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jeanmariel
16 abonnés
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3,5
Publiée le 17 juillet 2023
Les thèmes de ce film me semblent être le narcissisme, l'importance du paraître, le manque de reconnaissance et la victimisation. Thèmes universels mais qui prennent aujourd'hui un caractère plus accentué, plus important. Certaines scènes sont à la limite du regardable. Insoutenables de dégout et de honte. Mais tout cela raconte quelque chose de vrai sur nous, sur notre époque.
Ce film, réalisé par Kristoffer Borgli et sorti il y a quelques mois qui a eu sa petite heure de gloire mais j'ai loupé lors de sa sortie, est très bon ! Beaucoup comparent ce film au cinéma de Ruben Östlund et notamment au récent "Sans filtre", et à raison ! Effectivement, on y retrouve les thèmes phares du réalisateur, à savoir cette satire du monde "moderne" et du nombrilisme dans lequel s'enferment de plus en plus de gens. Il y ait ici question ici de Signe qui vit dans l'ombre de son petit ami artiste et malhonnête et qui décide un beau jour, afin d'attirer l'attention, de se rendre volontairement malade jusqu'à être complètement défigurée. Mais évidemment, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Alors même si c'est une "comédie", c'est un peu comme "Sans filtre", c'est-à-dire que c'est très noir et que le film possède ici des images particulièrement choquantes, ou du moins marquantes. Mais le film possède également une atmosphère, une ambiance devenant de plus en plus oppressante ! Le réalisateur présente en effet un regarde très acerbe sur cette société du paraitre, de la consommation etc. et pour ce faire, il place son spectateur directement dans la tête du personnage principal mais également au sein de tous ceux qui l'entoure, tous plus hypocrites les uns que les autres. Évidemment, c'est une image exagérée de la société car c'en est une caricature mais une caricature finalement pas si éloignée de la réalité que ça, du moins pour certaines personnes prêtes à tout pour être un tant soit peu connues ! De plus, le film alterne entre la réalité et les fantasmes du personnage principal, ce qui rend l'ensemble encore plus intéressante car on plonge alors directement dans ses délires, sa paranoïa, ce qu'elle attend des autres et surtout ce à quoi elle aspire en agissant ainsi. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Kristine Kujath Thorp et Eirik Sæther qui jouent très bien. "Sick of myself" est donc un film tout aussi drôle que perturbant, prenant un malin plaisir à mettre son spectateur mal à l'aise.
Très bon film norvégien, satire de notre société de l'apparence, dans laquelle la qualité d'un individu s'évalue, pour beaucoup, à la quantité de "likes" qu'il génère.
Le cinéaste pousse son propos à l'extrême avec cette histoire d'une jeune femme qui décide de volontairement mettre sa santé en péril pour attirer l'attention des autres et de celui qu'elle aime. Des images choc, un scénario volontairement excessif, flirtant avec les codes du genre de l'horreur, pour marquer les esprits et dénoncer le nombrilisme et le narcissisme de toute une génération. Une dénonciation certes pas forcément très subversive mais dont l'originalité réside dans la forme assez réaliste et extrême qu'elle prend.
Comment ne pas penser à Ruben Ostlund et à sa Palme d'Or "Sans Filtre", devant ce film plein de cynisme qui n'épargne personne, ni ses personnages ni les spectateurs. Le film est tout aussi bien réalisé, avec, notamment, des incartades régulières dans le futur fantasmé par le personnage principal, avant un systématique dur retour à la réalité, que le réalisateur veut toujours plus cruelle pour son héroïne, ne lui accordant aucun sursis ni porte de sortie.
Certains reprocheront d'ailleurs sans doute au film son trop grand cynisme et son regard impitoyable sur l'Homme, dénué d'une quelconque compassion et de la moindre empathie. La démonstration n'en reste pas moins implacable.
Encore un film de Cannes 2022 qui sort aujourd’hui. La comédie dramatique du norvégien Kristoffer Borgli s’inscrit dans le mouvement on ne peut plus de ce cinéma scandinave dans la lignée de son aîné Ruben Östlund. Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège. 97 minutes plus que dérangeantes mais dont l’originalité du scénario ne peut que surprendre voire passionner. Loin d’être aimable, ce film à l’humour féroce qui tire tous azimuts. Voici une sorte de miroir grossissant dans lequel le spectateur voit se refléter pas mal de ses propres défauts. L’ironie ambiante vire à la cruauté, au cynisme, avec des œillades du côté du trash. Cette comédie noire est parfaitement réjouissant et dénonce avec acuité notre société où seule le « paraître » est considéré, ce qu’on pourrait appeler le narcissisme 2.0…C’est fort bien mis en images pour un 1er film, parfaitement écrit – même si on peut regretter quelques répétitions de situations -, et le casting est épatant. Selon l’humeur, ce voyage à « Egoland » peut séduire ou agacer. En tout cas c’est décapant et politiquement incorrect comme on l’aime. La jeune Kristine Kujath Thorp ne quitte pas l’écran et le crève de sa présence forte étonnante. Elle est entourée entre autres par Eirik Sæther et Fanny Vaager. Je ne sais pas si nous retiendrons ces noms mais une chose est sûr il y a là la naissance d’un nouveau réalisateur venu du froid qui a sacré regard sur notre monde. Il ose tout et nous entraîne jusqu’au malaise dans une spirale infernale d’autodestruction de son héroïne. Fascinant mais terriblement inconfortable… Vous êtes prévenus !
A défaut de finesse, Sick Of Myself pousse son propos jusqu'au bout dans une démarche un peu gratuite mais efficace. On suit le personnage de Signe et son conjoint Thomas. Lui est artiste, et semble prendre plaisir à humilier sa moitié, tandis qu'elle a un besoin maladif d'attirer l'attention et vit mal la célébrité grandissante de son homme. Signe s'enferme alors dans une spirale sans fin de mensonges et d'automutilation médicamenteuse pour voler la vedette de Thomas. La réalisation est soignée et le duo joue à la perfection ce couple insupportable. Mais on saisit mal où le film veut en venir. Il ne s'agit pas de dénoncer la culture de l'apparence, tant celle-ci passe au second plan. Ni de dresser un portrait d'une jeunesse névrosé, tant le couple semble en décalage avec son entourage. Il ne reste donc qu'un drame bourgeois sans grand intérêt, à l'image de ce que peut produire un Ruben Östlund, mais heureusement en bien moins prétentieux.
C'est particulier et certaines scènes sont dérangeante mais je pense ce film super bien réalisé et très bien joué par les acteurs. Dans la société où l'on vit je trouve qu'il reflète avec subtilité les problèmes de l'estime de soi au temps des réseaux sociaux où tout le monde veut son quart d'heure de gloire et où les personnes deviennent de plus en plus autocentrée et égoïstes. Un film à voir absolument
Le "feel bad movie" par excellence. Malaisant, psychotique, dérangeant, etc. On comprend de suite le besoin de reconnaissance à tout prix de l'héroïne, mais c'est tellement gênant ! Ses relations avec les autres et notamment son copain macho égocentrique. Ça déballe des névroses, une vision pathologique du handicap et en prime le gourou qui récupère les détraqués dans son genre. Plusieurs scènes dérangent car très crues, glauques et bizarres. C'est trop barré et malsain.
Comment attirer l'attention quand on se sent invisible. En devenant malade, digne d'attention, de compassion, d'admiration pour son comportement devant la maladie.
Un film très intéressant sur le mal être une résolution pouvant relever de la psychiatrie et une interrogation sur le voyeurisme.
Une histoire très touchante. Une belle leçon de vie. Une citation à retenir : "Être narcissique n'est pas une garantie de réussite". Cette citation dans le film a marqué une réelle pertinence et forte réflexion. A voir si vous le pouvez.
Insupportable ...et loupé....sur 1 vrai sujet...le narcissisme. Cela se voudrait être une comédie...j'ai souri une fois, cela fait des clins d'œil au gore avec 1 maquilleur de série z'. Pourtant les personnes qui passent leur temps à parler de leurs soucis de santé...surtout qd ils vont globalement plutôt bien sont légions; ils espèrent ainsi attirer un peu d'attention et de bienveillance...et ne font que faire fuir leurs proches et entretenir la lassitude et la morosité des soignants voire parfois malheureusement la cupidité sans complexes de quelques-uns. Il y a ceux aussi, pas si loin des derniers, qui, pour des raisons psychiatriques graves que les soignants ne perçoivent pas, simulent, inventent, voire se déclenchent une vraie maladie ou du moins arrivent à obtenir des explorations médicales lourdes et parfois des traitements lourds aux conséquences délabrantes et parfois mortelles du fait de l'intervention médicale . Cela s'appelle le " syndrome de Münchausen" ( du nom du célèbre baron!) , ou le syndrome de Münchausen par procuration quand la personne "malade psychiatrique" allègue ou provoque une maladie plus ou moins grave chez un de ses proches vulnérables ( dans l'immense majorité des cas son propre enfant)...tj pour attirer l'attention et la sollicitude ...sur leur personne de fait malade mais malsaine et dangereuse. J'espérais que cela soit le sujet du film....loupé. C'est juste une comédie ratée et insignifiante où l'on s'ennuie ferme avec une fin "queue de poisson" car mm le réalisateur finissait par s'ennuyer et avait envie d'abréger le supplice, celui de "Signe" le personnage principal, le sien et enfin celui des spectateurs. Ce film était à Cannes...honteux et cruel pour les festivaliers
C'est une comédie satirique scandinave, donc pas très démonstrative, mais quand même cinglante, voire méchante.
Les deux personnages principaux, Signe et Thomas (le couple d'artistes en devenir), sont jeunes et beaux... et en quête de célébrité. Leurs efforts pour y parvenir sont assez pathétiques... à tel point qu'ils vont finir par se trouver en rivalité.
Au début, c'est Thomas qui domine. Il est le jeune créateur qui monte, d'autant qu'il est photogénique et qu'il parle bien. Les cultureux l'adorent. Cet engouement factice est fort bien mis en scène, tout comme le dépit de Signe.
Par la suite, la jeune femme trouve enfin le moyen d'attirer l'attention... et là, cela devient presque gore. spoiler: Elle se rend malade pour augmenter sa visibilité dans les médias et, surtout, les réseaux sociaux. On perçoit le basculement de notoriété (et donc de pouvoir) entre les deux membres du couple.
Cela va loin... très loin. J'ai beaucoup aimé et je trouve que c'est un film qu'il faudrait montrer à celles et ceux de nos jeunes qui sont asservis par les réseaux sociaux.
Moins talentueux, néanmoins, que le cinéaste doublement Palmé à Cannes, Borgli propose un film met en scène un couple installé dans une forme d'hyper narcissisme devenant toxique de la part des deux personnages qui envisagent des manières diamétralement opposées pour gagner la bataille des égos.
Adepte d’un certain humour noir, tout comme Ruben Östlund, le cinéaste norvégien réalise une satire sociale montrant la lente descente aux enfers d’une fille qui voulait qu’on l’aime toujours plus quitte à y laisser sa peau.
Malgré la pertinence du sujet, et quelques bonnes idées ici est là, le film n’atteint jamais le niveau de férocité, de finesse et d’humour que l’on pouvait trouver dans Sans filtre, notamment.
Certes, beaucoup moins ambitieux que le cinéma de Östlund, Sick of Myself révèle un peu trop linéaire et, au final, assez peu surprenant dans sa manière de faire avancer son histoire. J’aurais aimé un film encore plus mordant, plus cruel, avec des personnages moins superficiels et mieux écrits. N’empêche que l’on suivra avec curiosité le prochain film de Kristoffer Borgli.
À Oslo, de nos jours, Signe vit en couple avec Thomas, un artiste avant-gardiste qui s’est fait une petite réputation dans le milieu underground avec des installations réalisées à partir de meubles et de chaises volés. La jeune femme vit mal d’être constamment dans l’ombre de son conjoint et cherche par tous les moyens à attirer l’attention sur elle au risque de verser dans la mythomanie : elle prétend avoir sauvé la vie d’une cliente du café qui l’emploie, mordue par un chien, ou s’invente une allergie alimentaire lors du dîner offert à Thomas par son agent. Après avoir découvert sur Internet les effets secondaires très nocifs d’un médicament, elle en passe commande et en prend au-delà des doses prescrites. Un eczéma monstrueux la défigure bientôt.
"Sick of Myself" avait été présenté à Cannes l’an passé dans la section Un Certain Regard. Mais Kristoffer Borgli, son réalisateur, avait été éclipsé par la seconde Palme d’or décernée à Ruben Östlund, scandinave comme lui et plus radical encore. "Sick of Myself" ressemble étrangement à "Sans filtre". Leurs premières scènes semblent calquées l’une sur l’autre qui voient un couple de jeunes amoureux dîner dans un restaurant chic. L’un comme l’autre sont des satires grinçantes de nos sociétés contemporaines et de leurs dérives narcissiques.
Le personnage de Signe est particulièrement croustillant qui va jusqu’à se défigurer pour attirer enfin l’attention. Sa démarche est particulièrement aberrante, qui consiste, à rebours de la tendance contemporaine à rêver de perfection physique, à s’enlaidir pour sortir de l’anonymat abrutissant dans lequel la banale symétrie de ses traits et la blondeur de sa chevelure la maintenaient.
Le problème de "Sick of Myself" est de ne pas réussir à trouver à ce postulat de départ – une femme s’inflige une maladie de peau pour attirer l’attention sur elle – un sens, dans le double sens du terme. Une signification : quel sens donner à son geste sinon celui parodique voire pathologique d’une quête de célébrité poussant aux plus absurdes abus ? Un objectif, une finalité : et c’est là que le bât blesse, le scénario du film semblant bien mal en peine d’utiliser ce matériau pourtant très riche et de l’amener quelque part.
Je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris par ce film. C'est un métrage riche, très critique de notre époque avec beaucoup de thèmes forts. Le casting est vraiment très inspiré, la réalisation également. Une belle réussite !