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Cinévore24
342 abonnés
707 critiques
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4,0
Publiée le 2 septembre 2023
Chercher la pitié et surtout l'attention des autres, à tout prix, quitte à mettre sa vie en danger.
Histoire de jalousie et d'ego, une comédie noire et grinçante dressant le portrait d'un couple antipathique et narcissique, où chacun.e veut continuellement tirer la couverture à elle/lui. Jusqu'à ce que Signe aille trop loin.
Entrecoupé de séquences de fantasmes bien trouvées et auxquelles on ne s'attend pas, ce premier long-métrage de Kristoffer Borgli nous propose une satire percutante et pertinente sur l'égocentrisme compulsif et démesuré, et les conséquences (méritées) qui s'ensuivent.
Une nouvelle réussite du cinéma scandinave, que je ne peux que vous inviter à découvrir. 7,5/10.
A défaut de finesse, Sick Of Myself pousse son propos jusqu'au bout dans une démarche un peu gratuite mais efficace. On suit le personnage de Signe et son conjoint Thomas. Lui est artiste, et semble prendre plaisir à humilier sa moitié, tandis qu'elle a un besoin maladif d'attirer l'attention et vit mal la célébrité grandissante de son homme. Signe s'enferme alors dans une spirale sans fin de mensonges et d'automutilation médicamenteuse pour voler la vedette de Thomas. La réalisation est soignée et le duo joue à la perfection ce couple insupportable. Mais on saisit mal où le film veut en venir. Il ne s'agit pas de dénoncer la culture de l'apparence, tant celle-ci passe au second plan. Ni de dresser un portrait d'une jeunesse névrosé, tant le couple semble en décalage avec son entourage. Il ne reste donc qu'un drame bourgeois sans grand intérêt, à l'image de ce que peut produire un Ruben Östlund, mais heureusement en bien moins prétentieux.
Dans la veine du cinéma scandinave, et norvégien pour une fois, une satyre sociale qui vise juste voir trop, du propos à sa réalisation. On sourit et on rit jaune.
Très bon film norvégien, satire de notre société de l'apparence, dans laquelle la qualité d'un individu s'évalue, pour beaucoup, à la quantité de "likes" qu'il génère.
Le cinéaste pousse son propos à l'extrême avec cette histoire d'une jeune femme qui décide de volontairement mettre sa santé en péril pour attirer l'attention des autres et de celui qu'elle aime. Des images choc, un scénario volontairement excessif, flirtant avec les codes du genre de l'horreur, pour marquer les esprits et dénoncer le nombrilisme et le narcissisme de toute une génération. Une dénonciation certes pas forcément très subversive mais dont l'originalité réside dans la forme assez réaliste et extrême qu'elle prend.
Comment ne pas penser à Ruben Ostlund et à sa Palme d'Or "Sans Filtre", devant ce film plein de cynisme qui n'épargne personne, ni ses personnages ni les spectateurs. Le film est tout aussi bien réalisé, avec, notamment, des incartades régulières dans le futur fantasmé par le personnage principal, avant un systématique dur retour à la réalité, que le réalisateur veut toujours plus cruelle pour son héroïne, ne lui accordant aucun sursis ni porte de sortie.
Certains reprocheront d'ailleurs sans doute au film son trop grand cynisme et son regard impitoyable sur l'Homme, dénué d'une quelconque compassion et de la moindre empathie. La démonstration n'en reste pas moins implacable.
Excellent film que ce 'Sick of myself' !! Au début, on se dit qu'on a affaire à un énième film de bobo mais en fait quand l'intrigue se met en place, on ne peut plus en rater une miette ! Le cinéma & le chiqué que fait la fille pour se rendre intéressante est super drole mais quand les choses se retournent contre elle, c'est encore meilleur car là ca devient carrément gênant et moi, j'ai pris mon pied comme rarement devant un film tant ça m'a tour à tour embarrassé et amusé ! Une très belle réussite norvégienne !
Jusqu'où peut-on aller pour susciter l'empathie et la compassion de son entourage? En regardant ce film, j'ai tout de suite pensé au "Syndrome de Münchlausen", mais notre héroïne ne coche pas toutes les cases de cette maladie. Signe (Kristine Kujath Thorp) va contracter volontairement une maladie horrible pour sortir de sa condition de simple serveuse. Seulement, les évènements vont lui échapper. Le cinéaste choisit de traiter cela tantôt avec gravité, tantôt avec humour. Malgré la transformation physique assez saisissante de Signe, au bout d'un moment le personnage agace quelque peu par son vide intérieur et son narcissisme. Le film reste original sur ce trouble psychiatrique.
Signe, jeune serveuse vivant avec Thomas, un artiste tendance, désire attirer l’attention au point d’ingérer des médicaments dans le but d’attraper une maladie rare. Nanti d’un humour décapant, ce métrage norvégien prouve une fois de plus que nos amis du Nord savent faire des films éprouvants et mettant à mal notre société. Rappelons-nous de « Snow therapy » écornant délicieusement la cellule familiale ! Ici, « Sick of myself » critique notre monde où désormais les apparences et le nombrilisme priment. Excessive et narcissique au possible, l’héroïne, tout comme son petit ami lui balançant sans cesse des piques, est détestable dans son désir d’être populaire à tout prix mais nous renvoie finalement à notre reflet le moins beau, celui de vouloir plaire quoi qu’il arrive et ce, au plus grand nombre ! Un portrait très caustique mais ô combien actuel !
Aussi déstabilisant qu'enthousiasmant, difficile de se faire un avis à chaud. Drôle, cynique et sarcastique, le film dépeint une société d'artistes (raté) englués dans le narcissisme et l'égotrip. Il manque une réelle dimension pour s'attacher pleinement aux perso et ne pas rester froid alors que certaines scènes sont du génie (la séance photo au musée par exemple)
Toujours fan du style percutant des films scandinaves. Ce mélange d'humour noir et froid et de regard aiguisé sur nos sociétés. Ils ont un style exempt de romantisme qui est très exotique pour nous. C'est acerbe et cruel, désespéré et drôle , dérangeant et éloquent. Un petit film bien réussi.
Excellent film de Kristoffer Borgli dont son précédent film l'excellent "Sick of Myself " était déjà une satire Sociale et là il pousse le curseur encore un peu plus loin et c'est étonnant , drôle mais pas amusant , cruel et amer ! Nicolas Cage est juste parfait dans son rôle lui qui par le passé a quand même quelques navets à son actif mais là il déploie tout son génie burlesque ! ...
Le film est original et c'est devenu rare : Peu de films mettent en scène des maladies mentales, encore moins des maladies rares (syndrome de Munschausen ici), et rarement avec un trait réaliste ou bien joué. Ici c'est le contraire : Tout est habilement traité. Que ça soit le besoin d'attention qui pousse à mentir ou à être carrément mythomane. La mise en danger de la maladie physique engendrée par les comportements dangereux qui vont avec. Et enfin la peur que ça se sache.
Les seuls défauts du film sont le doublage VF désastreux et la redite.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/05/28/sick-of-myself-une-vision-cynique-brillante-sur-notre-societe-autocentree/
Dans "Sick Of Myself", Signe est une menteuse pathologique obsédée par l'attention, repoussant les limites avec audace et ignorant les conséquences. Son parcours chaotique est présenté de manière déjantée, captivant le spectateur jusqu'à sa chute inévitable vers la destruction. Le film est une satire incroyable de la société contemporaine, tournant en dérision les aspects sombres avec un humour noir. Les personnages peu sympathiques se retrouvent dans des situations exagérées, suscitant malaise et amusement. Le comportement autodestructeur de Signe est déchirant à observer, nous poussant à réfléchir sur nos propres faiblesses. L'indifférence totale des autres personnages souligne l'égoïsme présent dans notre société. Kristine Kujath Thorp livre une performance exceptionnelle dans le rôle principal, révélant tout son talent. Eirik Sæther est brillant dans le rôle du copain égoïste obsédé par sa carrière et jaloux de l'attention de sa copine. Ensemble, ils forment un couple toxique de narcissiques, illustrant parfaitement la nature malsaine de leur relation.