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Bruno Alexandre
5 critiques
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5,0
Publiée le 16 juillet 2024
Film humaniste et très bien mené, avec des surprises, traitant de sujets contemporains avec subtilité et bâtissant un pont entre deux des 3 France qui se sont récemment affrontées aux élections législatives.
Encore un Téchiné non abouti: il traite ses personnages de manière superficielle, les thèmes actuels abordés ne sont pas approfondis. L'histoire se suit avec plaisir, même si la mise en scène est parfois pénible (caméra à bout de bras)
Avec sobriété, voir une certaine austérité, André Téchiné illustre au travers d’un fait d’hiver, la complexité des relations humaines en amour, en amitié, en famille ou rien n’est blanc ou noir mais plutôt gris. Épuré et juste aussi grâce aux acteurs, Isabelle Huppert en tête.
Très beau film de Techiné, certes peut-être pas son meilleur mais sans défaut, si ce n'est une caméra souvent vacillante. Isabelle Hupert y est comme d'habitude royale et on y retrouve Stéphane Rideau, le héros du chef-d'œuvre du réalisateur, Les roseaux sauvages, que j'adore. Je ne sais pas si l'histoire est crédible mais on aimerait que ce conte soit vrai et on en sort avec l'espoir au cœur, grâce à un dernier plan d'une belle humanité. A voir sans crainte.
Je n’ai pas cru un seul instant à cette histoire caricaturale. Les personnages errent comme des zombies désincarnés. Isabelle Huppert semble d’effacer progressivement, elle est ailleurs. La script a dû s’endormir aussi, c’est Noël mais il y a des feuilles, une lumière d’été. Ok c’est le sud et le réchauffement climatique mais quand même !
Un film qui m’a pas semblé très inspiré, aux dialogues pas toujours convaincant et à l’interprétation fluctuante. Assez décevant au vu des noms associés à cette œuvre.
Sensation bizarre à la sortie du film. Ça aurait pu être super mais ça a été assez terne et moyen. Isabelle Huppert en fait trop et est omniprésente et pas très crédible dans son rôle Le couple n’est pas réellement attachant ni particulièrement intéressant Et le scénario ne semble pas très crédible
Je sais que je ne vais pas me faire que des amis mais le dernier film d'André Téchiné confirme, selon moi, que, à l'instar de nombreux réalisateurs ces dernières années, il est compliqué, dans le monde du cinéma, d'être et d'avoir été...
Après le film de Patricia Mazuy, La Prisonnière de Bordeaux, présenté à Cannes en mai dernier, la caméra réunit une deuxième fois ces deux immenses actrices que sont Isabelle Huppert et Hafsia Herzi, sans pour autant atteindre les sommets que l'on aurait pu imaginer.
Si le film n'est pas mauvais en soi et qu'il est plutôt très bien interprété par son trio d'acteurs, dont le talent n'est plus à prouver, force est de constater qu'il ne m'a pas touché ni vraiment intéressé.
C'est dans sa façon de passer par la fiction pour nous faire réfléchir à des thématiques sociétales très contemporaines (le rapport de la société à la police, la montées des violences pour se faire entendre, le rapport de classes...) qu'il est le plus intéressant.
Néanmoins, le scénario n'est pas assez étoffé et ne propose pas une progression de l'intrigue et une évolution des personnages suffisamment denses pour capter l'intérêt du spectateur jusqu'au bout, au travers d'un récit un peu trop programmatique, dont la voix off vient renforcer le côté presque désuet de la narration.
Si l'on peut légitimement regretter de ne pas retrouver la force romanesque des grands films qui ont bâti la filmographie d'André Téchiné, l'on se consolera en se disant que Les Gens d'à côté reste tout de même infiniment supérieur au très gênant Les Ames Soeurs, du même réalisateur, sorti il y a un an.
André Téchiné fait partie des grands réalisateurs et scénaristes qui construisent très souvent leur sujet sur des bases sociales ou sociétales. Comme cadre ici, une technicienne de la police scientifique (ça n’en reste pas moins une membre des forces de l’ordre) à la rencontre de ses voisins charmants mais dont l’homme s’avère être un repris de justice. De ceux qui dans une logique antisystème vouent une sainte horreur à la police et n’hésitent pas lors des manifestations à leur balancer tous les projectiles qu’ils peuvent imaginer avec le sombre dessein de faire mal, blesser, tuer même. Deux univers d’individus qui, selon l’expression consacrée, « ne vont pas en vacances ensemble ». Mais la cohabitation se passe plutôt bien d’autant que si la policière sait rapidement à qui elle a affaire, ce n’est pas le cas tout de suite dans l’autre sens. Une certaine amitié s’installera. Elle mènera à une complicité coupable aux yeux de la justice (enfin de la police des polices). Le défaut du scénario c’est qu’il ne fait que poser une trame. Les sentiments qui lient les uns et les autres et ce qui les inspire (voire les légitime à leurs yeux), chacun dans leurs actions, sont peu explorés. Le spectateur ne vibrera pas.
A vu « Les gens d’à côté » d’André Téchiné qui réalise ici probablement à 80 ans, son dernier film. On ne sait pas si les mouvements de caméra tressautants du début à la fin du film sont une figure de style pour donner du rythme à un long métrage qui n’en a guère, si c’est pour s’approcher du film social « alla » Dardenne, mais on est très très loin de l’épure scénaristique et cinématographique des deux frères où si tout simplement c’est un début de parkinson ! Mais très rapidement le spectateur sature de ces soubresauts gratuits et oripilants. Téchiné qui a été au début des années 70, un des grands talents prometteurs se retrouve 50 ans plus tard, avec une filmographie qui se démode au fur et à mesure que le temps passe. A part deux, trois grands films (« Hôtel des Amériques », « Ma saison préférée », « Les temps qui changent ») ) et un chef d’oeuvre (« Les roseaux sauvages ») voici une fin de carrière peu intéressante allant décrescendo. depuis des années Une voix off monocorde et peu convaincue, des personnages qui manquent de construction psychologique, des scènes répétitives (5 fois la même scène de jogging matinal), un peu de remplissage (Patinage artistique, danse sur de la musique africaine), une énorme maladresse de scénario spoiler: (la présence poussive du mari défunt)spoiler: et des seconds rôles pas maladroitement interprétés. Evidemment le seul intérêt du film est la première rencontre à l’écran entre Isabelle Huppert et Hafsia Herzi deux actrices au jeu si personnel et décalé. A la finale la rencontre a bien lieu mais leurs scènes communes manquent d’écriture pour que l’étincelle devienne explosion. Difficile de croire à cette amitié naissante entre voisins dont l’une est policière en fin de carrière et nouvellement veuve et ce jeune couple dont elle est prof (mais on ne saura jamais de quoi) et lui peintre et activiste Blak-Block (dont on ne saura jamais rien des motivations). L’enchainement des faits échappe parfois à toute logique et c’est foncièrement dommageable. Du cinéma d’un autre âge d’un metteur en scène à bout de souffle en manque d’inspiration.
Une policière fait connaissance avec ses voisins et se lie à eux. Mais l'homme est en délicatesse avec la police... Téchiné tisse une toile romanesque évocatrice et non dénuée d'émotion autour de ses personnages, joués par de très bons comédiens. Et surtout, il sait manier une caméra. Ce n'est pas si fréquent un film d'un vrai réalisateur français !
spoiler: De la moraline appliquée (au plus mauvais « cinéma d'auteur » imaginable) : voilà comment résumer en quatre mots cette navrante dernière livraison Téchiné en date ! Heureusement, cela ne dure que le minimum syndical : à peine 1 h 30, générique compris. Pour qu'une fliquette (de la PTS) un peu azimutée (Isabelle Huppert, encore distribuée dans ce type de rôle, grâce, les 70 ans passés, à une silhouette de pré-ado taille 12 ans), « tombe en amitié » inconditionnelle avec « Les Gens d'à-côté » (un effet de groupe : une mère et sa fille de 8 ans + le compagnon-géniteur d'icelles, en dépit du fait, pour ce dernier, qu'il soit un activiste anti-flics, estampillé « ACAB »), il suffit que l'héroïne fasse montre de sa bien-pensance (son ex s'est suicidé, flic aussi, mais surtout... Africain). Amusez-vous à voir comment le réalisateur et coscénariste tricote vaillamment sa fable édifiante, commentée (pour les distraits – ou somnolents) par la demoiselle Huppert, en « off ». Enfin, quand je dis « amusez-vous » …
Isabelle Huppert, au sommet de son art, ne rattrape pas la nullité des prises de vue (camera à bout de bras, aucun respect des règles d’enchaînements des plans, etc.) et l’invraisemblance de cette « amitié » avec ce personnage de black-block.
Les Gens d’à côté relève de l’ébauche, de ces premiers traits dessinant une forme encore incertaine parce que naissante, portée à la fois par le scénario qui se plaît à ouvrir ses personnages et par la mise en scène, en constant mouvement, comme improvisée devant une réalité brute. Le résultat, esthétiquement, déconcerte par une caméra à l’épaule occasionnant une laideur visuelle et de nombreuses maladresses, mais réjouit narrativement : à l’image de la jeune patineuse que le cadre ne parvient pas à enfermer, le long métrage suit ses personnages dans leurs déplacements physiques (footing, transports en voiture), psychologiques et idéologiques sans jamais les contraindre à des schémas préconçus et plaqués. André Téchiné célèbre la puissance de la rencontre entendue comme convergence d’énergies contraires : en s’emparant de deux protagonistes que tout oppose, puisque l’un est flic et l’autre activiste black bloc, il révèle leur interdépendance certes comme pions posés sur un même échiquier politique, mais surtout en qualité de voisins soucieux d’aller par-delà leurs différences et d’unir, d’un seul trait, le royaume des vivants avec celui des esprits. Le choix de couples mixtes, qu’il s’agisse de l’origine sociale et géographique ou des écarts d’âge, rappelle l’acte de foi placé par le cinéaste en l’humain et en les valeurs républicaines d’une France cosmopolite et multiculturelle. Le film bénéficie en outre de l’interprétation remarquable de ses comédiens, en particulier d’Isabelle Huppert, magnifique.