Pablito est un youtubeur fasciné par Pablo Escobar et décide de réaliser son rêve en se rendant sur les traces de celui qu’il vénère, à Medellín, en Colombie. Sauf qu’une fois sur place, il se fait kidnapper par des membres du cartel. Reda, son frère, décide de monter une équipe pour aller le récupérer sain et sauf, sauf que rien ne va se passer comme prévu…
Quatrième long-métrage pour l’acteur Franck Gastambide qui nous entraîne en Colombie, sur les traces du célèbre baron de la drogue. Ne vous fiez pas à la bande-annonce survitaminée, cela ne reflète en rien le film tant ce dernier nous paraît inter’minable’, bêtement étiré par d’innombrables rebondissements crétins qui ne font qu’alourdir la surenchère à laquelle on a droit.
Coté mise en scène, c’est un beau merdier, puisque le film semble ne pas savoir sur quel pied danser, oscillant maladroitement entre la comédie potache, le thriller, l’action et le drame. La colorimétrie est à l’image du film, à savoir catastrophique. L’humour semble avoir été calibré pour plaire à un public de préados (alors que les scènes de fight s’adressent à un public plus mature, comme en atteste la recommandation d’Amazon Prime qui déconseille le film aux moins de 16ans). Sans oublier les séquences de poursuites en motos tout bonnement abjectes (le fond vert saute aux yeux, c’est aberrant qu’avec tout le pognon mis dans le film, ils aient laissé passer ça).
Côté distribution, Franck Gastambide semble s’être fait une spécialité d’avoir toujours recourt à des nains et pour cause, il y en a dans tous ses films (Jib Pocthier & Anouar Toubali). Et dans chacun de ses films, le réalisateur joue toujours avec la petitesse de son comédien. Il semble prendre un malin plaisir à filmer un nain sous toutes ses coutures et à le mettre dans des situations improbables (ici, le personnage fait du pole dance et se retrouve avec un GPS dans le ɔul, lol c’est rigolo !). A ses côtés, Ramzy Bedia joue toujours et encore le même registre. A noter aussi l’apparition de Mike Tyson. Ce dernier est une fois de plus venu cachetonner, après son apparition furtive dans le nanar Les Portes du soleil (2015) avec Smaïn & Lorie (où il n’apparaissait que 2 minutes !), cette fois-ci, le chèque d’Amazon semble avoir été plus conséquent puisque ce dernier apparaît bien plus longtemps (mais faut pas non plus trop lui en demander, il apparaît les ¾ du temps le ɔul sur une chaise derrière ses ordis).
Le film pioche ses idées ici et là, de Very Bad Trip (2009) à Pattaya (2016), avec des relents de Fast and Furious et même Rambo : Last Blood (2019), sans oublier le clin d’œil (musical) aux Dents de la mer (1975). Medellín (2023) met un temps considérable à se mettre en place et semble exister dans un seul et unique but, celui de jouer avec le mythe de Pablo Escobar, sauf que ça ne fonctionne jamais, l’écriture est flemmarde et le rire aux abonnés absents.
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