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Christophe L.
4 abonnés
27 critiques
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1,5
Publiée le 19 octobre 2022
Arrivé dans la salle suite à une erreur d'affichage des séances, j'ai quitté cette même salle au bout de 30 minutes. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas assisté à un film aussi nul et démoralisant. Et pourtant j'adore les ânes!
Je partage la critique de traversay 1. J'ai été captivée par ce film du début à la fin que ce soit par rapport au triste sort de Eo ou par la qualité des images et des musiques. Je suis stupéfaite par l'âge du réalisateur.
Un très grand film pour ce cinéaste méconnu par le grand public. Ces images d’une beauté bouleversante. Le périple d’un âne dans notre monde. Une maîtrise de la lumière, des plans. Un film enthousiasmant et si humain par un cinéaste qu’on dit misanthrope. Une merveille.
De l’ordre de l’expérimental. Souvent documentaire animalier, souvent exaspérant par son style graphique outrancier et par cette musique véritablement insupportable par moment. Il pêche donc par excès de tout et manque singulièrement de simplicité, qui aurait sied davantage à l’animal paisible qu’est l’âne.
c'est un road- movie de la vie d'un âne vu par l'âne et le sujet est original. On nous gratifie ainsi de belles images parfois. mais on s'ennuie aussi....Le dialogue est réduit à sa plus simple expression et cet âne qu'on prend en sympathie ne parvient pas toujours à nous émouvoir au point de retenir notre attention bout à bout.
L’âne est touchant, expressif et à un très beau regard mais je n’ai pas accroché avec le scénario décousu du film. La bande son est insupportable. Beaucoup de scènes sont inutilement violentes ou hors sujet notamment celle avec Isabelle Huper.
la question que pose ce film est simple. A quoi joue la commission de classification. Elle ne sait pas distinguer la censure de la protection des mineurs. Le film est admirable mais aurait mérité a minima un "moins de 12". Autour de moi des parents venus voir une belle histoire d'âne ont fui avec leurs enfants en pleurs après deux séquences difficilement soutenables. La liberté d'expression a besoin d'un cadre pour que l'art s'y exprime avec ses codes
Très déçu par Eo, film duquel j'attendais un vrai voyage dans la peau d'un âne. Au final on ne fait que suivre de multiples débuts d'intrigues humaines, la présence de l'âne ne changeant rien à notre statut de spectateur.
Un excellent film qui ne peut que donner envie de lutter contre le spécisme. Gandhi disait : « La grandeur d'une nation et son progrès moral peuvent être jugés à la manière dont les animaux sont traités. »
L'histoire et la vision d'un âne. Âne de cirque amené a traverser notre monde, on plutôt le monde de nos animaux. L'absence de renouvellement dans la forme du récit rend le film assez vite ennuyeux.
Film incroyable suo te refais te remettre en question tout en douceur celle de ce gentil âne et la cruauté de ce monde Ce n est nullement des images choquantes pour vous faire culpabiliser de manger de la viande Non c est simplement la vie de cet âne eo qui passe par tous les sentiments joie peine colère resignence incompréhension... On se lie d amitiés pour lui Les images sont proprement remarquables tant dans les plans au drôles que dans la couleur rouge par exemple du lever de soleil à double sens rouge cruauté alors que beauté de la nature La musique est remarquable et colle à chaque scène nous fait être aussi égoïste ou joyeux que cet âne Il ne fait que vivre voila son crime Film remarquable et bouleversant
EO par Dingo de Cinoche 4.5/5, la meilleure note depuis des lustres. Remarquable en tous points. Par exemple la bande son, un mélange très réussi de musique classique et pop, cette dernière dominée par des percussions impressionnantes. Les images, pas un plan qui ne soit pas très travaillé, presque trop : une chouette au premier plan, l'âne EO au deuxième, des montagnes avec forêt et lac en arrière-plan. Ou encore EO trottinant sous des arcades colyséennes envahies par des chauves-souris ou franchissant un barrage aux écoulements d'eau improbables. Plusieurs séquences sont totalement rouges sans que la signification de cet usage soit clair, mais le résultat est là, c'est très beau, comme la scène pré-générique où l'âne et sa dresseuse de cirque se roulent amoureusement dans la paille. C'est le fond qui reste le plus enthousiasmant, malgré une bande annonce catastrophique, une affiche décourageante et par-dessus le marché la proclamation qu'il s'agit d'un hommage à "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson, qui effectivement présentait un âne témoin des turpitudes du monde, mais combien ennuyeux comme tous les films de ce metteur en scène. Dans le film polonais de Jerzy Skolimowski, de retour à 84 ans après une longue absence et quelques chefs d'œuvres anciens comme "Travail au noir", sur l'exploitation des ouvriers polonais par les riches londoniens des quartiers chics de la ville, on peut voir un EO ballotté victime d'une rixe entre supporters alcoolisés d'un match de foot, profiter de la générosité qui lui coutera chère d'un camionneur bas du front, être recueilli par un bellâtre qui se révèle successivement italien prêtre, interdit de casino et incestueux (avec sa mère, la toujours remarquable Isabelle Huppert, même ici pour quelques minutes seulement). Cela se termine comme Dialogue des carmélites de Francis Poulenc dans la mise en scène de Olivier Py, autrement dit un chef d'œuvre.
Un point d'attention au préalable : le film ne conviendra pas aux personnes épileptiques ! EO est un film particulièrement déroutant, et peu accessible. Suivant l'histoire mouvementé d'un âne, nommé EO, l'histoire nous dresse une fresque émouvante et subtile sur les conditions de vie des animaux. La mise en scène, à la fois poétique et spectaculaire rappelle le style d'un Terrence Malick. Grâce au montage et à l'écriture du film, le personnage d'EO semble porter un regard extérieur et perplexe sur le monde qui l'entoure. La narration n'est pas sur-explicative, aucune voix off ni commentaire ne vient souligner le propos ce qui favorise la crédibilité de l'histoire et fluidifie l'action. Cependant on ne comprend pas toujours l'enchainement des scènes, notammentspoiler: lors du passage brusque d'un EO à l'article de la mort, à un EO en forme et travaillant dans un élevage de chiens viverrin , ni l'intérêt de certains arcs narratifs. Une expérience de cinéma intéressante, mais destiné à un public averti.
EO qui évoque bien sûr Au hasard Balthazar, mais de loin, semble plus proche du meilleur film, selon moi, du cinéaste polonais : Essential Killing. Deux personnages en fuite dans une course éperdue dans une nature pittoresque et fantastique. Contrairement à l'âne du film de Bresson qui recevait toutes les misères du monde et qui établissait des relations avec les autres espèces animales, avec un humour certain et une tragédie finale plus évidente, celui-ci est plus un observateur sensible mais distancié du comportement des humains. Une approche quasi béhavioriste sans guère d'anthropomorphisme dont l'âne serait le personnage promis irrémédiablement à un destin fatal et funeste. L'âne semble en aucun cas se lier aux humains, excepté contraint ou alors lors de ses souvenirs avec la dresseuse du cirque avec laquelle lors d'une belle scène introductive, il semble être lié. Il faut un certain temps pour pénétrer le film du fait d'une certaine froideur. D'ailleurs, et c'est d'ailleurs le défaut de EO, le scénario apparait souvent morcelé bien que l'aridité du propos ne contredisent pas des scènes terrifiantes. La force indéniable du film tient à sa mise en scène éblouissante, qui aurait dû mérité le prix à Cannes. La beauté des images d'une nature où la solitude et la grandeur domine aidée en cela par des parti pris de mise en scène (le filtre rouge, les plans en drone)... La magnificence des cadres n'a rien de prétentieux. On pense au Malick dans ses bons jours (le rapport de l'ongulé avec d'autres animaux improbables) ou à Kubrick (Shining ou 2001). C'est un film planant où la superbe musique est parfaitement choisie. Un film difficile, désarçonnant (la scène mystérieuse avec Isabelle Huppert), mais qui malgré ses failles, on n'aimerait jamais voir s'achever.