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chrischambers86
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4,0
Publiée le 17 janvier 2008
Douglas Sirk rèalise un film lyrique,une chronique intimiste au merveilleux technicolor!L'histoire est toute simple mais le film est très fort!Cette bourgeoise et ce jardinier qui n'ont rien en commun et que tout oppose est superbement interprètè par Jane Wyman et Rock Hudson qui se retrouveront la même annèe dans le sublime film "Le secret magnifique" toujours dirigè par Douglas Sirk!Un mèlo flamboyant ou plane les mesquineries,les conventions,la solitude mais ou,l'amour est plus fort que tout!Un très grand film...
Bien construit du début à la fin, un bon film de Douglass Sirk.
Je n’ais pas mis 4 étoiles car l’histoire est un peu banal.
Mais le film est comme même fantastique malgré ce petit bémol.
C’est l’histoire d’une jeune veuve qui a deux grands enfants et qui tombe amoureuse de son jardinier, elle est riche et lui est assez pauvre, et les gens du village disent…
Soixante ans plus tard, ce film plébicisté à sa sortie peine à convaincre derrière son technicolor tape à l'œil. La dénonciation du conformisme des classes bourgeoises des petites villes américaines n'est plus nouvelle… aujourd'hui, même si bien réelle avant la révolution des années 68. Un point de vue intéressant à retenir: le parallèle entre deux soirées, l'une conviviale entre amis chaleureux et éclectiques, l'autre guindée entre "gens bien".
À rapprocher: le thème est similaire au film Loin du paradis (noter l'opposition entre les deux titres) de T. Haynes avec à nouveau un jardinier, noir cette fois-ci! Sirk n'avait pas osé à l'époque. DVD aout 22
Douglas Sirk grand maître du mélodrame nous livre un film au scénario très en avance sur son temps , l'interprétation est au même niveau , une oeuvre exceptionnelle .
Satire habile d'une communauté bourgeoise où les apparences et la place sociale prévalent majoritairement, fin portrait d'une femme confrontée à la force d'une passion a priori interdite ou du moins extravagante, cruel rappel de l'égoïsme filial, ce mélodrame illustre en petites touches et détails révélateurs le poids des convenances ainsi que les affres de la jalousie, porté par une musique romantique et des éléments romanesques. Une tendre ode à la simplicité et à l'amour pur.
C'est une belle romance dans une Amérique divisée entre la haute société et les petites gens. L'histoire se situe dans une petite ville située dans l'Etat de New York, là ou les tradition n'ont pas des lustres. Une affaire de oui dire et de on dit, des commérages de femmes membres d'une société faussement idéale.
« Tout ce que le ciel permet » est une sorte d’instantanée dans l’Amérique idéale des années 50 : une petite ville bourgeoise de banlieue, avec ses allées pavillonnaires propres et élégantes et son église. Et surtout sa population de parfaits WASP friqués, tous modèles de moralité et de vertu. Dans ce décor de carte postale, Sirk imagine une situation incongrue et immorale pour l’époque : une jeune veuve entre deux âges tombe amoureuse de son jardinier, plus jeune qu’elle et de condition sociale inférieure. Avec une étonnante acuité, le réalisateur confronte ainsi l’Amérique puritaine et réactionnaire et l’Amérique libérale et progressiste, annonçant avec près d’une décennie d’avance les mutations sociales à venir (marches des droits civiques et mouvements hippies). Une nouvelle fois, Douglas Sirk se sert du mélodrame pour dénoncer l’hypocrisie d’une « bonne » société dont le moralisme et la bien-pensance ne constituent qu’une façade (à l’image du mari d’une des amies de l’héroïne, qui n’hésite pas lui arracher un baiser et qui se mêlera plus tard à la foule des effarouchés), la communauté s’apparentant au final à une prison dorée étouffante, ne permettant pas l’épanouissement personnel hors de ses propres normes. L’héroïne, pourtant femme sage à la conduite irréprochable, devra ainsi faire face aux rumeurs, aux cancans, et, pire encore, au chantage affectif de ses proches, qui feront tout pour la ramener dans le droit chemin de leur conformisme social. C’est dans son dernier quart d’heure que le film trouvera toute sa puissance, l’héroïne voyant le reflet de sa solitude à venir dans l’écran d’un téléviseur que ses enfants lui offrent en guise de compagnie, plutôt que de tolérer un beau-père socialement inacceptable pour eux. La référence du titre est ainsi un pied-de-nez à cette société que Sirk brocarde : c’est justement « Tout ce que le ciel permet », à savoir l’amour et l’épanouissement personnel, qui est rejeté tel un péché par la foule des moralistes. Encore une fois, un très grand Sirk.
"Tout ce que le ciel permet", réalisé par le grand maître du mélodrame Douglas Sirk, nous raconte l'histoire de Cary Scott, une veuve qui vit dans une agréable banlieue américaine. Désormais seule, elle se réjouit quand ses deux enfants passent la voir à la maison tandis qu'elle évite du mieux qu'elle peut tous les cocktails mondains organisés dans son quartier, cocktails remplis de gens vains et méprisants qui ne vivent que pour les ragots. Et question ragots, ils vont être servis. En effet, Cary tombe peu à peu sous le charme de Ron, son beau jardinier de quinze ans son cadet. Alors qu'elle vit un amour qu'elle n'espérait plus, elle se rend compte que personne, pas même ses enfants, ne voit d'un bon œil cette relation qui fait jaser. Mélo par excellence, ayant inspiré des variations par Rainer Werner Fassbinder ("Tous les autres s'appellent Ali") et par Todd Haynes ("Loin du Paradis"), "Tout ce que le ciel permet" confirme l'aptitude de Sirk de pointer du doigt les travers d'une société américaine figée, incapable d'accepter l'amour d'une femme pour un homme plus jeune alors qu'elle n'a aucun mal à accepter le mariage d'une jeune femme avec homme beaucoup plus âgé. C'est sur une bourgeoisie complaisante et méprisable que se penche le film, dénonçant avec vigueur le regard des autres qui devrait dicter la conduite d'un individu. Douglas Sirk reste cependant optimiste et le message qu'il tâche de faire passer est clair : il ne sert à rien de rester passif devant la vie (métaphore représentée par la télévision que tout le monde semble vouloir s'acharner à offrir à Cary) mais il faut la croquer à pleine dents, quitte à ce que notre univers se retrouve bousculé. Pour cela, Sirk utilise tout ce qu'il a sous la main en commençant par Russell Metty, son directeur de la photographie. Les couleurs du film, baignant dans des atmosphères automnales et hivernales, sont magnifiques, venant souligner les sentiments ressentis par les personnages. Le couple formé par Jane Wyman et Rock Hudson y est également pour beaucoup. Pas étonnant que Hudson, véritable sex-symbol à l'époque, fasse chavirer le cœur de Cary, découvrant à ses côtés un nouveau mode de vie, éloigné de la bourgeoisie matérialiste. Et puis surtout il y a Jane Wyman. L'actrice est absolument impeccable dans son rôle de femme découvrant l'amour (qu'elle n'a sûrement jamais connu avant, mariée à 17 ans à un business-man typique des années 50) et en proie à ses doutes assénés par tous ses proches. Bien qu'un peu trop classique (bizarrement "Loin du Paradis" est plus réussi), "Tout ce que le ciel permet" n'en est pas moins un modèle absolu du genre, portrait d'une femme brisant les conventions pour vivre sa vie filmé dans des couleurs somptueuses. Il aurait peut-être fallu que le film dure un peu plus longtemps pour mieux développer le lien unissant Cary et Ron. Mais qu'importe, les beaux sentiments sont là et Sirk les exprime à merveille.
Ce film est vraiment très beau... romanesque, triste et plein d'espoir ! Bref un vrai classique Hollywoodien ! Rock Hudson est charismatique, Jane Wyman est sympathique et touchante et on se prend au jeu de cette romance impossible entre une veuve d'âge mûr et un jeune jardinier ! Moi j'ai adoré voir cette pauvre femme souffrir et plier sous la pression de ses enfants, des habitants de son village, des qu'en dira-t-on... et ca m'a vrillé le ventre ! L'amour n'a pas d'âge et c'est pas mon grand garçon qui dira le contraire ! Hein mon homme ?
Belle histoire d'amour, d'un couple faisant face au préjugés et aux convenances de l'époque dans cette Amérique conservatrice. Le mélo sauce bourgeoisie des années 50, le charme du technicolor et des acteurs et actrices font de ce film un classique du Cinéma.
Un mélodrame réalisé avec élégance par l’un des plus grands artisans du genre. Une histoire que j’ai suivi avec plaisir même si l’ensemble est un peu trop appuyé à mon goût.
Sans doute un des chefs-d’œuvre de son auteur. Mélo flamboyant admirablement porté par Jane Wyman, où l'utilisation des couleurs (admirable photo de Russell Metty) donne le pouls du récit (l'héroïne porte des robes de couleur vive lorsqu'elle est en confiance). Et que dire de la beauté des travellings (le plan qui ouvre le film, en plongée, est un des modèles du genre) ? Une influence essentielle de Todd Haynes pour "Loin du paradis".
Ce film américain des années 50, réalisé par le cinéaste D. Sirk, met en scène le couple Hudson-Wyman. Le début est typique ou presque de ces films américains de ces années là, qui sentent bon Noël, l'eau-de-rose et les cocktails Martini. C'est pas très intéressant pendant les 45 premières minutes. Ensuite lorsque le mariage et les discussions connexes entrent en scène, c'est un peu plus intéressant. Les on-dit et autres rumeurs, la conformité etc... sont certains des thèmes traités pendant cette seconde partie du film. Dans l'ensemble j'ai trouvé ce film moyen. A noter la présence de Agnes Moorehead, bien connue (pour certains en tout cas) pour son rôle dans Ma Sorcière Bien-Aimée.
Carey Scott (Jane Wyman) est une jeune veuve que l'héritage confortable de son mari tient à l'abri du besoin. Ses deux enfants ont quitté la maison familiale pour poursuivre leurs études à New York : Ned fait du droit, Kay des sciences humaines. La petite ville cossue de Nouvelle-Angleterre où Carey habite est volontiers portée aux ragots. Elle pousse Carey à se remarier avec un veuf qui lui ressemble. Mais le cœur de Carey va s'enflammer pour Ron Kirby, son jardinier, qui vit dans la campagne sans se mêler des affaires des hommes. Leur couple se heurte vite à la réprobation générale.
Ce film tourné en 1955 met en scène une héroïne très moderne. Cette cougar avant l'heure défie les conventions de la société pour l'amour d'un homme plus jeune qu'elle, issu d'une autre classe sociale. Il y a quelque chose de "L'Amant de Lady Chatterley", l'érotisme en moins, dans "Tout ce que le ciel permet". L'effet en est un peu édulcoré par le choix de Rock Hudson pour interpréter le rôle du séduisant jardinier. Séduisant, Rock Hudson l'est assurément. Mais il est trop vieux pour le rôle - ou Jane Wyman trop jeune pour le sien. Et le spectateur aujourd'hui connaît son orientation sexuelle qui rend les baisers échangés moins crédibles.
"Tout ce que le ciel permet" est un des films les plus connus de Douglas Sirk, le réalisateur de "Écrit sur du vent" et "Le Temps d'aimer et le Temps de mourir". On y retrouve les principales caractéristiques de ses grands mélodrames : la dénonciation du conformisme et de la bienpensance, un romantisme assumé - qui lui font parfois dangereusement tangenter le roman-photo - des couleurs chaudes, saturées, la symbolique des décors (escaliers, fenêtres)...
À sa sortie, "Tout ce que le ciel permet" avait fait un flop. Puis Douglas Sirk a été redécouvert. Aujourd'hui, ses films produisent un effet ambigu : ils sont si démodés qu'ils en deviennent intemporels.
Dans un décor rayonnant, l’univers de la mise en scène est radieux, ces acteurs jouent à merveille leurs rôles, toute façade parfaite contienne une contrariété. Un amour en douceur, avec délicatesse que tout oppose, l’âge les séparent et les enfants adultes universitaires aussi en mémoire fidèle à leur père subitement disparu, l’impossible dans cet idéal fondé socialement, le veuvage en est son symbole. Surmonter des obstacles dans les rapports relationnels au sein de son entourage, famille et ami hostile à l’union anticonformiste. Il manque plus qu’une touche mélancolique de maladie romantique pour être sublimée par la grâce. Les retrouvailles hivernales enneigées après tracas survient l’accident sans voix et bruit si loin pour se faire entendre du bonheur, une tournure dramatique qui prend son ampleur. L’inquiétude pour le jeune grand légume vert du jardin amoureux, plus de peur que de mal au réveil doux mielleux par l’amoureuse entreprenante mûre comme le fruit.