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Arthur Brondy
227 abonnés
974 critiques
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2,0
Publiée le 14 juin 2023
Dans une société où chacun souhaite son heure de gloire, Signe va plonger dans un cauchemar pour concurrencer son compagnon, égoïste et égocentrique. Étonnant et réussi par moment, le film laisse pourtant sur sa faim et déçoit.
À Oslo, de nos jours, Signe vit en couple avec Thomas, un artiste avant-gardiste qui s’est fait une petite réputation dans le milieu underground avec des installations réalisées à partir de meubles et de chaises volés. La jeune femme vit mal d’être constamment dans l’ombre de son conjoint et cherche par tous les moyens à attirer l’attention sur elle au risque de verser dans la mythomanie : elle prétend avoir sauvé la vie d’une cliente du café qui l’emploie, mordue par un chien, ou s’invente une allergie alimentaire lors du dîner offert à Thomas par son agent. Après avoir découvert sur Internet les effets secondaires très nocifs d’un médicament, elle en passe commande et en prend au-delà des doses prescrites. Un eczéma monstrueux la défigure bientôt.
"Sick of Myself" avait été présenté à Cannes l’an passé dans la section Un Certain Regard. Mais Kristoffer Borgli, son réalisateur, avait été éclipsé par la seconde Palme d’or décernée à Ruben Östlund, scandinave comme lui et plus radical encore. "Sick of Myself" ressemble étrangement à "Sans filtre". Leurs premières scènes semblent calquées l’une sur l’autre qui voient un couple de jeunes amoureux dîner dans un restaurant chic. L’un comme l’autre sont des satires grinçantes de nos sociétés contemporaines et de leurs dérives narcissiques.
Le personnage de Signe est particulièrement croustillant qui va jusqu’à se défigurer pour attirer enfin l’attention. Sa démarche est particulièrement aberrante, qui consiste, à rebours de la tendance contemporaine à rêver de perfection physique, à s’enlaidir pour sortir de l’anonymat abrutissant dans lequel la banale symétrie de ses traits et la blondeur de sa chevelure la maintenaient.
Le problème de "Sick of Myself" est de ne pas réussir à trouver à ce postulat de départ – une femme s’inflige une maladie de peau pour attirer l’attention sur elle – un sens, dans le double sens du terme. Une signification : quel sens donner à son geste sinon celui parodique voire pathologique d’une quête de célébrité poussant aux plus absurdes abus ? Un objectif, une finalité : et c’est là que le bât blesse, le scénario du film semblant bien mal en peine d’utiliser ce matériau pourtant très riche et de l’amener quelque part.
Si Signe était une publication sur un réseau social elle serait celle que personne ne voie, like ou retweet, pour mettre fin à cette transparence elle prend une décision radicale. Comédie acide comme savent le faire les scandinaves sur le narcissisme de notre époque qui cogne avec jubilation sur l'art moderne, l'inclusivité idiote et l'égotisme. Le réalisateur ne sait pas trop comment conclure son histoire mais l'ensemble est plutôt jouissif.
Est-ce que le cinéma scandinave apprécie particulièrement la provocation et l’exploration du narcissisme absolu ? Dans la lignée de « Sans filtre » du suédois Ruben Östlund, ce film du réalisateur norvégien Kristoffer Borgli, sorti en 2022, s’inscrit pleinement dans ce registre. Afin d’attirer l’attention sur elle, une jeune femme ingurgite des produits chimiques dévastateurs pour son apparence physique. Avec un humour glacial, le récit tourne en dérision la société moderne où individualisme, culte de la personnalité et désir de réussir deviennent des valeurs glorifiantes. Cela crée des personnages outrancièrement antipathiques dont on ne peut que se réjouir des malheurs qui leur arrivent. Bref, un long-métrage dérangeant qui n’hésite pas à lorgner vers le malsain.
Un film qui va loin dans l'analyse d'une société avide de narcissisme et de prospérité (néo-)médiatique, surfant sur l'utilisation du body shaming à l'excès. Il est intéressant pour ça et son actrice principale, sinon les personnage sont absolument détestables, évidement avec ce sujet de jeunes artistes auto-intéréssés. (surement fait exprès !!)
Le film est plutôt drôle par moment mais ne l'est jamais complètement oscillant avec un côté drame sociétal qui fait lourd et qui donne l'impression de se chercher encore.
Les thèmes de ce film me semblent être le narcissisme, l'importance du paraître, le manque de reconnaissance et la victimisation. Thèmes universels mais qui prennent aujourd'hui un caractère plus accentué, plus important. Certaines scènes sont à la limite du regardable. Insoutenables de dégout et de honte. Mais tout cela raconte quelque chose de vrai sur nous, sur notre époque.
Voici un film qui lorgne directement vers "Triangle of sadness".
Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège.
C'est assez féroce dans le mode " 15 minutes of fame " mais finalement pas si irréaliste et irréalisable que ça.
L'ensemble se tient et la distribution fait bien le job, entre le petit ami obsédé par sa carrière et Signe d'abord effacée et qui découvre qu'elle peut aimanter l'attention d'un auditoire par la simple évocation d'une allergie aux noix pendant un dîner.
Je vous laisse "déguster" la suite de l'histoire
Comme cela reste un film scandinave les méchants ne s'en tirent pas à la fin :)
Comment attirer l'attention quand on se sent invisible. En devenant malade, digne d'attention, de compassion, d'admiration pour son comportement devant la maladie.
Un film très intéressant sur le mal être une résolution pouvant relever de la psychiatrie et une interrogation sur le voyeurisme.
Insupportable ...et loupé....sur 1 vrai sujet...le narcissisme. Cela se voudrait être une comédie...j'ai souri une fois, cela fait des clins d'œil au gore avec 1 maquilleur de série z'. Pourtant les personnes qui passent leur temps à parler de leurs soucis de santé...surtout qd ils vont globalement plutôt bien sont légions; ils espèrent ainsi attirer un peu d'attention et de bienveillance...et ne font que faire fuir leurs proches et entretenir la lassitude et la morosité des soignants voire parfois malheureusement la cupidité sans complexes de quelques-uns. Il y a ceux aussi, pas si loin des derniers, qui, pour des raisons psychiatriques graves que les soignants ne perçoivent pas, simulent, inventent, voire se déclenchent une vraie maladie ou du moins arrivent à obtenir des explorations médicales lourdes et parfois des traitements lourds aux conséquences délabrantes et parfois mortelles du fait de l'intervention médicale . Cela s'appelle le " syndrome de Münchausen" ( du nom du célèbre baron!) , ou le syndrome de Münchausen par procuration quand la personne "malade psychiatrique" allègue ou provoque une maladie plus ou moins grave chez un de ses proches vulnérables ( dans l'immense majorité des cas son propre enfant)...tj pour attirer l'attention et la sollicitude ...sur leur personne de fait malade mais malsaine et dangereuse. J'espérais que cela soit le sujet du film....loupé. C'est juste une comédie ratée et insignifiante où l'on s'ennuie ferme avec une fin "queue de poisson" car mm le réalisateur finissait par s'ennuyer et avait envie d'abréger le supplice, celui de "Signe" le personnage principal, le sien et enfin celui des spectateurs. Ce film était à Cannes...honteux et cruel pour les festivaliers
Préparez-vous, "Sick of myself" va remettre en question votre égo à travers celui d'une nana qui cherche à tout prix l'attention et l'empathie des autres. Cette comédie noire ose aller loin et suscite rire jaune et horreur. Une satire en phase avec les préoccupations contemporaines.
Cette « fille malade » a vraiment tout pour déplaire. Et ce n’est pas au film vraiment que j’en veux, c’est à cette peinture de la société d’aujourd’hui où se montrer aux autres devient une vraie maladie contagieuse. Finalement le film ne fait rien de mal, il témoigne juste. Alors bravo pour le film mais 0 pointé pour les travers des hommes qui feraient mieux de guérir
Cynique, caustique et terriblement malaisant, ce film va très loin pour dénoncer les dérives de la société, le besoin maladif d'attention et de reconnaissance, de gloire. Inclassable, le film passe de la comédie noire au cinéma d'horreur.
Plus drame que comédie. Très nordique avec ce coté névrosé de pas mal de personne , le film suit donc la derive d'une jeune femme qui devient quasi folle et malheureusement la deuxième partie oscille entre réalité et fantasme , ce qui est difficile a suivre.
Jusqu'où est on prêt à aller pour attirer l'attention sur soi lorsque l'on se sent de côté? Entre trouble de la personnalité histrionique et schizophrénie cette étude de caractère pousse le curseur assez loin. Ainsi, dans cette escalade dans la pathologie, avec l'intervention de médias complaisants et la concurrence malsaine dans le couple, le malaise envahi en permanence le spectateur. Évidemment, il y a toujours un prix à payer. Passé le constat, ce drame n'est pas exempt de quelques défauts.