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rvrichou
103 abonnés
439 critiques
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2,0
Publiée le 20 novembre 2022
Certes l âne joue bien:) . De belles images, une musique plutôt stressante, un message plutôt simpliste qui forcément fait l'unanimite. La réalisation un peu prétentieuse me pousse à me demander si le cinéaste ne prend pas le spectateur pour une mule.
Une splendeur animaliste. Un objet d'art, porté par une BO parfaite. Je pensais être agacé et je me suis laissé porter par ce road trip d'un âne parmi les hommes. A ne pas visionner si la fatigue vous guette cependant.
Odyssée d'un âne en milieu hostile: Le monde des humains. La tendresse et la sérénité y sont des denrées rares et éphémères. La BO intéressante mais assourdissante est là pour nous rappeler tout du long la brutalité de ce monde des humains, contrastant avec le calme des plans intimes de l'âne ou seul le son de sa respiration nous parvient. Des images exceptionnelles mais hélas un foutoir assez austère au final...
Le vieux maitre Skolimowski (84 ans) dresse a travers le regard et les déambulations d’un âne le portrait de ses contemporains. A travers des plans d’une incroyable force picturale et musicale, invitant à de multiples niveaux de lecture l’impassible équidé regarde la folie, la brutalité des hommes, et leur trop peu d’amour,... Bien plus qu’une fable animiste, EO est une formidable expérience de cinéma, un surprenant et vivifiant poème visuel.
Les pérégrinations d’un âne débonnaire, EO, en Pologne et en Italie, de nos jours, permettent à Skolimoski de déployer sa virtuosité technique et son inspiration poétique en plaçant sa caméra dans le regard de l’âne. Il nous raconte aussi une histoire qui dresse un portrait contrasté mais le plus souvent négatif de ses congénères, en particulier dans leurs relations avec les animaux. Certaines scènes sont sidérantes. Un objet cinématographique présenté comme « expérimental » et qui l’est à bien des égards sans en avoir le caractère ennuyeux le plus souvent attaché à ce terme.
L'idée de ce film consiste à nous faire entrer dans le personnage ( un âne ). A priori, je pensais pouvoir m'y glisser facilement ( lol ?)... Ce ne fut pas le cas. Je suis resté côté, derrière, au dessus, etc., mais jamais dedans. Hormis les clichés sur la condition animale et les déboires du genre humain, ce film manque visiblement de moyens pour réussir le pari en question. Peut-être aurait-il été nécessaire de passer par le virtuel ? Toujours est-il que l'on passe à côté de l'essentiel : suis-je un âne
Remake moderne de Au hasard Balthazar de Bresson (forcément plus de 50 ans après...). Le film est clairement engagé pour dénoncer la cruauté envers les animaux. On suite ici les déambulations d'un âne parvenu à s'échapper d'un cirque (enfin il a un peu été laissé de côté). Très peu de dialogue, l'accent est mis sur le ressenti de l'animal ou plutôt l'incompréhension, il n'en voudra jamais aux humains et se contente de .... suivre sa route sans vraiment comprendre ce qui lui arrive. On déplorera quelques passages creux ou le manque de liens entre certaines scènes.
Eo, film atypique extrêmement bien filmé et d'une très bonne qualité d'image. C'est au travers du regard de l'âne Eo que Jerzy Skolimowski , sans anthropomorphisme, brosse un portrait sans concession sur l'homme et son rapport avec l'animal et la nature. Un rythme lent qui peut dérouter au début mais au final c'est le rythme d'Eo, un animal parmi les animaux qui n'a rien demandé, surtout pas d'être plongé dans la réalité crée par l'homme et qui est bien loin des lois de la nature, de l'univers ou de Dieu comme on veut. Une belle approche originale, beau film, qui nous amène à remettre en question notre regard d'homme moderne.
J’ignore si on peut parler de “remake” mais ‘Eo, par le vénérable réalisateur polonais Jerzy Skolmowski (85 ans), est une libre variation d’un film de Robert Bresson sorti voici plus de cinquante ans, ‘Au hasard Balthazar”, dans lequel la condition humaine, et cette fois plus précisément sa stupidité, était scrutée à la loupe par le prisme de l’errance sans but d’un âne. Volontiers expérimental dans sa mise en scène, ‘Eo’ incite sans cesse à interpréter ludiquement ce qu’on interprête des émotions intérieures qui agitent l’animal, qu’on imagine volontiers méditatif et philosophe, confronté à l’absurdité et à la cruauté du monde humain : un shooting avec des chevaux a-t-il du sens ? Tourmenter des renards avant de les électrocuter pour récupérer leur fourrure répond-il à une nécessité objective ? Qu’est ce qu’un animal, même intelligent, peut bien comprendre au spectacle de brutes avinées qui hurlent devant le ballon rond ou à la chasse ? Le fait de recourir à un mammifère silencieux pour dresser un tableau sans complaisance de comportements et d’actes dont on renoncé depuis longtemps à prendre en compte l’immoralité foncière, n’est pas neuf mais fonctionne toujours aussi bien…même si j’ai quand même un peu de mal à voir dans ‘Eo’ le chef d’oeuvre célébré un peu partout.
Un film atypique à travers les yeux d'un animal qui ne comprends guère le comportement des humains parfois doux souvent violent et cela finira ma' pour lui et ses semblables telk8les humains méprisent la vie des animaux
On pourrait penser en lisant le pitch que c'est un conte pour enfant mais celui-ci serait alors bien sombre... C'est le point de vue de l'âne Tako et ses comparses , ici on l'appellera EO; parfois naïf, parfois révolté, témoin de la violence et de la bêtise voire la "connerie." de l'homme . Regard pacifiste, perplexe désorienté, surpris, un regard expressif, on le suit où le mène les hasards de sa vie. Magie des images, une photo très soignée, stylisée. Découvrir des paysages polonais. Les sons et la musique dominent et transcendent le film car en fait les dialogues sont quasi inexistants. Des scènes oniriques, cauchemardesques parfois. Tout est dans l'expression du regard de EO, personnage principal et le choix des plans, souvent serrés, renforce la vision de l'âne. On voit par lui et cette vision nous éclaire sur le manque d'humanité de ce monde. Opposition claire de la beauté esthétique de la nature et de la laideur de la société des hommes. Pour l'anecdote : apparition surprenante d' Isabelle Huppert Un film qui décontenance parfois . J'ai aimé l'idée mais je me suis un peu perdue, parfois lassée. Histoire ou non histoire Fuite en avant ... vers quelle destinée ?
EO est un film sincère et déstabilisant servi par une réalisation et une photographie bluffante. Si l'âne est instantanement attachant, de nombreux effets, que ce soit sonores comme visuels sont faits pour nous le rendre plus proche, plus familier encore.
Malheureusement, j'y vois également un goût d'inachevé car EO ne remplit pas totalement son contrat concernant l'immersion dans la vie d'un âne. Trop souvent rattaché au point de vue humain, j'y vois, derrière le but de dénoncer, des facilités pour faire avancer un récit qui, sans ça, n'arriverait pas à terme sans l'homme. Ainsi, l'âne "EO" est parfois mis au second plan pour servir de spectateur à l'homme là ou, selon moi, il devrait toujours rester moteur de l'action. Je trouve que le film manque d'écriture et paradoxalement, cela nuit au côté sensoriel du film.
Car c'est aussi un long métrage plein de sensations qui doit beaucoup à sa narration non conventionnelle permettant d'accepter des audaces vraiment bienvenues. Malgré ses défauts assez évidents, EO reste un film de pur cinéma qui mérite d'être découvert.
Un point de vue sur le monde animal filmé à hauteur d'âne. OE possède un phrasé unique dans le cinéma et nous plonge dans l'âme d'un petit âne avec un vocabulaire imagé étonnant et truffé d'images sublimement bouleversantes ou émouvantes. Le propos m'a constamment renvoyé à tous les opprimés de notre terre. Une leçon cinématographique donnée par un maitre plein d'humilité. Son écoute du monde nous livre une réflexion profonde sans injonction de dénonciation et sans péremption. Merci à Jerzy Skolimowski. A voir !
Vibrant et poétique plaidoyer contre la violence animale et ode à la nature. Une tentative pour convaincre au véganisme ? expérience esthétique et sensorielle de cinéma . La scène avec Isabelle Huppert est un peu hors propos effectivement mais il faut accepter ce voyage expérimental dans la tête d'un âne. L'humain n' en sort pas grandi. On se dit que beaucoup d'images devraient s'inscrire dans la rétine