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SYNEPHIL
50 abonnés
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3,5
Publiée le 10 août 2017
Bon d'accord il pleut pendant tout le film ,y a pas beaucoup de dialogues ,c'est une histoire triste et sombre mais Gerard Philipe illumine de tout son aura cette oeuvre traitant du retour d'un homme sur les lieux de son adolescence et comme souvent a cause d'une femme , le reste du casting est excellent et dirigé avec talent par un grand cinéaste.
D'emblée, Yves Allégret installe une ambiance et un paysage ténébreux, quasiment un décor de fin du monde. La petite cité bretonne pluvieuse et venteuse où se déroule l'intégralité de l'intrigue, n'a rien de très avenant. Au contraire, elle est censée représenter l'état psychologique du personnage de Gérard Philipe, fraîchement débarqué ici, sur les lieux de son enfance, fuyant Paris et le geste fatal (mais lequel?) dont il s'est rendu coupable.D'abord énigmatique, le récit nous enseigne progressivement sur le drame de Pierre tout en gardant son caractère mélancolique et désenchanté. Car le thème du film est celui de la désillusion et, à l'instar d'autres personnages qu'il rencontre -une pupille de la nation, comme lui, et une fille d'hôtel- Pierre véhicule l'image d'une vie gâchée et d'une jeunesse volée. Cependant, cette vision pénible et désespérante ne nous convainc guère. Le rapport entre la mise en scène, l'esthétique du film et son "psychologisme", est bien trop conventionnel, bien trop emphatique. L'interprétation invariablement douloureuse de Gérard Philipe entretient des symboles et des indices psychologiques assez grossiers, bien moins subtils qu'évidents. Le film n'atteint jamais le réalisme humain et, partant, l'émotion, auxquels il prétend. De sorte que ce défaut de vérité rend vains les artifices dramatiques déployés par le metteur en scène.
Deuxième collaboration dYves Allégret et du scénariste Jacques Sigurd, entre Manège et Dédée dAnvers, Une si jolie petite plage (1949) est un film noir où latmosphère (le climat pluvieux, lhotel miteux, les plages désertées , le village paumé) semble anihiler tout espoir de bonheur chez les protagonistes de cette histoire. Comme souvent, Allégret insiste un peu trop sur la noirceur, le désespoir, le cynisme et le vide existentiel de tout ce beau monde car la période le voulait. Mais il sait capter, au moyen de clairs-obscurs qui évoquent le cinéma de Tourneur, et de quelques élipses (ou plutôt des sous entendus) bienvenues dans ce « film datmosphère », le vide dune vie arrétée par le destin trop implacable. Gérard Philipe se sort plutôt bien de ce rôle inhabituel.
Dans un paysage du Nord à la fois pluvieux et aride, ce film noir aux personnages désabusés décrit une vie inexorablement foutue. Il permet aussi de retrouver une époque : pension, cigarettes, gnôle, Peugeot 201…
Aïe! De longs plans fixes où ils ne se passe pas grand chose. Par exemple : Gérard Philippe regarde par la fenêtre, l'air déprimé, il ferme la fenêtre, on continue de le voir à travers la fenêtre. Il pleut. Le plan est interminable. Mais en fin de compte il exprime pas grand chose. Presque tout le film est comme ça. Quasi aucun gros plan. Tout est à distance. Et ainsi, on reste en dehors des personnages, on n'arrive pas à s'y intéresser, à les aimer. Cette scène de la fenêtre m'a fait penser à une parodie des inconnus. Gérard Philippe est effroyable. Ou alors ce sont les dialogues qui le sont. Plein de choses ne sont pas clairement expliqué , ce qui peut être intéressant, mais ici, on a l'impression qu'elles ne sont pas dites parce que, à l'époque, on n'osait pas les dire. C'est un peu le cliché du film dramatique à la française. Coincé entre faire du cinéma (avec une caméra qui bouge, putain! Qui s'approche des personnages, qui exprime quelque chose. Non. Il ne suffit pas de filmer la pluie) et du théâtre .