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Claude DL
88 abonnés
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3,0
Publiée le 27 mai 2023
Ce film polonais, qui a reçu le prix du jury à Cannes en 2022, se rapproche d’un documentaire animalier. L’idée est de montrer la vie d’un âne jusqu’à sa destination finale en Italie, et les évènements extérieurs avec des hommes souvent plus « bêtes » que lui. Les prises de vues sont très réussies, et le réalisateur démontre son amour des animaux. Je n’ai par contre pas du tout compris la fin, avec une incursion de Isabelle Huppert venant comme un cheveu sur la soupe. Mais ce film original est à voir.
Oui, oui, « Au hasard Balthazar » a inspiré et ému Jerzy Skolimowski. Tant mieux pour lui. J’ai assez déblatéré sur Robert Bresson l’automne dernier après avoir vu cinq films pour la plupart douloureux. Robert Bresson avait chargé son âne de toute l’inhumanité de l’homme avec une dimension religieuse ; la vision de Jerzy Skolimowski ne culpabilise pas autant l’homme car non seulement ils ne sont pas tous mauvais à part des supporters grossièrement dégénérés mais par rapport à Bresson il pousse la maltraitance animale au-delà de son personnage central : EO. En effet, à travers EO, le réalisateur parle de tous les animaux. Par contre comme Balthazar, EO se dirige vers une fin inéluctable. Et peu importe la version, l’inéluctable demeure déchirante. J’ai beau ne pas apprécier le film de Bresson, je ne peux rester indifférent au sort ultime de son Balthazar.
Désolé de tempérer l’enthousiasme général, le film est piqué de séquences à mon goût tout à fait inutiles et par voie de conséquences aurait mérité dix minutes de moins. Il aurait fallu nous épargner spoiler: le chauffeur égorgé, mais je dois avouer qu’il fallait bien trouver un stratagème pour permettre à EO de poursuivre son odyssée ; mais là c’est radical. Entendu, le réalisateur veut nous dire combien l’homme est un loup pour l’homme. Comparer l’homme à un loup, c’est insulter le loup. Je devrais écrire que la cruauté de l’homme pour son semblable est malheureusement sans limite. Et il aurait aussi fallu nous épargner la présence inutile d’Isabelle Huppert. Franchement à quoi sert-elle ? Attention, j’apprécie l’actrice mais son apparition m’interroge encore. Le réalisateur s’est appliqué à nous donner le point de vue de l’animal ; avec lui, on découvre sa protégée Kassandra et d’autres personnages qui ont un lien direct avec lui spoiler: comme cette femme qui lui propose une carotte dans la ferme thérapie, laquelle permet à des enfants en situation de handicap de côtoyer des ânes ; comme cet employé qui sélectionne des chiens viverrin (?) pour les abattre et récupérer leur fourrure etc.
Mais Isabelle Huppert ?! EO n’a aucun lien avec elle ! spoiler: Son personnage tient à savoir pourquoi son fils est revenu. Ce dernier ne nous dira rien. Tant mieux parce que je m’en moque éperdument.
Conclusion : séquence tout à fait INUTILE ! A moins que sa présente illustre une subtilité qui m’a échappé. A cela s’ajoute une paire de ski qui… skie !
Cela dit, Skolimowski se fait plaisir avec quelques effets visuels et sonores étonnants ; un récit sensoriel dans la mesure où sa caméra colle au plus près de la respiration de l’âne. De plus, il prête des rêves à EO puisque Kasandra occupe son esprit et semble être la motivation de son odysée pour la retrouver. Touchant. La vision de Skolimowski tranche avec celle de Bresson qui était nettement plus austère et dénuée de tout critère esthétique.
Dommage, j’ai été capté durant une bonne heure puis petit à petit le rythme manquait de souffle car « EO » ne tient pas dans la durée, selon moi.
A plus de 80 ans, Jerzy Skolimoski nous étonne encore de part le choix du sujet comme sur la façon de le raconter. Inspiré du "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson, le film qui suit le parcours d'un âne impose dès son ouverture une mise en scène audacieuse, voire expérimentale. La caméra quasiment à hauteur du regard asinien, des images somptueuses ponctuant les différentes rencontres faites par l'âne, le film livre une réflexion sur la relation homme / animal, évoquant la maltraitance animale, évoquant aussi l'humanité dans ce qu'elle a de bon et de mauvais. La fin un peu trop ouverte peut laisser sur sa fin mais l'essentiel est finalement dit et de belle manière.
« EO" » est un beau film poignant, mais aussi sombre et déstabilisant. Ne vous attendez pas à un film familial comme "Babe, le cochon devenu berger", "L'Incroyable Voyage" ou "Lassie". Le film suit EO, un âne aux yeux mélancoliques, qui rencontre sur son chemin des individus bienveillants et d’autres beaucoup moins. EO découvre la joie et la peine sans jamais perdre son innocence. "EO" est un regard sombre sur le monde, qui pour l’âne gris, est un lieu mystérieux vu à travers ses yeux.
EO observe ce qui se passe autour de lui. Ses yeux, si beaux et expressifs, dégagent beaucoup d'émotions et de messages. Pas besoin de voix pour comprendre ce que les animaux pensent ou disent ; il suffit de regarder les yeux d’EO, pleins de sensibilité. Ses yeux représentent la douceur, la pureté, l’innocence, la candeur. On suit EO à travers diverses aventures, selon les personnes qui l’accueillent et les lieux qu'il traverse.
Je ne vois pas l’intérêt de la courte apparition de l’actrice française Isabelle Huppert, qui joue le rôle d’un personnage bizarre et démentiel. Pour moi, elle casse le fil du film. Dommage, car cette apparition est vraiment inutile et n’apporte rien à l'histoire.
Je n’ai pas compris le sens des filtres rouges des scènes, ni des robots chiens. Est-ce pour montrer combien le monde est violent à ses yeux ? Le rouge envahit l’écran ! Il me semble que le but de ce film est de sensibiliser à la souffrance animale, tout en montrant la bêtise et la cruauté humaines auxquelles EO est confronté.
Ce film est très visuel, avec peu de dialogues, et offre de belles images intenses et hypnotisantes. L’atmosphère du film me rappelle celle des "Aventures de Pinocchio" de Luigi Comencini, avec une touche de mystère et de poésie. La fin du film m’a laissé sur ma faim. Dommage !
Je suis étonné que "EO" ait remporté le prix du jury à Cannes en 2022. À noter que dans les critiques que j’ai lues, les spectateurs reprochent une bande-son insupportable. Peut-être aurait-il mieux valu baisser le volume à fond pour savourer la beauté visuelle des images et ressentir davantage d’émotions.
Le film est parfois déstabilisant à cause des scènes violentes, mais il reste visuellement frappant et touchant, malgré quelques idées incohérentes. Pas mal, ce film !
"Eo" est un film à part, difficile à classer, essentiellement parce que son personnage principal est un âne et que le récit est abordé de son point de vue, ou du moins du point de vue imaginé par le réalisateur.
Jerzy Skolimowski réussit, avec une mise en scène assez inventive, à nous plonger, nous, en tant qu'humains, dans un méandre de sensations confuses, impossibles à décrire avec des mots. Certains plans laissent une impression d'incompréhension, on se demande pourquoi ils sont là, quels rapports ils entretiennent avec le film, parfois au point de questionner la pertinence de ceux-ci dans le film : si ça peut donc donner l'impression d'un fouillis peu maîtrisé, il n'en reste pas moins que l'intention, visant à faire cafouiller notre système de compréhension du réel pour nous placer dans le même vertige que celui d'Eo, fonctionne très bien.
Le film a l'extrême l'intelligence de montrer que le militantisme radical, sans mise en place de vrais systèmes de réhabilitations personnalisés et à long terme des animaux exploités, est tout aussi stupide et égoïste que les entreprises qui exploitent ces animaux dans le but de faire de l'argent.
On n'expulserait pas de son foyer un enfant battu par ses parents en se contentant simplement de le mettre dans un bus qui le conduirait dans une ville voisine où il serait ensuite lâché librement dans une ruelle.
"Eo" est non seulement un très bon film, mais un cri de détresse silencieuse et sans mot, nécessaire. Les faits sont montrés et les vraies questions sont posées.
Qu'allons-nous donc faire de ce sujet maintenant ?
J'aurais aimé mettre une bonne note car le film est émouvant mais on s'ennuie beaucoup trop. Bonne idée mais beaucoup trop long ou mal rythmé, mal ficelé... Au delà de l'ennui le film peut également affecter sérieusement votre enthouisiasme car c'est quand même très sombre (réaliste)
En décentrant le point de vue de l'humain à l'animal et en filmant à hauteur d'âne, Skolimowski invente un nouveau langage cinématographique mâtiné de psychédélisme à la beauté stupéfiante. Au fil de ses pérégrinations, l'âne Eo contemple le vivant qui l'entoure, et observe les hommes - certains bons, d'autres pas - et leurs rituels étranges et souvent destructeurs. Pour Skolimowski, pas de doute, les animaux ont une âme, des sentiments, peut-être même un libre-arbitre, et posent un regard plein de jugement sur notre façon de les exploiter - les références récurrentes à la religion n'étant certainement pas innocentes. Le plaidoyer est aussi édifiant qu'inventif ; Eo ménage ainsi certaines des plus belles scènes et idées de réalisation vues au cinéma ces dernières années.
Un film, voire une expérience cinématographique qui relève le défi d’observer l’humain à travers le regard d’un âne ! Des images étonnantes une bande sonore métallique, bruyante qui cogne, qui hurle ! Un poème visuel et audio qui n’épargne aucun travers l’homo-sapiens, la violence, l'envie, le rejet et surtout la bêtise de « l’homo supportis footiens » ! Et puis apparait, on ne sait pourquoi, Isabelle Huppert et le film perd de son souffle ! La fin n’est pas à la hauteur des promesses de la première heure … dommage
EO est un film qui pose un regard sur notre monde au travers des yeux d'un âne. On y suit donc EO (Hi Han en Polonais), un âne aux grands yeux doux et empreints de mélancolie, tout au long de ses pérégrinations. Le constat sur l'espèce humaine est amer et peu reluisant. Les hommes qui croisent le chemin de l'âne sont tantôt fous, tantôt violents (voire cruels), tantôt voleurs. Seule une jeune danseuse fait preuve d'une humanité toute désintéressée. EO observe tout cela parfois avec humour, avec tristesse souvent mais toujours avec une innocence candide et en évoluant dans une nature grandiose quoique parfois inquiétante. Grand Prix du Jury lors du #festivaldecannes2022 , ce film est un hommage à "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson. A la différence de ce dernier qui était très sobre et monochromatique, EO est un film expérimental, aux nombreuses couleurs et aux somptueux décors ! Le risque de ce cinéma d'expérimentation est de perdre le spectateur qui ne comprend pas toujours l'intention du réalisateur mais heureusement il y a toujours de magnifiques scènes qui nous rattrapent. Un film vraiment intéressant pour qui n'a jamais vu le monde au travers les yeux d'un âne, avec cette question qui se pose : pourquoi l'utilisation des animaux, dans le cinéma et dans la littérature, se révèle autant efficace pour nous réinterroger sur notre humanité ?
Alors là... ça c'est du film bizarre mais c'est du film qui ne laisse pas indifférent... alors honnêtement je ne sais pas trop ce que j'en aurais pensé si ça avait été un autre animal qu'un âne car je ne peux pas être objectif... j'adore trop ça ! J'ai moi même un âne, le beau Caleb et j'ai fondu tout le film pour la frimousse de cet adorable Eo ! C'est pas humain de faire vivre des choses comme ça à un animal et moi j'ai tremblé pour lui pendant tout le film... alors certes il ne se passe pas grand chose et c'est filmé bizarrement (pis honnêtement la présence de l'insupportable Huppert ne donne pas grand chose) mais je sais pas pourquoi j'ai aimé ça... quand on aime les animaux on ne peut pas rester indifférent à un tel calvaire ! Merci Eo, merci les ânes tout court pour être des créatures si adorables ! Love You Caleb !
Je veux bien reconnaître que le visuel de « EO » est atypique et que son message ainsi que le regard attendrissant de l’animal m’ont interpellé mais je ne me forcerais absolument pas à dire que j’ai trouvé ça bon, bien au contraire…
Il est pas inintéressant ce film polonais. Déjà visuellement il est chiadé, belles lumières, beaux plans et histoire originale. On suit les péripéties et mésaventures d'un âne. Oui oui d'un âne. Le souci c'est que le metteur en scène à le fessier entre deux chaises. Il coupe parfois son récit par des scènes expérimentales qui deconcertent et casse le rythme de l'histoire. Du coup je finis le film un peu en bémol en me disant que c'est pas mal mais que ça aurait pu être beaucoup mieux.
Parabole ? « L’âne n’est pas celui qu’on croyait……..Non, les méchants, les sots sont bien d’espèce humaine. Mais je dois l’avouer, la scène entre Isabelle Huppert et son « fils prêtre » m’a totalement échappée….
Et si la photographie est superbe dans les scènes extérieures, la bande son souligne les menaces au dessus de notre Eo. Par contre, le message des hommes plus bêtes que ce Eo, ne m’a pas vraiment convaincu.
Que ce soit au cirque, où Eo n’est que le petit âne au milieu des chevaux superbes ou comme mascotte de l’équipe de foot, on voit que cet animal attachant est sous le joug des hommes, un peu bêtas ou sauvages…. on le voit changer de vie fréquemment mais toujours exploité.
Eo comme les autres espèces animales (chevaux, chiens, veaux) est le jouet des hommes
Le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski nous prouve à travers EO (comprendre hi-an, comme le braiment de l’âne) qu’à 84 ans, son envie de cinéma le stimule plus que jamais. À travers l’histoire d’un âne à qui il arrive des péripéties plus ou moins sympathiques, il brosse le portrait d’une société humaine qui, vue à hauteur d’animal, n’est pas toujours très glorieuse. EO est aussi conçu comme un joyeux terrain expérimental qui sans jamais perdre le spectateur, offre des plans de paysages magnifiques, teste des couleurs d’images baroques comme le rouge et s’essaie à des séquences magnifiques bien que venues de nulle part. Prix du Jury au Festival de Cannes 2022.
On comprend qu'"Eo" ne puisse convaincre un large public. Road-movie naviguant entre les routes de l'Europe de l'Est et l'Italie, cette météorite asinienne témoigne de la difficulté d'être un animal intègre en toutes occasions. D'une forme unique et personnelle, le film saisit des moments parfois joyeux, parfois tendres et d'autres plus violents, comme lorsque se croisent les chemins d'une jeune migrante et d'un chauffeur à la pilosité exacerbée. La mise en scène nous rappelle que Skolimowski reste un immense cinéaste, même lorsque son propos est épisodiquement brouillé.