et qui donnes envie de lâcher les téléphones, de lâcher prises, de se nourrir intellectuellement et de faire attention à qui nous entoure.
"Sick of Myself" en compétition l'an dernier au festival de Cannes (sélection un Certain Regard) est une comédie noire qui se distingue des autres . En effet le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli traduit d'une manière drôle, féroce, jouissive, horrifique et parfois même bouleversante les ravages de la société de consommation, de l'hyper individualisme de notre société dans laquelle le paraitre est roi avec une formidable actrice Kristine Kujath Thorp.
Film étrange, surprenant, dérangeant, avec des images parfois dignes d'un film d'horreur, traitant de la folie destructrice de cette jeune femme prête à tout pour avoir la sensation d'exister aux yeux des autres. Description intéressante de la société d'aujourd'hui où le regard des autres occupe une place beaucoup trop prépondérante, dans laquelle égoïsme, superficialité et manipulation règnent en maîtres. A voir pour l'originalité de la mise en scène et du propos.
Un film qui va loin dans l'analyse d'une société avide de narcissisme et de prospérité (néo-)médiatique, surfant sur l'utilisation du body shaming à l'excès. Il est intéressant pour ça et son actrice principale, sinon les personnage sont absolument détestables, évidement avec ce sujet de jeunes artistes auto-intéréssés. (surement fait exprès !!)
Le film est plutôt drôle par moment mais ne l'est jamais complètement oscillant avec un côté drame sociétal qui fait lourd et qui donne l'impression de se chercher encore.
Voici un film qui lorgne directement vers "Triangle of sadness".
Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège.
C'est assez féroce dans le mode " 15 minutes of fame " mais finalement pas si irréaliste et irréalisable que ça.
L'ensemble se tient et la distribution fait bien le job, entre le petit ami obsédé par sa carrière et Signe d'abord effacée et qui découvre qu'elle peut aimanter l'attention d'un auditoire par la simple évocation d'une allergie aux noix pendant un dîner.
Je vous laisse "déguster" la suite de l'histoire
Comme cela reste un film scandinave les méchants ne s'en tirent pas à la fin :)