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Sister-of-Night
27 critiques
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1,5
Publiée le 21 juin 2023
Le "feel bad movie" par excellence. Malaisant, psychotique, dérangeant, etc. On comprend de suite le besoin de reconnaissance à tout prix de l'héroïne, mais c'est tellement gênant ! Ses relations avec les autres et notamment son copain macho égocentrique. Ça déballe des névroses, une vision pathologique du handicap et en prime le gourou qui récupère les détraqués dans son genre. Plusieurs scènes dérangent car très crues, glauques et bizarres. C'est trop barré et malsain.
Excellent film sur l'"époque". Prétendant suivre l'évolution dramatique d'une narcissique, le film dépeint en fait le narcissisme d'une époque. C'est très bien vu. Les situations sonnent (malheureusement) très juste. C'est sensé être satirique mais notre époque est si malade que c'est assez réaliste, même si on préférerait que ça ne le soit pas... Qui est le plus fou, le plus malade, le plus malsain: cette narcissique ou tous ces gens de son entourage qui se servent d'elle ou, au mieux et dans de rares cas, sont conscients de sa maladie mais décident de la juger, la laisser couler et éventuellement l'enfoncer ? Bref, notre époque ne serait elle pas narcissique ? Question abordée avec style et justesse par ce film, suffisamment humble pour, en plus, ne pas nous ennuyer...
Je n'ai pas apprécié ce film qui traite du narcissisme. Nul besoin de s'intoxiquer et de se créer une maladie pour attirer l'attention sur soi, le narcissique vous détruit. En faire un film satirique aussi grotesque est navrant
Sick of myself ou la malaisance norvégienne à l'état pur. Cette satyre fine montre le besoin d'attention d'une jeune femme poussé au paroxysme. Perdue dans une crise narcissique aiguë et une relation amoureuse toxique, elle mutile son corps et devient une boursouflure géante pour sa quête nombriliste. J'ai adoré observer ces personnages odieux pendant 1h30.
C'est une comédie satirique scandinave, donc pas très démonstrative, mais quand même cinglante, voire méchante.
Les deux personnages principaux, Signe et Thomas (le couple d'artistes en devenir), sont jeunes et beaux... et en quête de célébrité. Leurs efforts pour y parvenir sont assez pathétiques... à tel point qu'ils vont finir par se trouver en rivalité.
Au début, c'est Thomas qui domine. Il est le jeune créateur qui monte, d'autant qu'il est photogénique et qu'il parle bien. Les cultureux l'adorent. Cet engouement factice est fort bien mis en scène, tout comme le dépit de Signe.
Par la suite, la jeune femme trouve enfin le moyen d'attirer l'attention... et là, cela devient presque gore. spoiler: Elle se rend malade pour augmenter sa visibilité dans les médias et, surtout, les réseaux sociaux. On perçoit le basculement de notoriété (et donc de pouvoir) entre les deux membres du couple.
Cela va loin... très loin. J'ai beaucoup aimé et je trouve que c'est un film qu'il faudrait montrer à celles et ceux de nos jeunes qui sont asservis par les réseaux sociaux.
Film honorable, sujet narcissisme 2.0 déjà traité dans pas mal de films, mais le traitement est original. Film pas trop long 1h37, amplement suffisant pour faire le tour du sujet. Divertissant à regarder.
Je suis assez surprise par le fait qu'aucun commentaire ne mentionne le syndrome de munchausen, la pathomimie ou le trouble factice. Ce film est pourtant bien l'histoire d'une jeune femme qui souffre de cette pathologie. Comme tout trouble psychologique, il reflète les structures de notre société, ici individualiste. Comment ne pas voir que cette jeune femme, au-delà de son besoin pathologique d'attention, a également besoin d'être aimée, que sa course est également une pulsion morbide et désespérée, pour se sentir vraiment vivante dans une société cruelle et indifférente, dont elle est la victime paroxystique?
Je pense que ce film nous invite à cette réflexion au delà du ton drolatique qu'il peut prendre.
C'est particulier et certaines scènes sont dérangeante mais je pense ce film super bien réalisé et très bien joué par les acteurs. Dans la société où l'on vit je trouve qu'il reflète avec subtilité les problèmes de l'estime de soi au temps des réseaux sociaux où tout le monde veut son quart d'heure de gloire et où les personnes deviennent de plus en plus autocentrée et égoïstes. Un film à voir absolument
Un scénario qui change des poncifs habituels : comment se mettre sur le devant de la scène en se détruisant. Bref une vision plutôt noire de notre époque mais sans jamais tomber dans la facilité ni dans le glauque Et l'interprétation est très juste Une pépite nordique à découvrir
La question posée est intéressante. Comment braquer l’attention des gens sur soi lorsqu’on est dépourvu de talent ou d’une quelconque qualité ? C’est d’actualité comme sujet. La réponse qu’apporte ce film semble facile et toute trouvée : être atteint d’une maladie rarissime.
Il se passe des choses mais le rythme s’étire malgré tout. Les personnages sont des clichés sur pattes. L’ambiance est clinique, on oscille sans transition entre réalité fade et élucubrations mentales écœurantes. Néanmoins, cela fait peut-être le charme de ce style et les retombées de la décision de Signe, personnage principal, donnent matière à réflexion.
Kristoffer Borgli signe ici un film dérangeant et très original.
Sick of myself commence comme une comédie à la mode scandinave : une jeune femme, unie à un artiste ayant le vent en poupe, souffre d'un manque de reconnaissance.
Les blessures d'égo et les humiliations répétées donnent lieu à de petites scènes délicieusement méchantes. Lorsque l'héroïne Signe décide d'attirer sur elle l'attention par le biais d'une grave maladie dont les symptômes sont obtenus à l'aide d'un médicament russe, les choses se compliquent.
Le film dérive alors vers quelque chose de plus poignant, une sorte de body horror existentiel qui fonctionne comme une spirale infernale.
Ce sont donc les changements de ton qui font tout le sel de ce premier film norvégien : tour à tour grinçant, amusant, cruel, il dissèque merveilleusement plusieurs aspects de notre société contemporaine. On ne peut s'empêcher de penser au cinéma d'Ostlund, en moins exubérant.
Une histoire très touchante. Une belle leçon de vie. Une citation à retenir : "Être narcissique n'est pas une garantie de réussite". Cette citation dans le film a marqué une réelle pertinence et forte réflexion. A voir si vous le pouvez.
Théâtre d'une réalité sombre mais véridique sur l'égoïsme porté à son paroxysme, le film "Sick of Myself" de Kristoffer Borgli aborde avec satire ce profonde malaise. Cette œuvre explore alors avec subtilité certains problèmes contemporains, mettant de manière indirect en lumière les conséquences néfastes des réseaux sociaux et de leur superficialité excessive sur le monde qui les entoures. Sick of myself se présente donc comme une critique incisive de notre monde actuel et de toute sa fausseté. Laissant chez le spectateur un sentiment mitigé entre le dégoût et pitié. Finalement c’est à trop vouloir l’attention de tous qu’on fini par se perdre soit. Très bon film de par ce qu’il dénonce Sick of myself est bien plus qu’un film mais une vrai réflexion sur le monde qui nous entoure. En outre un film à voir absolument pour son thème, sa réalisation et performance des acteurs.