musique infernale qui empêche d'être en empathie avec l'âne. ce qui en fait un film décousu. Et la séquence avec Isabelle Huppert c'est une ouverture vers un autre film sans rapport avec l'âne. Hors sujet.
Certes, ce n'est pas ce qu'on appelle une histoire optimiste, mais ce film a le mérite, de nous montrer, à travers le regard d'un âne, la réalité du monde dans lequel on vit, nous les humains et nos amis les bêtes. Les images de la nature sont sublimes et même les situations désagréables sont filmées avec esthétisme. De plus la bande son moderne agrémentée de morceaux classiques accompagne merveilleusement ce film.
Film incroyable dont le personnage principal est un âne ! C'est unique, singulier, parfois émouvant, visuellement splendide et narrativement osé. Un film atypique comme seul le cinéma peut (encore) en faire. Dommage cependant que la fin du film se perde dans une séquence de 10 min avec Isabelle Huppert qui n'apporte rien et semble totalement hors-sujet.
Un excellent film qui ne peut que donner envie de lutter contre le spécisme. Gandhi disait : « La grandeur d'une nation et son progrès moral peuvent être jugés à la manière dont les animaux sont traités. »
J'ai trouvé cette histoire originale de voir dans les yeux d'un âne ce qu'il peut ressentir entre la méchanceté humaine et la bienveillance à travers son parcours en plus sa nous sensibilise encore plus sur les animaux même si on aime les animaux je conseille d'aller le voir.
Le réalisateur octogénaire polonais nous offre un merveilleux livre d'images avec un âne dans le rôle principal. Avec Michal Dymek son chef opérateur il nous gratifie de plans inoubliables, avec une maîtrise parfaite des ambiances nocturnes. De nombreux gros plans, voire très gros plans nous font découvrir des détails inédits. La bande son est aussi exceptionnelle, opposant à la nature les bruits humains. Par ce film, Skolimovski affiche clairement sa position de défenseur de la nature et des animaux et condamne l'action de l'homme qui a détruit l'équilibre naturel. Un prix du jury à Cannes bien mérité.
1h29 de décalage permanent, au service d'une exploration poétique, sensorielle et cruelle de la condition humaine et animale : voici le nouveau projet du fantasque Skolimowski.
On croit suivre un âne, mais c'est plutôt les différentes variantes de l'être humain que nous allons découvrir, comme si l'animal était l'oeil de Dieu. Et ce n'est pas très joli : cruauté gratuite, égoïsme, inconséquence, stupidité, futilité pour bien peu de compassion.
Côté animal et nature, le film propose quelques images saisissantes, qui forcent l'admiration et font sentir la majesté du monde non humain. Je pense par exemple à cette balade de nuit dans une forêt diablement inquiétante, ou au sublime paysage de la cascade et du pont. Les images et le design sonore font de EO une oeuvre souvent sublime.
Les parti-pris de mise en scène sont radicaux et fonctionnent à la perfection. Il y a une brillante idée de cinéma toutes les 3 minutes. EO (Hi Han en anglais...) est court, dense et parfaitement rythmé. Surprenant, atrocement drôle et parfaitement maîtrisé : un des meilleurs films de l'année, sans aucun doute, qui se finit sur une scène poignante.
Sans doute l'un des films les plus attendus de cet automne, mais pour ma part, une grosse déception. La très belle affiche du film, couplée à une bande-annonce ambitieuse, laissait présager une œuvre singulière et forte qui, hypothétiquement, aurait mérité la palme d'or au dernier festival de Cannes. Cette bonne impression, disons cette belle illusion, se poursuit le temps de deux petites séquences au début du film. La scène d'ouverture est en effet très puissante, montrant dans une lumière rouge clignotante, une jeune femme tentant de réanimer l'âne Eo. Mais très vite, tout se casse la figure, et jamais on ne remontera la pente. Eo est battu, chassé, transporté, exploité, etc. en un récit où quasiment toutes les situations sont creuses et simplistes. L'imbécilité de la chose est renforcée par cette espèce d'anthropomorphisme qui consiste à prêter à cet âne des sentiments et des souvenirs qu'une telle bête est incapable d'avoir. Cette pérégrination sans cohérence pourrait durer cinq fois plus longtemps ; tout y est arbitraire. Le summum de ce non-sens est l'apparition d'Isabelle Huppert en comtesse hystérique déclamant un propos incompréhensible et totalement hors sujet. Le destin ultime de l'âne n'est pas sans évoquer le Monsieur Klein de Joseph Losey (même si on espère que le rapprochement n'est pas volontaire...). L'ensemble est emballé dans de très très belles images, qui n'échappent pas elles-mêmes à quelques effets gratuits. Une vraie déception... et la petite satisfaction de savoir que ça n'a pas eu la palme.
Les pérégrinations d'un âne amoureux qui regarde le monde à travers ses yeux mélancoliques. Avec un tel pitch on pourrait penser que le film est ennuyeux et bien pas du tout. J'ai été totalement conquis par les aventures de EO, par sa découverte d'un monde souvent absurde et brutal. EO nous regarde et remet notre humanité à sa place : nous sommes des animaux comme les autres. Sans doute plus cruels que les autres. Quand il croise son cousin prétentieux, le cheval, il le renvoie à sa condition d'animal stupide et esclave de l'homme lors de la scène la plus drôle du film. Lors de son voyage il entendra du Death Métal, deviendra la mascotte d'une équipe de foot, assistera à un meurtre, verra une belle-mère embrasser à pleine bouche son beau-fils. Et puis il rêvera. En rouge. L'image est sublime, Terrence Malick a sans doute apprécié. Le Sound design et la musique de Pawel Mykietyn sont de toute beauté. Le film le plus novateur, le plus envoûtant, le plus beau, le plus touchant et le plus libre de l'année a donc été réalisé par un jeune réalisateur polonais de...84 ans! Le jury cannois lui a décerné son prix, il méritait sans aucun doute la palme.
Le film est directement inspiré de "au hasard Balthazar" de Bresson. Le Skolimowski est d'une grande beauté visuelle. Les plans sont magnifique, de véritables œuvres d'art. La bande son est magnifique. Plus que le Bresson, mais de moindre intensité dramatique car il colle moins au personnage de l'âne. Le film perd de sa puissance Kante la caméra se détache dE Eo. Le message est toutefois d'une grande pertinence aujourd'hui et la violence et la cruauté de l'espèce humaine est bien décrite et dénoncée à travers l'œil et le regard qui semble désespéré et impuissant de Eo. La scène finale est particulièrement poignante, elle m'a fait penser à la scène finale de Monsieur Klein de Losey.
Quel joli film que cet ovni ! Filmé à hauteur du regard de l'âne avec finesse, on observe avec celui-ci les turpitudes humaines. Son regarde doux et innocent nous fait fondre, on n'a qu'une envie, le prendre dans les bras, l'embrasser comme sa propriétaire. Skolimovsky est créatif, les moments où on est dans les fantasmes de EO sont magnifiques. On se laisse emporter avec lui dans ce voyage qui l'emmène jusqu'en Italie, on a peur pour lui, on l'aime. Ce film est la plus belle pub pour la défense des animaux.
« EO » du réalisateur polonais Jerzy Skolimowski (2022) s’inspire du film « Au hasard Balthazar » de Robert Bresson (1966) et a été présenté à Cannes sous le titre « Hi-Han » et y a remporté le Prix du jury. Son approche n’est pas évidente à la première lecture. Il s’agit en fait d’une « fable triste » sur l’humanité. Cet âne, EO, le compagnon aimé d’une danseuse de cirque, va parcourir après la fermeture de ce petit cirque, un chemin qu’on pourrait presque qualifier de chemin de croix (cf. la scène avec Isabelle Huppert et la dernière scène). A travers un œil très mélancolique grâce à sa sagesse il va être le témoin de la bêtise et de la violence des hommes au cours de scènes souvent filmées en rouge sang contrastant avec la beauté et la sagesse de la nature, de la forêt et de ses animaux la nuit, d’un ruisseau dans une forêt, des paysages sous la neige… Il est difficile d’en dire plus afin de « subir un choc sensoriel » lors de sa découverte sauf à dire qu’il a été réalisé par un cinéaste de près de 85 ans proche de Polanski et d’Andrzej Wajda, et que ce film est vraiment superbe en termes de lumière et d’image. Un film à méditer après l’avoir vu !
Un film esthétiquement splendide qui retrace la tranche de vie mouvementée d'un âne, ni plus ni moins, dans une optique de sensibilisation à la cause animale. C'est pas mal.
Étonnant, absurde, avec l'attachant âne Eo comme le personnage principal. Très jolie photographie, et point de vue original, mais un film que j'ai trouvé fouillis, sans but, avec si peu de paroles qu'on se surprend parfois à avoir divagué dans ses pensées. J'ai le souvenir de m'être un peu ennuyée, parce que je ne savais pas trop où ça pouvait aller qui m'ennuie un peu moins. Je ne regrette pas de l'avoir vu mais je reste un peu mitigée!