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    EO
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    Benevaaucine
    Benevaaucine

    24 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2023
    EO est un film qui pose un regard sur notre monde au travers des yeux d'un âne.
    On y suit donc EO (Hi Han en Polonais), un âne aux grands yeux doux et empreints de mélancolie, tout au long de ses pérégrinations. Le constat sur l'espèce humaine est amer et peu reluisant. Les hommes qui croisent le chemin de l'âne sont tantôt fous, tantôt violents (voire cruels), tantôt voleurs. Seule une jeune danseuse fait preuve d'une humanité toute désintéressée. EO observe tout cela parfois avec humour, avec tristesse souvent mais toujours avec une innocence candide et en évoluant dans une nature grandiose quoique parfois inquiétante.
    Grand Prix du Jury lors du #festivaldecannes2022 , ce film est un hommage à "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson.
    A la différence de ce dernier qui était très sobre et monochromatique, EO est un film expérimental, aux nombreuses couleurs et aux somptueux décors ! Le risque de ce cinéma d'expérimentation est de perdre le spectateur qui ne comprend pas toujours l'intention du réalisateur mais heureusement il y a toujours de magnifiques scènes qui nous rattrapent.
    Un film vraiment intéressant pour qui n'a jamais vu le monde au travers les yeux d'un âne, avec cette question qui se pose : pourquoi l'utilisation des animaux, dans le cinéma et dans la littérature, se révèle autant efficace pour nous réinterroger sur notre humanité ?

    Mon Instagram : @benevaaucine
    Mirobole Pancrate
    Mirobole Pancrate

    36 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2023
    Odyssée d'un âne en milieu hostile: Le monde des humains. La tendresse et la sérénité y sont des denrées rares et éphémères. La BO intéressante mais assourdissante est là pour nous rappeler tout du long la brutalité de ce monde des humains, contrastant avec le calme des plans intimes de l'âne ou seul le son de sa respiration nous parvient.
    Des images exceptionnelles mais hélas un foutoir assez austère au final...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski nous prouve à travers EO (comprendre hi-an, comme le braiment de l’âne) qu’à 84 ans, son envie de cinéma le stimule plus que jamais. À travers l’histoire d’un âne à qui il arrive des péripéties plus ou moins sympathiques, il brosse le portrait d’une société humaine qui, vue à hauteur d’animal, n’est pas toujours très glorieuse. EO est aussi conçu comme un joyeux terrain expérimental qui sans jamais perdre le spectateur, offre des plans de paysages magnifiques, teste des couleurs d’images baroques comme le rouge et s’essaie à des séquences magnifiques bien que venues de nulle part. Prix du Jury au Festival de Cannes 2022.
    Boris&Flo
    Boris&Flo

    18 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    Bien sûr que ce film peut rappeler Au Hasard Balthazar de Robert Bresson, c’est tout autre chose, c’est un absolu film.
    Un magnifique concentré d’humanité vue à travers le regard d'un âne : beau, émouvant, éprouvant, réalisé par l’un des derniers réalisateurs du cinéma polonais. Fantastique.
    JB D
    JB D

    8 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 janvier 2023
    Je crève l’abcès et exerce la fonction critique première, qui consiste au fond à dire en quoi nous aimons un film - ou un auteur à part entière - ou en quoi nous ne l’aimons pas. Je présume que mon rejet intégral du nouveau film de Skolimowski a à voir avec une question plus grande que je n’ai jamais nommée, bien qu’elle ne suffise pas à tout expliquer. Mais simplement, voilà : je n’ai jamais aimé aucun film du cinéaste polonais, figure célébrée, me semble-t-il un peu sur un joli accident (« Deep end ») et rien de plus. Cinéaste qui, je trouve, a toujours peiné à incarner des personnages et des idées au milieu du grand cinéma polonais des années 60 et 70 (qui sera mené ensuite par Kieslowski en figure de proue).

    Et justement, le cinéma polonais de cette époque démontre une richesse formelle et narrative d’une maîtrise que très peu de filmographies européennes auront dépassée : cinéastes malheureusement restés dans l’anonymat (Kawalerowicz, Wojciech Has) ou pan d’une longue filmographie mis de côté (les coups de maître du jeune Polanski), que l’histoire du cinéma aura sérieusement oublié de rappeler à ses fondations. C’est simple, à cette époque de charnières, il y a le Nouvel Hollywood, le néo-réalisme italien, la nouvelle vague française et l’école polonaise (moins populaire, mais aussi ardente, novatrice, géniale).

    Dans ce grand bain naît un iconoclaste un brin revêche, un certain Skolimowski, non dénué de talent ni de style, pour sûr, mais il y a déjà cette espèce de raideur, d’arrogance rentrée, d’énergie lourde, pesante, néfaste à la tonalité faussement libérée de ses films.

    60 ans plus tard, il en est de même, malgré bien sûr une jeunesse intrépide que l’on peut trouver belle, audacieusement belle. Mais qu’un cinéaste de 84 ans fasse un film rageux, expérimental, punk et lyrique, un film « jeune » comme on aime le dire (qu’est-ce que serait donc un film « vieux »?), sur le papier cela n’empêchera pas le bon sens critique (ou le mauvais goût du critique).
    « EO » ressemble très bien au chemin que Skolimowski a pris depuis dix ans, sorte de cinéma niché entre psychédélisme, provocation esthétisante (l’affreux « Essential Killing », qu’on enseigne parfois en fac de cinéma ; autre débat) et objet versatile à mi-chemin entre un geste de peintre moderne et un cinéma qui ne croit plus au cinéma.

    Mais n’est pas Godard qui veut, et encore moins Bresson dont l’âne Balthazar n’avait besoin de rien d’autre que les yeux communiants de son cinéaste pour refléter notre part animale, et en la bête sa part humaine. Film touché d’une grâce peu commune, d’une pure blancheur religieuse. Entendu, Skolimowski ne fait pas un remake, mais l’hommage qu’il rend au seul film de l’histoire du cinéma qui l’ait fait pleurer (c’est lui qui le dit!), ne peut pas vivre sans l’image du film qui le précède (et c’est là le génie indéniable du film de Bresson ; il n’est plus d’âne qui ne soit Balthazar).

    Ici déambule en dépit du bon sens mais pour la beauté du geste, un animal dont on perd vite l’identification, pris au piège du jeu des points de vues multiples qui mène à l’absence de point de vue, rencontrant en son fatal périple une galerie de personnages qui touchent des points de réel : brutaux supporters de foot, jeune femme au cirque défendant l’animal, écologistes, maire et villageois, routier et immigrée africaine. Les saynètes s’enchaînent comme un commentaire désespéré d’une Europe qui n’a plus de sens ni d’empathie, illustrée comme un monstre stroboscopique dont ne restera que la beauté dépouillée de quelques montagnes enneigées (merci Beethoven pour soutenir la puissance allusive des images).
    On dirait que tout dans ce film cherche à résoudre les séquences, comme si Skolimowski cherchait une cadence parfaite à chaque ligne dodécaphonique pour passer à la suivante : sentiment étrange qui donne au film quelque chose de si aléatoire qu’on finit vite par se demander si ses quelques fulgurances - dont une belle citation nocturne de « La nuit du chasseur » - ne sont pas l’œuvre du hasard et d’une équipe technique inspirée à sauver le navire du péril.

    « EO » est juste déprimant comme à peu près tous les films de Skolimowski - non pas qu’ils parlent de dépression, mais juste parce qu’ils ont le poids désagréable qu’ont parfois les auteurs nihilistes et arrogants, et qui confère un vide stomacal en fin de séance. Peut-être parce rien n’est épargné, et parce que l’humanité que le film pourrait débusquer ici et là est tuée dans l’œuf d’un fatalisme qui désintéresse vite. Ca se finit avec Isabelle Huppert (qui joue mal son rôle d’Isabelle Huppert) en caricature de mater incestua, sorte de repère pour spectateur d’Art et essai européen, puis quelques images à la Sokourov (un autre cinéaste qui fait du cinéma en croyant à la peinture et non au cinéma), et l’on cherche en vain une quelconque émotion dans les signes de ce grand foutoir dont le début du film semblait se faire l’aveu en son décor de ferraille et de casse. En une petite 1h30, Skolimowski aura fait un film bizarre, cérébral, maniéré et forcé, et donc naturellement ennuyeux.
    Puis l’âne se fait la malle une dernière fois, se retrouve d’un coup dans la file des abattoirs : écran noir, bruit d’un coup d’air comprimé, hi-han, mort de l’âne, merci au revoir. And so what?
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    49 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2023
    Tres beau film ou l’on retrouve la force et la singularité de Jerzy Skolimovsky tant aimé dans Deep End, Travail au noir ou bien Quatre nuits avec Anna. On est dans une sorte de fable, hommage a l’intelligence animale face à la cruauté humaine. Bien sûr des les premières images on pense a Bresson, mais très vite Skolimovsky impose sa patte personnelle et son esthétique faite de plans sublimes, de magnifiques jeux de lumière, d’ une photographie parfaite et d’une grande économie de dialogue. . Tout cela bien sûr ne serait rien sans le regard qu il porte sur EO, ni sans le regard bouleversant que ce vaillant petit âne lui (et nous) renvoie. J’avoue avoir été très touché par ce si tendre personnage.
    Alors, même si le film se perd un peu sur sa fin ( l’épisode embarrassant avec Huppert) ne vous privez pas de ce beau voyage, de ce beau regard. , de ce cinéma profondément humaniste qui ne ressemble à aucun autre.
    gerboise1
    gerboise1

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 décembre 2022
    le sujet n'est pas inintéressant, mais je n'ai pas aimé la façon de le traiter. Une image et une bande son agressives rendent la séance peu agréable.
    D'un autre côté, si l'objectif est de nous faire ressentir l'agressivité du monde, alors c'est réussi !
    Isabel I.
    Isabel I.

    38 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2022
    On pourrait penser en lisant le pitch que c'est un conte pour enfant mais celui-ci serait alors bien sombre...
    C'est le point de vue de l'âne Tako et ses comparses , ici on l'appellera EO; parfois naïf, parfois révolté, témoin de la violence et  de la bêtise voire la "connerie." de  l'homme . Regard  pacifiste, perplexe désorienté,  surpris, un regard expressif, on le suit où le mène les hasards de sa vie.
    Magie des images,  une photo très soignée, stylisée. Découvrir des paysages polonais. Les sons et la musique dominent et transcendent le film car en fait les  dialogues sont quasi inexistants. Des scènes oniriques, cauchemardesques parfois.
    Tout est dans l'expression du regard de EO, personnage principal  et le  choix des plans, souvent serrés, renforce  la vision de l'âne. On voit par lui et cette vision nous éclaire sur le manque d'humanité de ce monde.
    Opposition claire de la beauté esthétique de la nature et de la laideur de la société des hommes.
    Pour l'anecdote : apparition surprenante d' Isabelle Huppert
    Un film  qui décontenance parfois . J'ai aimé l'idée mais je me suis un peu perdue, parfois lassée.  Histoire ou non histoire
    Fuite en avant ... vers quelle destinée ?
    saxoman
    saxoman

    14 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2022
    Certes, un fort beau travail sur l'image sert de support à un tableau très noir du comportement de l'homo sapiens envers ses cousins des espèces qu'il considère comme inférieures. Mais pour peu qu'on soit sensible à la cause animale, cette fiction nous renvoie à la figure jusqu'à la nausée tout le mal que l'espèce humaine est capable de faire aux animaux, de façon volontaire ou par complicité, à travers le calvaire de l'âne Eo. Et même si la mention "aucun animal n'a été blessé..." (attention, blessé ne veut pas dire maltraité ! ) est là pour nous rassurer, l'abondance d'images violentes ou simplement dérangeantes nous laisse un goût amer.
    Bernadette Bourliataud
    Bernadette Bourliataud

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 novembre 2022
    Une horreur bien vendue par la critique, à ecouter les critiques je voulais y emmener mes petits enfants, gagné ! De la violence pure et simple et pas seulement au point de vue de l animal ! La violence des sons, le chauffeur qui se afit trancher la gorge, le bien etre de l"ane.... expliquez moi ? ! Moi qui ne vait plus souvent au cinéma depuis le confinement, me voila vaccinée !
    À croire que certains intellos se gargarissent de violence gratuite !
    Déjà que la télé regorge de films et séries violentes ! On ne s étonne même plus de la violence des jeunes et moins jeunes... quelle philosophie !!!! A moins que ce ne soit pour remettre en cause la suppression des animaux dans les cirques ?????
    Damien Vabre
    Damien Vabre

    162 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2022
    Jerzy Skolimowski filme avec beaucoup de sensibilité l'errance d'un âne en Pologne pour évoquer sa solitude, sa liberté et ses rapports cruels avec les humains. La réalisation, la photographie et la musique sont sublimes. Mis à part une scène un peu balourde avec Isabelle Huppert, un très beau film.
    thetitus
    thetitus

    8 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2022
    Je suis aller voir ce film par curiosité. Et petit à petit j'ai été conquis par ce film qui sort des sentiers battus pour emprunter les chemins muletiers de la poésie, des belles images, des sentiments, de l'originalité, de la bonne bande son.
    Un bémol l'apparition d'Isabelle Huppert inexpliquée, si quelqu'un comprend je suis preneur. Mon explication est que cette excellente comédienne est très appréciée dans les pays de l'est et son nom au générique doit amener pas mal de spectateurs.
    Courez voir ce film , il en vaut la peine même si certains publics peuvent être un peu désarçonnés.
    Pierre
    Pierre

    3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Bande annonce trompeuse... : lenteur, violence, misère, et redondances... passez votre chemin...
    Aucun souffle... si c'est la cause animale qu'on défent elle vaut mieux que ça...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 janvier 2023
    Vu la B.A., je m'attendais à quelque chose d'inventif, et finalement ce n'est que du vide. Les séquences sont absurdes et sans lien entre elles ; le seul fil conducteur semble être la présence de cet âne, mais c'est trop peu. Les intermèdes nous montrent un insecte mécanique s'agitant dans un halo de lumière rouge... pour signifier quoi ? En fait, il n'y a rien à comprendre car du début à la fin tout cela ne veut absolument rien dire !
    Alberti21
    Alberti21

    8 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2022
    Un très grand film pour ce cinéaste méconnu par le grand public. Ces images d’une beauté bouleversante. Le périple d’un âne dans notre monde. Une maîtrise de la lumière, des plans. Un film enthousiasmant et si humain par un cinéaste qu’on dit misanthrope. Une merveille.
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